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Critiques de Pierre Raufast (559)
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La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la..

Ce tome constitue le voyage retour de la mission d’exploration d’une planète prometteuse en termes de découvertes scientifiques.



Au-delà de la résolution de l’énigme des morts inexpliquées du deuxième tome, qui faisait planer une forme de menace multiple sur les protagonistes et lorgnait du côté du thriller, l’essentiel du volume est consacré au déchiffrage du mystérieux signal capté sur Tortue B. Ce dernier opus fait réellement entrer la trilogie dans la lignée d’une littérature extraterrestre qui met en scène la découverte d’autres formes de vie et la possibilité de la communication avec celles-ci. On pense forcément à Premier contact de Denis Villeneuve lorsque l’équipe s’échine à décrypter des signaux entérinant la découverte de la vie hors de la terre. Mais forcément, le plus scientifique des grands narrateurs contemporains s’appuie sur une base mathématique complexe pour créer ce nouveau langage. Au fil du texte, on remarque une forme d’épure progressive : jusqu’ici spécialisé dans les digressions, l’écriture foisonnante qui vient mêler réel et imaginaire, nous apprendre des tas d’anecdotes dans de multiples domaines de connaissance, faisant réapparaître d’un roman à l’autre des éléments communs, de nombreux personnages secondaires, le récit finit ici par se concentrer autour de quelques thématiques et personnages principaux. Cette question de la menace fantôme qui planait dans le vaisseau est réactivée par le traitement du groupe anti-technologies, les Bernanos. Mais pour l’essentiel, on sent que l’auteur est plutôt fasciné par la science et la considère comme une source de créativité et de progrès plus qu’un danger. La preuve, avec cette forme de vie extraterrestre dont l’étude est considérée comme fondamentalement positive et que les humains cherchent à préserver dans une forme de bienveillance qui est peut-être l’élément le moins réaliste du récit.



On admire la maestria avec laquelle l’auteur clermontois parvient toujours à retomber sur ses pieds, réussit à tresser ensemble les différentes pistes et arcs narratifs avec un sens aigu du timing et du suspense. Cela dit, à mesure que les découvertes scientifiques s’enchaînent, le texte perd quelque peu de sa chair et de son humanité. L’intériorité des personnages, leurs émotions, leurs objectifs, paraissent traités de plus en plus rapidement. Les personnages deviennent des agents de l’action, presque des réactifs chimiques, des composantes permettant d’accomplir un dessein plus large. Le déplacement de focale sur des questions, notamment éthiques, concernant l’humanité tout entière, réduit en quelque sorte la place de chaque individu et l’importance de ses enjeux propres. C’est aussi dû à un art de l’ellipse, qui choisit de ne pas se pencher sur des moments dramatiques ou au contraire particulièrement joyeux qui aurait pu constituer de grandes attentes pour les lecteurs et lectrices. Cet effet de dilution contribue à l’impression d’infiniment grand presque vertigineuse qui nous saisit en concluant le texte, et en regardant en arrière comme le symbole final nous y invite.



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La trilogie baryonique, tome 2 : Le système d..

Déçu, et je le regrette. J'ai la vague impression d'avoir lu 1 tome dont la seul finalité est de servir de transition vers une suite.

Faut dire qu'après un excellent 1er opus, très prenant, je trépignais d'en savoir davantage sur le système Tortue et ses mystères, qui, de mon point de vue, est le coeur même d'un récit apte à nous faire rêver ("explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations...", vous voyez le genre).

Sauf que l'auteur a décidé de prendre son temps et nous livre un bouquin de 400 pages dont les 2/3 m'ont paru singulièrement inutiles.

Il rallonge des propos explicités dans le tome précédent, précise des idées (cosmocène, Gareth et son mouvement terroriste, le voidstate...), et ressasse des propos qu'on a déjà lus : sur Ness et Sara, sur Mia qui s'ennuie (mais s'improvise zoologiste), sur Slow et ses sempiternels doutes (pour le théorème de Tao, déjà lu, ou sur Tom, déjà lu); Certains chapitres donnent l'impression d'être juste là pour meubler (celui sur la taverne du Porion).

Je passe sur le remplacement de Luke par Mia à coup d'escalopes végétales...ou Sara qui demande ce qu'est une hypoxie (pour une pilote...).

Quant à l'expédition, que j'attendais avec impatience, il faut attendre 100 pages pour qu'elle reviennent, puis encore 100 pages pour qu'elle reparte...puis 100 de plus pour qu'elle arrive. En somme, on attend 300 pages pour que le récit redevienne enfin passionnant. C'est franchement long.



Néanmoins :

# Toujours un cocktail de disciplines scientifiques de bon aloi : cosmologie, physique, zoologie, biologie...l'auteur a une culture générale enviable.

# les (trop peu nombreux) chapitres concernant Tortue sont passionnants

# L'auteur nous pond des références insolentes d'originalité (Georges Bernanos) ou d'autres qui font plaisir (le googli et orbi)



Bref un tome qui n'avance pas, ennuyeux sauf pour les 100 dernières pages, avec bien entendu un cliffhanger malin qui nous mène tout droit vers une suite sortie 5 mois plus tard. Je ne comprendrai jamais l’intérêt (sauf mercantile) de pondre 600 pages (en 2 tomes ! ), en prenant le risque d'avoir un récit qui traîne et devient insipide, alors que 300 pages (et 1 tome !) suffisait amplement pour livrer un bouquin qui déchirait tout. Dommage...
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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

Un très bon bouquin de SF digne de ce nom : une bonne dose de S(cience) et une F(iction) comme on aime.

