La jeune femme d'à peine dix-huit ans qui montait sur le trône du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande le 10 juin 1837 avait vraiment été conçue pour ceindre la couronne.
Quatre siècles plus tard, l'Angleterre connaissait une crise profonde de la foi, l'anticléricalisme y était largement répandu et l'autorité pontificale, pourtant déjà largement éclipsée par celle du roi, paraissait insupportable. Entre-temps, elle n'en connut pas moins une vitalité remarquable, attestée par la richesse des ordres monastiques, le rayonnement intellectuel des universités d'Oxford et Cambridge,et la ferveur de la dévotion populaire.