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Critiques de Pauline Harmange (148)
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Moi les hommes, je les déteste

Un petit livre très instructif, au départ je ne pensais pas être le cible ( génération ?) . Mais quelle révélation, des vérités soulignés sans agressivité ( j'aime l'ironie du titre ) . Une très bonne explication du mot misandrie que l'on entend de plus en plus tout en restant flou . Un seul reproche, qui est un plus pour cette jeune auteure si talentueuse, c'est trop court, il y a tant a dire ,j'attends avec impatience son deuxième ouvrage .
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Aux endroits brisés

Me voici placé face à un dilemme assez particulier . Ce roman m'a été offert à Noél par ma fille qui a motivé son choix par le fait que l'action se déroule à Limoges , ville où nous vivons depuis plus de quarante ans . Très bon choix , donc sauf que Limoges , dans ce roman se résume aux clichés antediluviens , et particulièrement désobligeants. " ville de grisaille , ville où l'on va pour mourir , ville de vieux ...." Bon , trouver ça dans un roman , sans rien d'autre ,aucune description , aucune image , aucune illustration de ces propos , ça irrite un peu . Car l'auteure , rien ne prouve qu'elle a mis les pieds à Limoges puisque , de Limoges , elle n'écrira que deux ou trois phrases assassines. Mauvais départ, le Limousin a sa fierté. et n'est pas " plus con " que les autres . Un livre qui , d'emblée , sent le " parisianisme féministe méprisant et ...méprisable " . Avancer de tels propos ne peut qu'être le fruit des connaissances superficielles n'appartenant qu'aux nouveaux parvenus pédants .... "La culture , c'est comme la confiture...."

L'héroïne, c'est Anaïs. Dépressive. Virée son boulot pour absences répétées.

Larguée par Alex , son copain ...et qui prend le train pour Limoges , vous savez , là où on vient pour mourir ....Mais ...A Limoges , y'a des paumés qui attendent qu'arrivent les " cabossé( e ) s de la vie , qui viennent y mourir ....

C'est bien,... enfin ,pas mal écrit, avec des points de vue différents intéressants, sans plus . "La cour " se déploie autour des personnages principaux pour les " transformer " et en faire ....Oui , ça se devine...

J'avoue ne pas très bien comprendre ce genre de livre sans originalité, sans âme, sans vie , morne , triste , plat , banal . De la condescendance de bas - étage pour un roman sans grand intérêt, je suis navré de le dire , tant je me suis ennuyé, voire plus...Si j'ai poursuivi ma lecture , c'est par respect pour ma fille ...

Mettre une note ? Trop difficile ,les auteurs ont beaucoup de mérite et je les respecte tous et toutes . Par contre, merci de bien vouloir m'excuser ne pas aller au - delà dans mes propos . Certains lecteurs ont adhéré , je les respecte et j'ai lu leurs analyses avec intérêt , la moindre des choses Pour moi ,ce n'est pas mon avis qui n'a toutefois pas la prétention d'étre le " bon " . Babelio nous demande et nous offre la possibilité d'étre sincéres . Ne voyez donc dans ces lignes que l'expression d'un ressenti négatif , chose rare en ce qui me concerne .

Limoges est une ville à taille humaine , vivante , agréable qui évolue et offre des services de qualité. Je connais des gens dont le travail y a été délocalisé et qui ...ne veulent plus repartir. Il faut que les gens qui sont motivés y viennent , ceux qui ne le sont pas s'abstiennent . Après, rester sur les mauvaises ondes " du limogeage " relève d'un arriérisme bien désuet, il est dommage de le diffuser aussi " niaisement " .



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Moi les hommes, je les déteste

Avis:

Malgré le titre provocateur, le livre n’incite pas vraiment à la haine des hommes, il questionne l’intérêt, la possibilité – peut-être trop vite balayée – de rejeter les hommes en tant que groupe social (dominant le groupe social des femmes), d’accueillir la juste et saine colère du soi opprimé. L’autrice propose de cesser de répondre aux attentes des hommes, de cesser de composer, d’arrêter de renoncer (parce que « boy will be boy »), afin de pouvoir se trouver soi-même et de ne plus mâcher le travail aux hommes. Ce n’est pas un manifeste de haine envers les hommes, mais envers la différence de pouvoir, de chance, de valeur accordée, entre les groupes des hommes et des femmes et l’inégalité dans les rapports femmes-hommes. Ce livre prône plus d’égalité en proposant de se détacher de l’illusion du besoin des hommes qui mène à la soumission. L’autrice aborde aussi l’importance de la sororité.



Le livre est bien écrit, très facile et rapide à lire. Je me suis reconnue dans certaines situations (la charge émotionnelle par exemple), et je vais d’ailleurs conseiller ce livre à mon mari.





Contexte et informations complémentaires:

Sans avoir lu l’ouvrage, fin août 2020, Ralph Zurmély, chargé de mission au ministère délégué à l’égalité femmes-hommes, a menacé l’éditeur du livre de poursuites judiciaires s’il ne retirait pas ce livre de la vente. À ce moment là, le livre n’avait été tiré qu’à 450 exemplaires lors de sa sortie le 19 août et on peut voir se profiler un bel effet Streisand puisqu’une seconde réédition est déjà écoulée en quelques jours. Il est intéressant de noter que le mail envoyé par ce fonctionnaire, et menaçant de poursuites judiciaires l’éditeur, est illégale et passible de poursuites pénales (pour l’entrave à la liberté d’expression). L’affaire a été retracée par un article de Médiapart du 31 août 2020 intitulé « Un livre féministe provoque un désir de censure au ministère de l’égalité femmes-hommes ».



