AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Phil Jimenez (16)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Infinite Crisis - Urban, tome 5 : Crise inf..

Dernier épisode de Infinite Crisis. C’était pas évident d’achever proprement toutes ces histoires parallèles. Le résultat est plutôt réussi.



Alex Luthor, le Superman de Terre-2 et Superboy-Prime, laissés pour compte de la transformation du multivers en monovers qui a eu lieu dans « Crisis on Infinite Earths », sont insatisfaits du résultat et ont comploté tout ce temps pour le modifier à nouveau. Chacun a ses raisons : Superboy veut seulement revenir dans sa Terre originelle, Superman 2 veut sauver sa Loïs et pour cela n’envisage que la solution de recréer sa Terre 2 où l’honneur et le sens du devoir régnaient (rappel des comics des années 1940). Alex Luthor veut, lui, jouer à Dieu : régénérer le multivers et mélanger les Terres les plus prometteuses pour créer la Terre idéale comme on mélange la farine et les œufs pour faire un gâteau.



On assiste ici à ce processus, à la réaction des héros et à la fin des effets secondaires comme la guerre Rann-Thanagar ou la révolte de l’IA OMAC.

Le dessin est très agréable, souvent percutant. Ivan Reis, surtout, nous régale avec des dessins une page comme ses mains qui ouvrent le cosmos comme un carton d’emballage devant des héros et des forces spatiales médusées, ou la recréation des Terres multiples qui envahissent l’espace. Les trois épisodes qui mettent en scène le combat entre Superman de Terre-1 et celui de Terre-2 changent volontairement de dessinateurs toutes les deux ou trois pages. Le but de l’opération est de renforcer l’aspect philosophique de l’affrontement : un monde trop compliqué contre un monde en noir et blanc trop factice – ce sont finalement les manières de faire du comics à travers les décennies qui s’affrontent. L’affrontement physique n’a rien de décisif, mais chaque coup porté fait partager la mémoire de l’adversaire, d’où le dessinateur qui change souvent. On a aussi quelques explications que l’on peut se poser sur le comportement du Superman de 1940 : pourquoi n’a-t-il pas anéanti le 3ème Reich en quelques heures ? Comment a-t-il géré le Maccarthisme ?



En revanche, la mention de 4ème de couverture traitant la série de « saga qui a bouleversé à tout jamais les fondations de l’Univers DC » manque de vérité. Infinite Crisis révolutionne peu de choses en vérité. Quelques morts de second rang, quelques historiques de personnages modifiés, quelques erreurs des héros moralement inacceptables effacées. De ce point de vue c’est plutôt un échec. D’autant plus que, quatre ans plus tard, Blackest Night ressuscitera de nombreux morts du passé et, un an après cela, Flashpoint modifiera, lui, fortement l’univers DC pour lui donner sa forme actuelle.



En attendant une prochaine révolution…

Commenter  J’apprécie          260
Wonder Woman, Tome 1 : Paradis perdu

les onze première aventures de Wonder

woman ,depuis sa naissance sur l,ile de

themyscira aussi appelée paradise island.

a sa rencontre avec Batman, superman,

et tout les super héros de la ligue de justice.womder woman est envoyer par sa mère Hippolyte reine des amazones et première Wonder woman ,comme ambassadrice,pour promouvoir la paix entre les peuples.ses pouvoirs lui viennent des dieux grecs.Aphrodite lui a

donnée la beauté,Athéna la sagesse,

Déméter la force, Artémis l,instinct du chasseur et hermès la capacité de voler.

elle possède également un lasso magique qui force ceux qui en sont prisonniers à dire la vérité.

nous sommes loin de la série télévisée

des années 1977 , mais plus proche de la nouvelle Wonder woman du cinéma.

il y a de l,action,de l,humour.

une bonne histoire pour en savoir plus

sur la plus jolie des amazones.

Commenter  J’apprécie          110
Infinite Crisis - Urban, tome 5 : Crise inf..

