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Critiques de Phan Qué Mai Nguyen (166)
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Pour que chantent les montagnes

Une très bonne lectures. Roman historique se déroulant au Vietnam et raconté par une voix Vietnamienne. Le livre couvre différentes périodes (qui concordent avec le parcours de gens de différentes générations d'une même famille). On voit entre autre la période de la guerre du Vietnam. Même si le récit est brutal, j'ai trouvé cela intéressant et important de lire ce point de vue. Je le recommande!
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Pour que chantent les montagnes



Dans ce récit, l’autrice évoque le sort de la famille Tran, étendu sur plusieurs générations. Dans la première partie, Huong, jeune fille et sa grand-mère Dieu Lan contemplent Hanoi brûler sous le feu des forteresses volantes américaines, les B52. C’est l’illustration de l’entrée de la guerre dans leurs vies.

Tout au long du roman, c’est la capacité de résister du peuple vietnamien qui est illustrée, explicitée. La souffrance et la guerre, l’attente des combattants qui ne donnent pas des nouvelles du front, leur éventuelle disparition au combat, le chagrin de la perte annoncée d’un être cher, d’un oncle ou d’un frère parti vers le sud du pays, sont des éléments permanents de cette saga vietnamienne. Ainsi sont évoquées pêle-mêle la réforme agraire décidée par le Vietminh, aboutissant à des grandes difficultés d’approvisionnement et à un état proche de la famine ; ou encore les circonstances de la traversée du pays, du nord au sud, par l’un des membres de la famille Tran. L’auteure n’oublie pas de mentionner les conséquences du système politique communiste, là où il est majoritaire, sur les comportements des êtres humains, aboutissant à les transformer en délateurs zélés du régime et en indicateurs …Pourtant, la famille Tran rencontre, aussi, des joies : celle du partage d’un repas, celle de la vision d’un paysage des montagnes. La vie retrouve parfois ses droits et ses attraits dans cet enfer entretenu par plusieurs guerres successives, et par le départ de nombreux vietnamiens après la chute du régime du Sud-Vietnam.

On pense, à travers les thématiques abordées, au Chagrin de la guerre, de Bao Ninh, à Terre des oublis, de Duong Thu Huong, aux Carnets retrouvés de Dang Thuy Tram, tous ouvrages ayant traité avec pertinence des conséquences du conflit vietnamien sur la vie des gens, sur le sort de ce pays.

Pour que chantent les montagnes est le roman d’une souffrance d’un peuple infinie et cruelle ; il est aussi celui de l’espoir entrevu en filigrane à travers la lecture de ce beau roman.



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Là où fleurissent les cendres

Si j’avais adoré Pour que chantent les montagnes, le précédent roman de l’autrice, j’ai eu un coup de cœur pour Là où fleurissent les cendres. Rien qu’en admirant la sublime couverture du roman, je savais que celui-ci me charmerait. Et je ne m’étais pas trompée.



Deux époques, 1969 et 2016. Trois personnages dont nous avons successivement le point de vue, Trang, Phong et Dan. En 1969, nous faisons connaissance avec Trang alors que la guerre entre le Vietnam du Sud et le Vietnam du Nord fait rage. La famille de la jeune fille peine à s’en sortir alors pour gagner de l’argent, elle part avec sa sœur à Saigon. En 2016, nous découvrons Phong, un Amérisien qui tente de retrouver ses origines pour émigrer aux Etats-Unis avec sa famille ; et Dan, un vétéran du Vietnam, qui remet pour la première fois les pieds dans le pays. En compagnie de sa femme, ce séjour est comme une thérapie de la dernière chance pour que le vétéran apprenne à vivre avec ses traumatismes de guerre.



Les personnages sont magnifiquement construits par l’autrice, elle rentre dans le détail de leurs pensées intimes. J’ai souffert, pleuré et vibré à leurs côtés. J’ai ressenti énormément de peine pour Trang et sa sœur. La réalité à Saigon est bien loin de ce qu’elles avaient imaginé et se retrouvent à bafouer leurs croyances et leurs valeurs pour gagner quelques sous à envoyer à leurs parents. L’histoire de Phong est elle aussi très touchante. A travers ce personnage, l’autrice met en lumière le traitement terrible qu’ont connu les enfants métis, nés d’une mère vietnamienne et d’un père américain. Enfants de la honte, ces derniers sont mis au ban de la société et deviennent souvent des « poussières de vie ». Enfin, le parcours de Dan est également riche en émotions. 40 ans après la fin de la guerre, c’est comme si une partie de lui y était toujours tant l’horreur est encore en lui.