Le livre peut être acheté en version papier pour 12€, pour les personnes en difficulté financière, on peut l’acheter en version pdf pour 2€. Une version epub sera sûrement disponible ultérieurement. https://www.monstrograph.com/

Je l’ai découvert en version pdf de 98p (inclus la couverture et plusieurs pages blanches, avec de grandes marges). La police d’écriture met des fioritures sur les associations « st » et « ct », ce qui ralenti ma lecture.
Lien : https://www.monstrograph.com/
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Moi les hommes, je les déteste

[Chronique complète sur le blog].



J’ai déjà entendu dire que j’étais « misandre », c’est-à-dire que je détesterais les hommes, en reproche au fait que je sois assez radicale dans mes positions féministes. C’est quelque chose dont je me suis longtemps défendue et, quand je le clamais moi-même, c’était sous couvert d’ironie.



Depuis quelques temps, ma réflexion dans ce sens a évolué. Et le livre de Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste, m’a permis de réfléchir plus amplement à cette question. Comme elle le dit si bien, la misandrie est un principe de précaution. Quand on sait que la quasi-totalité des auteurs de viols, d’agressions sexuelles et de violences conjugales sont des hommes, il faut forcément apprendre à se méfier. Il est en effet difficile de renoncer à ses privilèges et de déconstruire ce que toute la société apprend aux hommes.



Je pensais que ce livre allait me mettre en colère. Qu’une fois de plus, je me retrouverais confrontée au sexisme. Mais cette lecture m’a fait du bien. Pauline Harmange parle d’un problème et de la solution qu’elle a trouvée pour y faire face. C’est un peu moins de cent pages qui se dévoreront tant le propos est intelligent et brillant.



Ce livre a été pour moi une bouffée d’air frais et un moment de sororité face aux violences sexistes et sexuelles que nous, femmes, devons subir chaque jour de notre vie.
Lien : https://anaislemillefeuilles..
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Aux endroits brisés

Vendeuse dans un "magasin de casseroles" depuis trois ans, en couple avec Alex, jeune cadre dynamique depuis un peu moins longtemps, Anaïs est une jeune femme effacée, terne, sans ambition, qui se laisse porter par la vie, qui se sent mal dans sa peau sans réellement oser se l'avouer.



A quelques mois d'intervalle, elle est virée de son boulot et larguée par son mec. Double coup de massue pour Anaïs, dont les blessures enfouies se rouvrent soudain, badigeonnées au sel de la perte d'auto-estime et de confiance en elle (dont le niveau n'était déjà pas bien haut).



Dépressive, perdue, se croyant seule au monde, elle décide de partir à Limoges, la "ville où l'on va pour mourir", une ville sans perspectives d'avenir tellement elle est grise, laide, morte. Avant d'en finir, Anaïs décide de dépenser ses économies, et loue un petit appartement à Madame Conti, une vieille dame italienne, veuve et aveugle, mais qui entend bien profiter de la vie jusqu'au bout. A force de se côtoyer, celle-ci parviendra-t-elle à ramener celle-là à la vie ? Et d'autres mains se tendent aussi vers Anaïs, sans doute maladroites, mais généreuses. Celle de Camille, sa grande soeur parfaite, et celle d'Hémon, sorte de neveu de coeur de Madame Conti. Mais le défi est de taille, tant Anaïs creuse son sillon de douleur, se renferme et se ferme aux autres par crainte de les faire souffrir, ou parce qu'elle est convaincue que personne ne pourra la comprendre.



Premier roman de Pauline Harmange, "Aux endroits brisés" est un texte sensible et assez fort, qui nous fait ressentir la souffrance d'Anaïs sans s'enfoncer dans le pathos. Les personnages féminins ont de la consistance, ceux des hommes un peu moins, mais l'ensemble est plutôt réussi. Malgré un thème de départ plutôt sombre, on chemine avec Anaïs, lentement, un pied devant l'autre, vers un peu plus de sérénité, en dépit des brisures. Après tout : heureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière.



En partenariat avec les Editions Fayard via Netgalley.



#Auxendroitsbrisés #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Le renard

Le roman de Pauline Armand "le renard" est un conte qui nous fait traverser, avec une petite fille, l'enfance pour arriver à l'âge adulte.

On alterne entre ses souvenirs et son passage dans la forêt, là où elle va rencontrer un renard, renard qui l'aidera à passer le cap et à surmonter toutes les peurs qui sont liées à ce passage : abandon, incompréhension, solitude.

C'est vraiment très bien fait car on ressent bien toutes les angoisses de cette petite fille, qu'elle soit dans la forêt ou encore au supermarché. Tous ces questionnements, ses peurs, finiront par trouver une réponse.

J'ai beaucoup apprecié.



