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Critiques de Pierre-Henry Gomont (293)
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Slava, tome 1 : Après la chute

Une BD qui se passe en Russie post soviétique, à l’époque d’Eltsine, c’est suffisamment rare pour ne pas me tenter.

Alors, qu’en est-il après 96 planches ?

Le travail de l’auteur est encore une fois de très bonne qualité. Pierre-Henry Gromont à l’art de raconter une histoire et de développer ses personnages en nuances de gris qui apporte crédibilité et réalisme. L’histoire façon road trip de ces escrocs qui veulent profiter de la déliquescence de la Russie dans les années 1990 est dense, nerveuse et presque toujours surprenante. Il faut oublier les codes narratifs classiques, l’auteur nous prenant souvent à contre-pied. Le scénario est plus guidé par les personnages que par une véritable intrigue, mais c’est justement ce qui le rend frais et spontané.

Le personnage de Slava est le plus intéressant car les différentes briques de sa personnalités s’entrechoquent souvent de façon contradictoire devant le monolithisme de son copain Lavrine, par exemple, un profiteur total, mafieux à la petite semaine. On aperçoit aussi aux détours des nombreuses péripéties de notre duo, qui devient vite un quatuor improbable (avec un Volodia souvent très drôle), l’état de délabrement des industries soviétiques et le rôle croissant et inquiétant de la mafia russe.

Le tout avec un détachement et un humour toujours présents.

Les dessins de Pierre-Henry Gromont sont particuliers. Il faut s’immerger à l’intérieur, les accepter pour profiter du roman graphique. C’est sur que ce n’est pas la ligne claire mais l’ambiance russe est pour le coup excellemment rendue. Ce côté désabusée et détaché de l’existence, cet humour souvent à froid, et ce verre de vodka indispensable pour faire passer le tout.

Une belle réussite qui semble n’être qu’un premier tome. Vivement la suite !
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La grande école

Je ne rejoins pas les avis précédents. Je n’ai pas du tout apprécié ce livre, qui était classé dans le rayon jeunesse de la bibliothèque (4/6ans). Je l’ai lu à ma fille de 4 ans, sans le lire au préalable., quelle erreur ! à un moment ils parlent du nombre d’enfants qui ne croient plus au père noël…le langage est familier. Il me fait penser à journal intime, avec une succession de souvenirs!
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Slava, tome 1 : Après la chute

Slava, du nom du personnage fictif qui peignait la révolution se voit aujourd'hui relégué au rang de peintre du dimanche. En 1990 après la chute du communisme, les Russes se divisent : d'un côté les patriotes nostalgiques de la période et de l'autre les libéraux qui comptent bien profiter des changements pour s'engraisser financièrement.



J'aime beaucoup les personnages représentatifs des différentes strates de la population post-soviétique. Slava suit le mouvement, il aimait sa Russie d'antan mais se laisse désormais vivre au rythme de la nouvelle ère auprès de son ami Lavrine un négociant/trafiquant hors-pair qui a la vente dans les tripes. Au cours de leur périple au fin fond du Causase, ils recontrent différents personnages comme Nina et son père, archétype type du Russe, certains près à tout pour sauver l'âme slave, d'autre préférant la spéculation pour s'enrichir sur le dos du peuple.

J'ai adoré les notes d'humour qui accompagnent le récit et qui mettent une pointe de légèreté à l'histoire.



Au départ réticente face aux illustrations, je me suis finalement accommodée de ces visages simples mais efficaces aux couleurs froides bien représentatives de l'environnement des pays de l'est. J'ai plus qu'adoré les visages quelque peu caricaturaux des oligarques, avec leurs traits voraces, qu'on sent prêt à tout pour voler leur propre pays et vendre leur âmes aux capitalistes.



J'ai adoré le prologue de l'auteur qui nous exprime les « pourquoi « de cette BD, qui nous livre ses sentiments envers l'histoire d'hier et d'aujourdui. Un auteur qui parle du peuple et des dommages causés par les dirigeants censés protéger et rendre un pays perenne.