Le récit est très inspiré, c'est bourré de bonnes idées, l'auteur fait montre d'une sacrée culture générale et une bonne dose d'imagination.

Le bouquin flirte avec la hard science, mais en dehors de quelques rares paragraphes qui accrochent, je n'ai jamais eu de problème de compréhension.



J'ai singulièrement aimé :

# L'auteur prend le temps de poser les bases du contexte, et ce dés les 1ers chapitres, ça nous évite d'être perdu. Il évoque un futur de la Terre qui a le mérite d'être bien explicité et cohérent.

# Le principe des Mineurs d'espace-temps, idée séduisante.

# Les Orcas, ces vaisseaux-mineurs, et leurs équipages. Les binômes Tom/Youri et Slow/Sara fonctionnent bien.

# L'originalité des institutions (L'EPON, l'Institut de la stratigraphie...)

# Des doses assumées de science qui restent digestes et limpides. Trou de ver, trou noir, trou blanc, rayon de Schwarzschild et j'en passe.

# Non content de maîtriser son propos scientifique, l'auteur balance des concepts inventés pertinents à l'instar du théorème des plafonds de Tao ou de la découverte de Xu Mipikan sur la structure des plis.

# Le livre imagine longuement le futur de la robotique, si vous aimez ça, vous serez servi. La distinction entre les Experts (l'IA en gros) et les Sofias (assistants personnels) est une riche idée, tout comme l'évocation de la cénologie ou le wawao des bots...

# Un récit qui brosse un peu de tout habillement : un zeste d'intrigue, du suspens, un chouilla de complot, un peu de romance...

# Des clins d’œil divers appréciés : paradoxe de Fermi, concept de "la vallée de l'étrange", une dose d'Isaac Asimov, le « De re metallica » (pas le genre de référence qu'on voit tous les jours), le point Carracci qui ressemble au point Godwin.



Seules reproches peut-être :

# Certains paragraphes, heureusement rares, font un peu mal au crâne (le lagrangien de Slow m'a laissé sur la touche...)

# On aurait apprécié un récit plus dynamique (ça manque un peu d'action)

# Les chapitres qui se déroulent sur Terre sont moins intéressants que ceux dans l'espace. Idem pour les personnages afférents, on se lasse très rapidement de Mia, Diego (et son radicalisme contrefait) ou Ness. Le personnage de Galibert manque franchement de subtilité (la caricature du personnage antipathique par excellence)



Excellent bouquin, addictif, qui reste une très bonne expérience de lecture. Je conseille si du moins le côté "S" de la SF ne vous effraie pas (même si, au risque de me répéter, ça reste très accessible).
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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

2173. Dans ce monde futuriste, l’être humain se déplace et travaille dans l’espace, notamment à la recherche de l’antimatière, avec des vaisseaux spatiaux appelés « Orca ».



Dans l’Orca 7131, deux femmes, Sara et Slow vont affronter une difficulté (une histoire de trous de ver dangereux) et vont disparaitre des radars. Un autre Orca, avec Tom et Youri, va intervenir pour les secourir, tandis que sur terre, la famille de Sara suit les opérations et s’inquiète.



Paul Raufast a effectué des recherches pour bâtir son univers. Cela se ressent. Le côté professoral très descriptif et scientifique de nombreux dialogues ou passages ne lui enlève pas son côté intéressant (même si je n’ai pas tout compris). L'écriture facile et fluide ne rend pas les explications rébarbatives.



J’ai souri à de nombreuses reprises, grâce à la tortue Caroline, à la légèreté de ton et à certains dialogues, sans parvenir à entrer et à croire pleinement à l’univers et l'intrigue proposés.



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La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la..

Ce tome est certainement le plus complexe des 3 et se rapproche de la hard SF. De nombreux thèmes passionnants sont abordés : l'antimatière, la xenolinguistique, les IA, l'existence d'une autre forme de vie... Et si certains concepts sont parfois complexes cela donne encore plus envie de connaître la suite et le dénouement de cette trilogie car l'auteur nous offre des "raccourcis" ou résumés qui permettent de s'y retrouver facilement.

💥On comprend ici toute l'importance de l'antimatière car elle semble primordiale à la continuité de l'évolution de l'humanité.

🌫️La théorie expliquant l'émergence de la vie et de l'homme sur Terre est tout aussi passionnante et même crédible, ce qui m'a fait passer par de nombreux questionnements.

🌒Les personnages sont toujours aussi bien construits, surtout celui de Mia, qui connaît une très belle évolution, elle qui ressemblait à une ado capricieuse et parfois insupportable.

🌍J'aime beaucoup l'alternance entre ce qui se passe dans l'espace et ce qui arrive sur Terre. Et les clins d'œil de l'auteur à la culture pop m'ont bien fait sourire, mais je vous laisse les découvrir.

🌌Le roman se termine sur une possibilité palpitante qui donne envie d'avoir une suite car cela ouvre vers un champ de possibilités infinies.

