AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Philippe Squarzoni (142)


Nous vivons un moment étrange. À un moment de notre histoire, une page s'est tournée, sans que nous en ayons réellement conscience.

Changement climatique, crise énergétique, extinction des espèces...nous allons devoir affronter plusieurs bouleversements, concentrés dans une même fenêtre de temps.

Nous avons perdu beaucoup de temps. Mais nous pouvons encore limiter les dégâts.
Commenter  J’apprécie          20
Le chemin vers la sobriété, je ne crois pas qu’on l’empruntera. En tout cas, pas volontairement. Et pas à temps. Parce que rien ne nous y incite. Au contraire. La crise climatique est encore trop lointaine pour que l’on renonce aujourd’hui à ce qui constitue notre bien-être matériel. Par ailleurs, la pensée libérale se refuse à toute intervention dans le libre-jeu du marché. Et trop d’intérêts économiques redoutent les mesures qui pourraient être prises.
Commenter  J’apprécie          50
Interdépendants et solidaires, comme l’écrit Nicolas Delalande, les hommes sont porteurs d’une dette les uns envers les autres, ainsi qu’envers les générations qui les ont précédés et envers celles qui leur succèderont. Et l’obligation sociale, payer l’impôt par exemple, n’est plus une injuste ponction, mais une façon de payer sa dette, en retour des services offerts par la société. L’état social devient ainsi la condition même de la liberté individuelle rendue effective.
Commenter  J’apprécie          20
Depuis une trentaine d’années, on a assisté à une très forte augmentation des inégalités dans nos sociétés. Le capitalisme des 30 Glorieuses répartissait assez équitablement les revenus de la croissance. Et puis à partir des années 70 on observe un début de dérapage. Dans les années 40, les patrons gagnaient en gros 35 à 40 fois plus que le salaire moyen des ouvriers. Mais en 2000, ils gagnaient environ 300 fois plus. […] Ca veut dire que s’est constituée ce que j’appelle une oligarchie, un groupe de gens de plus en plus riches, qui sont parvenus à changer les rapports de pouvoir et de distribution des revenus dans leur intérêt.
Commenter  J’apprécie          20
Aux Etats-Unis, une étude a recensé toutes les publications scientifiques portant sur le réchauffement pendant 10 ans. Elle en a retenu au hasard 10%, soit 928 articles. Sur ces 928 publications, combien contestaient l’idée que le réchauffement soit en cours et que l’activité humaine en soit la cause ? … Zéro. Mais sur un échantillon de 636 articles de presse, écrits par des journalistes, plus de la moitié (53%) mettaient en doute le réchauffement. Comme le dit Stéphane Foucart, c’est un paradoxe comme il en existe peu. Alors que les climatologues sont unanimes, que les rapports du GIEC constituent une synthèse scientifique sans précédent, une partie de la presse continue de renvoyer dos à dos deux positions. L’une fondée sur des milliers d’articles scientifiques, l’autre sur rien.
Commenter  J’apprécie          40
En France, il n’y a pas de liens avérés entre les climatosceptiques et les industries de l’énergie, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Ce sont plutôt les luttes d’ego, l’histoire des disciplines scientifiques, l’effondrement du journalisme de qualité et l’idéologie qui expliquent le climatosceptisme. Ainsi Claude Allègre, ancien scientifique, autrefois respecté, mais désormais obligé d’adopter une position iconoclaste pour bénéficier d’une existence médiatique. Dans un livre vendu à plus de 10 000 exemplaires par un éditeur sans scrupules, il accumule les erreurs scientifiques grossières, invente des chercheurs, cite des articles qui n’existent pas, falsifie des courbes et des données scientifiques…
Commenter  J’apprécie          103
Dans le Montana, il existe une cinquième saison, un moment suspendu entre l’hiver et le printemps, entre le gel et le dégel. Une « saison brune », intermédiaire où les glaces ont commencé à fondre mais où le printemps n’a pas encore affirmé sa présence.
Commenter  J’apprécie          20
Les politiques de maîtrise de l’énergie permettent également une transformation du système énergétique actuel. Aujourd’hui, sur la question de l’énergie, les choix sont confisqués au public : les décisions appartiennent aux états et aux grandes firmes multinationales, et les logiques économiques priment sur les questions environnementales. Dans ce modèle énergétique, fondé sur une vision selon laquelle les besoins augmentent toujours, il faut produire toujours plus pour consommer plus. Mais si le service énergétique est défini en fonction des besoins, il peut y avoir une discussion sur le niveau des besoins. Si on agit sur la demande, il est possible de mettre fin à la fable de l’abondance énergétique. […] L’objectif de maîtrise de l’énergie va à l’encontre du productivisme énergétique qui nous est imposé. En faisant de la sobriété un facteur positif du développement, il incarne un changement politique radical.
Commenter  J’apprécie          10
Dans un contexte de gaspillage généralisé, la forme d’intervention la plus immédiate et potentiellement la plus efficace est la maîtrise des consommations d’énergie. La démarche consiste à s’intéresser non plus seulement à la production, mais à se pencher sur les besoins. Puis à chercher à y répondre avec une consommation bien inférieure, tout en développant des sources d’énergie moins risquées et moins coûteuses. Il s’agit donc d’analyser en détails les besoins en énergie de nos sociétés et d’appliquer une stratégie systématique d’efficacité énergétique avec un principe directeur simple : l’énergie qui pollue le moins est celle qui n’est pas consommée.