♥ Cette bande-dessinée nous plonge avec brio dans l'ère post-soviétique. Adorant la culture russe, j'ai vraiment apprécié cette histoire, les illustrations de ces grandioses paysages, l'évocation de sa richesse, de son architecture et de son art même si je me suis parfois perdu dans la mise en forme (les descriptifs narratifs entre deux planches m'ont parfois perturbé dans ma lecture d'un point de vue visuel). On y découvre également ce que les communistes ont construit, le contraste entre l'avant, le pendant et l'après. Un premier tome réussit qui nous plonge facilement dans un pan de l'histoire pourtant complexe.
Lien : https://lacueilleusedelivres..
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La Fuite du cerveau

Le cerveau d’Einstein à été volé par le médecin légiste (historique), commence alors une hypothèse de la suite.

C’est déjanté, burlesque, décapant, imaginatif… sur un rythme effréné de road-movie (autant dans le dessin que le scénario et le texte) avec une dose de science, d’espionnage et des allégories graphico-humoristiques déconcertantes mais si pertinentes.

On retrouve l’ambiance des Pieds nickelés, dans le rythme et le dessin.
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Slava, tome 1 : Après la chute

J'ai bien aimé la préface de Pierre-Henry Gomont qui nous avoue que lorsqu'il a terminé l'écriture de ce récit, il n'y avait pas encore eu la guerre qui se joue actuellement en Ukraine. En effet, il s'agit d'une BD sur la Russie post-communiste.



On peut en effet comprendre l'avènement de Poutine si on se remet dans le bain des années 90 à savoir les années Eltsine. Il faut dire que les 70 années de communisme ont plutôt façonné la Russie dans une dictature sans nom. L'idéal communautaire pour le bien du peuple a été bafoué pour servir une bande d’apparatchik.



Quand le mur est tombé entraînant avec lui le régime de Gorbatchev, il y a eu une espèce de chaos où régnait la loi du plus fort. C'est le règne où les biens ont été distribué à quelques oligarques surpuissants qui se sont imposés à force de corruption. On verra de nombreux exemples dans la présente histoire et cela fait froid dans le dos.



Notre jeune héros qui fut artiste peintre a grandi dans un monde qui ne faisait pas la différence entre escroc et marchand. On voit également qu'il s'est mis au service d'un homme sans foi ni loi qui vole les biens ne lui appartenant pas pour en faire son profit. C'est le capitalisme dans ce qu'il a de plus sauvage.



Evidemment, cet état de fait a amené Poutine au pouvoir, lui qui fut un ancien du KGB. Le peuple l'a choisi. Il est désormais poursuivi pour crime de guerre par la Cour pénal international reconnu par plus de 123 états sur les 193 composant le monde. Gageons que ce dirigeant sera un jour condamné après un jugement équitable. Il est de toute façon déjà condamné par l'Histoire.



Slava a des allures de récit comique mais le propos est tout de même assez sérieux. La fin de ce premier tome sera d'ailleurs assez salvatrice.



J'ai plutôt bien aimé cette lecture malgré quelques longueurs.

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Malaterre

C’est l’histoire d’un père, d’un père égoïste, manipulateur, blessant. Le centre du monde, c’est lui. La mère de ses enfants, ses enfants, sont des êtres collatéraux. Il a un rêve, reprendre la propriété qui appartenait à sa famille, mais revendue, une propriété ailleurs au sud, avec une exploitation de bois. Il arrachera ses enfants à leur mère, séparera la fratrie, leur fera subir ses folles attentes et son alcoolisme destructeur. Écrit du point de vue d’un de ses fils, transpire malgré tout l’amour d’un enfant pour son père, quasi inconditionnel même quand les conditions sont incohérentes. Une histoire d’amour filial très bien décrite, touchante et triste, avec un magnifique trait de crayon expressif dans une palette de couleurs limitées.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Malaterre

Dire que le père du narrateur (Pierre-Henry Gaumont ?) était dysfonctionnel serait un euphémisme. Alcoolique, colérique, emporté, manipulateur… Difficile de lui trouver des qualificatifs élogieux. Mais… C’était son père !



Oui, tout semble tourner autour de ça dans cette bande dessinée. Un père qui semble impardonnable et pourtant… ses enfants semblent incapables de lui en vouloir. Et même si cet album tente enfin de le démolir… cela semble peine perdue, il reste attachant.



Mais bon… on a pas trop demandé à l’ex-femme non plus.