☄️Alors, certes, certains concepts m'ont échappé, mais on sent que l'auteur s'est documenté et le fait qu'il y ait un personnage qui s'y connait très peu dans ces domaines, permet de raccrocher tous les wagons et de rendre le récit encore plus palpitant. Cette trilogie a surtout un côté réaliste qui nous fait dire : "Et pourquoi pas ?"

🚀J'avoue que je ne serai pas contre une suite où l'on retrouverait ces personnages et surtout où les concepts et idées abordés seraient développés car c'était vraiment passionnant, même et surtout pour une non scientifique comme moi. Merci pour cette plongée dans le monde de la SF, que je découvre peu à peu avec passion.
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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

Quelle claque! J'ai écouté l'audiolivre, lu par Philippe Sollier. Ce fut un vrai régal.

J'ai été happée par cette histoire. De la bonne SF assez traditionnelle mais avec de très bonnes idées bien développées. Un peu technique, mais pas trop, et bien expliquée.

Je suis maintenant impatiente d'entamer le tome 2 qui est très prometteur.
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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

C'est officiel : j'aime le space opera en littérature.

L'univers entier est crédible, détaillé comme il faut, enrichi l'histoire : la science, les événements naturels, l'évolution sociétale, la psychologie des personnages, l'enchaînement des événements. Tout se tient, se révèle sous nos yeux, avec juste ce qu'il faut d'arguments, d'ancrage pour nous embarquer.

Les mineuses dans leur huis clos, les mineurs, la famille restée sur Terre, les enjeux financiers, industriels, sociétaux...tout concourre à faire de ce livre une réussite à mes yeux. Avec une écriture fluide, un rythme qui alterne les points de vue.

Bien évidemment que je lirai la suite.
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La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la..

Si vous avez suivi, vous savez que j'ai adoré les deux premier opus de cette saga de Space Opéra ultra abordable qui vulgarise avec qualité pas mal de thématiques scientifiques, pouvant être cataloguées comme de la Hard SF.



Mais ici tout est fluide et ludique, agrémentés d'enjeux pluriels et de personnages attachants dont on suit le parcours atypique, vers une découverte d'une ampleur sans précédent qui peut potentiellement remettre en cause l'état de notre société.



Avec ce qui avait été mis en place dans les précédents tomes, je m'attendais vraiment à voir exploitées certaines des pistes qui étaient lancées, mais j'ai été prise au dépourvu.

Si ce final retombe sur ses pattes pour nous fournir une conclusion de qualité, j'ai quand même trouvé que ça manquait un peu de "pétant" surtout au vu de ce que je m'étais figuré et des toutes les possibilités offertes.



Malgré tout j'ai quand même totalement adhéré à ce qui était abordé, car les sujets étaient captivants, surtout concernant la Xéno Linguistique.

J'ai été prise à contre pieds sur plusieurs points, mais c'est ce qui a participé à me faire aimer ce qui était distillé dans ce tome, notamment concernant l'évolution des personnages et la manières dont encores une fois, ils vont devoir s'adapter et évoluer, pas forcément comme on aurait pu l'imaginer, mais c'est tout ce qui fait le sel de cette aventure depuis le début, au delà de tout le prisme scientifique.



Ce final prend la tournure d'un événement marquant de l'histoire, comme tant d'autres tout au long de notre évolution et je crois aussi que c'est ce qui m'a plu si j'y réfléchis, pas de grand coup d'éclat qui change à jamais la face de l'humanité, simplement de nouvelles découvertes et la vie qui continue.



Je ne peux que vous recommander cette lecture efficace, riche en thématiques scientifiques mais qui sait prendre le parti d'en faire un excellent divertissement, c'était une conclusion qui a su me prendre par surprise tout en allant de soi et c'était ce qu'il me fallait.
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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

Pierre Raufast est un écrivain talentueux et surprenant . Tantôt il vous entraine dans un univers à la Borges, tantôt on le suit dans des récits oulipiens, et à l'occasion il vous propulse dans l'hyperespace . Comme ça, avec une sûreté de plume, une gentillesse de ton, une profondeur de réflexion qui semblent toutes naturelles .

C'est donc avec beaucoup de plaisir que j'ai pris place dans un module Orca-7131 aux côté des Sara et Slow, mineuses d'antimatière des années 70.

Des années 2170, pour être exacte. Une époque apaisée, succédant à la Grande migration climatique qui a bouleversé le monde . Les mers ont envahi les basses terres, les peuples se sont redistribués , les progrès technologiques ont partiellement compensé les inévitables changements de mode de vie, même s'ils stagnent depuis longtemps .

Et pour tout cela il faut aller chercher ailleurs l'indispensable antimatière première . Qu'on va forer au-delà des trous noirs, dans d'autres galaxies , au cours de longues missions .

En règle générale, tout se passe bien . On entre dans le trou noir, on referme derrière soi, on fait le plein et on revient . Youri et Tom, qui reviennent sur Terre, n'ont pas démérité et espèrent savourer calmement leurs congés.

Mais l'Orca-7131 a laissé le passage ouvert après le franchissement.

Que se passe-t'il ?



Tout simplement un grand roman . Un "space opera" comme on n'en lisait plus depuis des années, et ça fait grand bien . Une trilogie peuplée de personnages complexes, attachants; un roman d'aventures plein de surprises; une réflexion éthique, politique et scientifique aussi que j'ai trouvée très enrichissante, le tout écrit dans un style fluide et vivant, émaillé de clins d’œil à d'autres œuvres majeures.