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Moi les hommes, je les déteste

La critique de Jacques Drillon: "La fille qui vient de publier Moi les hommes, je les déteste. (Sans virgule après « moi ».) Toute contente, pas gênée. Et personne pour crier: « La honte ! la honte ! » Un type du gouvernement veut faire retirer le livre des librairies. C’est une réaction idiote, car la censure est toujours idiote. Ce pauvre garçon est chargé de mission au Ministère délégué à l’égalité femmes-hommes. Il veut donc censurer aussi bien les femmes que les hommes".

Fermez le ban...
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Sororité

💜Ce que j’ai ressenti:



« Autant, à force, ça prend. » Lauren Bastide



Sororité. C’est un mot qu’on dirait presque magique. J’aimerai me l’approprier un peu, mais comme toute magie, il renferme des mystères et des rituels qui m’échappent encore. Alors je le prends dans mes mains, je le regarde, je le cajole, je me laisse séduire, j’essaie de le placer dans mes espaces, j’aimerai le faire pousser, le faire grandir, avec mes Sœurs…L’écrire tellement de fois, que mon correcteur, enfin, arrête de me le faire voir comme une anomalie, une faute d’orthographe, un mot inconnu. J’aimerai le voir briller dans vos yeux, dans vos cœurs. Qu’il devienne non seulement un possible mais une réalité…Contrer le sort de cette disparition du mot de nos quotidiens, mais il n’en sera possible que si nos mains se rejoignent et que nos esprits dépassent certaines mauvaises habitudes…



Alors cet ensemble de textes différents, c’est une manière de ressentir le potentiel de ce mot, la richesse de cette entraide formidable, si jamais, elle avait enfin lieu. On a de la poésie et des chansons, de l’intime et du concret, de l’idéal et des vérités crues, des récits et des témoignages, de la douleur et de la résilience, mais de l’espoir. Beaucoup, beaucoup d’espérances dans ce concept, et en découvrant ces pages, on se rend mieux compte de la pluralité des courants du féminisme et des efforts qu’il reste à fournir pour atteindre cet objectif. Lire ces femmes qui osent, qui s’insurgent, qui écrivent, qui pensent, qui réfléchissent d’une autre manière, qui donnent de la voix, qui ouvrent la voie, qui résistent pour que ce mot Sororité, prenne de la valeur, de la profondeur, de la puissance, une place dans nos vies, c’est émouvant autant que salvateur.



Alors ne vous retournez pas mes Sœurs, avancez vers ce nouvel horizon. Ce recueil de textes 💯% féminin est un indispensable et un énorme coup de cœur! Pour l’intention et le plaisir de découvrir de nouvelles plumes et des femmes sur-puissantes, je ne saurai que trop vous conseiller de vous laisser émerveiller par cette lecture inspirante!



Ne te retourne pas, ma Sœur. Car tu n’y verrais rien. Tout se transforme, enfin. En toi, il y a le feu. Et les métamorphoses. C’est ton poème, vaillant, qui devient prose…Juliette Armanet.



Remerciements:



Je tiens à remercier très chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Points de leur confiance et l’envoi de ce livre.
Lien : https://fairystelphique.word..
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Moi les hommes, je les déteste

ATTENTION : PAMPHLET.



D'autres que moi ayant décrit et décortiqué bien mieux que je saurais le faire, et avec bien plus de justification, l'ouvrage de Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste, je me contenterai de préciser, à qui voudrait en faire lecture, à quel type d'ouvrage ce texte appartient d'un point de vue strictement formel.



Plus qu'un simple essai mais moins qu'un traité (il n'en a ni les envies, ni les vertus spécifiquement didactiques et, pour nombre d'entre eux, universitaires), ce texte d'une grande virulence, pour ne pas dire d'une violence certaine, relève de la catégorie du pamphlet.



Le terme n'est plus guère usité de nos jours et il semble parfois revêtir un caractère quelque peu dépréciatif mais c'est bien dommage. Nombre de très grand textes relèvent de ce genre, parfois des plus indispensables dans les temps où ils furent/sont rédigés et publiés.



Citons-en quelques uns pour mémoire : le plus célèbre d'entre eux est, sans nul doute le J'accuse d'Emile Zola qui lui vaudra même de sérieux démêlés avec la justice, puisqu'il écopera d'une condamnation à un an de prison ainsi qu'une très lourde amende. Citons encore l'indispensable De l'horrible danger de la lecture du tout aussi indispensable Voltaire. Il y a encore le Napoléon le petit de l'inlassable Victor Hugo. Le Doit à la paresse de Paul Lafargue, qui demeure aujourd'hui encore essentiel, et moulte autres !



Cependant, il faut bien le reconnaître, les titres les plus connus dans ce genre littéraire bien particulier sont assez peu le fait de femmes. Est-ce parce qu'ils furent/sont souvent rédigés par des hommes au faîte de leur notoriété dans un monde majoritairement masculin au sommet de l'échelle sociale et du pouvoir, qu'ils sont des moments de "saine colère", qu'ils ont souvent les apparences d'une certain virilisme, autant de "qualités", d'attributs, que l'on estime généralement plutôt masculins, que ces ouvrages-ci émanent rarement de plumes féminines ? Est-ce parce que le genre tend aussi à être accaparé par les esprits les plus réactionnaires (souvenons-nous des horreurs céliniennes de Bagatelle pour un massacre et autres abjections du genre. Nous éviterons aussi ici de faire quelque publicité que ce fut à un certain Eric Z. dont certain titre violemment misogyne lui assura, il y a deux décennies, les prémices d'une célébrité aujourd'hui exaspérante, ignominieuse et étouffante) que ce genre-ci aura pu être boudé par des esprits plus libéraux, plus tempérés, voire progressistes ? Est-ce encore parce que les temps sont plus à la négociation, à la pacification, à l'écoute qu'à la diatribe ? Difficile de répondre avec précision et certitude.



