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Citations de Phoebe P. Campbell (80)


Allez, en piste !

Avant que mon sourire ne s’efface, je m’élance dans l’arène. Sans hésiter, je me dirige vers mon rendez-vous, un monsieur d’une soixantaine d’années, les mains nouées dans le dos, qui semble absorbé par un monochrome de Joseph Python, actuellement exposé dans les premières salles.

– M. Henderson ? Bonjour, je suis Clara Wilson, m’annoncé-je aussitôt, pour attirer son attention.

Il sursaute et se tourne lentement vers moi, l’air un peu hagard.

Euh… je l’ai réveillé ?

– Bonjour, je… Mais…

– C’est moi qui vais vous présenter nos œuvres, monsieur Henderson, précisé-je d’une voix apaisante.

– Il doit y avoir une erreur, marmonne-t-il, avant de quitter précipitamment la pièce.

Je reste perplexe, surprise par la réaction de mon interlocuteur, quand un léger toussotement m’invite à me retourner.

Vêtu d’un élégant costume sombre, le sublime brun de la veille se tient devant moi, un large sourire aux lèvres. Le sol semble vouloir se dérober sous mes pieds.

C’est lui ! Oh ! mon Dieu, c’est lui !

Le souffle coupé, je peine à garder un semblant de contenance.

– Je suis Théodore Henderson, se présente-t-il alors, semblant se retenir de rire.

Oh ! mon Dieu !

Je vois bien qu’il s’amuse beaucoup de ma méprise, mais avec ses fossettes et son regard qui pétille, il me fait totalement craquer. Je réalise alors que j’en suis restée la bouche ouverte et me reprends, furieuse après moi-même de me montrer aussi peu professionnelle.

Mais je deviens complètement idiote, ma parole !

– Je suis enchantée. Clara Wilson, fais-je alors, pour tenter de reprendre le contrôle de l’entrevue.

– Je sais, répond-il en souriant toujours, se détournant de nouveau vers les tableaux.

Interdite, je me demande un instant s’il se souvient de notre rencontre la veille, mais son attention se concentre sur les tableaux. Il s’est amusé de ma méprise, mais ne semble pas m’avoir reconnue.

Misère…
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Lorsque j’arrive à la galerie, il est déjà presque 11 heures. Ma « mission » étant l’accueil d’un vieux milliardaire érudit dans l’après-midi, je suis restée chez moi pour préparer mon rendez-vous sans me faire déranger. Je veux mettre toutes les chances de mon côté et maîtriser notre catalogue sur le bout des doigts !

J’ignore dans quel état se trouve Jane, mais pour ma part, je regrette grandement nos excès de la veille ! Surtout que je ne me suis vraiment pas montrée sous mon meilleur jour.

Dans un flash, je revois le sourire ravageur du canon d’hier soir, ce qui me procure immédiatement un petit pincement au cœur. Je me demande qui était cet homme mystérieux, si prévenant et… si beau !

Je ferais mieux de laisser tomber. J’ai vraiment été en dessous de tout.

Mais même si je sais que je n’ai aucune chance, entre mon ivresse, la carafe et mon air de chien mouillé, je ne peux pas m’empêcher de penser à lui.

Comme s’il m’avait jeté un sort.

Je hausse les épaules et secoue la tête. C’est sûrement la fatigue. Je suis en plein délire. Humiliation supplémentaire, je me suis réveillée ce matin, le visage enfoui dans la veste de l’inconnu aux yeux sombres. Ma seule consolation, c’est qu’avec toutes ces péripéties, je n’ai pas stressé autant que je l’aurais cru pour ce matin !

De ce point de vue, au moins, ma soirée aura été une réussite totale.

Josh fait une drôle de tête quand il me voit entrer dans son bureau avec deux cafés : un pour lui et un pour moi (double, pour moi). Debout derrière son bureau, vêtu d’un élégant costume beige qui met en valeur son teint de métis, ses yeux noirs, étirés et comme soulignés de khôl, me jaugent de haut en bas.

– Qu’est-ce que j’ai ? demandé-je, vaguement inquiète.

– Euh… Disons que tu as une tenue très élégante, mais tu as mal dormi, non ?

– Ça se voit ? fais-je, dépitée.

– Ma chérie, si tu as de l’anticernes, c’est le moment de l’utiliser. Je suis navré d’avoir à te le dire.