C’est un roman bouleversant, je ne peux que féliciter Nguyên Phan Quê Mai pour le travail exceptionnel de recherches qu’elle a fait pour l’écrire, mais aussi pour ses mots, à la fois beaux et durs, qui nous apprend l’Histoire. Sa plume m’a profondément touchée et j’ai été émue tout au long de ma lecture. J’ai eu l’immense chance de visiter le Vietnam en octobre dernier alors cette lecture a résonné avec tout ce que j’ai pu apprendre sur l’histoire du pays lorsque j’y étais. Ce roman est un magnifique hommage à ce pays magnifique. Un coup de cœur, qui restera longtemps gravé en moi !

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Pour que chantent les montagnes

En novembre 1972, au commencement du récit de Huong (surnommée « Goyave ») âgée de douze ans, la guerre du Vietnam fait rage. Ses deux parents étant sur le front, Huong a été confiée aux bons soins de sa grand-mère. Sa mère (médecin) est partie à la recherche de son mari, disparu depuis quatre ans. Huong et sa grand-mère (Dieu Lan) vont fuir Hà Nôi, bombardée par les américains, pour un village (Hoa Binh) plus à l’écart des combats. Pour cela, il leur faudra entreprendre une (longue) marche de quarante et un kilomètres …



Huong va se plonger dans les souvenirs de sa grand-mère – qui va lui raconter sa propre enfance (une grand-mère née dans une famille riche, qui connaitra la misère et le deuil, au cours de la seconde guerre mondiale …) Puis celle de sa propre mère et de ses oncles. Des souvenirs qui débuteront en 1930 (à l’époque où le pays s’appelait encore Indochine, sous occupation française) et se mêleront à ceux – non moins douloureux – de l’adolescente. Huong aura sa part de souffrance, qu’elle tentera – tant bien que mal – d’exorciser, grâce à son immense passion pour la littérature. Les narratrices de cette émouvante odyssée sont – tour à tour – nos deux héroïnes. Une intrigue – dense et dramatique – étalée sur une bonne cinquantaine d’années …



C’est durant la seconde décennie du XXIème siècle que s’écrira enfin (sous la fine plume de Huong) ce bouleversant témoignage. Un très bel hommage rendu par l’auteure, à tout son peuple et à sa famille, qui ont dû subir les pires horreurs et se sont néanmoins dignement et courageusement relevés depuis lors.
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Là où fleurissent les cendres

Je rentre d'un mois de voyage au Vietnam que j'ai traversé du nord au sud. J'ai rencontré beaucoup de vietnamiens dont des personnes âgées qui ont combattus aux côtés des américains, des guides dans le nord qui faisait l'éloge des resitants du nord, et des petits enfants de soldats du sud qui aujourd'hui encore ne peuvent pas travailler comme fonctionnaire comme punition à la "traîtrise" de leurs grands-parents... j'ai vu les femmes travailleuses et vu aussi l'importance de la peau blanche. Cette lecture m'aura permis de prolonger mon voyage et la compréhension de ce peuple si dur, fort et fier. J'ai d'ailleurs senti que je lisais une biographie, malgré la fiction.
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Là où fleurissent les cendres

Ce roman est un puzzle constitué de plusieurs personnages liés au Vietnam, entre 1969 et 2016, un puzzle qui progressivement prend tout son sens. Tous les personnages sont liés par la recherche d'un famille. Mais bien plus qu'une quête sur leurs origines, c'est l'espoir d'une vie meilleure qu'ils recherchent.



A l'image du personnage de Phong, les Amérasiens nés du passage des militaires Américains au Vietnam, veulent profiter de leur origine pour partir en Amérique et vivre le rêve Américain. Pour eux ce serait une revanche sur le racisme vécu à cause de leur métissage.