Quoi qu'il en soit, il était sans doute plus que temps que le pamphlet change de sexe (si je puis ainsi m'exprimer). C'est donc désormais chose faite avec ce présent pamphlet qui, très certainement, fera date.
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Survivre au sexisme ordinaire

Non, féministe n'est pas un gros mot ni une insulte. Mais c'est comme tout, il y a des féminismes. Certains modérés, d'autres poussés à l'extrême. Mais la finalité demeure d'appeler à plus d'égalité, de (vraie) liberté de choix, de respect.



Dans ce petit livre très vite dévoré, certains clichés ou réflexions sont le prétexte à décoder le sexisme qui se cache (enfin parfois assez peu !) parfois derrière de bonnes intentions . Certains textes sont franchement hilarants tout en ne perdant pas de leur acuité. D'autres adoptent un ton plus grave... Il reste que la réflexion à laquelle ils nous poussent est intéressante, que l'on soit homme ou femme. Car en tant que femmes, nous avons parfois intégré nous-mêmes le sexisme comme une norme, et nous nous conformons malgré nous à ce que la société patriarcale attend de nous...



Un livre qui s'adresse donc à tous, qui est sans doute un peu mordant, mais dont l'humour fait passer le message à mon sens sans agresser.

Le sous-titre me parait un peu trompeur dans le sens où il ne s'agit pas d'un manuel de réparties ou de techniques, mais constitue finalement un essai sur la condition ordinaire de la femme et qu'il serait bon de voir évoluer.



Il y en aurait bien d'autres à épingler (peut être dans un deuxième tome ?), mais voici les thèmes abordés :



- C'est un truc de fille

- Hé, mademoiselle !

- T'as des poils, c'est sale !

- T'as tes règles ou quoi ?

- Fais pas ta prude !

- Laissez-moi vous aider à porter vos affaires

- Attends, je vais t'expliquer...,

- Mal-baisée !

- Tu dois être une panthère au lit !

- Vous, c'est sûr, vous avez l'instinct maternel

- On n'est pas vraiment femme avant d'être mère

- Tu connais la différence entre une femme et...

- Hystérique !

- On ne peut plus prendre l'ascenseur avec une femme

- Féminazies !

- Mais qu'est-ce qu'elles veulent, à la fin ?

- Entre elles, les femmes sont toutes des garces

- On sait qui porte la culotte



A recommander !
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Moi les hommes, je les déteste

« Je ne suis pas la seule à qui on reproche régulièrement de détester les hommes : nombreuses sont les féministes et les lesbiennes à avoir été accusées d'un tel affront. Remettre en cause le pouvoir des hommes et ne pas ressentir d'attirance pour eux, ça ne peut être que de la haine, n'est-ce pas ? » (p. 9 & 10) Sur ce constat s'ouvre le court et brillant texte de l'autrice. À l'instar de la misogynie, existe-t-il une haine des hommes, de la misandrie ? Oui, mais...« Ce n'est pas un système organisé à tous les étages pour rabaisser et contraindre les hommes. » (p. 10 &11) Contrairement à la misogynie et au patriarcat. OK, la misandrie blesse l'ego (décidément bien fragile) des hommes, mais cette atteinte est sans commune mesure avec les violences faites aux femmes, psychologiques et physiques, parfois jusqu'à leur mort. « On ne peut pas comparer misandrie et misogynie, tout simplement parce que la première n'existe qu'en réaction à la seconde. » (p. 36)



« En ouvrant les yeux sur la profonde médiocrité de la majorité des hommes, il n'y a plus vraiment de raison de les aimer par défaut. » (p. 21) Est-ce à dire que les femmes sont parfaites ? Absolument pas ! En revanche, il est certain qu'elles doivent se faire davantage confiance et cesser de se laisser plus longtemps aveugler par leur prétendue infériorité. « Ne pas accorder d'importance aux hommes nous permet d'embrasser du regard leur profonde incompétence, et d'oser leur passer devant. » (p. 60) Elles doivent également refuser de se soumettre au cliché de la femme douce et compréhensive : ce ne sont pas des qualités strictement féminines, mais imposées aux femmes pour les faire taire, les cantonner à un rôle d'écoute et de soutien, jamais d'action. « Notre misandrie fait peur aux hommes, parce qu'elle est le signe qu'ils vont devoir commencer à mériter notre attention. » (p. 42) Les femmes ont le droit d'être en colère et de se faire entendre aussi fort que les hommes. Non, ce n'est pas de l'hystérie. Et non, ce n'est la faute de nos règles (mais méfiez-vous quand même de la force du SPM...).



