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Critiques de Pierre Briant (13)
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Histoire de l'Empire perse

L'ouvrage de Pierre Briant est à la mesure du sujet qu'il aborde : si l'empire perse allait de l'Inde à la Libye, son histoire est un énorme volume, une somme de connaissances et d'enquêtes qui peut faire peur au lecteur que les "pavés" impressionnent. Mais si une lecture intégrale est toujours possible, d'autres lectures, transversales, peuvent se faire sans trahir l'esprit du livre, un peu comme un voyageur qui ne pourrait pas tout voir de l'empire-monde des Perses et choisirait sa route à la façon d'Hérodote. Par un bon système de signalisation, d'inter-titres et de références, on peut examiner l'empire perse selon les historiens et voyageurs Grecs, ou le même empire vu par les Perses eux-mêmes, ou bien encore par les Babyloniens, ou par les Egyptiens, ou par les Juifs : la somme de documents textuels, littéraires ou épigraphiques, de langues, de cultures, les études numismatiques, économiques, ethniques et autres, font de ce grand livre un ouvrage de référence pour la période des V° au III°s av. J.-C. et pour le Proche et le Moyen Orient tout entier.

Un seul regret toutefois : les hasards de l'histoire, de l'archéologie et de la géographie obligent l'historien à donner aux récits grecs une importance disproportionnée. Il n'y a pas d'historiens babyloniens ou hindous ou du moins, on ne les connaît pas. Imaginons une histoire des Etats-Unis du point de vue d'un petit village mexicain de la frontière. Parfois, l'histoire perse semble un prolongement de celle des Grecs et peine à se dégager de leur point de vue provincial et étroit : c'est dommage.
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Darius : Les Perses et l'Empire

Un ouvrage petit par sa taille (presque un livre de poche et moins de 200 pages) mais très richement illustré avec une mise en page digne d’un livre d’art, car quel que soit son sujet, ici, l’histoire de l’Empire Perse du temps de Darius, la collection Découvertes Gallimard fait la part belle à l’art et fait appel à des spécialistes reconnus du sujet traité. Ici c’est Pierre Briant, historien spécialisé dans l’antiquité perse et grecque. Le livre comporte 4 chapitres suivis d’une abondante et riche documentation (Témoignages et documents). Il commence par l’histoire de la prise du pouvoir par Darius, puis montre comment Darius a fait de la diversité ethnique et linguistique de son Empire un atout en respectant la diversité religieuse et culturelle des peuples, il nous explique sa politique intérieure ainsi que sa politique extérieure au bilan mitigé. Le dernier chapitre est consacré à ce qu’il advint de cet Empire après la mort de Darius, qui eut pour successeur son fils Xerxès. Une excellente approche de cette période historique!

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Histoire de l'Empire perse

L’Iran est de nos jours , surtout pour les faucons Américains , le Grand Satan objet de tous les soupçons et tous les fantasmes. C’est ce qu’était aussi l’Empire Perse pour les Grecs avant qu’ils ne soient les vecteurs de sa chute. Cet immense structure qui fédéra le proche Orient et au-delà fut aussi le creuset d’une brillante civilisation . C’est ce que permet de découvrir ce considérable (1250 p en petits caractères dont 900 d’essai , le reste en notes) ouvrage écrit par un spécialiste universitaire . Il faut du souffle pour en venir à bout mais une fois lu , on a une excellente vision de ce que fut cette immense puissance antique.
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Histoire de l'Empire perse

Pierre Briant est professeur au Collège de France, spécialiste d'Alexandre le Grand, il a aussi consacré plusieurs cours à Darius.



J'ai lu ce livre pour la préparation du Capes 2014, concernant la question sur les Diasporas grecques. Mon objectif était d'avoir un aperçu de l'histoire de l'empire perse, ainsi que des éléments généraux sur les conquêtes, sur la gestion des territoires occupés et notamment sur les satrapies. J'ai abandonné l'idée d'en faire une fiche complète. le livre de Pierre Briant est en effet bien plus qu'une synthèse. Il fait plus de 1 200 pages, écrites en petit caractère.



