Le jeune Rol Cortishane a grandi dans un village de pêcheurs isolé sur l'île de Dennifrey, mais lorsque de mystérieux bandits attaquent le village, Rol, marqué du sceau du dieu Ran, s'enfuit vers une autre île et se fait recueillir par le cruel mage Psellos qui lui révèle qu'il porte en lui le sang des Anciens, dont on ignore s'ils étaient des dieux ou des démons. Mais par amour pour la liberté et pour la belle Rowen, Rol finit par s'évader en assassinant Psellos et par devenir un pirate en rejoignant Ganesh Ka, la cité secrète des proscrits des mers. Une histoire d'aventure pleine de potentiel, mais qui souffre de trop de longueurs et qui a du mal à se suffire à elle-même (il ne s'agit que du premier tome des Mendiants des Mers).
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Autant passer tout de suite sur les très mauvais débuts du livre qui flirtent avec l’incompréhensible. Paul Kearney a essayé de s’extraire des clichés de la fantasy classique pour retomber lourdement dedans.
Mais tout le reste est d’un autre calibre avec un tome 1 divisé en 2 parties bien distinctes. Néanmoins on reste dans un monde déchu : Dieu est mort et ses serviteurs ont frayé avec les humains, créant des créatures hybrides aux apparences et aux pouvoirs divers qu’on va découvrir au fur et à mesure du récit.
J’ai pensé au jdr "Birthright" avec cette idée de pureté de sang qui dirige tous les aspects surnaturels du roman.
1ère partie :
On reste dans les classiques de la fantasy initiatique puisque le héros adolescent suit une formation d’assassin. A la recherche de ses origines, Ros étudie sous le patronage de son oncle Michal Psellos en échange des propriétés de son précieux sang métissé. Pour les mêmes services sa co-apprentie Rowen paye en nature de sa personne, et pas qu’un peu… Michal Psellos est d’ailleurs plus dealer que sorcier car il comble les désirs de la voyoucratie d’en haut et les besoin de la voyoucratie d’en bas avec une cité entre la Zamora d’Howard et sa fameuse tour, Gotham City et Sin City.
Et au final on est proche d’un "Assassin Royal" à la sauce Fritz Leiber ("Le Cycle des Epées"), la noirceur en plus. Enfermé dans un huis clos immoral, on finit par se sentir sale car difficile de sympathiser avec les personnages :
- Psellos use et abuse de l’adolescent et de l’adolescente dont il a la charge
- Rowen se laisse faire pour parvenir à ses propres fins peu catholiques
- Ros est le témoin muet donc complice de toute cette amoralité
Le clash finit fatalement par arriver et on comprend la véritable nature des nephilims dans une très bonne scène qui n’a rien à envier aux meilleurs films d’horreur
2e partie :
7 ans s’écoule et on retrouve Ros en jeune officier de marine. On emprunte autant aux récits de pirates pulpiens qu’aux films de corsaires hollywoodiens. Paul Kearney manie très le vocabulaire spécifique et on est vite immergé dans moult aventures maritimes. C’est très rafraîchissant de retrouver un mix entre Sinbad le Marin et le Corsaire Noir ! On peut juste regretter que Ros se sort un peu trop facilement des emmerdes qui lui tombent dessus car il passe en god mod dès que le danger devient trop pressant. Les nouvelles de l’ascension d’une reine guerrière vont le remettre sur le chemin de la vénéneuse Rowen…
… si le tome 2 sort un jour dans la langue de Molière !
Avec ce cycle avorté, Paul Kearney nous prouve qu’il a plus de talent et d’imagination que bon nombre de ses confrères y compris quand il fait des trucs très classiques qui respectent un cahier des charges.
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De la fantasy pour adultes, plus noire et contrastée. Kearney doit avoir une passion pour la mer et on prend un réel plaisir à suivre son sillage. Vivement la suite.