Je pourrais recopier ici des pages entières de la démonstration de Pauline Harmange. Son propos est simple et clair, efficace et tellement libérateur. Avec une ironie décomplexée, l'autrice remet les points sur les i et invite à une misandrie salutaire, même salvatrice. Et cette même misandrie mène à la sororité, puissance qu'il est largement d'exploiter et de faire fructifier pour le bien commun. « On ne peut pas être de bonnes amies pour les femmes de notre entourage en laissant les hommes sur leur piédestal immérité. » (p. 70)



Je vous invite vivement à lire cet ouvrage. Vous n'en retirerez que du positif, que vous soyez femme, non-binaire ou homme.
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Aux endroits brisés

Lorsque Anaïs se fait licencier de son travail suite à des arrêts maladie répétés et que son compagnon Axel la quitte pour une autre, c’est tout le quotidien de la jeune femme qui est chamboulé. Elle va alors se souvenir d’une phrase prononcée un jour par un tatoueur au sujet de la ville de Limosges, et c’est là-bas qu’elle décidera de se rendre. La jeune femme est à la dérive, mais ce sera sans compter sa rencontre avec Tiziana, une vieille dame, et Hémon, un jeune homme, qui réussiront à lui redonner le sourire.



Je ressors tout simplement conquise par cette lecture. Ce roman est d’une grande tendresse et lumineux, malgré des thématiques qui de prime abord sont très dures. J’ai fortement apprécié de suivre l’évolution d’Anaïs, qui malgré les épreuves, ne va pas se laisser aller à la tristesse, mais bien au contraire, fera tout pour retrouver son caractère jovial.



Au commencement du roman, le lecteur rencontre Anaïs, une jeune femme en proie au désespoir, puisque tout son équilibre se retrouve ébranlé suite à divers événements. Elle pourra malgré tout compter sur sa sœur Camille. J’ai beaucoup aimé la relation entre les deux sœurs. Bien qu’elles soient très différentes, elles réussissent toujours à garder un point d’union.



Peu à peu, le personnage d’Anaïs évolue et s’affirme, notamment au gré de ses rencontres. La relation qu’elle va établir avec Hémon est d’une grande tendresse. Si j’ai apprécié le personnage d’Anaïs qui porte l’histoire, je dois dire que les personnages secondaires ne sont pas en reste, bien au contraire. J’ai trouvé que l’auteure avait su les esquisser avec beaucoup de justesse et de profondeur.



La plume de l’auteure est d’une grande fluidité. J’ai beaucoup aimé le schéma narratif, qui permet de passer d’un personnage à l’autre, afin d’avoir une vue d’ensemble sur les pensées de chacun. Je ne me suis jamais ennuyée et j’ai trouvé ce roman très réussi.



Un roman lumineux et tendre qui m’a conquise. Beaucoup d’émotions se dégagent de ce récit. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Moi les hommes, je les déteste

Dès les premières lignes, je me suis vite rendue compte que ce petit bouquin avait tout pour me déplaire : l'introduction laisse transparaître une violente colère, légitime puisque le fruit des opprimés, qui ne s’embarrasse pas de subtilité et oppose frontalement les femmes, martyrisées, aux hommes, bourreaux et dont les questionnements sur le mouvement #metoo sont au mieux moqués, au pire vus comme un nouvel instrument de séduction.



Si ces mêmes hommes sont blancs, hétérosexuels et riches, ils sont automatiquement voués au diable. Curieux raccourci qui fait autant l'impasse sur d'autres communautés au machisme assumé que sur le fait que malheureusement pour l'auteur, les pays où les droits des femmes sont les plus respectés (même si l'on peut admettre que la marge de progression est encore très vaste)...sont bien souvent peuplés de ces mêmes hommes blancs et riches.



Le réquisitoire qui s'ensuit soutient que l'homme ne peut pas être féministe, et que les femmes sont dans leur droit le plus total de crier à la détestation de ces animaux dotés de pénis. Cette négation totale de la liberté d'un être humain d'adhérer à une cause eût égard à son genre m'a bien sûr fait bondir, et m'a fait songer aux mouvements populistes certains de détenir la vérité, et dont l'existence tient finalement à une altérité "d'eux" contre "nous".



Finalement, ce livre est tout ce que j'abhorre, puisque son discours violent assumé est à des années lumières de proposer une solution à un problème réel sur la place de la femme dans la société actuelle. Et c'est bien dommage, car si l'on supporte l'introduction et la haine torrentielle de certaines assertions, on trouve tout de même des passages intéressants dans les propos de Pauline Harmange, notamment sur la psychologie du couple et des disputes en son sein, qui eux mériteraient que l'on s'y attarde.
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Sororité

Qu’elles soient romancières, réalisatrices, journalistes, ou encore chanteuses, les femmes de ce recueil ont toutes accepté d’écrire autour de la notion de la sororité, et ce, sous la direction de Chloé Delaume. Ainsi, quatorze textes sont présentés au lecteur.



Quel recueil original. Si on entend beaucoup la notion de féminisme, il faut dire que l’on entend bien moins celle de sororité. Autour de cette notion, les femmes de cet ouvrage vont nous permettre une véritable remise en question et quelques pistes de réflexion.



S’il est vrai que certains textes m’ont davantage plu que d’autres, je dois dire qu’aucun ne m’a laissée indifférente. Toutes ces auteures m’ont fourni matière à réfléchir et m’ont amenée à me poser des questions.



Les plumes sont variées. Il y en a pour tous les goûts. Chacune des auteures a su me captiver. J’ai tour à tour été bouleversée, touchée, intriguée. m’a bouleversée. Certaines réflexions sont très intéressantes et bien amenées. Aucun texte ne m’a déçue.