Ainsi en 2016, Phong essaye de trouver une preuve de son métissage afin de pouvoir partir en Amérique avec sa famille. Au même moment Dan arrive d'Amérique afin de faire acte de résilience avec son passé de militaire. Alors qu'en 1969, Trang et Quinh décide de quitter leur campagne pour travailler à Saïgon afin d'aider financièrement leur famille.



Ce roman est vraiment très instructif sur l'histoire du Vietnam, et surtout sur l'impact qu'a eu la guerre sur ses populations : la condition des femmes, la prostitution qui s'est développée, le traumatisme sur les soldats Vietnamiens et Américains, le métissage, le racisme subi par les Amérasiens,...

Phan Qué Mai Nguyen qui est une autrice Vietnamienne a connu la guerre et ses conséquences. Elle met en avant les discriminations vécues par ces Amérasiens et surtout la différence de traitement encore actuelle. Les Américains sont vu comme des héros et sont accueillis à bras ouvert en tant que touriste alors que les Vietnamiens ayant fait la guerre sont oubliés. L'évocation du passé difficile et douloureux des personnages amène à leur résilience et à une forme de paix finale, ce qui est très beau.



L'autrice jongle avec talent entre les récits et les rend émouvant sans jamais tomber dans l'excès. La relation entre Trang et Quinh, cherchant à se protéger mutuellement continuellement est vraiment très touchante et j'ai eu un coup de cœur pour Quinh, qui malgré son statut de petite sœur, est quelqu'un de très prosaïque et courageuse, elle incarne une femme forte.

A découvrir !
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Là où fleurissent les cendres

LÀ OÙ FLEURISSENT LES CENDRES





Je résume : 



Phong a été abandonné à la naissance et a été exclu de la société. Enfant né métis en temps de guerre, il est le fils illégitime d'une union entre une vietnamienne et un soldat afro- américain.  Pourtant, gagner un droit d'immigrés en Amérique pour lui et sa famille, il décide de partir à la recherche de son père biologique. 



On croise aussi d'autres personnages confrontés à la guerre du Vietnam. Un soldat américain traumatisé et deux sœurs se rendant en ville assez d'argent pour rembourser les dettes familiales.





Mon avis : Un roman choral très bien écrit qui nous transporte en temps de guerre et nous confronte à toutes les injustices et les discriminations qui persistent de nos jours. On suit les personnages dans leur quête, on souhaite les aider et les protéger malgré l'impact d'une guerre qui continue d'avoir des conséquences dans les familles du monde d'aujourd'hui. 







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Pour que chantent les montagnes

Huong est née en 1960 et sa grand-mère, Diêu Lan, en 1920. En alternant leurs points de vue, l'autrice retrace toutes les horreurs traversées par son pays, le Viet Nam, entre 1930 et 1980.

Invasions, guerres, famine, "réforme agraire" ont meurtri cette terre, ajoutant, décennie après décennie, des millions de morts aux millions de morts et laissant derrière elles des vétérans mutilés ou marqués par les effets mutagène de l'agent orange.

Mais l'idéologie, la méfiance, la haine, la culpabilité ont aussi meurtri les esprits. Les familles se déchirent quand sud et nord se combattent ou quand marxisme-léninisme et ambition prennent plus de poids que l'amour filial.

En nous emportant sur un temps si long et sur l'ensemble du territoire vietnamien, Nguyên Phan Quê Mai réussit à développer une histoire complexe, prenante, bouleversante et par moment horrifiante. Son écriture est belle, claire et directe, qu'il s'agisse de dépeindre les paysages et les usages vietnamiens ou bien l'agonie des affamés, abandonnés le long des routes, ou les ravages subis par les forêts et les villes, bombardées ou brûlées. De même, elle sait très finement inspecter l'âme humaine, pour parler de la tendresse entre époux ou entre grand-mère et petite fille ou, à l'opposé, des exécutions arbitraires et autres violences commises par les puissances occupantes ou par les furies lancées à l'assaut des "propriétaires terriens" lors de la brutale et meurtrière "réforme agraire".