Même si certains récits annexes sont moins dignes d’intérêt que d'autres, Urban Comics a fait l'effort de présenter une édition très complète.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
Commenter  J’apprécie          80
Fairest, tome 1

Imaginez Ali Baba réveillant la Belle au bois dormant d’un baiser langoureux et la sauvant des griffes d’une horde de gobelins aidé par un odieux génie sorti d’une bouteille, avouez que ça donne envie. Faire en sorte, en plus, que le prince des voleurs, devenu prince charmant, se trompe dans un premier temps et emballe la Reine des neiges avant sa dulcinée, fallait oser. Ça démarrait donc drôlement bien, juste barré comme j’aime. Mais patatras, sur la distance, ça n’a malheureusement pas tenu la route.



Le scénariste Bill Willigham a créé avec Fables une œuvre dense, originale et particulièrement riche. A tel point qu’il peut se permettre de sortir certains personnages de la série-mère pour leur offrir leur propre histoire (il l’avait déjà fait avec Jack – celui du haricot magique – au fil des six tomes de Jack of the Fables »). Une façon comme une autre d’exploiter le filon mais pour le lecteur, il y a un vrai risque de perte d’intérêt et de dispersion. C’est du moins ce que j’ai ressenti ici. Les mésaventures d’Ali et de ses femmes relèvent franchement de l’anecdotique et si les dialogues sont souvent drôles, les péripéties pour le moins abracadabrantesques ont failli m’arracher quelques bâillements, c’est dire.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          70
Fairest, tome 1

Je n’ai pas été convaincu par le premier tome de cette série qui met en scène le fameux Ali Baba en proie à des pulsions de cupidité. Je n’ai pas réussi à trouver la motivation de continuer. Ce n’est pas ma faute et je le conçois fort aisément.



En effet, le récit m’a paru légèrement très ennuyeux car moins passionnant. Il n’y a pas d’audace et de véritables surprises une fois qu’on a compris le concept. C’est de l’attendu. On ne s’attache pas aux personnages même s’il est vrai qu’ils sont moins nunuches que dans les versions Disney.



J’ai pourtant bien aimé la série « Fables » mais là, c’est trop fade. Même le contexte n’est pas aussi attirant que dans la série mère. A noter que cette série semble être la suite de Fables qui traîne véritablement en longueur malgré un univers foisonnant. Je n'ai pas ressenti la même aura magique de cet univers féerique.
Commenter  J’apprécie          62
Fairest, tome 1

Ce tome comprend les épisodes 1 à 7 d'une série dérivée de "Fables" de Bill Willingham (à commencer avec Légendes en exil). Ces épisodes sont parus en 2012.



Épisodes 1 à 6 "Le grand réveil" (scénario de Bill Willingham, dessins de Phil Jimenez, encrage d'Andy Lanning, aidé par Steve Sodwski, Andrew Pepoy, et Mark Farmer, couleurs d'Andrew Dalhouse) - Ali Baba se trouve dans les ruines d'une cité antique (grecque ou romaine, difficile à dire) dans laquelle il trouve un flacon finement ouvragé duquel sort un petit esprit qui lui déclare s'appeler Jonah Panghammer. Il n'est pas un génie et ne peut donc pas exaucer 3 vœux. Par contre il maîtrise la culture populaire des États-Unis (car il participait à l'espionnage de cette nation en vue de son invasion par l'Adversaire) ce qui fait qu'il s'exprime dans des termes que ne comprend pas toujours Ali Baba. Ses pérégrinations l'amènent dans le camp des gobelins qui détiennent les corps endormis de Briar Rose (la belle au bois dormant) et Lumi (la Reine des Neiges, ex-général des armées de l'Adversaire). Sur les conseils du sous-génie, Ali Baba pénètre dans le camp des gobelins et embrassent les 2 femmes, en espérant les réveiller.