Bref, on y plonge avec délices et on en ressort enthousiaste .

Un sans faute .
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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

J'avais La tragédie de l'orque, le tome 1 de La trilogie baryionique de Pierre Raufast Aux forges de Vulcain, depuis plus d'un an dans ma PAL et sa sortie en audiobook n'a enfin décidée à le sortir. Et grand bien m’en a pais puisque j'ai tellement aimé que j'ai enchainé la trilogie complète !



En 2173, l'humanité se remet progressivement de la grande migration climatique qui a décimé sa population. Le progrès scientifique est au point mort. Seule perspective possible : mettre la main sur les gisements d’antimatière qui doivent se cacher quelque part dans l’espace. A cette fin, des mineurs d’espace-temps génèrent des trous de ver pour explorer les strates de l’Univers. Une avarie improbable transforme une mission de routine en catastrophe mais va peut-être aussi marquer le retour de la denrée devenue la plus rare : l'espoir.



A mes yeux, ces trois tomes nous proposent un mixte parfait de space opera, planet opera et hard SF, le tout servi par une plume addictive, un récit sans temps mort et des personnages principaux attachants.



Je tiens à rassurer sur l'aspect hard SF : oui, cette trilogie a, à de nombreuses reprises, des aspects scientifiques développés mais c'est fait de façon très didactique et donc très abordable.



Les thématiques abordées sont nombreuses mais j'ai particulièrement apprécié le rapport au progrès scientifique et technologique et bien-sûr la place des IA.



Ce fut passionnant (les audiobooks sont de superbe qualité !) et enchaîner les tomes a été une évidence. Je les ai aimé tous les trois, avec une toute petite préférence pour le tome 2.



La fin m'a plu et conclut très bien la trilogie, mais il me manque quand même des réponses. Je ne peux pas vous dire à quel sujet sans vous spoiler mais j'espère de tout cœur pouvoir lire un roman consacré à cette partie !



Je ne peux que vous conseillez la trilogie baryonique ! C'est de la très bonne SF et c’est de la SF française !
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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

Je ne sais pas vous, mais moi parfois en SF, comme pour tout, j’ai besoin d’une aventure simple qui m’emporte, me fait voyager sans me prendre la tête. Ce fut le cas, dès les premières pages de cette trilogie qui arrive déjà au format poche, et qui en plus, twiste le lecteur avec quelques petits brins de hard SF forts bien pensés. J’ai adoré !



Je lorgnais déjà dessus lors de leur parution l’an passé en grand format aux Forges de Vulcain, qui l’avait fait de manière fort rapprochée (merci à eux !) et j’ai donc été ravie de les voir arriver si vite en poche, en plus avec une couverture signée Pascal Casolari que j’adore et qui représente très bien l’aventure proposée. Je n’ai donc pas boudé mon plaisir, surtout que c’est un mélange de space opera, hard SF et probablement plus tard de planet opera, avec des considérations écologiques, le tout écrit par un auteur français clermontois. Top !



Avec sa plume des plus accessibles, Pierre Raufast a imaginé une aventure qui nous embarque dans un des tropes que j’affectionne le plus : le vaisseau en perdition dans l’espace et une découverte spectaculaire qui pourrait tout changer. Il y ajoute en prime un double, voire triple point de vue : celui de l’équipe en perdition, celui du duo qui va partir à sa rescousse, et celui de ceux restés sur Terre, en grande partie des membres de la famille de la Capitaine du premier vaisseau, qui sont assez proches des organismes ayant préparé l’expédition. Vous voyez la jolie toile qui se tisse !



Tout cela se déroule dans un monde que l’auteur décrit simplement et rapidement mais qui m’a d’emblée fascinée, car il était crédible. Ce monde, c’est notre planète dans un peu plus de 100 ans, une Terre qui se remet peu à peu des gros bouleversements climatiques qui ont redistribué les cartes des puissances et des peuplements sur la planète. Depuis, aucun progrès scientifique n’a percé, trop occupé que nous étions par l’urgence du moment, mais aussi parce qu’il y a la peur de refaire basculer le monde. Cependant, des vaisseaux ont été créés (comme celui en couverture) qui explorent l’espace grâce à une découverte (uchronique pour nous) d‘espace-temps explorables grâce à des trous, façon mineurs. Pourquoi ? Pour chercher de l’antimatière et l’utiliser afin de changer la donne. C’est au cours de l’une de ces missions que notre premier vaisseau, dirigé par deux femmes, va subir quelques intempéries qui vont le mettre en déroute.



A partir de là, l’auteur crée un mélange d’aventures, de développements scientifiques, de crises politiques sur Terre et de surprises sensationnelles qui vont nous émerveiller, qui vont nous scotcher devant notre lecture. Pas de temps mort pour moi. C’était comme quand je regarde un film catastrophe hollywoodien, tout s’enchaînait parfaitement et je passais d’un tableau à l’autre avec passion.