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Dans un univers maritime, Rol Cortishane est l’un des derniers représentants d’une race dont les hommes se méfient dans le meilleur des cas, qu’ils traquent dans le pire. Rol en fait l’amère expérience quand son grand-père, qui l’élève sur une petite île isolée, est assassiné et qu’il doit se réfugier sur une île plus importante chez Michal Psellos. Ce dernier semble se livrer à des activités douteuses et compte bien utiliser Rol en le formant comme assassin.
Le Sceau de Ran se pose donc comme un nouvel exemple de Big Commercial Fantasy dont on ne compte plus les représentants depuis longtemps. Le héros appartient à une communauté dont on sent bien qu’il va en devenir le champion en menant une quête initiatique pendant laquelle il croisera de nombreux personnages secondaires plus ou moins recommandables. Ce qui est peut-être un peu moins éculé que ce thème, c’est l’univers dans lequel il est développé, composé exclusivement d’îles, et qui permet à l’auteur de mettre à profit ses connaissances techniques sur la marine.
Reconnaissons aussi à Paul KEARNEY un savoir-faire irréfutable, campant parfaitement la cosmogonie de son univers et ses personnages. Il sait également mener son intrigue et capter l’intérêt du lecteur en dépit de l’absence de tout élément franchement inattendu. On peut tout de même s’étonner que le roman soit structuré en deux parties quasiment indépendantes l’une de l’autre, sept années séparant la fin de la première (l’apprentissage) et le début de la seconde (les débuts en tant qu’officier de marine).
Finalement l’amateur de Fantasy pourrait bien se laisser entraîner par Le Sceau de Ran et attendre avec intérêt la suite du cycle. D’ailleurs le roman s’achève à un tournant de l’intrigue qui appelle inévitablement un prolongement, ce qui est une preuve supplémentaire de sa nature.
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Le Sceau de Ran est le premier tome des Mendiants des Mers, écrit par Paul Kearney et publié par les éditions du Rocher. Il existe deux tomes mais le second n’a pas été traduit donc aucune idée s’il s’agit d’une duologie, trilogie ou saga. Vu qu’ils datent de 2004 et 2006, ça semble compromis pour une publication VF. Enfin bref.
L’ambiance Dark Fantasy et la mythologie de ce monde me disaient bien. En plus, le côté maritime changeait de mes lectures habituelles. C’était donc bien parti pour me plaire, et pourtant non, pas plus que ça.
L’auteur maîtrise les termes maritimes, peut-être même trop. Personnellement, je n’avais pas envie de lire des paragraphes décrivant un bateau ou tout ce que devaient faire les marins pour supporter une tempête. Ok, ça permet de voir comme c’est compliqué de vivre en mer, mais moi ça me cassait le rythme.
En vérité, ce qui m’a le plus dérangée, ce sont les personnages et les relations. Je ne me suis pas attachée à eux et j’ai trouvé la romance… nulle. D’accord, j’ai toujours eu du mal à être emportée par les amours du héros et de sa belle, mais là c’est parce que cette dernière, Rowen, est un objet sexuel. Il n’y a pas un personnage qui ne mentionne pas sa beauté et comme il voudrait lui passer dessus. Le héros lui-même s’est fait étriper par elle et il bave dessus au lieu de la craindre. Il n’y a aucune complicité, aucune alchimie. Elle est distante, froide, forcément il la sauve et il a droit à quelques sourires, de là il l’embrasse et il est dit qu’il l’a « gagnée » donc il peut la mettre dans son lit. Et c’est ce qu’il se passe, mais même après je les sens pas très complices. Je ne vais pas spoiler plus, mais voilà, c’était pas top.
La Dark Fantasy a parfois ce souci : c’est sombre, donc même la romance doit être mature. Et ici, mature signifie dégueu. L’homme est chaud bouillant, celle qu’il convoite ne sert qu’à une chose, et leurs interactions ont un côté malsain. Rowen n’a aucune autre utilité que ça (tout comme les figurantes), et c’est dommage.