Après la série dérivée basée sur un unique personnage (Jack of Fables) et plusieurs histoires indépendantes (par exemple Cinderella (Fables are forever), Werewolves of the Heartland, en anglais), Bill Willingham étend la franchise "Fables" avec une nouvelle série dérivée construite sous forme d'histoires indépendantes de longueur variable, où un personnage féminin tient une place principale dans chaque récit (oui, écrit comme ça, ça ressemble plus à un prétexte artificiel pour une anthologie qu'à un vrai concept). D'un autre, le lecteur ne va pas trop se plaindre de ce prétexte puisqu'il lui offre l'occasion d'admirer 7 couvertures réalisées par Adam Hughes, très inspiré pour mettre en valeur ces personnages féminins. À ce titre, la couverture de l'épisode 7 marie séduction et horreur pour un résultat qui laisse sans voix.



Dès les 5 premières pages, Willingham a gagné son pari... grâce à Phil Jimenez. Pendant les 6 épisodes, cet artiste va appliquer son style hérité de George Perez, en plus adulte et plus réaliste pour des pages magnifiques. Toute la richesse de ses dessins ressort grâce à l'encrage minutieux d'Andy Lanning (la différence se ressent tout de suite lorsqu'il laisse la place le temps de quelques pages à Sadowski, Farmer ou Pepoy). Et le tout est encore rehaussé par la mise en couleurs riche et chaude d'Andrew Dalhouse. Ce dernier utilise avec parcimonie la saturation de certaines couleurs pour accentuer le sentiment d'être dans une réalité magique. Il se sert également discrètement des nuances pour augmenter l'impression d'image tridimensionnelle, sans exagérer l'effet. Du coup le lecteur peut s'immerger dans un monde très substantiel, à l'architecture sophistiquée (la double page évoquant la fête où les parents reçoivent les 7 fées venues bénir Briar Rose), aux vêtements finement ouvragés (l'incroyable robe rouge de Briar Rose), aux individus à la forte présence physique. Grâce à Jimenez, Ali Baba devient un individu aux traits bien définis, aux expressions spécifiques, au langage corporel unique. Jimenez prend soin de chaque personnage avec le même niveau de précision et travail préparatoire. Du coup, Briar Rose est une femme à la personnalité affirmée, dépassant le stéréotype mièvre de la Belle au Bois Dormant imposé par la vision du dessin animé de Walt Disney.



Pour cette nouvelle, Bill Willingham a conçu une histoire qui s'appuie sur quelques contes (la Belle au Bois Dormant et Ali Baba bien sûr, mais aussi la Reine des Neiges, le conte d'Hans Christian Andersen), et sur des situations mises en place dans la série "Fables" (Lumi et Briar endormies côte à côte, aux mains des gobelins). Néanmoins, il est possible de lire cette histoire sans rien connaître de "Fables". Il raconte à sa manière l'histoire de la Belle au Bois Dormant (avec la raison pour laquelle elle ne pouvait pas occuper les fonctions de chanteuse dans le groupe de rock dont elle fit partie dans les années 1950). Il tient la promesse du titre de la série : les femmes (et les fées) ont les rôles de premier plan dans le récit, avec un second rôle très savoureux accordé au sous-génie. Il propose une histoire où l'aventure constitue le principal moteur, avec un soupçon de romance, pas mal de fantastique (à commencer par la Reine de Neiges, les fées, le sous-génie, etc.). La forme de l'histoire (conte avec créatures fantastiques) assure à Willingham un bon niveau de divertissement, décuplé par les images magnifiques. Pour le fond, il reprend une opposition classique du bien contre le mal (la méchante est vraiment très méchante), en montrant que les frontières entre les 2 camps sont poreuses (un personnage qui bascule d'un camp à l'autre), que les méchants et les bons sont plus complexes que cette division manichéenne (Briar Rose n'a rien d'une jeune femme sans rien entre les 2 oreilles), et que la notion d'amour pur peut être relativisée. Il saupoudre le tout d'un humour chaleureux.