Brillant !
Lien : https://www.noid.ch/malaterre/
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Malaterre

Gomont propose une jolie réflexion sur l’adolescence, ses questionnements et ses turpitudes tout en dressant le portrait d’un père aussi incompétent qu’imprévisible. Difficile de trouver la moindre circonstance atténuante à un pervers narcissique tel que Gabriel dont l’emprise sur les siens ne fait que distendre les liens. Mais à aucun moment le narrateur n’exprime le moindre jugement. C’est là toute la force du récit que de laisser le lecteur se faire son propre point de vue sur cet homme finalement très fragile dont le comportement déplorable peut trouver une éventuelle explication dans sa soif délirante de reconnaissance et de préservation d’un patrimoine familial forcément voué à disparaître malgré ses nombreuses gesticulations.

Le dessin tout en souplesse rappelle le trait de Christophe Blain (Isaac le pirate), les couleurs sont somptueuses et la jungle africaine magnifiquement restituée. Le découpage est quant à lui limpide, d’une grande maîtrise, il donne une surprenante impression de facilité. Cerise sur le gâteau, le texte est extrêmement bien écrit.
Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Slava, tome 1 : Après la chute

Pierre-Henry Gomont nous propose une incursion en Russie, dans les années 1990, après la chute de l'URSS. Dans ce premier tome, nous rencontrons Slava et son ami Dimitri Lavrine qui décident de revendre des objets pillés dans d'anciens sites industriels et autres bâtiments soviétiques à de riches commanditaires. Slava, ex-artiste peintre a quelques remords, ce qui n'est pas le cas de son associé, Lavrine. Mais ils ne sont pas les seuls à vouloir profiter des années post-soviétiques et ils risquent de se frotter à des hommes beaucoup plus machiavéliques qu'eux. Les décors sont dépaysants entre les vestiges de magnifiques demeures et les grandes immensités enneigées. Les personnages principaux sont plutôt drôles mais aussi cyniques. Cependant, j'ai trouvé quelques longueurs dans le récit et certaines planches superflus. Cela reste une lecture agréable et j'ai hâte de lire la suite des aventures de ces Pieds Nickelés. #Slava #NetGalleyFrance

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La Fuite du cerveau

Thomas Stolz, médecin chargé de l'autopsie du célèbre Einstein, profite de l'occasion qui s'offre à lui pour subtiliser le cerveau du génial scientifique pour l'analyser et percer ses mystères. Bien entendu, ce vol va attiser la convoitise de personnages plus ou moins bien intentionnés... Thomas se retrouve embarqué dans une aventure aussi loufoque que farfelue pour protéger le fameux cerveau, en compagnie d'Einstein lui-même qui, malgré un vide intra-cranien, se met à le suivre et à lui parler.

Ce récit est inventé mais pas tout à fait : le cerveau d'Einstein a bel et bien été volé dans la vraie vie et ce, alors que le scientifique avait refusé de léguer son corps à la science.
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Malaterre

Une fois encore, le dessin tout en finesse de Pierre-Henri Gomont fait mouche. Les illustrations représentant la forêt tropicale (entre autres) sont d'une telle beauté, qu'on s'y perdrait volontiers !

Le scénario n'est pas en reste. Un récit bien mené du début à la fin pour narrer l'aventure de ces deux ados qui découvrent une certaine liberté en allant vivre avec leur père, dans un pays qui leur est totalement inconnu.

Une très belle BD à lire une première fois pour l'histoire... et une deuxième pour profiter des détails des dessins !
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Slava, tome 1 : Après la chute

Après la chute (2022) est un roman graphique de Pierre-Henry Gomont, premier tome de Slava. Russie, début des années 1990. Dimitri, trafiquant sans scrupules et son ami Slava, ancien étudiant des beaux-arts, visitent un ancien bâtiment communiste pour voler et revendre ce qu'ils peuvent. Mais ils sont attaqués sur le chemin du retour. Un duo improbable digne des pieds nickelés qui tente de survivre tant bien que mal. Une bande dessinée tragi-comique plaisante.
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Slava, tome 1 : Après la chute

J'ai apprécié cette Bd sur le thème du marché noir en Russie après la chute du mur de Berlin. On suit avec intérêt Slava, jeune peintre ayant abandonné sa vocation et Lavrine, homme sans scrupule qui pile tout ce qu'il peut pour le revendre. les dessins sont très réussis, l'histoire, certes classique, se suit très facilement et la fin de ce tome 1 donne déjà envie de lire la suite !
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Catalyse