C’était sympa mais sans plus. Aucun intérêt pour les personnages, l’intrigue ne m’a pas passionnée, je me suis parfois un peu perdue dans les révélations sur la mythologie et sur ceux qui ont des origines spéciales (qui rappellent Assassin’s Creed, l’ambiance maritime fait aussi penser au 4e opus). Le fait qu’il n’y ait pas de suite ne me bouleverse pas, à vrai dire. Ce n’est pas nul pour autant, mais j’en espérais plus.
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Vous avez aimé Les Monarchies Divines ? Cette nouvelle Saga se révèle du même calibre. De la Fantasy comme on aimerait en voir lire plus souvent…
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Par une mise en place logique un peu longuette d'environ 200 pages, l'auteur met en place les 5 royaumes ramusiens, les medruks qui viennent de s'emparer de Aekir désireux de conquérir tout le continent et la religion des Inceptines. La carte ressemble étrangement a l'Europe ce qui n'est pas en soi déplaisant et le fanatisme religieux omniprésent dans ce tome fait référence a celui des années 1500 ou tout être non converti était étranglé ou brûlé au bûcher. Les Medruks ressemblant a une communauté maghrébine ( référence aux maures très certainement ) guidé religieusement par le prophète prenne la capitale et soi disant imprenable cité d' Aekir et de cet événement démarre l'histoire.
Nous allons suivre plusieurs personnages dont voici les principaux :
Hawkwood, capitaine de bateau qui a pour obligation de trouver un nouveau continent a l'ouest accompagné du conseiller du roi d Hebrion, Murad.
Abelyn roi d Hebrion qui cherche par tous les moyens a résister au fanatisme religieux et au pouvoir grandissant des Inceptines nommes " les corbeaux ".
Corfe qui après s'être enfuit de la bataille d Aekir va devenir un élément essentiel dans la défense de la digue d Ormann face a l'envahisseur d Ostrabar.
Aurungzeb le vizir d Ostrabar qui a soif de vengeance face aux Inceptines et de pouvoir avec une armée d'un millions d'hommes.
Le dweomer ( magicien ) Donorin qui pour fuir l'insurrection qui s'embarque au côté d Hawkwood avec son compagnon Lycanthrope.
L'environnement de l'histoire n'est pas sans rappeler l'ancienne Europe a l'époque de Christophe Colomb, le voyage d Hawkwood faisant évidemment référence a la découverte de l Amérique. C'est une fantasy mature qui raconte les événements sans détour avec un dosage subtil de la magie et du fantastique.
On se passionne rapidement pour cette histoire qui associe ingénieusement politique, religion, fantasy et voyage.
Tout comme le trône de fer, le 1er tome est une introduction dans lequel nous voyons déjà des alliances se former et annonce un 2 eme tome passionnant.
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J'ai peut-être fait grand tort à ce livre sans le vouloir en enchaînant sa lecture après 13 tomes du "Trône de Fer" de G. R. R. Martin... Aussi, même avec les meilleures intentions, n'ai-je pas réussi à complètement adhérer à ce nouvel univers fantasy.
Tout premier tome d'un cycle peut paraître un peu laborieux car il a pour tâche de planter le décor et de faire découvrir un tout nouvel univers au lecteur avec ses codes propres, ses créatures propres, ses traditions et ses politiques propres... Et ma lecture fut en effet quelque peu laborieuse. C'est moins le style à mettre en cause que le rythme que j'ai trouvé longuet et le manque de personnalité criant des personnages principaux qui me sont apparus lisses et prévisibles et en aucun cas attachants.
Côté narration, j'ai quand même eu quelques loupés à des moments qui semblaient pourtant clé : là où j'aurais eu besoin que mon imagination soit étayée de descriptions assez précises, l'auteur m'a souvent abandonnée.
Côté histoire, les férus du genre retrouveront sans doute avec plaisir des aventures sur mer et sur terre, des conflits armés, de la magie, des créatures mythologiques mi-humaines mi-bêtes, des dynasties, une carte du monde (qui ne fut pas sans m'évoquer notre vieille Europe) et un grand défi, à savoir la découverte d'un nouveau continent (qui ne peut manquer de vous rappeler notre bon vieux Christophe Colomb). Par ce dernier point, j'ai eu un peu l'impression de lire un savant mélange du "Trône de fer" et de "Rouge Brésil", deux œuvres pourtant diamétralement opposées, va comprendre...