Willingham, Jimenez, Lanning et Dalhouse réalisent une histoire moins convenue qu'il n'y parait, avec toutes les caractéristiques d'un conte, et des images magnifiques, pour un résultat à fort pouvoir de divertissement. 5 étoiles.



-

Épisode 7 "Lamia" (scénario de Matthew Sturges, illustrations et couleurs de Shawn McManus) - La Bête enquête sur une série de meurtres commis par une jeune femme appartenant à la communauté des Fables, à Los Angeles, dans les années 1940.



Après le créateur de la série "Fables", c'est au tour du scénariste principal de l'autre série dérivée ("Jack of Fables", à commencer par La grande évasion (ou presque), 9 tomes, 50 épisodes) d'écrire une histoire mettant en scène un personnage féminin de la série "Fables". Il pastiche un polar des années 1940, avec un second degré accentué par les dessins de Shawn McManus. Le résultat n'est pas très convaincant. Sturges parie plus sur le fait qu'il révèle un point de continuité essentiel que sur la qualité de son pastiche. McManus s'en tire bien avec des dessins tirant vers le dessin animé pour accentuer le coté parodique. Il porte la narration à bout de bras, sans réussir à transformer un récit poussif en une aventure visuellement intéressante. 2 étoiles.
Commenter  J’apprécie          30
Infinite Crisis

Cette très belle et très tragique aventure, qui nous situe d’emblée au seuil du mythe, mérite à elle seule le détour.
Lien : http://www.actuabd.com/Infin..
Commenter  J’apprécie          30
Les gardiens de la galaxie hs 1 : angela

Ce tome est le premier (et le seul) d'une nouvelle série consacrée à Angela. Il comprend les épisodes 1 à 6, ainsi que les couvertures variantes, initialement parus en 2015, coécrits par Kieron Gillen et Marguerite Bennett. Chaque épisode est dessiné par Phil Jimenez pour la séquence se déroulant dans le présent (15 pages), et par Stéphanie Hans pour la séquence se déroulant dans le passé (5 pages). Jimenez est encré par Tom Palmer pour les épisodes 1 & 2, puis par Le Beau Underwood pour les épisodes 2 à 5, puis par Scott Hanna pour les épisodes 5 & 6. La mise en couleurs est réalisée par Romula Fajardo Jr. pour les pages de Jimenez, par Stéhapnie Hans elle-même pour ses propres pages. C'est également elle qui réalise les magnifiques couvertures.



Angela progresse dans les limbes avec un nourrisson dans les bras. Elle atteint la ville d'Un-Town où elle exige de savoir ce qu'il est advenu de sa compagne Sera. Alors qu'elle s'apprête à débiter du gnome en rondelle, Sera fait son apparition et explique qu'elle vient de leur procurer un cheval. Angela lui confie le bébé alors qu'elle s'apprête à en découdre avec 6 revenants belliqueux qui étaient à ses trousses.



Pour répondre à une question que lui pose un gnome, Sera explique qui est Angela, comment elle l'a rencontrée, et quelles sont ses valeurs. Il se trouve qu'elles sont toutes les 2 poursuivies (3 avec le nourrisson) par d'autres personnes qui souhaitent le récupérer : Odinson (= Thor sans son marteau), Sif, Heimdal, Fandral, Volstagg et Hogun, et même Toothgnasher (à moins que ce ne soit Toothgrinder).



Angela est un personnage à l'histoire compliquée, d'abord apparue dans Spawn de Todd McFarlane, dans l'épisode 9 écrit par Neil Gaiman, en 1993 (voir Spawn Origins Book 1), puis rapatriée dans l'univers partagé Marvel en 2013 dans le crossover Age of Ultron, comme dénouement d'une longue lutte judiciaire entre McFarlane et Gaiman (mais c'est une autre histoire). Elle a bénéficié d'une rapide intégration dans les Gardiens de la Galaxie de Brian Michael Bendis (dont elle est repartie tout aussi rapidement). Vient ensuite une minisérie clarifiant son origine et son positionnement dans la mythologie asgardienne, qu'il vaut mieux avoir lu avant : Original Sin: Thor & Loki: The Tenth Realm.



