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4.15/5 (sur 67 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 31/07/1907
Mort(e) le : 18/08/1971
Biographie :

Le lieutenant-colonel Robert Peter Fleming, écossais, aventurier, chasseur et écrivain, est le petit-fils du banquier Robert Fleming et le frère du romancier Ian Fleming qui s'inspira de sa vie pour créer son personnage de James Bond.

En avril 1932, en réponse à une petite annonce parue dans le Times, il part sur les traces du colonel Fawcett dans la jungle brésilienne. Il en tirera son premier livre, Un aventurier au Brésil (Brazilian Adventure, 1933).

En février 1935, il entame avec Ella Maillart (1903-1997) une traversée de sept mois de la Chine du nord depuis Pékin jusqu'au Cachemire à travers les déserts d’Asie centrale — il est alors déjà agent du MI6. Sur ce voyage, Fleming publie en 1936 "Courrier de Tartarie" (News from Tartary, réédité chez Phébus Poche en 2001), et Ella Maillart "Oasis interdites" en 1937.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Nous disposions en tout et pour tout d'un seul mot : Ticanto.
Quel que fut sa signification (je n'ai jamais été fichu de le découvrir), ce mot nous servait en quelque sorte de talisman. Il suffisait de le prononcer pour créer un climat d'amitié. Vous répétiez "Ticanto" deux ou trois fois avec un sourire aimable et quelque peu béat, et comme par magie tout baignait dans une atmosphère bon enfant. Plus qu'un devoir de politesse, c'était un vote de confiance à l'univers tout entier. Si chaque pays du monde mettait ainsi à disposition des étrangers un mot de passe qui ouvrit la porte de leur cœur, alors les relations internationales s'en trouveraient facilitées, les voyages deviendraient plus agréables, et Berlitz ferait faillite.
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En vérité, nous ne rencontrions que peu de difficultés ; ces obstacles qui menaçaient à chaque instant de devenir insurmontables étaient somme toute des plus ordinaires. J'espère que telle est bien l'impression qui se dégage de ces lignes. Imaginez un habitant du Mato Grosse à qui vous raconteriez une randonnée à vélo d'Oxford à Board Hills : il ne manquerait pas d'admirer votre courage et votre force en apprenant que vous avez poussé votre véhicule jusqu'au sommet de la côte, que vous avez failli emboutir un autobus...
La vérité est une denrée périssable ; elle ne s'exporte qu'avec les plus grandes précautions.
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Au Brésil, le retard fait en quelque sorte partie du climat. Vous le respirez. Il est inévitable. Rien ne peut le vaincre. Si j'étais Brésilien, je serais fier de posséder un trait national aussi impossible à ignorer.
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Pendant sept heures, nous cheminâmes entre la ligne spectaculaire des grands monts et le lac qui scintillait d'un superbe bleu de carte postale. Le désert, en pente inclinée, était nu comme la main ; la seule créature vivante que je vis ce jour-là fut un aigle; À quatre heures et demie, nous nous arrêtâmes au fond d'un ravin peu encaissé, et le campement fut dressé sous une vive bourrasque de grésil. Notre sac d'orge était pour ainsi dire vide ; des miettes furent mélangées à de la tsamba pour le plus grand régal de Slalom, mais Cynara, plus déconcertée que jamais, ne touche pas à cette mixture, bien qu'autour de nous, il n'y eût plus rien à brouter pour les chevaux. Kini confectionna un magnifique festin de riz, d'antilope et de curry qui me réconcilia parfaitement avec l'approche de la vieillesse et nous remerciâmes tous deux le ciel que nous ne nous trouvions pas au Savoy en train de célébrer quelques solennité de même espèce.
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Tout a commencé par une petite annonce dans le Times.
Je lis toujours d'abord les annonces, et les nouvelle ensuite, si j'ai le temps. On ne manquera pas de me critiquer, car c'est sans doute faire preuve d'une lamentable désinvolture envers cette feuille prestigieuse ; et de plus, c'est se moquer de la sacro-sainte actualité.