En ce qui me concerne, ce tome introductif ne sera sans doute pas suivi de ses petits frères.
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Les Monarchies divines est considéré comme une fantasy "mature et sombre". Et à certains degrés, ça se comprend : sur les thèmes abordés (la religion et ses débordements fanatiques, la question de la gouvernance d'un monde déchiré par la guerre et l'impiété, la guerre, ses stratégies et contraintes, les discriminations ecclésiales...) bien loin des sempiternelles batailles dantesques et des aventures aux nombreuses péripéties brillant par leur omniprésence : Les Monarchies divines nous propose ces deux ingrédients dans une moindre mesure, autour des autres thèmes susmentionnés, sur le style (parfois assez compliqué, notamment sur le plan technique) ou encore par ses scènes explicitement pornographiques à certains moments, sans parler de l'intelligence avec laquelle tous ces éléments sont mis en relation. Il est vrai que Paul Kearney crée avec cette saga une fantasy très originale ; jamais (ou bien très rarement, chacun est juge) cet univers ne s'est déroulé dans la trouble période des "Temps modernes" (1492-1789).
Mais étant donné que justement chacun est juge, chacun a son propre mot à dire. Et à cet effet, permettez-moi de le dire : Le Voyage d'Hawkwood est mal écrit. Un vocabulaire répétitif, des descriptions confuses, des ellipses et analepses mal ou injustement employées, un vocabulaire technique concernant la marine ésotérique et très peu compréhensible pour peu que vous ne vous soyez jamais intéressé à cette pratique...
Et pourtant, cet ouvrage a un grand potentiel : sans ces tares d'écriture, les nombreuses péripéties nous tiendraient beaucoup plus en haleine qu'elles ne le font normalement. Elles s'enchaînent agréablement et vivement, qui plus est, et ne sont pas trop compliquées à suivre ; Kearney nous offre donc un texte plutôt mitigé ; désagréable car peu de qualités littéraire, agréable car bien fourni en péripéties.
Paraît-il, d'après les critiques, que le deuxième tome est mieux ; avec plus de péripéties, et moins de vocabulaire marin. A lire, donc, pour plus tard.
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Tiens ! Une pseudo-Europe, avec ses guerres de religion, mise en scène dans un cycle mal traduit : un coup je te traduis les noms propres, un coup non, et vas-y que je t'invente des expressions en faisant des barbarismes... ("le reflet de la mer se gondolait dans ses orbites" ou un truc du style...) Le côté "gritty" est exagéré (le vieux loup de mer encule les mousses, le soldat vaincu piétine dans sa fuite des cadavres d'enfants, le pseudo-pape se fait violer par un loup-garou en forme Crinos, ça se torture, s'éviscère et s'empale à tout va), mais cette violence est tellement mal utilisée qu'elle n'est ni crédible, ni choquante. Les personnages, à peu près inintéressants, sont, dans la soif de l'auteur de n'en faire ni des gentils, ni des méchants, totalement transparents. Si on ajoute à cela que, dans la grande tradition des livres "choraux" qui fleurissent en ce moment, aucune description autre que les adjectifs utilisés dans le cours du récit n'est proposée pour les personnages, on obtient les aventures inintéressantes de personnages fades dans un monde sans charme. Ah ! Et n'oublions un récit basé sur le développement de deux intrigues parallèles (le choc des civilisations et la découverte d'un nouveau continent), entre lesquelles l'auteur n'arrive pas à garder l'équilibre, et on obtient une belle perle de la fantasy. Seule originalité du style : l'utilisation abondante de termes techniques maritimes ou militaires, donnant un vernis de crédibilité aux scènes décrites. Il parait que l'auteur a été lâché par l'éditeur au moment de publier son second cycle. Quelle perte pour la littérature. Finalement, la seule chose intriguante, c'est la raison pour laquelle Robert Silverberg a écrit : "Une voie nouvelle dans la fantasy, audacieuse et puissante."... Robert !!! Que t'ont-ils fait ?