Rares sont les bandes dessinées qui offrent, plus qu'une série de préjugés, un regard vraiment documenté sur le monde de l'entreprise et plus encore sur les travers du capitalisme contemporain. Sans entrer dans d'illisibles détails, Pierre-Henri Gomont, visiblement inspiré par son expérience passée d'auditeur financier, relève ce défi avec efficacité, tout en insérant cette description dans un questionnement politique plus large. Le dessin est maîtrisé et même original, le scénario à la fois robuste et simple, le message implacable. Seule limite d'après moi : les personnages manquent peut-être un peu d'épaisseur, mais sur ce format il était difficile d'éviter cet écueil. Peut-être bientôt un roman ?
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Slava, tome 1 : Après la chute

Qu’y a-t-il donc, “après la chute”, dans la Russie des années 1990 ?

Un peuple désabusé mais résilient.

Un patrimoine abandonné : de l’industrie lourde et des mines, des marbres et des parquets ornant les bâtiments communistes.

Et bien sûr, des profiteurs professionnels : du petit intermédiaire à l’oligarque nouveau riche.



Dans ce paysage, nous suivons Slava, artiste déchu, et son ami Dmitri Lavrine, négociant pilleur, désosseur de vitraux et toute autre quincaillerie de luxe, tant qu’il y a quelques billets à se faire. Mais leur dernière affaire va les égratigner un peu. Ils vont se frotter à des hommes en arme, tout juste sauvés par la belle et sauvage Nina, et son père Volodia, cliché de l’ours russe.



Une histoire qui se lit bien dans cet univers qui m’a tout de suite attiré, et malgré une pointe de stéréotypes. Un style de dessin très marqué, à la limite de l’excès sur la longueur du tome. Je lirai la suite avec plaisir.

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Slava, tome 1 : Après la chute

On les a vu débarquer dans les stations de ski françaises dans les années 90 ces nouveaux riches russes. Slava, peinant à vivre de sa peinture, s'associe à Lavrine pour piller des bâtiments russes afin de les revendre à des riches spéculateurs. Tous les coups sont permis, quitte à détruire des oeuvres d'art. Lecture agréable.
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Pereira prétend (BD)

Le « Doutor » Pereira est journaliste et traducteur d'auteurs français. Il s'occupe des pages culturelles dans un journal catholique : le Lisboa. Nous sommes à la fin des années des années trente et le Portugal subit la dictature de Salazar qui contrôle évidemment la presse. Dans le tram, dans le journal Espirito abandonné sur un siège, Pereira lit un article sur le rapport de la vie avec la mort, article qui le bouleverse d'autant plus qu'il traite des doutes qui l'habitent. Il décide de contacter l'auteur, Francesco Monteiro Rossi, et de le rencontrer. Rendez-vous est pris. Pereira se rend à une fête de la jeunesse salazariste où chante Rossi qui se révèle être un tout jeune homme. Malgré la brutale franchise du garçon qui ne mâche pas ses mots, Pereira lui propose de travailler pour son journal : il écrira des nécrologies anticipées d'auteurs célèbres pour 50 escudos le feuillet. le jeune homme a besoin d'argent et il accepte. Arrive alors, Marta, une très jolie jeune femme amie de Rossi, qui ne fait pas mystère de son opposition au régime et qui ne craint pas d'affirmer sa détestation des fascistes et son mépris pour certains écrivains catholiques…

***

Je n'ai pas lu le roman éponyme de Antonio Tabucchi, mais ce roman graphique français adapté du roman d'un Italien et se déroulant au Portugal ne pouvait que m'attirer ! J'ai tout de suite apprécié le trait de Pierre-Henry Gomont. La déambulation dans les rue de Lisbonne est un vrai plaisir. Pour sa part, le personnage principal de Pereira prétend se révèle infiniment touchant. Cet obèse qui se gave de sucre ne se remet pas de la mort de sa femme. Il continue à lui parler et mange en face de son portrait. Souvent, sa vie intérieure est représentée dans de petites bulles contenant des silhouettes en aplats de couleurs : la tentation du suicide, ses craintes de la réaction de son patron, les conversations avec sa femme, ses hésitations, les reproches qu'il se fait, etc. le jeune couple récemment rencontré va l'amener à modifier sa façon de penser, ou plutôt à admettre ce qu'il savait déjà sans vouloir l'admettre. Il va développer une véritable conscience politique et vaincre ses craintes comme sa répugnance à s'engager. Sa culpabilité larvée prend corps, l'emplit et le pousse à agir, timidement d'abord. La fin est tout simplement bouleversante. Une oeuvre magnifique ! Je vais attendre un peu avant de lire le roman : je veux rester un temps sur cette forte émotion.