Je ne le conteste pas. Mais la vie n'est pas si rose, et je me demande si les journaux ont une autre raison d'être que de la rendre amusante un tant soit peu. Il est vrai qu'il n'est pas mauvais de se mettre au courant de ce qui s'est passé hier dans le monde : moi, je préfère aujourd'hui.
Pourquoi diable celui qui a eu la patience et, disons-le, le courage d'ingurgiter sans perdre son sang-froid les nouvelles du jour se porterait-il mieux qu'un autre quand il saura Genève dans l'impasse et Westminster hésitant, la Pologne minée par les sabotages et la Cafrerie par la récession ?
Quant à moi, je n'ai pas besoin de tout ce fatras d'informations approximatives et périssables. Avant même que d'ouvrir mon journal, j'attaque ma journée muni de plusieurs sujets de méditation merveilleusement stimulants.
Quel hurluberlu a pu affubler son chien-loup - perdu dans Battersea Park - du doux prénom de Porny ? Quelles peuvent bien être les peines de coeur de Bingo ? Qu'est ce qu'un crapaud accoucheur peut bien faire d'une "boîte A" ?
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Notre vie était dominée par les problèmes de nourriture. Avoir sans cesse l'estomac vide n'est finalement pas une si mauvaise façon de traverser la vie. Non que la faim constitue la clé du bonheur, mais elle protège des formes les plus nuisibles de l'angoisse existentielle. La faim ne vous donne pas confiance en vous, mais elle gomme votre sens critique et met un terme à l'introspection.
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Ces expédition scientifiques qui parcourent le désert dans des auto-chenilles, accompagnées le jour du ronronnement des appareils de cinéma et la nuit de la musique de la radio, rapportent certes une grande quantité d'informations ; mais je doute qu'elles « sentent » véritablement le désert. Ignares en tout, nous étions du moins instruits en cela.
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Nous savions que nous approchions de Cherchen, mais il arrive un moment, lorsqu'il faut souffrir de la fatigue et des privations, où la pensée se limite à la nécessité impérieuse de tenir bon. Nous en étions là. Un mois de voyage aurait aussi bien pu nous séparer de notre but, que quelques heures seulement : sa proximité nous laissait totalement indifférents. Il nous était tout aussi impossible de concevoir une idée que de voir plus loin que le prochain rideau de dunes ; le sursis nous avait été accoré, mais nous étions encore prisonniers. Notre cerveau nous disait que nous en étions à la dernière étape, mais nos cœurs, nos corps, ne recevaient de cette assurance qu'un réconfort tout académique.
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Le lendemain, un peu avant midi, nous prenions le départ. Pas un Mongol n'avait accepté de nous accompagner. Les charges fixées, nos adieux faits à Wang Sun-Lin nous nous éloignâmes des yourtes en longeant les falaises ; puis ce fut le désert tout scintillant de gravier bigarré, au-delà duquel, imposant et mystérieux, un grand rempart de montagnes menaçait le ciel.
Ceci se passait le 15 mai. Il y avait trois mois, jour pour jour, que nous suivions la route des Indes.
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1920. Peut-être le portrait que fit Wrangel lors d'une tournée sur le front, du plus ancien de ses chefs d'armée, le général Slatchov, qui défendait le point vital que constitue l'isthme de Pérékop, clé de la Crimée, peut-il servir d'in memoriam au déclin de la cause des Blancs:
"Son visage était mortellement pale et sa bouche ne cessait de trembler; des larmes ruisselaient de ses yeux... Un désordre incroyable régnait dans le wagon de chemin de fer. La table était couverte de bouteilles et de plats de hors d'oeuvre. Sur les couchettes, il y avait des vètements, des cartes à jouer et des armes pêle-mêle. Slatchov était au milieu de tout ça, vétu d'un dolman blanc absolument fantastique, orné d'or et de fourrure. Il était entouré de toutes sortes d'oiseaux. Il y avait là une grue et aussi un corbeau, un moineau et un geai. Ils sautillaient sur la table, voletaient et venaient se percher sur la tête et les épaules de leur maître... je priai le général de se soumettre à une visite médicale."
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