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Je me suis positivement régalé !
Un grand merci aux Editions Le livre de poche et à Babelio pour cette belle découverte, me voilà conquise (et obligée d'acheter la suite !) !
Après un début un peu difficile, toutefois. Passé un prologue quelque peu intriguant, on est plongés sans sommations dans un monde moyenâgeux, les 5 Royaumes Ramusiens (clairement basé sur notre propre histoire entre 1000 et 1500, à aucun moment l'auteur ne s'en cache) aux prises avec un système religieux des plus envahissants (Cf Eglise Catholique) et en guerre, qui plus est, contre les "Medruks" (Cf Ottomans), le tout assaisonné de la quête d'un nouveau continent à l'Ouest, et à la mode fantasy, c'est à dire avec magie, lycanthropes et autres curiosités propres à ce genre !
J'avoue que j'ai été un peu perdue pendant une bonne centaine de pages, tant il y a de personnages et d'éléments à retenir pour arriver à s'y retrouver.
Mais une fois passé ce moment de mise en place, on plonge dans un monde de pouvoir, de complots, d'alliances et de trahisons, de violence, plutôt réaliste, en fait ! Il y a des gens biens et des affreux dans tous les camps (sauf peut-être chez les "Inceptines", cet équivalent de l'église catholique du moyen-âge), dont un des dirigeants veut à la fois asseoir son autorité sur les royaumes (devenir plus puissant que les rois) et "purger" les royaumes de toute magie... Vive l'Inquisition !
La narration passe d'un personnage à l'autre. Dans ce tome, les plus important sont Corfe, déserteur et seul survivant de la bataille d'Aekir contre les Medruks, mais qui se rattrape par la suite, Hawkwood, capitaine du vaisseau qui va vers l'Ouest, Himerius le prêlat bouffi d'ambition (son fanatisme n'est là que pour servir cette ambition), Abeleyn, roi d'Abrusio et opposé au fanatisme d'Himerius et enfin Shahr Baraz, le khedive (chef de l'armée) du Sultan medruk Aurungzeb.
Une foule de personnages gravite autour d'eux mais ceux-là ont été mes "repères" pour savoir où j'étais tout au long de ce récit très prenant, et épique à tous les niveaux !
Peu de personnages féminins importants, à part peut-être Jemilla, mais clairement les histoires "galantes" ne sont pas au centre de ce récit, même si l'amour est évoqué, surtout pour Corfe.
Griella, au nom prédestiné (humour morbide, je sors...), était un personnage intéressant mais au destin tragique et éphémère, malheureusement... je la trouvais très attachante.
Les batailles sont énormes et grandioses, même le voyage d'Hawkwood et ses tempêtes sont épiques dans ce bouquin !
J'ai également appris des tas de mots de marine et de navigation dans ce livre, ainsi que des termes techniques de batailles et de siège, sans que ça m'agace (ce qui est le signe que c'est bien dosé) !
Bref, j'ai commandé le tome 2, et j'apprécie grandement le fait que cette série ne comporte que 5 tomes, c'est tout à fait raisonnable, en ces temps de sagas à rallonge...
Le seul tout petit moins, et je le signale à l'éditeur, c'est que certaines phrases narratives sont, dans mon édition, présentées avec un tiret comme les phrases de dialogues, ce qui est assez perturbant...
C'est une série qu'on peut conseiller aux amateurs de GoT, c'est à peu près du même acabit, en plus court (ce qui, perso, me séduit davantage).
Ma note : 4,5 (5 sur Babelio).
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Univers sombre, inspiré de plusieurs époques de notre réalité (inquisition, croisades...) avec une petite place pour la magie.
Les Monarchies divines raviront tous les amateurs d'une fantasy sombre et ténébreuse.