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Pereira prétend (BD)

MON AVIS

Deux de mes grands-parents ont émigré en France pour fuir la dictature de Salazar. Aussi, peut-être que mes origines et mon lien personnel à cette page de l’histoire ont joué un rôle dans mon appréciation de cette histoire. J’y ai aimé la chaleur et la poésie. En lisant cette BD, on voyage dans le temps. Pour qui aura déjà arpenté les ruelles de Lisbonne en été, on retrouvera les églises et les azulejos, l’air lourd et le bruit des gens qui boivent leur café. Puis, il y a deux histoires, celle d’un pays renversé, et celle d’un homme simple qui ouvrira les yeux sur la réalité qui l’entoure, petit à petit.



VOUS AIMEREZ PEUT-ÊTRE

• Maus, de Art Spiegelman, éditions Flammarion



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Slava, tome 1 : Après la chute

J'ai emprunté cette bande dessinée car elle m'avait été présentée par une collègue qui l'avait beaucoup aimé, mais avec moi le succès n'a pas été au rendez-vous.

J'aimais bien l'idée de suivre les mésaventures d'un escroc qui pille des bâtiments russes pour revendre tout ce qu'il peut au plus offrant, mais l'intrigue s'est avérée un peu trop plate à mon goût, l'histoire traîne en longueur et en plus, je n'ai pas accroché du tout aux dessins.
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Slava, tome 1 : Après la chute

Nous voici en Russie, après la chute du mur de Berlin, après la pérestroïka, la Russie d’après le communisme. Le récit s’ouvre sur deux individus qui se préparent à dévaliser un bâtiment abandonné. Leur objectif : y prélever quelques objets d’art pour les revendre sous le manteau à un amateur éclairé et surtout riche. Nous voici de plein pied dans une nation et une société entre deux époques, entre deux types de régime politique et économique.



Il y a Lavrine, qui vivait de petits trafics et s’est recyclé dans le trafic d’œuvre d’art tant il a compris que dans l’ère du capitalisme tout s’achète et surtout tout se vend. Son compère est Slava, ex-peintre que la chute du communisme a arrêté dans sa course au succès. Duo improbable et néanmoins tout de suite attachant.



Slava nous raconte leur histoire. En sortant de ce bâtiment ils échappent de justesse à des miliciens et se retrouvent à aider un groupe de mineurs qui risquent de perdre leur outil de travail.



Le texte cumule les dialogues classiques d’une BD et la voix off de Slava qui s’intercale entre les bulles, sans jamais être trop présente. L’histoire intègre des flashbacks qui nous resituent le contexte du pays mais aussi des personnages. Ces derniers sont plutôt bien construits, aussi bien notre duo d’escrocs que les autres personnages dont l’auteur laisse voir les forces mais aussi les fragilités.



S’il m’a fallu un peu de temps pour rentrer dans ce roman graphique, cela tient plus au graphisme et à la police de caractères de la voix off que j’ai eu parfois du mal à déchiffrer. Parce que d'un autre côté l’histoire est bien construite. Le style graphique est assez caricatural, le trait parfois sec, mais l’histoire est prenante et certaines planches sont superbes de couleur et de poésie. On a envie de savoir comment Slava et Lavrine vont s’en sortir, s’ils parviendront à enrayer le destin de la mine et de ses employés.



Pierre-Henry Gomont manie avec habileté sérieux et humour. Le ton burlesque permet de traiter avec une légèreté trompeuse un sujet grave et cette tragédie humaine qui nous est présentée. Au fond rien n’est ni tout blanc ni tout noir dans cette société qui se cherche et se délite. Cela s’exprime par le texte, le dessin, les onomatopées en cyrillique (non traduit) et en couleur.



Une première rencontre avec cet auteur, et pas la dernière. « Après la chute » est le premier tome de ce qui devrait être une trilogie. J’ai hâte de découvrir la suite.

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