En plus de son envergure spatiale et temporelle, cette histoire est riche d'une vaste galerie de portraits : Diêu Lan a eu six enfants, elles s'est attachée à son vieux professeur, à divers employés, amis, voisins puis multiplie les rencontres durant la longue fuite dans laquelle la "réforme agraire" l'a lancée, avec sa progéniture, qu'elle s'acharne à vouloir sauver.

Cette grande variété d'époques, de lieux et de personnages permet à Nguyên Phan Quê Mai d'aborder de multiples thèmes, tous très bien mis en perspective au fil des péripéties vécues par ses héroïnes. Les principales sont, à mon sens, la transmission entre générations, le courage des femmes dans l'adversité, leurs conditions de vie, notamment en temps de guerre, la fidélité, en famille, entre amis, mais aussi entre "maître" et employés, et, enfin, la culpabilité et le libre arbitre (l'une et l'autre étant liés, quand on se sent coupable d'avoir influencé les choix d'un être aimé qui a connu par la suite un destin funeste).

Sur ces bases, d'une grande richesse, Nguyên Phan Quê Mai construit un récit cohérent et puissant, qui remue jusqu'aux racines de notre humanité. Car elle nous donne à la fois une image effroyable et désespérante de nos semblables, jaloux, rancuniers, violents, sanguinaires, affamés de pouvoir et de possession, et une vision positive, réconfortante des quelques spécimens de roseaux pensants qui, quoi qu'il arrive, face à la haine, la mort, le dénuement le plus total, resteront guidés par leur courage, leur générosité et un sens profond de la miséricorde. Ce sont de ces humains-là dont le monde a besoin.
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Pour que chantent les montagnes

Un roman excellent mais pour lequel j'avais beaucoup d'attentes.

Le fait que l'on suive l'histoire de toute une famille à travers différentes générations et à travers différentes guerres est très intéressant et très bien écrit. J'ai d'autant plus aimé que les points de vue soient féminins avec une énorme préférence pour le personnage de Diệu Lan que j'ai adoré !

Il y a néanmoins des longueurs et je m'attendais à beaucoup plus d'émotions également.



(Un demi-point bonus pour le travail de recherche et la volonté de transmettre, avec brio, l'Histoire du peuple vietnamien !)
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Pour que chantent les montagnes

Un magnifique hommage rendu au Vietnam.



Inspire de son histoire familiale, l autrice nous relate les terribles epreuves ainsi que les merveilleux moments de bonheur, qu ont vécu les membres de sa famille durant une partie du 20 ieme siècle.

Une famille qui ne fut pas epargnee par la guerre, la rébellion, la famine, la reforme agraire et les invasions, a chaque génération son lot de souffrance, d endurance, d acceptation et de force pour arriver a s en relever.



Et pourtant, a travers toutes ces épreuves, la famille d'Huong va rester soudée, ils vont devoir faire de terrible choix, renoncer a leur heritage, s exiler, se séparer mais rien ne leur fera oublier d ou ils sont nés.



Une histoire dure mais tellement touchante qui portée par les mots de l autrice, vous fera vivre intensement chaque moment de cette histoire.



L histoire d un amour maternel, d un amour familial, l histoire de l amour que l on peut porter a son pays.

Un amour qui une fois chante et raconte peut se propager jusqu au dela des montagnes.
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Pour que chantent les montagnes

Cette fiction historique,inspirée de la vie familiale de l'auteur ne vous laissera pas indifférent.

Nous sommes transportés au Vietnam au moment de la guerre qui a brisé ce pays et ses habitants mais aussi de nombreux soldats d'autres pays .

En compagnie de Luong et sa grand-mère nous découvrons les ravages qu'on fait dans les années 50, la réforme agraire du gouvernement communiste nouvellement au pouvoir , puis la guerre d'Indochine ainsi que les nombreuses occupations du pays par les français, et les japonais. Une saga de femmes fortes qui grâce à leur courage vont prendre soin de leur mieux de leurs familles malgré la faim , la torture , la peur. Retrouvez leurs morts , les enterrer dignement conformément à leurs traditions bouddhiste. Se relever , continuer à avancer avec ses traditions et son héritage .

Un vrai coup de coeur .