– C’est agréable…

– J’ai aussi dit que ta tenue était très élégante. Je vois que tu m’as écouté, d’ailleurs, réplique malicieusement Josh.

En effet, ce matin, je porte la jupe qu’il m’avait conseillé de mettre. C’est une jupe droite, à la coupe classique, mais avec deux empiècements en cuir à la taille, qui rappellent évidemment un corset. Je l’ai assortie à un chemisier crème en mousseline, qui serait parfaitement sage s’il n’était pas légèrement transparent.

Mon ami et collègue me prend mon gobelet de café et me pousse gentiment vers les toilettes pour femmes.
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Il y a un peu plus d’un an, juste avant d’entrer à la Baxter’s Gallery, je quittais Abraham, le seul petit ami que j’aie jamais eu. Nous nous étions rencontrés par le biais de nos mères, qui fréquentaient le même club de lecture. De six ans mon aîné, il se destinait à être dermatologue, ce qu’il est devenu depuis. Ce fut une relation confortable, puis étouffante. Et totalement dépourvue de passion.
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Je sors sans un mot, le cœur battant à l’idée de ce défi qui m’attend. En résumé, je devrai convaincre à la fois un client exigeant et connaisseur, ainsi que mon propre patron ! J’ai quelques raisons de stresser.
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– Clara, je vais être direct. Le client qui doit venir demain après-midi pèse plusieurs milliards de dollars et c’est une pointure dans le monde des arts. Et surtout, surtout, c’est quelqu’un qui exige toujours la plus grande discrétion !

Mon boss, John Baxter Jr., est dans tous ses états. Âgé de 50 ans, il a conservé un air juvénile, davantage dû aux traits de son visage qu’à l’entretien de son corps. Avec son nez fort, des petits yeux noisette et une bouche fine, je ne peux pas m’empêcher de lui trouver un profil de rongeur… Pour l’heure, d’un mouvement de tête nerveux, il ne cesse de ramener en arrière ses longs cheveux fins. Chaque fois qu’il est anxieux, et il l’est souvent, il fait ce geste.

Il va finir par se faire mal.

– Vous m’écoutez, Clara ? relance-t-il, sa voix montant dans les aigus.

– Oui, monsieur Baxter.

Depuis un an que je travaille dans sa galerie d’art, j’ai largement eu le temps de prendre la mesure de sa personnalité… difficile. Mais je lui reconnais une qualité : il sait attirer les artistes talentueux et les acheteurs fortunés. Et s’il me dit que le client qu’on attend est une pointure, ça signifie que s’il achète une œuvre, la cote de l’artiste va grimper en flèche et nos commissions aussi. Je suis donc tout ouïe.

– Demain, je serai absent, et j’ai décidé de vous confier l’accueil de ce client.

– Pouvez-vous me dire de qui il s’agit ? demandé-je, pétrie de curiosité.

Si je savais à qui je vais avoir affaire, ce serait quand même plus simple.

– Théodore Henderson, révèle-t-il, semblant guetter une réaction de ma part.

– Ce nom ne me dit rien, lâché-je, les sourcils froncés.

– C’est parce qu’il tient à sa discrétion, me rétorque-t-il, en levant les yeux au ciel d’un air excédé.

Je hoche la tête, impassible. Baxter hausse le ton à peu près mille fois par jour, si je devais m’en offusquer à chaque fois… Je me concentre sur une sculpture d’étain élancée, à l’équilibre parfait, qui orne son bureau massif.
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– Taxi ! Taxi !

Sans même réfléchir, je me jette littéralement sous les roues d’un taxi qui passait justement devant la galerie.

– Clara ! Où tu vas ? crie Josh derrière moi.

Je ne me retourne même pas, ouvre la portière jaune et plonge sur la banquette arrière, en désignant du doigt la berline de Théo, dont l’arrière disparaît déjà au coin de la rue.

– Suivez cette voiture !

– Vous vous croyez dans un film ? C’est une caméra cachée ? me demande le chauffeur de taxi, ironique.

– Roulez, merde !

J’ignore si c’est le fait que j’ai hurlé ou l’expression de mon visage, mais il démarre enfin, sans plus discuter. Cette fois, heureusement, la chance est avec moi : dans la rue suivante, les feux sont au rouge et la luxueuse berline à l’arrêt. Si bien qu’après quelques secondes à peine, nous sommes à sa hauteur. Comme une furie, je descends du taxi, après avoir jeté un billet sans même regarder le compteur. Je l’entends qui démarre derrière moi, tandis que je frappe à la vitre de Théo, trépignant sur place.