Un recueil mettant en avant la sororité et amenant à de véritables pistes de réflexions. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Moi les hommes, je les déteste

Je n’aurai pas forcément envie d’être gentille en chroniquant ce livre. D’ailleurs, pourquoi être « gentille » ? Cela n’a aucun intérêt. Pour l’histoire, cet essai, publié le 19 août 2020 a failli ne jamais paraître. En effet, son titre et son quatrième de couverture ont attiré les foudres d’un chargé de mission au ministère délégué à l’égalité femmes-hommes. Rien que cela ! En effet, il soutenait que ce livre invitait à la haine des hommes. Il est facile de critiquer un livre que l’on n’a pas lu. Oui, il est tellement plus facile de rappeler que les hommes, eux, aiment les femmes. C’est d’ailleurs toujours ce que l’on entend dans les médias quand un homme tue sa conjointe. « Ah, mais il l’aimait ! » Les femmes peuvent se passer d’un tel amour.



Que contient ce livre, finalement ? Eh bien il s’agit avant tout d’un essai qui parle des femmes, les femmes, que l’on n’encourage pas à se mettre en avant, les femmes, qui se dévalorisent très fréquemment, qui n’ont pas confiance en elles, les femmes, aussi, qui s’opposent entre elles au lieu de chercher à tisser des liens entre elles, à être bienveillantes, d’abord envers elles-mêmes, ce qui n’est pas forcément le plus facile.

Des femmes, aussi, qui doivent se défaire du regard des hommes (je suis tout à fait d’accord avec ce point), ne plus attendre leur approbation, quel que soit le sujet. Et moi de me dire que nous, les femmes, sommes sans arrêt confronter à des situations, dans la vie courante, mais aussi dans les livres, les séries télévisées, dans lesquelles les femmes cherchent toujours l’approbation des hommes. J’ai retenu aussi que les femmes, dès leur plus jeune âge, sont encouragées à la retenue, pour ne pas dire à la passivité, alors que l’on attend des hommes qu’ils agissent, qu’ils réagissent, qu’ils soient actifs. Ceci n’est pas un scoop : il y a toujours des hommes (et des femmes !) qui encouragent les femmes à rester à leur place, c’est à dire à ne surtout rien dire et rien faire.

C’est peut-être l’une des limites de cet essai : sa brièveté, alors qu’il y aurait tant à dire sur ce sujet. Cet ouvrage offre cependant déjà suffisamment matière à se questionner.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Sororité

Je remercie Babelio et les éditions points de m’avoir envoyé ce livre, dans le cadre de la masse critique. 



Mes enfants en voyant le livre m’ont demandé : Maman, qu’est-ce que ça veut dire SORORITÉ?



Tout d’abord : Sororité, c’est le substantif du latin soror : sœur.

La sororité est un mot qui a toujours existé, il a fallu attendre le mouvement feministe de 1970 pour qu’il soit utilisé.

La sororité, c’est la fraternité, au féminin.

La sororité, c’est être soeurs, des sœurs qui le sont devenues en tissant un lien, par une démarche consciente, qui n’est pas venue naturellement. Une attitude sororale, c’est s’entraider, être à l’écoute des unes et des autres. C’est exclure de nos rapports, la rivalité, la compétition. C’est être ensemble, plus fortes, plus courageuses, être ouvertes, dans l’empathie, en confiance.



C’est un ouvrage collectif coordonné par la romancière et féministe Chloé DELAUME, qui regroupe les textes de quatorze femmes aux préoccupations différentes, romancières, journalistes, militante des luttes LGBT et féministes, philosophe, professeure, interprètes etc…



Certaines collaborations m’ont marqués plus que d’autres :



Dont celles de :

Lola Lafon, célèbre romancière et musicienne. 

Une jeune fille s’est fait violer par son petit ami. Elle décide de rejoindre un groupe de parole où elle se rend une fois par semaine. Une amitié indéfectible va naître avec deux autres filles fréquentant le groupe. Ensemble, elles se soutiennent, elles se posent les mêmes questions à des moments différents. S’entraident pour ne pas tomber plus bas dans la déperdition.



J’ai adoré ce poème “Ne te retourne pas ma soeur” de Juliette Armanet, autrice compositrice dont voici un court extrait : “Puis un jour, tu t’es tue. Et j’ai tout entendu. Et j’ai osé, je crois, te dire, au fond de moi. Depuis tous mes enfers, dessus toutes les lois, à mon tour, sans détour et de toute ma voix, Ne te retourne pas. Je suis avec toi.”



Estelle-Sarah Bulle, romancière, avec sa nouvelle UN CAFE, avec sa prose contre une femme entrain d’en descendre une autre. Lui expliquant que pour avancer ensemble, il faudrait entre nous de la bienveillance, de la considération et quand c'est possible de la solidarité envers les autres femmes.



Lydie Salvayre, romancière, qui s’approche de la sororité avec son texte percutant ANNE MES SOEURS ANNE que je lirai souvent.



Maboula Soumahoro, Docteure en civilisations du monde anglophone, nous relate dans son récit cette solidarité entre cinq sœurs  du même sang. Une blessure a rendu leurs corps et leurs esprits indivisibles : sœurs qui soignent, se conseillent, mettent en garde, protègent, font attention, s'aiment, se parlent.