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Là où fleurissent les cendres

Poussières de vie, une expression poétique pour des destins tragiques. C’est le surnom donné aux enfants nés de pères soldats américains avec des femmes vietnamiennes, bien souvent des « hôtesses » de bar. Des femmes qui n’avaient pas d’autres choix qu’une forme de prostitution pour aider leur famille. Les enfants nés de ses relations tarifées étaient souvent abandonnés une fois la guerre finie, rejetés dans leur propre pays car métis, portant sur leur visage les traits de l’occupation. Une double peine pour ces Amérasiens qui étaient mis au ban de la société, moqués, persécutés.



Plusieurs décennies après la guerre, les cicatrices sont encore vives. Le récit commence en 2016 avec Phong, la quarantaine. Il fait partie de ces enfants illégitimes. Il espère sortir sa famille de ce cycle de dénigrement en partant aux États-Unis grâce au dispositif d’aide au retour des Amérasiens. « Il avait entendu dire qu’en Amérique, les gens pouvaient réaliser leurs rêves. » Mais la bureaucratie et les escrocs sont des murs difficiles à franchir. C’est aussi le cas de Dan. Dans l’autre camp, vétéran américain traumatisé, il était en 1969 ce jeune soldat fréquentant les bars pour oublier les horreurs de la guerre dans les bras de Kim mais qui est parti, laissant la jeune femme enceinte. Rongé par la culpabilité depuis des décennies, il espère apaiser son âme en revenant au Vietnam et ainsi réparer ses erreurs en retrouvant la trace de sa lâcheté.



La plupart des œuvres cinématographiques ou littéraires sur la guerre de Vietnam montrent l’horreur des combats, peu se sont intéressées à la population civile après guerre avec autant de sincérité et de compassion. L’autrice d’origine vietnamienne, Nguyen Phan Que Mai, référence dans son pays, rend hommage à son peuple dans ce roman historique, à la fois poétique et tragique en cours de traduction dans 13 langues.
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Là où fleurissent les cendres

"Là où fleurissent les cendres" était pour moi une très belle lecture.

L'histoire a un très bon fond. On suit plusieurs POV dans ce livre, ce qui permet à nous lecteurs d'avoir toutes les informations qu'on aimerait avoir au moment de notre lecture. On a aussi cette double temporalité qui nous projète dans le passé.

L'autrice a un talent immense quant à sa manière de raconter, tellement poétique ! Les descriptions faites sur le Vietnam et ses petits villages sont tout à fait louables, on a l'impression d'y voyager, non seulement à l'époque de la guerre mais aussi de nos jours. Cela se voit qu'elle a fait un excellent travail de recherches pour aboutir à ce roman. Elle a aussi peint des personnages qui frôlent le réel, ils sont tellement humains par leurs pensées, leurs modes de vie, leurs choix, tout que cela nous soit très facile de s'attacher à eux. Durant ma lecture j'ai eu comme impression d'écouter plusieurs personnes raconter leurs vies devant moi, pour dire, l'histoire est bien tissée. Ils ont chacun ce qui les caractérise, mais leurs vies sont interconnectées d'une façon très surprenante ; oui, l'autrice a réussi à nous offrir un petit plot twist au moment inattendu !!

Dans ce roman aussi, on apprend beaucoup sur cette guerre vietnamienne. On découvre les traces laissées par cette atrocité, non seulement au pays mais aux personnes, et pas seulement ceux qui ont participé de près à la guerre (les soldats) mais encore jusqu'à présent, les enfants nés de cette guerre, qui ne mènent pas toujours une vie facile.

Beaucoup de thèmes très humanisés et actuels y sont abordés, comme l'exploitation de la femme, le racisme, le traumatisme psychique, ... C'est une manière pour l'autrice de dénoncer ces méfaits qui ne servent à rien de nos jours.

"Là où fleurissent les cendres" est une histoire très prenante, qui se lit très vite. Il est surtout une histoire de résilience qui mérite d'être lue par tout un chacun. Il a réussi à m'arracher quelques larmes de tristesse et de joie, tellement l'autrice a eu mon coeur !!!
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Là où fleurissent les cendres

Une histoire captivante au cœur de l’histoire du Vietnam.



L'autrice raconte plusieurs histoires, qui se déroulent des années 60 à 2019.