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Ce livre ne m'a pas uniquement permit de découvrir un auteur et une saga, il a fait bien plus que cela. J'ai enfin mis un pied dans l'univers de la fantasy, et quel univers que celui Des Monarchies divines ! Ce 1er tome, excellent au passage, pose les bases d'une aventure qui s'annonce des plus complexes et palpitants.
Nous sommes amenés à faire la connaissances de nombreux personnages et à observer leur multiples facettes se dessiner au fil des lignes. Il m'a semblé qu'une aura de mystère planait au dessus de chacun d'eux, comme un voile, à peine perceptible, recouvrant leurs secrets. Chaque chemin emprunté apporte son lot de surprises et chaque personnage devient en quelque sorte attachant à sa manière, l'envie d'en apprendre plus sur lui, sur ses motivations et son parcours ne cesse de croître au fil des pages, comme une insatiable curiosité. Certains protagonistes m'ont davantage marqué, c'est notamment le cas de Corfe, Hawkwood et d'Abeleyn. Corfe, jeune porte-étendard dont la vie ne semble plus avoir de sens après la terrible bataille qu'il a mené, et pourtant il ne cesse de se battre pour vivre et rétablir un semblant de justice dans le monde qui l'entoure. Hawkwood, jeune capitaine entièrement dévoué à sa vie de marin, son bateau et son équipage, un homme de cœur prêt à tout pour sauver la vie des hommes sous ses ordres, un destin intéressant qui le conduira à voguer sur les océans à la recherche d'un mystérieux continent. Abeleyn, roi d'Hebrion, un monarque impliqué dans son royaume, inquiet de la vie de ses concitoyens et plus que jamais, un grand homme respecté. Bien évidemment de nombreux autres personnages offrent des histoires tout aussi intéressantes, mais c'est bien celles-ci qui m'ont passionné, captivé, donné envie de poursuivre la lecture avec encore plus d'ardeur.
L'immersion dans le vaste univers dépeint par l'auteur nécessite quelques chapitres tant les intrigues sont denses et compliquées, tant les protagonistes sont nombreux. Chaque page recèlent d'éléments importants qu'il ne faut pas négliger, les choses les plus banales peuvent soudain se transformer en clé pour la suite de l'histoire. Les intrigues se dessinent sur une toile mêlant à la fois le politique et le religieux, un étrange assemblage auquel semble s'ajouter une pointe non dissimulée de magie et de lycanthropie, le tout n'ayant d'autre objectif que de servir les sombres intérêts d'une sinistre guerre qui ravage les 5 royaumes. Les Medruks, incroyable et gigantesque armée, n'ont de cesse de gagner du terrain, déroutant leurs adversaires, les surprenant de part leur nombre et leur grandeur. Une armée que chacun surveille et que tous craignent.
Ce premier tome nous dévoile également une guerre d'une toute autre nature, une sorte de duel dans lequel l'intérêt personnel s'oppose à l'intérêt général, une lutte acharnée pour la survie d'un peuple d'un côté, la recherche du profit et d'un statut social de l'autre, deux types de mentalités, deux types d'hommes.
Le voyage d'Hawkwood nous offre ici les prémices d'un univers fabuleux, à la fois dangereux et captivant dans lequel je me suis laissée happée, non seulement par ce voyage vers l'inconnu, mais aussi par l'aspect belliqueux s’accroissant au fil des pages, j'ai notamment appris quelques mots appartenant à l'univers maritime, mais aussi à celui de la guerre, une bien belle découverte que ce surprenant récit ! La plume de l'auteur ne m'a pas laissé indifférente, elle m'a séduite de bout en bout et je ne pense pas être la dernière qu'elle charmera.
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5 monarchies, une menace d'invasion, une église en pleine inquisition, un schisme, un sauveur, des sorciers et un continent loin là-bas à l'ouest. Tout une série d'ingrédients que l'on pourrait dater dans l'histoire de l'humanité, mélangés pour donner une histoire forte, sans concession et qui se termine dans le sang et la mort. Les méchants sont vaincus mais il ne reste plus beaucoup de bons !
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