Le lecteur la découvre avançant difficilement dans les limbes, avec un bébé dans les bras, en plein milieu d'une histoire déjà commencée. Dans les 2 premiers épisodes, Kieron Gillen et Marguerite Bennett font le nécessaire pour présenter les personnages, conserver l'attention du lecteur avec de l'action qui pète, les faire évoluer dans des lieux exotiques (différentes dimensions d'Asgard), et étoffer le contexte du récit pour mettre à jour les motivations des uns et des autres. Il en découle un récit au rythme rapide, dense tout en étant fluide, avec l'émergence du credo basique d'Angela "On n'a rien sans rien" (nothing for nothing), ou encore "Il faut payer ses dettes". Malgré tout le lecteur reste un peu en retrait pas forcément convaincu par la pertinence d'avoir rattaché Angela à Asgard, ou encore d'avoir conservé son costume si révélateur, si connoté années 1990.



Entrainé par une narration efficace et substantielle, le lecteur arrive à l'épisode 3 et découvre tout le savoir-faire des auteurs. Pour commencer, Angela acquiert une tenue moins aguicheuse, plus en phase avec son caractère d'assassin (c'est dans le titre), tournant ainsi la page sur ses origines de Bad Girl, à la sauce Image comics. Ensuite, l'adjonction artificielle d'un dixième royaume aux 9 originels d'Yggdrasil prend du sens grâce au savoir-faire de Kieron Gillen.



Ce scénariste avait déjà fait ses preuves de conteur sur la série Journey into mystery, dans laquelle il mettait en scène un Loki jeune adolescent qui naviguait avec malice dans la mythologie dAsgard. Il a également réutilisé un personnage des 9 royaumes (pardon, 10 royaumes), dans la série Iron Man (voir Iron Man Volume 5: Rings of the Mandarin). Le lecteur a le plaisir de retrouver quelques-uns des personnages emblématiques, en particulier les terribles séides d'Hela, voir Journey Into Mystery/New Mutants: Exiled. Alors même que le rapatriement d'Angela constitue une opération qui doit tout aux affaires juridiques, Gillen réussit le tour de force de l'incorporer de manière organique aux 9 (pardon 10) royaumes, et à lui définir une place unique.



S'il n'est pas possible de dire qui est à l'origine de quoi, le lecteur peut supposer que Marguerite Bennett a dû plus contribuer à définir la philosophie de base d'Angela. Celle-ci a pour credo de maintenir un équilibre parfait dans la balance débit / crédit. Cela va assez loin puisqu'à une petite fille qui lui demande de lui rendre son ballon (qu'elle a rattrapé au vol), Angela lui demande quelle contrepartie elle prête à donner en échange, car on n'a rien sans rien.



Les coscénaristes savent également inclure une dose d'humour. Cela commence dès la troisième page quand Angela se fait la réflexion qu'elle va sûrement devoir tuer quelqu'un et que cela arrive trop tôt dans la journée car elle essaye de diminuer (sous-entendu : diminuer le nombre de personnes qu'elle assassine par jour). Ils ne lésinent pas sur les décors grandioses propres à cet environnement de contes et légendes.



En surface les dessins sont magnifiques. Les schémas de couleurs sont chatoyants et riches, sans être criards ou surchargés. Les costumes mêlent Fantasy et moyen-âge, comme on peut s'y attendre dans le contexte des mondes d'Yggdrasil. Les personnages sont tous dotés d'une forte identité visuelle et les scènes d'action impressionnent par leur éclat et leur ampleur.