– Théo, attends, laisse-moi t’expliquer ! Ce n’est pas ce que tu crois ! Théo, écoute-moi !
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-Tu vas me faire le plaisir de lui téléphoner immédiatement!
-Josh...
-Il n'y a pas de Josh qui tienne. Ce mec te plaît, tu lui plais. Il te demande de l'appeler, tu l'appelles.
-Mais...
-Si tu ne l'appelles pas, je le fais, assène-t-il en m'arrachant la carte de visite des mains.

Affolée, je bondis sur lui pour récupérer le petit carton, qui devient en un quart de seconde la chose la plus précieuse que je possède.
Très bien, je l'appelle. Rends-moi ça tout de suite!

Triomphant, Josh s'assied à son bureau, le menton posé sur sa main. Je prends mon téléphone, inspire un grand coup et compose le numéro de Théodore Henderson.
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Toutes les femmes devraient pouvoir vivre une passion dans leur vie.
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- Ok, il a un passé qui mérite d'être creusé, mais vas-y, creuse! Et si tout va bien, fonce. Tu as quitté Abraham parce que tu étais en train de te dessécher d'ennui et là, tu es devant une belle histoire d'amour passionnée et tu te la joues effarouchée? Je te préviens, si tu n'y vas pas, moi, j'y vais!

Laisser Théo à une autre? Pas question! Pas même à ma meilleure amie!
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- J'ai envie de toi chaque fois que je te regarde,lui dis-je, sincère.
Il sourit,de ce sourire en coin de mauvais garçon qu'il n'est pas.
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Dean fait la grimace et se passe la main dans les cheveux. Son geste me procuré instantanément des fourmillements dans le creux des reins.
En toutes circonstances,il me fait cet effet,c'est dingue!
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Je ne peux pas m'empêcher de sourire avec ironie. S'il y a vraiment une phrase que je n'aurais jamais pu prononcer,c'est bien celle-ci. Avant d'être amoureux,ne dit-on pas qu'il faut «tomber amoureux » ? L'amour est une chute. Tout es dit.
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Je la vois qui prend le temps d'observer mon corps avant d'y promener la main. Elle lâche un soupir en passant les doigts sur mes pectoraux,se leche les lèvres en retraçant les contours de mes abdominaux,mordille mes épaules...
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Dean nu penché sur moi. La sensation des mains de Dean sur moi. Ma langue goûtant la peau de Dean. Son souffle dans mon cou et mes ongles grifffant les muscle de ses fesses...
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Or, j’ai passé celle-ci dans les bras de Nate et j’ai négligé mon téléphone portable.
Il ne faisait absolument pas le poids face aux abdos de Nate, aux baisers de Nate, aux… Oui, bon.
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D’un geste, je l’attrape par la taille et l’attire contre moi, avant de l’embrasser. J’en avais envie depuis qu’elle a ouvert la porte. Jo se laisse aller, acceptant enfin de se réfugier entre mes bras. Ses lèvres sont un peu sèches, mais son baiser aussi doux que je l’avais rêvé.
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- J’ai gagné, je mérite mon trophée et tu m’as dit de venir le chercher, réplique-t-elle, sur le même ton.
Cette fois, je ne peux retenir un rire. J’aime sa façon spontanée de prendre des initiatives, d’assumer son désir et de savoir le dire, sans pour autant perdre le sens de l’humour.
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Cette femme est tellement imprévisible… tellement différente des autres.
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- Je vois ça, vous n’avez pas l’air de craindre grand-chose, Jo.
- Non, Nate, pas grand-chose, affirmé-je, insistant à dessein sur son prénom, qu’il ne m’a pas invitée à utiliser.
- Une femme qui n’a pas froid aux yeux. Sexy.
Euh… j’ai bien entendu, là ?
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- Bon, par contre, je ne pourrai jamais être ton ingé course, déclare-t-elle, très sérieuse.
- Hein ?
Je n'ai pas tout suivi, là.
- Je serai incapable de te laisser prendre des risques, ça ne pourrait pas marcher, explique-t-elle, me regardant droit dans les yeux. Je tiens trop à toi pour te permettre de gagner. Ça serait une catastrophe.
Je ne peux retenir davantage mon grand sourire.
- C'est la plus belle chose qu'on m'ait dite... La plus bizarre aussi, ajouté-je après un moment de réflexion.
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