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3.39/5 (sur 77 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tenay , le 26/05/1882
Mort(e) le : 24/11/1963
Biographie :

Pierre Chaine, directeur du Grand Guignol à Paris est un professionnel de l’écriture, auteur de théâtre dès avant sa mobilisation : il participe à la rédaction de drames sanglants dont Au rat mort, cabinet 6, en 1908.

Il est mobilisé le 1er septembre 1914 , à l’âge de 32 ans, au 158e régiment d’infanterie et commence à écrire "Mémoires d’un rat" en 1915 alors qu’il est devenu lieutenant mitrailleur au 370e. Le texte paraît en feuilleton dans L’Œuvre en 1916 avant d’être édité en 1917 par la maison d’édition du journal. C’est un succès et en 1918, l’auteur lui donne une suite "Les commentaires de Ferdinand" aux éditions de l’Œuvre.

En 1921, Payot réunit les deux textes en un seul volume et c’est sous cette forme qu’ils ont été réédités en 2008.

Pierre Chaine cofonde la Revue du temps présent avec José de Bérys. Dans l'entre-deux-guerres, il écrit de nombreuses pièces de théâtre à succès.
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Source : http://histoire-politique.fr/
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" Ruy Blas 38" de Pierre Chaine.


Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
A quoi bon ces descriptions malsaines puisqu'elles n'ont pas le pouvoir de supprimer les guerres? Ces tableaux sont douloureux s'ils évoquent en nous des visions vécues. Ils sont inutiles s'ils s'adressent à l'imagination des curieux: rien ne pourra jamais donner la sensation d'un champ de bataille à celui qui n'en a pas vu.
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C'est que le cousin Ernest voulait sa part d'épopée. Pour rien au monde, il n'aurait renoncé à la satisfaction de pouvoir dire : " Mon cousin le poilu..., mon cousin qui est en Argonne" et peut-être un jour : "Mon cousin qui est tombé au Champ d'Honneur !" Ah, ce jour-là, on ne manquerait pas de mettre le cousin dans le journal.
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Combien ont cru cimenter par le sang une amitié profonde (...) !
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Chacun des arrivants s'extasiait sur l'embonpoint et sur la bonne mine de Juvenet.
"Quelle santé ! La guerre ne vous a pas fait maigrir !"
"ça te réussit, la tranchée !" etc.
Lui s'excusait de son mieux de ne pas se présenter les joues caves et les yeux cernés.

NDL : au début du XXè les critères de santé et d'esthétique étaient différents de maintenant.
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Donc, si Verdun fut sauvé, ce fut un peu grâce à moi, le rat, dont les cris donnèrent l'éveil aux défenseurs de notre tranchée.
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Le pinard, le galon et l'amour semblent donc être les trois stades du bonheur militaire.
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La grande différence entre les hommes et les rats, c'est que ces derniers ne se battent jamais que volontairement et par goût, tandis que je n'ai jamais rencontré aucun homme qui fît la guerre pour son plaisir. Chacun d'eux paraissait céder à la nécessité, aussi bien parmi les agresseurs que chez les autres. Il faut donc supposer que ceux qui veulent la guerre ne sont pas ceux qui la font. Le chef-d'oeuvre de l'organisation consiste alors par faire accomplir par la collectivité ce à quoi chacun de ses membres répugne le plus.
C'est pourquoi il est nécessaire qu'il y ait dans une nation une certaine masse d'individus qui soient dispensés d'exposer leur vie, afin qu'ils soient mieux excités à poursuivre la victoire par l'assurance d'en risquer seulement le profit. Ils gardent ainsi l'esprit libre pour suggérer les mesures les plus sanglantes et pour en exiger l'exécution. Trop près du danger, ils pourraient être enclin à moins d'énergie.
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Ce fut la corvée de jus qui me découvrit. L'homme qui marchait en tête poussa un cri de surprise :

-- Hé ! Bernard ! regarde s'il est pépère, celui-là !
Et du bout de son brodequin, il envoya rouler ma cage loin devant lui.
--C'est la nasse à Juvenet, répondit Bernard.
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Restés seuls, notre première impression fut celle d'un isolement terrible. Murés entre deux zones de mort, nous nous sentions déjà retranchés des vivants.
Seuls, quelques coureurs nous reliaient avec l'arrière. Mais une si grande distance nous séparait des réserves qu'il ne fallait compter sur aucun secours de leur part.
Notre principale ressource consistait dans les fusées-signaux dont le lancement déclenchait les tirs de barrage à quelques mètres devant notre nez, ce qui supposait une confiance absolue dans la précision et dans la justesse de notre artillerie.
Le jour ne vint pas dissiper l'oppression qui nous étreignait. Sa clarté livide précisa au contraire la nudité et les convulsions du champ de bataille. Combien regrettaient les tranchées où le foisonnement des rats n'étaient que l'indice du confort et de la sécurité!
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Qui donc aurait pu se douter que nous traversions une forêt, si les cartes n'avaient pas donné la dénomination de bois à ces déserts pétrifiés où quelques souches noircies demeuraient les seuls vestiges des anciens ombrages ?
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