Au premier regard, le lecteur ne reconnaît pas le style classique de Phil Jienez, hérité de celui de George Perez. C'est en parti dû au fait qu'il ne s'encre pas lui-même. Tom palmer réalise un encrage assez minutieux, les deux suivants un peu moins. Les dessins gagnent en facilité de lecture, ce qu'ils perdent en minutie. Le lecteur constate quand même que Jimenez n'économise pas sa peine pour dessiner les rubans d'Angela, les détails des armures, l'aménagement de chaque lieu, ou encore les plumes des ailes. C'est dû aussi en partie à l'approche esthétique de la mise en couleurs.



Romulo Fajardo junior effectue un énorme travail pour donner du relief à chaque surface, pour rendre compte de la direction de l'éclairage, de la qualité de la lumière, et pour ajouter quelques textures de manière judicieuse. Le lecteur éprouve l'impression de contempler un comics dessiné par des moyens habituels (détourage des formes par un trait repassé à l'encre), puis peint par la suite. Il en découle une apparence visuelle très riche.



Phil Jimenez et Romulo Fajardo donne à voir un monde très substantiel que le lecteur a l'impression de pouvoir toucher, avec des protagonistes à la forte personnalité visuelle, évoluant dans des endroits présentant tous des particularités qui les rendent uniques. Puis s'intercalent les pages réalisées par Stéphanie Hans. La distinction se reconnaît aisément, d'abord par le choix des couleurs plus soutenues et plus chaudes, puis par le mode dessin où les surfaces ne sont pas toutes détourées à l'encre (le bénéfice induit de travailler à l'infographie).



Cette artiste réalise des dessins tout aussi majestueux que Jimenez, peut-être même plus, les personnages ayant un langage corporel plus régalien, plus impressionnant. En intégrant plus les couleurs comme éléments de dessin (et pas seulement comme éléments pour rendre compte de la luminosité et des couleurs des étoffes et des matières), elle établit une ambiance qui baigne dans des teintes différentes à chaque fois, semblant émaner directement de l'environnement du moment, pour une ambiance plus féérique. Le découpage des séquences s'avère un peu plus conceptuel dans l'agencement des cases que celui de Jimenez, ce qui participe à prendre un peu de distance, et à augmenter leur caractère distant du fait de leur rang et de leur importance.



En réduisant ainsi à 15 le nombre de pages à dessiner par Jimenez, les responsables éditoriaux ont effectué un choix pertinent qui lui permet de passer le temps nécessaire pour réaliser des planches détaillées, tout en respectant les délais, et qui donne une apparence légendaire aux scènes se déroulant dans le passé.



Alors que le lecteur s'apprêtait à découvrir le fruit d'une politique éditoriale dictée par des questions de business, il plonge dans un récit tirant profit de la mythologie asgardienne (à la sauce Marvel) pour légitimer la présence d'Angela, pour lui donner un caractère bien trempé, dans des environnements rendus tangibles par les dessinateurs. 5 étoiles. Si la série s'arrête aussi vite qu'elle a commencé, l'histoire continue dans 1602 Witch Hunter Angela, réalisé par les mêmes créateurs.
Commenter  J’apprécie          20
X-Men, tome 3 : Planète X

Cette troisième intégrale regroupe les épisodes #139 à #150 des New X-men et livre donc la suite du run de Grant Morrison qui se terminera avec l’épisode #154. C’est un peu stupide de s’arrêter à 4 épisodes de la fin en format Deluxe, mais bon ....



La première histoire (Murder at the Mansion, #139-141) qui débute par la réaction de Jean Grey suite à la relation psychique entre Emma Frost et Cyclope et livre une enquête policière somme toute assez classique, où les membres de l’école du professeur Charles Xavier recherchent l’auteur d’un meurtre au sein de l’institut.



La deuxième histoire (Assault On Weapon Plus, #142-145) est la plus intéressante car elle s’attaque au projet Arme Plus, le programme secret du gouvernement à l'origine de Wolverine. Cette idée originale qui part du principe que Captain America serait l’arme I et Logan l’arme X nous avait déjà présenté l’arme XII et l’arme XIII lors du tome précédent. C’est maintenant l’arme XV qui fait son entrée sur scène, mais je trouve que ce nouveau personnage n’est pas suffisamment exploité et disparaît un peu trop facilement du récit. Quant à la recherche des origines de Logan, la aussi le lecteur demeure un peu sur sa faim.