Du coup, le gros reproche que je ferais à ce livre est presque un compliment : il est bien trop détaillé. Cette magistrale synthèse est clairement faite pour les spécialistes, même si des passionnés de l'empire perse (je ne doute pas qu'il y en a) peuvent y trouver très largement leur compte. A mon avis il faut avoir un bon niveau en histoire pour le lire.



Pour résumer : à la fois chronologique et thématique, cet ouvrage donne un vaste aperçu de l'histoire événementielle (notamment la mise en place de l'empire), des structures politiques et sociales, de l'organisation interne (les routes, les satrapies par exemple), évoque les constructions des palais, le fonctionnement de la cour, etc, etc. C'est donc un panorama complet que l'auteur nous propose. Un panorama qu'il veut le plus possible exhaustif, comme il le concède lui-même dans son "introduction".
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Darius dans l'ombre d'Alexandre

Si l'on ne dispose, pour Alexandre, que de témoignages de troisième ou de quatrième main, et d'écrits historiques fortement moralisés, pour Darius, il n'y a pratiquement aucune documentation directe, et la somme de textes littéraires qui le concernent en font le faire-valoir d'Alexandre, la figure du despote oriental entièrement fantasmée par les Grecs et les Romains.



Le livre de Pierre Briant a deux grandes qualités : la première, c'est la leçon de méthode historique qu'il donne. N'ayant pas accès au véritable Darius, il se livre à une lecture complète de tous les textes antiques le concernant et en fait la critique. Aussi le lecteur sortira-t-il il mieux informé en matière de littérature et d'idéologie gréco-latines que d'histoire de la Perse.



La seconde qualité de l'ouvrage tient à ce que l'auteur n'a pas souhaité rester enfermé dans les limites de l'ethnocentrisme, et a intégré à son étude l'examen des textes littéraires orientaux, arabo-persans, où figure le personnage de Darius. Nous sortons du cercle enchanté du monde classique et on nous rappelle que l'Orient a sa propre voix, existe par lui-même et n'est pas seulement une projection des rêves de l'Occident.



Voilà donc un très bon livre.

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Darius : Les Perses et l'Empire

Pierre Briant, professeur honoraire au Collège de France, est un spécialiste de l'empire perse. Ce petit texte (176 p.) sur Darius est édité dans la collection Découvertes Gallimard (1992). Synthétique, agréable à lire, richement illustré, il fut terminé rapidement.



1. Darius s'empare du pouvoir (522)



Dans une première partie, Briant aborde la prise de pouvoir de Darius. Il succède à Cyrus (557-530) et Cambyse (530-522) en usurpant le trône à Bardiya. Ce dernier, frère de Cambyse, est assassiné par la conjuration des Sept, menée par notre héros. Darius vient d'une famille de notable, mais qui n'a aucune légitimité royale. Il doit faire face à des soulèvements qu'il réprime dans le sang. Il renforce le sytème satrapique et impose la réforme tributaire pour financer sa politique de prestige. Dès le début, il se place sous la protection du dieu Ahura Mazda. Il est d'ailleurs considéré comme un dieu vivant. Il se grime, exige un protocole rigide et la prosternation de ses sujets. Il organise des banquets pour impressionner la cour. Bref, la propagande officielle véhicule l'idée qu'il a été désigné par les dieux. Un récit d'Hérodote, dans "L'Enquête", va dans ce sens.



« Aux premières lueurs du jour, les six se présentèrent à cheval, comme il était convenu. En cheminant par le faubourg, ils arrivèrent à l'endroit où la jument avait été attachée la veille : le cheval de Darius y courut aussitôt et hennit. Au même instant un éclair sillonna le ciel serein et le tonnerre retentit. Ces signes accumulés en faveur de Darius consacrèrent son succès, tout comme s'ils avaient été envoyés à dessein : ses compagnons descendirent en hâte de leurs bêtes et se prosternèrent à ses pieds. » (Hérodote, L'Enquête, livre III, 86)



2. Darius et ses peuples



Dans une seconde partie, Briant décrit Darius et ses peuples. L'idéologie royale fait de la diversité ethnique et linguistique un atout. le but est de montrer la grandeur de l'empire. Les chantiers royaux permettent à des milliers de travailleurs de manger à leur faim. Quant aux satrapies, elles reproduisent un état miniature, avec une capitale, un palais et un trésor. A cela s'ajoute une administration très organisée, notamment avec la tenue d'un cadastre et de voies de communication très perfectionnées. Il y a de nombreux centres d'archives.