Commenter  J’apprécie          00
[Concernant les déchets nucléaires] Alors on envisage de les enfouir à 400 ou 500 mètres sous terre. Bon, mais certains géologues s’interrogent. Parce que pour l’instant c’est sûr mais pour combien de temps ? La Terre bouge. On n’est pas certains de l’avenir géologique. Et puis n’importe quel pays avec du nucléaire fera des trous, et mettra ses déchets radioactifs au fond ? Mais combien de temps se conserve un cadastre ? Moi, je crois que dans 1 000 ans, les gens ils creuseront pour savoir ce qu’il y a de précieux enterré là-dedans.
Commenter  J’apprécie          30
La transformation de végétaux –blé, colza, tournesol- permet désormais d’obtenir des carburants liquides d’origine agricole. Leur combustion émet en principe moins de CO2 que les carburants fossiles. Mais la consommation d’énergie nécessaire pour fabriquer les engrais, faire pousser les plantes, distiller et raffiner le produit…pénalise largement leur rendement énergétique. Ces dépenses intermédiaires étant essentiellement à base de pétrole, on estime que dans un litre de biocarburant, il y en a 0,9 de pétrole.
Commenter  J’apprécie          10
Qu’on le veuille ou non, le temps de l’abondance énergétique est fini. Que cela nous plaise ou non, le 21e siècle verra la fin du pétrole. Une seule question reste en suspens. Allons-nous attendre que ce bouleversement nous soit imposé ? Ou bien allons-nous réagir, et refonder noter modèle énergétique, pour éviter les périls à venir ?
Commenter  J’apprécie          40
Il reste suffisamment de pétrole, de charbon et de gaz pour engendrer un dérèglement climatique majeur, mais il n’en reste pas assez pour fournir bien longtemps l’énergie nécessaire à nos sociétés. L’épuisement des ressources est encore trop lointain. Il y a encore beaucoup trop de pétrole par rapport à ce que le climat peut supporter.
Commenter  J’apprécie          60
Le réchauffement en cours, c’est aussi l’infinité de nos désirs, c’est l’accumulation de camelote. Et notre désinvolture devant la mise en danger du monde, c’est la montée de l’insignifiance.
Commenter  J’apprécie          30
Au bout du compte, la liberté vantée par le modèle libéral est devenue le déguisement d’un individualisme forcené. C’est la liberté de ne pas rendre de comptes, le refus de toute contrainte. De toute limite. Le refus du collectif. « La société, disait Thatcher, une telle chose n’existe pas. »
Commenter  J’apprécie          10
Page de gauche, nous aimons la nature, nous aspirons à « l’authentique », nous voulons protéger l’environnement. Page de droite, nous profitons avec gourmandise du confort technique, de l’abondance énergétique et des plaisirs de la consommation qui empoisonnent la planète. Pour sortir de la schizophrénie dont nous sommes tous atteints, il faut rompre avec certains modes de pensée. Remettre en question notre imaginaire, la culture qui imprègne nos sociétés.
Commenter  J’apprécie          100
Dans des pays comme le Canada ou la Russie, où il fait -30°C l’hiver, quelques degrés de plus c’est plutôt agréable. Ça veut dire moins de maladies l’hiver, moins de chauffage, une production agricole plus importante, donc un certain nombre d’impacts positifs. Comment les pays les plus touchés vont-ils prendre le fait que les pays les plus responsables bénéficient d’effets positifs comme ceux-là ? C’est assez inquiétant. Il y a le risque d’une conflictualité accrue venant de ce sentiment d’injustice.
Commenter  J’apprécie          30
Le changement climatique a vraiment tendance à exacerber les problèmes qu’on connaît déjà aujourd’hui. C’est assez frappant. Ça ne va jamais dans le bon sens. Là où il y a beaucoup d’eau, il y aura encore plus d’eau. Là où il manque d’eau, il y en aura encore moins. Les plus riches sont plutôt plus responsables et plutôt moins touchés que les plus pauvres. Alors que les pays développés verront leurs rendements agricoles globalement favorisés, les 800 millions de pauvres qui survivent de l’agriculture dans le monde assisteront à la stérilisation progressive de leurs sols.
Commenter  J’apprécie          30
Voilà un pays, les Etats-Unis, qui a souvent été pionnier en matière de protection de l’environnement et qui à lui seul rejette 30% des émissions de gaz à effet de serre. Un pays où fut créé en 1872 le premier parc national du monde et qui refuse de ratifier les conventions internationales sur l’environnement. Un pays dont 25% du territoire est constitué de zones protégées et dont 20% du parc automobile est composé de 4x4 et de pick-up.
Commenter  J’apprécie          90
Non, il n’y a pas lieu de remettre en cause nos habitudes de consommation. Oui, il est possible à la fois de préserver l’environnement et de continuer à profiter de l’abondance matérielle. Quand on les met côte à côte, pourtant, les deux aspirations ne semblent pas compatibles. C’est une représentation faussée de la réalité. Mais conforme à nos envies. Alors on y revient.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philippe Squarzoni (683)Voir plus

Quiz Voir plus

Philippe Squarzoni

Sur quelle île Philippe Squarzoni a t-il grandi?

Mayotte
La Réunion
La Sardaigne

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Philippe SquarzoniCréer un quiz sur cet auteur

{* *}