J’ai adoré suivre le duo Sara-Slow dans leur déroute, chaque ayant une personnalité bien marquée, la première mère de famille jamais là car passionnée par l’espace, la seconde génie des mathématiques accro à sa tortue qui l’a accompagnée comme soutien psychologique. Il lui arrive de sacrées aventures, des choses inimaginables, d’autres cocasses, et enfin une vraie aventure que leur esprit d’exploratrices de l’espace ne peut renier. A leur côté, dans l’espace, il y a un autre duo qui va arriver, à bord d’un vaisseau similaire, deux hommes mais que j’ai trouvé plus accessoire, comme s’ils n’étaient là que pour avoir un pendant masculin et former des duos M/F, ce qui fonctionne moyennement avec l’une des héroïnes qui est lesbienne… Passons. La partie dans l’espace, à bord de leurs vaisseaux, avec les obstacles et épreuves à surmonter, reste celle que j’ai préférée surtout qu’il y avait des détails techniques et scientifiques comme j’aime et pas seulement la vie à bord du vaisseau ou les interactions.



Sur Terre, même s’il y a un réel potentiel et que ce fut intéressant à suivre, j’ai trouvé que l’auteur s’enfermait peut-être un peu trop justement dans un schéma de film catastrophe avec tous les poncifs du genre. Ainsi a-t-on l’ado rebelle qui est en colère à cause de sa mère absente et le reproche à l’autre. On a également, le parent qui a ses entrées dans l’entreprise à l’origine de l’expédition. Il y a le complotiste qui monte en puissance et finit par déblatérer n’importe quoi, alors qu’au début ses craintes auraient pu être compréhensibles. En gros, tout aurait pu être intéressant, mais cela a manqué de nuances et peut-être de temps, juste, pour développer aussi ces personnages. Le roman faisant à peine plus de 300 pages, il y avait déjà pas mal de place prise par l’intrigue, elle-même, fort intéressante, puisqu’on se rend ici dans les salles de contrôles, dans les coulisses des relations entre entreprises-institutions, et il n’y avait plus assez de place pour les personnages. C’est mon petit regret.



Pour le reste, j’ai vraiment vécu cette aventure comme si j’y étais. Les développements scientifiques (trous de vers, énergie baryoniques, changements climatiques, vaisseaux spatiaux, communication dans l’espace…), comme toujours m’ont fait voyager, même si je n’ai pas forcément tout compris dans le détail, heureusement globalement c’était assez bien vulgarisé pour suivre. J’ai aimé le rythme trépident de l’histoire et ses nombreux rebondissements et découvertes. On est vraiment ici sur ce que j’appelle de la SF pop corn ou SF page-turner et en plus dans un décor space opera forcément ça me met des étoiles plein les yeux, enfin ici, plutôt des trous noirs ! L’auteur a vraiment su avoir une plume visuelle et aventureuse. Il n’y a que l’écriture des personnages qui m’a manqué et ce côté trop « film catastrophe » sur Terre. Pour le reste, je signe et resigne pour la suite, et les autres écrits de l’auteur !



Je m’embarquais sans trop savoir où, le côté space opera étant l’unique argument qui m’avait attirée. J’ai adoré la surprise réservée par cette SF addictive, rythmée et nourrie. C’était dépaysant, scotchant et parfois même amusant. J’ai vécu l’aventure comme si j’y étais, avanies et découvertes comprises. Ça m’a retournée la tête et fait palpiter le coeur. L’auteur a su créer un cadre crédible avec ce futur pas si lointain. J’ai très hâte de voir comment cette énergie baryonique va interagir avec la suite de cette histoire qui au final début à peine ici après cette longue introduction et cette première découverte phénoménale. Quand la SF réinterprète l’histoire des mines, de ses découvertes et luttes sociales dans l’espace, c’est vraiment quelque chose !
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La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la..

J’ai tellement aimé cette série ! Après deux premiers tomes déjà addictifs à souhait, je pense avoir encore plus aimé cet opus final.



J’avais vu des retours disant que ce tome était plus complexe, que l’aspect hard SF était bien plus présent, et c’est vrai d’une certaine manière. Ceci étant dit, l’auteur garde son ton extrêmement didactique et je ne me suis donc jamais senti perdu. Au contraire, j’ai été d’autant plus intéressé par le contenu du roman.



J’ai vraiment adoré la direction qu’a pris l’auteur dans ce tome. J’imagine qu’on pourrait reprocher certaines facilités, notamment autour du personnage de Mia, mais ça ne m’a pas tellement gêné pour le coup.



Ceci étant dit, j’ai eu un peu peur en m’approchant de la fin de voir tout ce qu’il restait à résoudre. J’avais peur que tout finisse par aller trop vite et d’être un peu (beaucoup) déçu. Et puis finalement l’auteur a choisi de partir sur une fin qui peut être frustrante pour certaines personnes (j’imagine qu’elle le sera pour beaucoup) mais qui était parfaite pour moi. Bien sûr, on n’a pas toutes les réponses, mais on nous laisse avec des pistes de réflexion infinies, et je pense que ça me plaît encore plus.



J’aimerais en dire beaucoup plus sur les thématiques et sur certains événements, mais ce serait malheureusement trop spoilant. Je tiens quand même à préciser que la notion d’exolinguistique était absolument passionnante et que c’est l’un des aspects que j’ai le plus aimé. !



J’ai aussi beaucoup aimé le format de ce tome que j’ai trouvé très original, entre le roman et le rapport scientifique. Cette petite touche était extrêmement plaisante et donnait une autre dimension au récit.