J’ai beaucoup aimé suivre ces personnages, attachants et bien développés. Mention spéciale pour Trang, Phong et sa famille.



À travers eux, est abordé le contexte de la guerre du Vietnam et ses nombreuses répercussions sur la population, notamment sur les femmes et les enfants métisses nées de soldats américains et de mères vietnamiennes.

On découvre les défis persistants auxquels ils sont confrontés, tels que la violence, la pauvreté et la discrimination.



J’ai apprécié découvrir ces aspects de l’histoire que je ne connaissais pas, et aussi me laisser entraîner par l’histoire, triste mais belle, de ces personnages.



La plume de l’autrice que je découvre pour la première fois m'a aussi beaucoup plu. Sans oublier la construction et les différentes temporalités qui dynamise le roman.



Première lecture de l’année et une très belle lecture !
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Là où fleurissent les cendres

Rendez-vous à Sai Gon, à la rencontre de 3 personnages bien différents. 1969, Trang est contrainte d’aller contre ses valeurs pour aider ses parents. Phong, en quête de ses racines, dont on retrace l’histoire de l’enfance jusqu’en 2016. Et enfin, Dan, ex G.I américain qui revient sur les terres du conflit des années après, avec sa femme...



C’est une lecture qui m’a sortie de ma zone de confort et c’est ce que je recherchais par le biais de cette aventure. Sans les Lectrices Charleston, je ne me serais pas tournée vers ce roman, et ça aurait été dommage ! Au début, j’ai été déstabilisée par les nombreux noms vietnamiens. Plus habituée aux noms européens, il m’a fallu du temps pour les apprivoiser. Mais au final, je me suis vite attachée aux personnalités des personnages, effaçant les prénoms difficiles à retenir.



Sorte de roman choral, on alterne entre les personnages et les périodes qui se croisent et s’entremêlent au fil des pages. Si on a l’habitude d’aborder les deux guerres mondiales en littérature, et surtout la seconde, c’est moins le cas d’autres conflits, qui pourtant ont bel et bien existés eux aussi... Ici, on parle de la guerre du Vietnam et j’ai trouvé intéressant de découvrir la vie de ces vietnamiens, leurs coutumes et comment ils ont du faire face au conflit et à la présence des G.I. dans leur pays.



A travers une plume émouvante, on aborde les liens familiaux, leurs secrets et plus encore les poussières de vie, ces enfants métisses nés pendant la guerre. Leur vie n’est pas facile, semée d’embûches, de préjugés, d’injustice mais ils se battent pour retrouver leurs racines, et j’ai trouvé cette quête d’identité aussi puissante que touchante. Avec cette belle histoire à la fois émouvante et enrichissante, je n’ai pas vu les pages défiler et ce jusqu’au dénouement que je n’avais pas vu venir.



Une belle découverte qui m’a donné très envie de découvrir le précédent roman de l’autrice dont j’ai entendu tant de bien.
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Là où fleurissent les cendres

Dans ce roman, s’entremêlent plusieurs histoires.



Celle de Phong, qui est né pendant la guerre du Vietnam, d’une mère vietnamienne et d’un soldat afro-américain. Il va partir en quête de ses origines.



En 1969, deux sœurs, Trang et Quynh, aident leurs parents dans les rizières. L’avenir est extrêmement incertain et pessimiste, qu’elles espèrent que la vie à Sài Gòn pourra les aider à couvrir les dettes familiales.

Seulement, les attentes sont bien différentes que de boire du thé avec des GI américains.



Ce récit est extrêmement bouleversant et déchirant. Il est inspiré d’un pan sombre de l’ Histoire, pendant la guerre du Vietnam.

L’auteure nous conte une nouvelle fois, un roman passionnant, dans lequel le lecteur ne peut qu’être pleinement plongé.



Une immersion au cœur des conséquences de la guerre et les répercussions pour les générations.

Entre traumatisme, discrimination raciale, quête d’identité, espoir d’un avenir meilleur, les thèmes sont d’une richesse inestimable.



J’ai été touchée en plein cœur.

J’ai voyagé à travers le temps, à travers des yeux innocents et puis des yeux fragilisés et meurtris.



