Philippe Hugon (II)

Paris, avril 1793. Après un dépit amoureux, François Dambrun, jeune homme aussi beau que sans fortune, entre au service du bourreau du Tribunal révolutionnaire, Charles-Henri Sanson. Très vite, une étrange relation se noue entre les deux hommes. Fasciné par la grâce et l'innocence de son élève, Sanson trouve un réconfort dans sa présence, d'autant que l'impitoyable exécuteur souffre secrètement d'exercer un métier qui lui fait horreur. Mais un jour, Sanson découvre amèrement les sadiques projets que complote son jeune apprenti. Une lutte s'engage alors, sur fond des événements de la Terreur.📗



Une très bonne lecture sur une période que finalement on connaît peu . Bien sûr on a appris quelques noms et dates mais sur le fond qui peut expliquer La Terreur ?

Ce livre nous raconte cette période du point de vue du bourreau.

On découvre toutes les vicissitudes de l’âme humaine .

C’est vraiment bien écrit et je me suis immergé dans cette lecture avec par moment une pointe d’angoisse à lire certains passages, surtout avec François Dambrun . Ce personnage est à mon sens proche de la psychopathie et de la folie , il est très « malaisant » et son esprit torturé en paiera les conséquences .

Ce roman n'est pas facile à décrire, c'est bien évidemment un roman historique mais le classer en thriller je ne suis pas sûre. L'histoire de François est plutôt la descente aux enfers d'un jeune homme torturé qui cherche à être aimé, reconnu.



J'ai beaucoup aimé ce roman car il m'a plongé dans la vie quotidienne des parisiens dans une période très sombre de l'histoire. Cette histoire rappelle peut-être un peu trop ce que le pouvoir peut rendre haineux et pousser l'homme à des dérives de massacre. Malheureusement cela trouve encore un écho aujourd'hui.



Un roman très bien écrit, documenté, qui se lit facilement.

Un roman très original, qui permet de découvrir la Terreur sous un autre angle. Le décompte du nombre quotidien d'exécutions et la durée de celles-ci (la guillotine fonctionnait plusieurs heures d'affilée !!) est tout simplement effarant, et le fait que l'auteur le retranscrive de cette manière, sans fioritures, permet de se rendre mieux compte de ce que pouvaient vivre les gens à l'époque, et de l'absurdité de cette sombre période de l'Histoire.



François, le "héros", est un personnage antipathique dès le début. Entre son attitude envers sa mère, qui a tout fait pour lui, et son ambition dévorante qui le conduise à écraser tout et tout le monde, on oublie vite sa beauté et on le découvre tel qu'il est réellement : laid, noir, abject.



Et c'est également ce que va découvrir Sanson, bourreau de Paris, qui l'a d'abord pris sous sa protection, avant de découvrir sa véritable nature. Un bourreau qui est d'ailleurs un personnage complexe. Au fil des pages, on découvre qu'il se pose bien des questions sur son métier, surtout à partir du début de la Terreur.



Le tout est servi par une écriture fluide, addictive, qui fait que les pages se tournent sans que l'on s'en rende compte.
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