Au final, je ne peux que vous conseiller cette trilogie (même si j’en étais déjà convaincu). C’est une superbe porte d’entrée en SF pour les novices mais je pense que tout le monde peut y trouver son compte tant le ton de l’auteur est plaisant. Une énorme réussite.
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La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la..

Toujours très plaisant à lire, un dernier tome qui vient conclure une très bonne trilogie même si on ne peut qu'être déçu du potentiel non exploité. Avec des tomes aussi courts c'était cependant inévitable, ce troisième et dernier tome étant particulièrement court.



Une suite un jour, peut-être ?
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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

Après eu la chance de rencontrer Pierre Raufast, une belle découverte de ce premier tome de la trilogie. L'univers est cohérent et l'histoire bien ficelée. Je continue sur la suite en espérant qu'elle exploitera le potentiel de cet univers et qu'on suivra les personnages.
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La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la..

Le début du livre fait un résumé des deux premiers tomes et nous rappelle les personnages principaux. Ce n’est cependant qu’un aide-mémoire et il est indispensable d’avoir lu les deux premiers tomes de la trilogie avant de lire celui-ci. ● Les membres de l’expédition vers le Système de la Tortue se rendent compte que le saboteur est le masterbot de leur vaisseau. Ils se demandent comment leur IA a pu se mettre à leur nuire au point de tuer sept personnes malgré son code éthique. ● Les deux premiers tomes m’avaient beaucoup plu, mais j’avoue que j’ai été déçu par celui-ci. Le jargon technique envahit le roman et ralentit l’action. ● Par exemple, était-il indispensable de s’étendre autant sur le décryptage du signal laser ? On sent que l’auteur s’est beaucoup amusé à créer ce langage, au point d’en faire une annexe, mais quant à moi j’aurais préféré qu’il passe beaucoup plus vite sur ces détails sans intérêt et sans véritable lien avec l’intrigue. ● L’auteur s’efforce de briser la monotonie de ces passages techniques par des plaisanteries niaises et assez ridicules dont le seul effet est de mettre en évidence sa maladresse, comme : « [J]’espère qu’on n’aura pas droit qu’aux cinq premières minutes de leur histoire ! — Rhoo… Tu imagines le teaser de fou ? » ● La fin aussi m’a beaucoup déçu, elle est beaucoup trop ouverte. On se dit : tout ça pour ça ? ● Les relations humaines et la sociologie des organisations pourraient être le plus intéressant, mais là encore (comme dans les premiers tomes du reste), je trouve qu’on reste un peu au ras des pâquerettes avec ce président de l’EPON qui est si « ancien monde » avec son comportement pour le moins viriliste. ● Malgré tout, c’est un roman qui se lit avec un certain plaisir car le fond de l’histoire, le contact avec une civilisation extraterrestre et ce qu’elle a pu introduire sur Terre, reste fascinant. ● Mais si l’on compare par exemple avec le chef-d’œuvre de Liu Cixin, la trilogie du Problème à trois corps, on ne peut qu’être frappé par l’infériorité criante de celle de Pierre Raufast.
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La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la..

J’avais hâte de découvrir la fin de cette histoire. J’avais beaucoup aimé les 2 précédents tomes et j’étais curieuse de voir vers quoi allait aller la suite des évènements vu le cliffhanger. J’ai encore bien apprécié ce tome même s’il y a des parties plus complexes à comprendre (ce n’était pas le cas dans les autres, je vous rassure) mais je suis restée sur ma faim. Je m’attendais à plus d’informations, de découvertes et une fin moins ouverte que cela.



Il y a de la politique et une réflexion sociétale (à l’échelle mondiale) dans tous les tomes mais c’est ici que j’ai trouvé cela plus poussé ou qui prenait un peu plus de place. Suite aux découvertes de l’équipe qui est allée sur Tortue-B, le futur de l’humanité peut changer et ils doivent bien réfléchir à ce qui peut être dit ou non après tout, la course au progrès a failli tourner en apocalypse. Ces réflexions et les évènements qui en découlent étaient sympa à suivre.



J’apprécie beaucoup les personnages surtout Slow et la fille de Sara. Par contre, j’ai eu beaucoup plus de mal avec le comportement de Sara. Je comprends quand même pourquoi elle réagit ainsi mais c’est dommage… J’étais contente de retrouver Tom aussi, dommage que son coéquipier n’était plus de la partie par contre. Mia évolue énormément depuis la 2e moitié du précédent tome et cela continue ici aussi, c’est une belle révélation que ce personnage.



Une chouette trilogie de SF que j’ai bien apprécié lire.
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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

Après un début un peu abscons, on se laisse emporter par ce récit dit de "hard science" à la française qui décrit un sauvetage aux confins du système solaire. C'est le premier tome d'une trilogie intitulée la Trilogie baryonique, parue Aux Forges de Vulcain. C'est son septième roman. Il est de formation scientifique et cela se ressent. Il décrit un univers crédible parlant d'antimatière, de trou de ver, de trou noir, de physique quantique... tout en étant lisible pour un béotien. Ce qui l'intéresse, c'est la quête de l'antimatière grâce à de petits vaisseaux appelés Orcas. L'un de ces vaisseaux a une avarie et se retrouve à 60 millions d'années lumières de la Terre. Il va être secouru par un second navire du même genre, voué également à cette recherche en créant de minis trous noirs. On ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec le film Interstellar de Christopher Nolan.