La troisième histoire (Planet X, #146-150), qui est à l’origine du titre et de la couverture de cette intégrale, est un peu moins intéressante car on retombe un peu dans les anciennes confrontations entre les élèves de professeur Xavier et Magnéto. Si je n’ai pas trop cru aux révélations de Xorn, celle-ci expliquent par contre l’origine du mouvement séparatiste au sein de l’école du professeur Xavier. J’ai bien aimé le passage en compagnie de Wolverine et Jean Grey à l’approche du soleil, mais pour le reste on retombe dans une série d’affrontements et de scènes qui manquent un peu de finesse par rapport à ce que Morrison avait réussi à nous proposer depuis le début de son run. Et puis, ces éternels retours finissent un peu par m’énerver.



Au niveau du graphisme, il faut tout d’abord noter l’absence de Frank Quitely. Par contre, le graphisme souffre moins des nombreux changements de dessinateurs que lors des tomes précédents car la deuxième histoire est entièrement dessinée par Chris Bachalo et les deux autres par Phil Jimenez.

Commenter  J’apprécie          10
Fairest, tome 1

Si la saga Fables est désormais fini, Bill Willingham est attaché à l'univers qu'il a créé. Et il va donc sortir une série dérivée (spin-off donc) nommé Fairest et se penchant sur les personnages féminins de la saga...



Ce premier tome démarre sur Ali Baba qui découvre un Djinn dans sa bouteille, celui ci l'améne vers La Belle au bois dormant (Eglantine de son prénom) et La reine des neiges. Celui-ci donne un baiser aux deux qui se réveillent donc. Si les intentions de La belle aux bois dormant n'ont rien de particulier, la reine des neiges est moins bien attentionnés...



Ce premier Tome, qui rassemble donc la totalité de la premiére intrigue ainsi qu'une petite histoire concernant La Belle (la femme de La Bête donc), se montre magnifiquement dessiné et intéressant ) bien des égards concernant notre connaissance des contes, mais aussi concernant sa place dans l'univers Fables. On retrouve les personnages que l'on appréciait et qui prennent, pour certain, une toute nouvelle dimension. Le choix de faire d'Ali Baba le déclencheur des événements, mais qu'il ne prennent jamais la place des héroïnes, est aussi un excellent point. Un trés bon premier tome donc !
Commenter  J’apprécie          10
Fairest, tome 1

Si vous ne connaissez pas la série de comics Fables, que les contes de fées revisités vous plaisent, je vous conseille d’arrêter là la lecture de cet avis de lecture et de filer chez votre libraire ! :) En effet, Fairest est un spin-off (autrement dit, une série dérivée) de Fables et est très lié à la série-mère. Si vous ne la connaissez pas, vous risquez donc de ne y pas comprendre grand-chose. Et ne vous inquiétez pas, le tome final de Fables devant paraître dans le courant de l’année (tout du moins en VO, mais l’éditeur français étant très réactif, je ne pense pas que l’on attendra longtemps sa traduction), j’en profiterai pour faire un avis de lecture sur la série-mère. En attendant, désolée pour mes lecteurs qui ne connaissent pas (encore) cette merveilleuse série de comics…



Mais si vous connaissez Fables, alors laissez-moi vous parler de ce premier volume de Fairest ! :) Le principe de ce spin-off (qui devrait comporter, au total, cinq volumes), c’est de se consacrer aux personnages féminins de l’univers des Fables. Les Fables – petit rappel au cas où – ce sont tous les personnages des contes de fées qui ont du fuir leurs royaumes respectifs suite à l’envahissement brutal et sanglant d’un mystérieux Adversaire (quoique plus vraiment mystérieux au point de la série où nous sommes ^^ »). Ce qui fait, vous vous en doutez, un paquet de personnages mais la série-mère n’en suit vraiment qu’une poignée. Alors, pour donner plus de place aux personnages féminins des contes, Fairest est né. Mais, au fil de la lecture, on va vite se rendre compte que Fairest n’est pas qu’un spin-off visant à mettre en lumière certains personnages… la série apporte véritablement à Fables en développant des personnages essentiels à son intrigue.