Jeanne Chehral, autrice-compositrice-interprète, m'a ravi avec son poème CE GENIE, C'EST MA SOEUR.



Ovidie, réalisatrice, documentaliste et autrice se demande si nous ne sommes pas les propres gardiennes de notre oppression. La sororité n'est en rien innée et nécessite un apprentissage.  Elle nous oblige à désapprendre, à déconstruire. Se réjouir de la réussite d'une autre femme lui apporter son soutien, lui accorder toute sa bienveillance. 



Iris Brey, qui se souvient de toutes ses mains nues de femmes qui se sont emparées des siennes. 



Lauren Bastide, journaliste, nous livre l'intime...la mort de sa sœur. Comment a-t-elle envisagé la sororité, elle qui n'avait plus sa sœur de sang? 



J’ai été moins touchée par les textes sur la sororité politique, et je sais que c’est ceux-là que beaucoup d'entre vous préféreront.



Je suis ravie d’avoir lu ce livre-outil, qui amène à se questionner sur ce qu’est être une femme de nos jours, sur les rapports de domination. Et à imaginer quel pourrait-être le monde de demain.
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Moi les hommes, je les déteste

Alors, j'étais sceptique avec le titre. Puis j'ai entendu qu'on parlait de la censurer alors je me suis dit "Ok, on touche certainement un truc qui chatouille et ça chatouille forcément intelligemment pour qu'on veuille la faire taire" du coup je me suis empressée d'en faire l'acquisition. Je l'ai laissé trainé un peu dans ma bibliothèque, toujours occupée à autre chose et puis "C'est l'histoire d'une heure tout au plus, je le lirais plus tard" et puis un soir, je rentre du boulot avec le livre "En finir avec la culture du viol" et je me dis allez, on va les enchainer, ça se marie bien.

Et puis j'ai lu une page. Puis deux. Puis dix. En une demi heure j'avais ingurgité le bébé. Et je dois dire que, moi qui pensait qu'admettre détester les hommes étaient nécessairement exagéré, violent et contre-productif, j'en suis sortie plutôt convaincue que sa position est très intelligente, elle s'entend et permet une auto-préservation qui se respecte. Je comprends pourquoi elle gêne.

Je pense que mon cheminement de féministe finira par aboutir là aussi. Je n'arrive pas encore à l'accepter, j'ai tellement d'hommes dans mon entourage que j'aime et que je respecte, des hommes sans qui j'estime que ma vie n'aurait que peu de saveur, mon meilleur ami pour commencer qui est la plus belle personne du monde mais qui, à bien y penser, souffre autant du patriarcat que moi. Mon neveu, à peine 2 ans, complètement innocent. Arrive-t-il vraiment un jour où j'aurai honte de son comportement ? Où il me décevra en traitant les femmes comme un genre inférieur au sien ? C'est à la fois inenvisageable et en même temps inévitable.

Je pense à tous les autres hommes de ma vie : collègues, amis, parents, amants, ex compagnon et compagnon actuel. Tous ont, un jour ou l'autre, été un pur produit de la société patriarcale, certains le sont tous les jours en coupant la parole à tout bout de champ, en s'appropriant des sujets et en les expliquant alors qu'ils ne les maitrisent pas, à s'arroger naturellement le pouvoir. Ils s'estiment plus capable que les femmes pour certaines choses, plus capables de se défendre, de recourir à la violence, de savoir se détacher. Plus solides. Lol.

Je les aime et pourtant quand ils se comportent comme ça je les méprise, dans ma tête un seul mot " tocard" et plus je m'investie, plus je ressens le besoin de me défendre de ces attitudes nauséabondes. Plus je m'investie plus je réalise à quel point j'ai contribué toutes ces années au machisme ordinaire, en faisant tout pour leur plaire, en riant des blagues vaseuses, en me moquant des activités de "filles" en me démarquant de toutes les femmes de mon entourage comme si c'était honteux de leur ressembler. Et en souffrant, parce que tolérée mais jamais complètement admise. Toujours trop femme, jamais à ma place. Traitre à mon propre sexe, intruse dans celui d'en face. C'est épuisant.

Alors qu'à l'inverse, quand je cesse de me soucier de leur avis, de leur regard, de leur estime. Je réalise que se distinguent très vite ceux qui continuent à m'aimer même quand je ne les admire plus, qui me soutiennent même quand ce n'est pas dans leur intérêt et ils sont peu nombreux.

Mais plus que tout, j'arrive à voir aujourd'hui toute la puissance de la sororité. J'ai rencontré des femmes pleines de féminité mais aussi de masculinité, cassant les codes du genre pour être elles-mêmes. Nous réussissons, ensemble, à nous affranchir un temps soit peu du système. Lire ce genre de livre, s'imprégner de ce genre de points de vues, les faire sien le temps d'un instant, corriger un peu plus à chaque découverte d'opinion notre propre trajectoire c'est à la fois vertigineux et gratifiant.

Il fallait du courage à Pauline Harmange pour assumer ses propos et je l'admire, elle ouvre la voie comme d'autres avant elle. Elle fait partie, comme Despentes, de celles qui veulent tout briser pour pouvoir reconstruire différemment. Et moi aussi aujourd'hui.