Toutefois, l'élite perse revendique une identité culturelle particulière, et donc supérieure. Les Perses jouissent d'ailleurs d'un statut particulier par rapport aux autres peuples. Seule la noblesse perse peut diriger une satrapie. Concernant l'armée, ce sont souvent des membres de la famille royale qui sont généraux. C'est le cas lors du soulèvement de la Ionie en 499.



Malgré tout, Darius respecte la diversité religieuse et culturelle des peuples de son empire. En Egypte, il fait même mettre par écrit les lois égyptiennes et entreprend une politique de grands travaux pour restaurer certains temples. Il s'impose également comme le continuateur du pharaon Néchao (610-595) en achevant le creusement du canal entre le Nil et la Mer Rouge. En Judée, il aide les Juifs à reconstruire le Temple de Jérusalem en 519/518. Bref, la rigidité du pouvoir et la répression impitoyable des révoltes se trouve compensée par une certaine tolérance du pouvoir central à l'égard des particularités locales.



3. La politique intérieure et extérieure de Darius



Dans une troisième partie, il est question de la politique de Darius, intérieure comme extérieure. Sur le plan des campagnes militaires, le bilan du Roi des rois est mitigé. Il échoue face aux Scythes, mais écrase les Gètes, qui appartiennent au groupe des Thraces. Vers l'Ouest, les armées sont victorieuses. Mégabaze s'empare de Périnthe et en 510 impose la soumission au roi de Macédoine, Amyntas Ier. Otanès, de son côté, s'empare de Byzance, de la Chalcédoine et des Îles Lemnos et Imbros. Il soumet définitivement la Thrace qui devient une nouvelle satrapie.



Une tâche vient cependant se former sur ce beau tableau : la révolte des Ioniens en 499 et 493. Près de six années de guerre civile. A l'origine, il y a le tyran de Milet, Aristagoras qui se retourne contre Artaphernès (frère du roi), satrape de Sardes, qui cherchait à envahir les Cyclades. Athènes et Erétrie rejoignent la révolte, mais ils perdent lors d'une bataille à Ephèse. Artaphernès reprend du terrain lorsque Chypre s'allie à la Ionie. le général Daurisès arrive en renfort et écrase les Cariens à Salamine, une quinzaine d'années avant la fameuse bataille de 480. En 494, les Perses s'imposent sur mer à Ladè. La ville est rasée et la région pacifiée l'année suivante.



Dès 492, les forces perses reprennent la lutte vers l'Ouest. Mardonios s'empare de Thasos et le roi de Macédoine, Alexandre Ier (498-454), est contraint de confirmer sa soumission au roi perse. Datis et Artaphernès occupent sans difficultés les îles de l'Egée. Mais, en 490, ils sont battus à Marathon par les Athéniens et les Platéens alliés pour l'occasion. Toutefois, cette défaite est insignifiante, Datis ne disposant pas des moyens suffisants.



En 487, nouvelle tâche au tableau, la révolte de l'Egypte. Darius prépare ses troupes lorsqu'il meurt. Xerxès, un fils cadet, choisit par le roi défunt, s'impose sans problèmes.



4. L'héritage de Darius



Dans une quatrième et dernière partie, Briant aborde l'héritage de Darius. Celui-ci laisse à son fils une situation difficile en Egypte. Xerxès fut le continuateur de son père plutôt qu'un souverain de rupture. C'est ce que sous-entend Briant en abordant très largement ce règne dans son livre.



Dès 485-484, Xerxès en termine avec les Egyptiens pour se concentrer sur la Grèce. le Grand Roi veut se venger définitivement d'Athènes. Cette campagne fut un semi-échec, malgré une domination des ingénieurs perses. L'organisation est parfaite. Seulement, les Spartiates se sacrifient aux Thermopyles (août 480) avant la victoire alliée à Salamine, sur mer (septembre 480). Xerxès repart avec son armée terrestre intacte. Il laisse sur place Mardonios, commandant d'une armée d'élite. Elle moins efficace sur le plan opérationnel. Mardonios envahit l'Attique en 479, malgré Salamine. Mais les Grecs ne laissent pas faire et font reculer les Perses en Béotie. La flotte de Xerxès est détruite au Cap Mycale en août de la même année.