Parlons donc de ce premier volume ! L’action se déroule peu après le tome Super Team, où nous avions laissé Églantine, la Belle au Bois Dormant, plongée dans un profond sommeil, de même que la Reine des Neiges, victime aussi de l’enchantement. Ali Baba, à la recherche de trésors, va tomber sur un djinn piégé dans une bouteille avant de découvrir les deux femmes. Et, vous vous en doutez, il va les réveiller d’un baiser, comme dans le conte. Mais la Reine des Neiges ne va pas se réveiller du bon pied !



Histoire principale de ce premier volume, les péripéties d’Ali Baba et de la Belle au Bois Dormant face à la Reine des Neiges vont surtout permettre d’approfondir nos connaissances des deux personnages féminins. On découvre ainsi le passé d’Églantine et la raison de sa malédiction, tout comme les différentes nuances du caractère de la Reine des Neiges, qui jusque là n’apparaissait que comme une beauté glaciale, au coeur froid. Le grand réveil change la donne à niveau-là. Il offre aussi des répliques bien senties et pleines d’humour, pour notre plus grand bonheur, le tout servi par un dessin qui, s’il tranche un peu avec le style habituel de Fables, n’en est pas moins agréable à regarder ! :)



Le volume se clôt par une histoire courte, contée et dessinée à la façon d’un polar des années 40, qui lève le voile sur un secret concernant la Belle et la Bête. Courte, donc, mais avec des révélations fracassantes. D’où le fait que je trouve que ce spin-off apporte quand même de sacrées pierres à la série-mère.



Un premier tome qui augure du très bon pour la suite et qui est du même niveau de qualité que Fables. [Lire la suite de la critique sur le blog]
Lien : http://lullastories.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
New X-Men, tome 4 : Planète X

Suite et fin du run de Grant Morrison sur les X-Men au milieu des années 2000 : quel final réserve le célèbre scénariste écossais pour ces personnages ? Dans quel état va t-il les laisser ?
Lien : http://www.actuabd.com/New-X..
Commenter  J’apprécie          00
Fairest, tome 1

Le récit principal de Fables s’achève mais voici que débute Fairest, spin-off dédié aux héroïnes de l’univers de Bill Willingham. Dans ce premier volume, la Belle au Bois Dormant se voit réveillée par le Prince des Voleurs : Ali Baba !
Lien : http://www.actuabd.com/Faire..
Commenter  J’apprécie          00
Fairest, tome 1

Si vous avez pris l'habitude de rêver avec Fables, vous serez conquis avec Fairest.
Lien : http://www.auracan.com/album..
Commenter  J’apprécie          00
Fairest, tome 1

Le dessin est confié à Shawn McManus qui livre là un travail exceptionnel, très expressif, très stylisé, bien loin des planches presque mollassonnes de Jimenez !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          00
Infinite Crisis

En confiant un événement de cette ampleur à Geoff Johns, DC n’a pas pris de risque. Malgré la complexité du scénario, tout y est extrêmement fluide et de petits flashbacks sont là pour nous rafraichir la mémoire.
Lien : http://www.actuabd.com/Infin..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Phil Jimenez (87)Voir plus

Quiz Voir plus

Le renard de Morlange d'Alain Surget

L'histoire se déroule au :

XV ème siècle.
XVI ème siècle.
XIV ème siècle.
XVII ème siècle.

20 questions
1121 lecteurs ont répondu
Thème : Le Renard de Morlange de Alain SurgetCréer un quiz sur cet auteur

{* *}