On peut rapprocher l'auteur d' Arthur C. Clarke , mais surtout d'Isaac Asimov dont il se revendique, le côté libidineux en moins. Comme son maître , il part d'un cadre technologique pour créer un récit qui tient la route. Nous sommes en 2173, la Terre a connu une tragédie climatique qui a fait 4 milliards de victimes au siècle précédent, c'est-à-dire le nôtre, conséquence de la dystopie ultra-libérale dans laquelle on vit, n'en déplaise aux suppôts de la "Bête immonde". La civilisation humaine semble s'en être remise en fondant une société plus en accord avec son environnement au prix de migrations gigantesques. La crise climatique passant par là, la population vit dans les hémisphères nord et sud. La Terre est régie par un organisme trans-étatique.



L'auteur fait montre d'originalité, à l'inverse de son maître, en forgeant un théorème dit de Tao qui dit que l'intelligence artificielle est bornée et qu'elle ne dépassera jamais celle des humains. On a ainsi des I.A. devenant même bêtes.





Le roman est chapitré comme un journal de bord. Il s'inspire ainsi de nombreuse séries de science-fiction qui fleurissent actuellement. On se trouve ainsi sur Terre et sur les deux Orcas simultanément.



L'auteur est nouveau dans le domaine de l'imaginaire et pourtant je trouve qu'il maîtrise son domaine. Il s'inspire de sa vie professionnelle en tant qu'ingénieur dans la cybersécurité sans être abscons. Il ne se donne pas vocation de faire passer un message. Son récit s'en trouve également plus lisible. Il se borne à son domaine d'expertise et cela fait montre d'humilité de sa part. Il projette pourtant des valeurs qui me semblent humanistes et progressistes sur le domaines de l'égalité homme-femme par exemple. Ainsi, dans son roman, les femmes ne sont pas vouées à devenir de simples secrétaires sur la Lune comme dans le film 2001, Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick et Arthur V. Clarke. Le premier vaisseau est composé de deux femmes et sa commandante est mariée à une spécialiste des I.A. appelées dans le roman Sofias ou Experts. Elles ont une fille adolescente qui a une petit copain complotiste.



D'ailleurs, s'il y a une limite à son écriture, c'est la description psychologique de ses personnages qui peut aller jusqu'à la caricature. C'est le bémol que j'ajoute à ma critique plutôt positive. Il y a également une erreur historique: Christophe Colomb est parti à la recherche d'une route plein ouest au nom des rois catholiques et non du roi du Portugal.





Peut-être est-ce le début d'un Livre-Univers à l'image de celui de Fondation d'Isaac Asimov?

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La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie ..

Un thriller spatial qu'on ne lâche pas !

Voilà un space opera haletant, de la très bonne SF comme on aime !

Deux temps (courts résumés) :

L'un dans l'espace où un vaisseau composé de 2 hommes + 1 IA appelé Orca vole au secours d'un autre équipage (2 femmes + 1 IA) très très mal en point. Et pour cause : ce sont des mineurs et mineuses d'espace-temps pour générer des trous de ver : donc trou noir puis trou blanc = successions de gros dangers bien évidents...

L'autre sur Terre :

Les familles (avec les robots qui les composent) qui sont inquiètes. Les autorités qui se disputent sur fond de rivalités entre l'Institut et l'Agence pour retirer le meilleur bénéfice du dénouement de la mission de sauvetage. le réchauffement climatique qui a poussé les humains à rechercher des exoplanètes vivables et aussi à la quête de l'antimatière...

Tous les personnages sont attachants, les huit clos dans les Orcas sont assez captivants et le coté hard SF est tout à fait compréhensible.

En tout cas, j'attends le tome 2 en poche avec impatience car Pierre Raufast nous laisse sur notre faim :

Que nous réserve la découverte de l'énigmatique système de la Tortue ?

Et qu'arrive-t-il à une des protagonistes ?

On ne s'ennuie pas une minute, l'action est toujours là.


Lien : https://laniakea-sf.fr/
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La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la..

LE DOME DE LA MÉDUSE de Pierre Raufast paraîtra demain aux éditions Aux Forges de Vulcain.

Le dernier tome de la saga baryonique, pour les petits retardataires qui n'auraient pas encore lu les premiers, s'ouvre sur une rétrospective des événements qui ont conduit Slow, Sara et sa fille Mia dans le système de la Tortue après avoir été mineur à la recherche d'anti-matières, la nouvelle source d'énergie issue des trous noirs.

D'emblée l'action, la scénographie plonge le lecteur dans un récit haletant,  songeant inévitablement à des références comme Hal, l'IA de 2001, l'odyssée de l'espace mais aussi à 1984 de George Orwell et la surveillance de masse ou encore à Émilie Querbalec et Les Chants de Nüying 

Entre trahisons, machinations de Bernanos, la secte anti-progrès, et découverte scientifique, la tension est à son paroxysme jusqu'au point final. La plume de l'auteur, à la fois riche et limpide, virevoltante, décrypte la physique quantique dans une aisance qui m'a scotchée, lisant LE DOME DE LA MÉDUSE comme le meilleur tome de cette saga qui se clôture toute en puissance, en profondeur, à travers des enjeux scientifiques modernes,  notre rapport à notre environnement et aux autres espèces jusqu'aux liens interpersonnels et familiaux 

LE DOME DE LA MÉDUSE de Pierre Raufast est un chef d'œuvre hypnotique par sa clairvoyance sur notre monde. Un roman à lire comme une évidence au même titre que LA TRAGÉDIE DE L'ORQUE et LE SYSTÈME DE LA TORTUE, les deux premiers tome de cette trilogie baryonique.