Les émotions sont décuplées à mesure que le récit se tisse. Un roman déchirant et touchant que je ne peux que vous recommander.
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Là où fleurissent les cendres

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Là où fleurissent les cendres

Un roman brut mais délicat retraçant l’histoire de deux personnes qui recherchent la même chose. La vérité et une famille.



Une histoire à double temporalité qui permet de nous plonger au cœur du Vietnam des années 1970.

On y découvre que beaucoup d’Americains y ont laissé derrières eux « des poussières de vie ». Des enfants métisses.



Nous sommes emmenés dans cette guerre, ces histoires d’amours, et ces abandons, de manière juste mais dure. On se révolte durant cette lecture. Puis nous sommes choqués par l’injustice. Par l’avenir réservé à ces enfants. À leurs mères.



Une plongée dans la misère mais on y découvre que l’amour familiale et l’amitié font des merveilles.

Que l’amour d’une mère pour son enfant peut soulever des montagnes.

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Là où fleurissent les cendres

 Là où fleurissent les cendres, c'est un roman poignant, criant de vérités et d'émotions. L'autrice nous emmène à la rencontre de trois histoires de vies, qui se rejoignent assez vite pour ne former qu'une seule et même histoire. Trois êtres dont la vie a basculé avec la guerre. 



Les chapitres sur la vie de Trang sont ceux qui m'ont le plus bouleversé : la dureté de ses conditions de vie, son histoire d'amour naissante, et puis la désillusion... L'histoire de ces filles qui se sacrifient pour leurs familles m'a vraiment touché. Je n'avais pas connaissance de cette partie de l'histoire, et j'ai beaucoup appris avec ce roman. Ce n'est d'ailleurs pas seulement un roman, c'est un rappel sur l'histoire des enfants amérasiens, des conséquences de la guerre sur les gens et leurs familles, et sur la santé mentale des vétérans. 



L'intrigue est complexe et se dévoile petit à petit de manière subtile. La plume de l'autrice est fluide, douce, sensible et emplie de poésie. Phan Qué Mai Nguyen a su m'embarquer dans cette histoire sombre qui se termine pourtant avec beaucoup d'espoir et d'amour. 



Un roman enrichissant, une intrigue captivante et bien ficelée, une histoire bouleversante qui marque les esprits. 

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Là où fleurissent les cendres

Un coup de cœur pour cette fresque historique captivante et poignante qui nous plonge dans la complexité de la guerre du Vietnam.



1969, Vietnam, Sài Gòn. La guerre fait rage. Dan, jeune soldat américain, se retrouve au cœur de cette guerre qui le marquera à jamais. 46 ans plus tard, il décide de revenir au Vietnam pour trouver des réponses à ses questions, mais surtout pour faire la paix avec son passé. Trang, jeune vietnamienne de 18 ans décide de quitter sa campagne pour travailler à Sài Gòn avec sa sœur au Hollywood bar, un repère de GI américains pour aider ses parents à éponger leurs dettes. Innocentes et naïves à leur arrivée, Trang déchantera en découvrant qu’il ne s’agit pas uniquement de servir le fameux thé de Sài Gòn aux GI, mais plutôt de vendre son corps. Enfin, Phong, un amerasien, fils d’un noir américain et d’une Vietnamienne, rejeté et abandonné des sa naissance décide de chercher son père biologique et de prouver son lien de parenté aux autorités américaines pour émigrer avec sa famille aux Etats-Unis, afin de leur offrir une vie meilleure. Trois destins différents qui seront marqués à vie par la guerre.



Coup de cœur pour ce roman qui met en lumière le destin de Vietnamiens au cœur de la guerre. L’autrice décrit avec précision et justesse la situation déchirante des poussières de vie, ces enfants métis pendant la guerre. J’ai été touchée par la ténacité de Phong et par la bravoure de Trang. Avec une plume poétique et douce, l’autrice aborde les effets de la guerre du Vietnam sur la population, mais aussi les GI avec Dan et son syndrome post-traumatique. 40 ans après la fin de la guerre, les stigmates sont encore présents.



À la fois beau et dur, c’est un roman que je ne peux que vous conseiller pour l’histoire qu’il nous enseigne. Tout comme son premier roman, il restera gravé dans ma mémoire.

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