En bref



Il s'agit d'un petit livre très complet, intéressant et qui replace intelligemment le règne de Darius dans un temps long. Pour les lecteurs les plus passionnés, il est indispensable de continuer la découverte de cet empire par un autre livre de Briant, son Histoire de l'empire perse (Fayard, 1996).
Lien : http://le-cours-du-temps.ove..
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Alexandre le Grand : De la Grèce à l'Orient

Alexandre le Grand au regard de l'Histoire : un héros pour les Grecs et les Romains, un prophète pour les Arabes, un mythe pour les Occidentaux. Une excellente et courte biographie d'une figure majeure de l'Histoire.

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Alexandre des Lumières : fragments d'histoire..

[Pierre Briant] s'est plongé dans une lecture exhaustive et minutieuse de tout ce qui s'est écrit, au cours du XVIIIe siècle, sur le conquérant macédonien. La moisson fut riche et surprenante. Elle nous prouve, une fois de plus, qu'on apprend beaucoup d'une société en scrutant les usages qu'elle fait du passé.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Alexandre le Grand : De la Grèce à l'Orient

Tout Alexandre le Grand dans ce livre de poche bien documenté et à la lecture agréable. Etant fan de ce personnage historique j'ai acheté ce numéro Histoire chez Découvertes Gallimard après avoir visionné le film d'Oliver Stone avec Colin Farrell. La double pages 52 et 53 représentant la mosaïque de la Bataille d'Issos m'a servis pendant de longues heures de modèle à une copie version aquarelle il y a 12 ans de cela...
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Alexandre le Grand : De la Grèce à l'Orient

Une évocation assez bonne du parcours fulgurant du jeune Alexandre. On retrouve toutes les étapes importantes. Néanmoins, cela reste assez classique. Nulle nouveauté dans les recherches sur ce personnage historique. Ce livre aurait pu sortir en 1960, car c'est très académique. Bon pour un ouvrage "de base " sur le conquérant.
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Alexandre : Exégèse des lieux communs

Un bon compendium si on veut vraiment tout savoir sur l'évolution au fil des siècles de l'image d'Alexandre le grand. Ce livre, un pavé, brasse tout. Et livre un éclairage intéressant sur la vision qu'ont eue, les historiens et conteurs de toutes les époques, sur le plus grand des conquérants. Le seul demeuré invaincu. Par contre, je reste perplexe sur le traitement de notre époque, qui est assez épars. Et peu des nouvelles sur le roi macédonien ont été écrits ici. Malgré beaucoup de nouvelles archéologiques. Donc, je reste un peu dubitatif.
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Alexandre des Lumières : fragments d'histoire..

En révélant les mécanismes par lesquels les sociétés européennes des Lumières font usage de leur passé, Pierre Briant enrichit la compréhension que les historiens ont eu jusqu’à présent des Lumières. La mobilisation d’Alexandre, au siècle de Montesquieu et de Robertson, ouvre la brèche d’une possible actualisation du binôme des Anciens et des Modernes.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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Darius dans l'ombre d'Alexandre

Une enquête difficile par un auteur exigeant.



Darius, Roi de Perse, vaincu par Alexandre.



L'empire perse fut l'ennemi récurrent de la Grèce antique. Philippe II de Macédoine décida de porter le fer dans les immensités perses. Son assassinat mit le projet dans les mains de son fils Alexandre III. Sa conquête flamboyante lui valut le titre d'Alexandre le Grand et mit fin à l'Empire Perse et au règne du Grand Roi.



Comme l'indique le titre de l'ouvrage, Darius existe en contrepoint d'Alexandre le Grand. personne, à ce jour, ne s'était lancé dans une recherche biographique sur le dernier Grand Roi des Perses. Et pour cause,...



.../...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/d..
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