LE DOME DE LA MÉDUSE fait partie de ces cycles qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie pour pouvoir dire, en 2178, moi aussi j'y étais
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La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la..

Plus que quelques jours avant de recevoir des nouvelles du système de la Tortue !

Le manuscrit devrait être transmis par le portail spatio-temporel de la rue des Vieilles Douves à Nantes, la cité de l'imaginaire ... j'ai réservé le mien ...

Au n°15, l'Atalante, c'est le rendez-vous de tous les martiens et vénusiens, c'est l'éditeur-librairie de tous les monstres intergalactiques et de tous les aliens dégoulinants de saletés cosmiques.

C'est qu'on en croise dans la ruelle de drôles de pèlerins !

Mais ça marche aussi dans toutes les bonnes librairies de France, de Navarre et de la galaxie.

Si vous vous êtes mis à la bourre, il vous reste deux jours pour lire les deux tomes précédents et ce sera sans le plaisir d'y flâner.

Tant pis pour vous !

Et méfiance !

Le voyage jusqu'aux confins du système de la Tortue, ça vous bouffe vite fait un week-end ...

Il va sans dire qu'après lecture, cette chronique provisoire s'autodétruira pour laisser place à une véritable critique torchée avec brio et talent, toute chaude sortant du four et d'une dernière page tout juste refermée :

"Le dôme de la méduse" est le troisième et dernier volet de la trilogie baryonique écrite par Pierre Raufast.

Il a été publié en mars 2024 par les éditions "Aux forges de Vulcain".

Le premier tome de la trilogie baryonique, "la tragédie de l'Orque", avait créé l'événement et s'était inscrit dans la sélection des cinq romans SF retenus pour concourir en 2023 au prix littéraire des Utopiales de Nantes.

Le second volume, "Le système de la tortue", avait repoussé l'aventure jusqu'aux confins des galaxies et y avait introduit tous les possibles.

Troisième et dernier opus, "Le dôme de la méduse", avant même d'avoir été écrit, avait déjà beaucoup promis et semblait devoir venir culbuter les limites de l'humanité ...

Par Zarathustra !

Que Dieu me savonne et qu'Arthur C. Clarke me pardonne, mais il y a là de quoi faire friser la barbe de Stanley Kubrick !

C'est qu'il m'a semblé que ... Mais bon sang, mais c'est bien sûr !

Mais électriques ou pas, revenons à nos moutons :

- le 25 juillet 2176, à bord de l'Orca-7459, Sara Mc Teslin, la commandante de l'expédition, a déclenché un code MES ...

Mais que peut donc bien être un code MES ?

Ce roman est assez technique, ça a été depuis le début de la trilogie, la marque de fabrique de Pierre Raufast : "l'incompréhensible, bien compris" !

Ici, plus que dans les deux autres volumes, cela semble avoir un peu gêné la progression du récit.

De plus, Pierre Raufast, très vite y a délaissé l'aventure sidérale pour y privilégier une espèce de déroulé de petites manipulations et de grandes duperies terriennes.

C'est que l'enjeu est de taille !

Mais l'on n'en saura guère plus sur les autres, et notre solitude continuera de soudre dans l'espace infini de l'univers, avec cependant une petite lueur d'espoir braquée vers l'avenir.

D'où vient ce dôme d'antimatière ?

Que peut bien signifier ce rayon laser pointé vers l'espace ?

Sommes-nous vraiment seuls ?

Qui sommes nous ?

D'où venons nous ?

Et dans quel état j'erre, moi qui viens de refermer ce livre ?

Mais si ce roman est un épilogue alourdi de quelques longueurs, il n'en demeure pas moins un excellent roman de science-fiction.

Il propose des pistes de réflexion sur notre éthique et notre appréhension de l'intelligence artificielle, sur la communication possible avec l'autre et l'ailleurs hors de toutes références, sur l'origine de la vie.

"Le dôme de la méduse" est un livre intelligent et un peu exigent à la lecture.

Ce n'est pas un récit rugissant des tuyères d'une exploration intersidérale.

Ce serait plutôt une interrogation sur nous-même et sur notre monde à venir.

Mais n'est-ce pas là, le rôle qui a été dévolu à la science-fiction depuis que le genre a mûri, depuis qu'il est sorti de l'ornière dans laquelle dès sa genèse il avait été jeté, cantonné qu'il était dans les mauvaises éditions par l'incompréhension des véritables littérateurs sérieux et reconnus avant même d'être connus ?

Mais était-il vraiment raisonnable de s'aventurer dans l'espace à la recherche de petits bonhommes verts hypothétiques, de lire de la SF, de la BD et autres fariboles du même tonneau ?

Quoi qu'il en soit le roman de Pierre Raufast a crevé le plafond de Gillou, bien plus bas, il faut bien le dire, que celui de Tao.

Ce livre, pris dans l'ensemble de sa trilogie, est un roman ambitieux qui aura, peut-être, certainement même, repoussé un peu plus encore les limites du genre ...

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