Ce livre est à lire, quel que soit son sexe, quel que soit sa position sur le sujet.
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Moi les hommes, je les déteste

Difficile de rester insensible à ce livre, il déchaîne les passions et les débats tant il déverse une haine qui dessert la cause du féminisme, selon moi. Pauline Harmange s'en défend d'ailleurs mais avec des propos pires que tout, comme le fait qu'elle soit mariée avec un homme...



Un livre à ne surtout pas mettre entre toutes les mains et surtout pas celles de jeunes filles ! Je peux entendre qu'on soit d'accord avec elle mais je ne peux pas le comprendre, tant ce type de propos me semble dangereux.



J'ai pu entendre que le titre était une provocation, mais non, l'autrice revendique de détester les hommes et l'explique tout au long de son plaidoyer. Si certains de ses arguments sont justes, comme l’absence des femmes de l'espace publique ou la charge mentale, ses mots sont violents et elle condamne chaque homme parce que né homme justement ! Elle se revendique misandre et tient des propos provocants pas uniquement pour faire bouger les choses, elle exprime une haine farouche qu'il est presque insoutenable de lire.



Un livre qui est franchement dangereux même avec du recul, tant la haine des hommes déborde à chaque page. Ce n'est pas ma vision du féminisme, basée pour moi sur une égalité totale pas sur une sorte de misandrie violente qui voudrait que chaque homme soit le diable incarné.



De bons sujets sont abordés mais je ne suis pas d'accord avec le fait de devoir passer par la détestation des hommes pour retrouver la sororité et se sentir pleinement femme... Un livre qui ne nuance pas son propos, qui exacerbe une violence qu'il est inutile de nourrir et qui, surtout, ne propose aucunes solutions !



D'excellents livres sur le féminisme sont exposés sur les étagères de nos librairies, préférez des textes beaucoup plus instructifs, construits sur une pensée analytique qu'on est en droit d'attendre d'un tel sujet et surtout avec des solutions données. Ne passez pas à côté de très bons outils pour vous élevez, ce texte n'est pas représentatif du mouvement...
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Sororité

Sororité, ce mot veut-il dire quelque chose pour vous ?

Voici comment le défini Chloé Delaume lauréate du prix Médicis 2020, :

« Le mot sororité vient du latin soror, soeur. C’est un lien spécifique, solidaire, horizontal, indéfectible, entre femmes. Il abolit la rivalité et peut s’avérer être un puissant outil pour lutter contre le système patriarcal. »

Mais elle rajoute :

« La sororité a toujours été présente, mais elle n’était pas nommée, le mot a disparu de l’usage entre la fin du XVIe siècle et les années 1970. Or ce qui n’est pas nommé n’existe pas. »

Pour moi, la solidarité entre les femmes se révèle être l’un des principes fondateurs du combat féministe.

Et dans ce bouquin chorale, le collectif inédit de 15 femmes appelle à une solidarité qui ne nie pas les différences mais embrasse la diversité.

Car c’est grâce à la sororité, véritable parole en acte, que la révolution féministe adviendra.

Toutes ces femmes ont accepté d’écrire autour de la notion de la sororité. Qu’elles soient actrice, chanteuse, musicienne, réalisatrice, comédienne ou journaliste, sous la forme de récits, de fictions, de poèmes ou de chansons, elle nous offre une réflexion collective sur la sororité.

Avec ce collectif, c’est là une véritable occasion de rassembler les femmes et de jeter les bases d’une révolution féministe.



Tous les textes n’ont pas résonné de la même façon en moi. Mais tous m’ont fait réfléchir. Réfléchir sur ma condition de femme, sur la société que je voudrais voir arriver, sur le féminisme aujourd’hui. Comme le vivre et la pratiquer…

Entre essais critiques, politique et philosophes, entre textes poétiques et autobiographiques, entre fictions et documents, c’est ma sororité que j’ai convoquée et interrogée.

Un livre qui n’a fait que raffermir en moi cette notion de sororité mais aussi de bienveillance et de diversité. Bref c’est simplement un ode à bien vivre ensemble loin de l’entre soi !

Dire que j’ai aimé ce collectif c’est un doux euphémisme. J’en redemande !!!
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Moi les hommes, je les déteste

Tout ce que je pourrai dire en guise de commentaire de ce texte va sonner comme une tentative d’expliquer et excuser ce titre un peu provocateur qui a, je suppose, fait hurler bien des #notallmen.

Mais ce titre n’a aucune raison de s’excuser. D’être excusé.

Je ne dirai donc que ça : si le titre de ce livre vous démange, s’il vous donne envie de protester « sexisme anti-hommes ! » et « féministe extrémiste ! » et « je ne suis pas comme ça, MOI ! », alors vous avez vraiment besoin de lire ce très court essai. Mais il y a malheureusement très peu de chances pour que vous le fassiez. C’est là tout le drame des textes féministes : les personnes qui devraient les lire ne sont jamais celles qui le font, ou alors pas pour les bonnes raisons.



PS pour les personnes que ça intéresse : il est vraiment bien, lisez-le. 🙂 Contrairement à pas mal d’ouvrages féministes qui, même s’ils sont extrêmement intéressants, sont assez plombants, j’ai trouvé celui-ci très positif et motivant. ❤️
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