Citations de Peter Temple (33)
Y avait plein de gouines chez les instits . C 'était des filles intelligentes et à l'époque , on les envoyait dans des coins complétement paumés , où elles se retrouvaient entourées d'abrutis même pas fichus de lire une bande dessinée . Je vais te dire , si j'étais une nana avec des mecs comme ça , je me serais fait gouine aussi . Mais bon, je m'égare , [...]
La vie est une balançoire . On monte , on descend , avec un peu de bol, on arrive à rester d'aplomb un petit moment .
- Vous allez où ?
- Je vais, c'est tout . Là où je vais , ça regarde que moi .
Les chiens étaient méconnaissables .
- Qu'est ce que tu leur a fait ? demanda Cashin . Regarde ces oreilles !
- Ils ont été correctement tondus et toilettés pour la première fois de leur vie , répondit sa mère . Ils ont adoré ça .
- Ils sont traumatisés . Ils ont besoin d'un psy .
- T'as vu combien se vend le moindre tas de terre , par ici ? Un couillon sur deux veut vivre à la campagne en ce moment , ils rêvent tous de se mettre au volant d'un 4x4 pour défoncer les routes et râler contre les bouses de vache et les engrais chimiques .
- Comment il s'appelle ?
- David Vincent .
- Vous travailleriez pour un flic ?
- J'ai travaillé pour des salopards de tout poil .
Un planchiste , en l'air , flottait sous sa planche à voile . Il disparut , homme et planche plongèrent derrière la vague comme des pièces dans une fente .
Le système de sécurité mis en place devant la résidence de Pat Carson, patriarche de la dynastie Carson, commençait par un mur d'enceinte haut de trois mètres. Ensuite, il fallait pénétrer par un sas ménagé dans ce mur, sur quoi une porte se refermait derrière vous, tandis qu'une autre s'élevait devant, jaillissant du sol. Du coup vous ne pouviez plus bouger jusqu'au moment où quelqu'un, après avoir inspecté votre tête sous quatre angles différents, voulait bien appuyer sur un bouton. Une fois libéré, des spots dissimulés vous révélaient que le mur d'enceinte n'était pas le seul obstacle que des intrus devraient affronter. A environ quatre mètres au-delà de celui-ci se dressait une élégante grille à pointes acérées, haute de plusieurs mètres. Il était totalement possible que la bande de gazon qui les séparait soit fréquentée par des gardiens armés de dobermans.
Trois Mercedes, une petite et deux grosses, étaient garées devant la terrasse grande comme un héliport qui précédait l'immense bâtiment néo-géorgien. J'ajoutai à tout cela un peu d'italianisme, en assez piteux état, mais infiniment plus sexy.
Debout sur la véranda , il pissa sur les mauvaises herbes . Ça ne les dérangeait pas .
Elle disposait des fleurs dans une grosse poterie carrée, marron et violet.
- ce vase, demanda Cashin, ne serait-ce pas un prototype raté pour entreposer des déchets nucléaires, par hasard?
Sa mère ignora la question. Dehors, son beau-père sortit du hangar, en combinaison blanche, avec des gants, un masque sur la tête et un réservoir sur le dos. Il se mit à pulvériser les rosiers grimpants. Des vapeurs s'échappèrent.
- les roses aiment que Harry les bombarde d'Agent Orange? demanda Cashin.
-Qu'est-ce qu'ils font?
-Rien à ma connaissance .Enfin à part se relayer pour conduire les filles.
-Les siennes?
-Elle rit " Elles ont l'âge de l'être.Non , il n'a pas eu d'enfant."
La perspective, c’est important. Quand on veut s’élever, il faut avoir une vue d’ensemble… Pour être franc, ajouta-t-il avec un clin d’œil, je dis ça à toutes les filles.
Généralement, on ne fait pas attention à ses plombages. Quand on est assez malheureux pour avoir des plombages, bien sûr. Moi j’en ai cinq. Trop de bonbons, quand j’étais gosse. Mais quand on a le nez pris par un froid terrible, on respire par la bouche, on aspire cet air glacé des moors, et ça atteint les plombages. Ils deviennent plus froids que vos dents. Et là, on en a le goût, un goût chimique, ou plutôt métallique. Un goût absolument horrible, comme si on suçait de la limaille de plomb.
Le premier petit-enfant est toujours le plus intelligent, disait ma femme. Une espèce de dicton hongrois, un truc comme ça. Elle était hongroise. Ils ont plein de dictons, les Hongrois. Ils en ont un pour toutes les occasions. J’aurais pu faire entrer Mark dans mes affaires. Mais ça n’est pas bon, de les pistonner. Ils doivent y arriver tous seuls, c’est comme ça. Il n’a pas réussi. Il n’a rien fait de bon, rien de ce qu’on attendait de lui. Il s’est marié à vingt ans, avec une fille de trois ans plus vieille que lui, sur un coup de tête, il était encore à l’université.
- Je ne suis pas ici pour un entretien Joe. Je veux comprendre ce qui se passe, et je ne suis pas venue avec des micros pour t’enregistrer. Si tu veux mon avis, je crois que ça arrange bien le gouvernement de flanquer le meurtre de Bourgoyne sur le dos de ces gamins. Ca l’aide au niveau politique. – La Crim ne fait pas de politique. – Ah non ? – Personne ne m’a parlé de politique en tout cas. – Il devrait y avoir une enquête sérieuse sur cette affaire. Au lieu de ça, ils la confient à Dove et à toi, qui pars en congé. Tu n’es pas suspendu de tes fonctions, tu es en congé.
[...] Une jeune fille nue, à la nuque brisée, jetée dans un puits de mine, peu après 1984. Une jeune fille nue, battue, sur le bord d’une route déserte en octobre 1985. Ned avait travaillé à Kinross Hall en novembre 1985. Et n’y avait plus jamais remis les pieds. Jusqu’à quelques jours avant d’être assassiné.
... plus que tout il aimait les silences, ces intervalles entre ce qui est et ce qui sera.
L’opération n'a pas été un franc succès.
Les Homicides vous bouffaient, votre famille héritait d’un os marqué par les traces des dents qui l’avaient rongé. Singo leur disait de ne pas sombrer dans l’obsession, mais il les jugeait à leur degré d’obsession, au peu de temps qu’ils passaient à la maison. Seuls survivaient ceux qui réussissaient le test HEP : Homicides En Premier.