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3.88/5 (sur 44 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Ancien élève de l’ENS de la rue d’Ulm, ancien membre de l’École française de Rome, docteur en histoire et sémiologie du texte et de l’image (Paris-VII – Denis Diderot, 2010), Pierre Vesperini est l’auteur de La philosophia et ses pratiques d’Ennius à Cicéron (École française de Rome, 2012) et de plusieurs articles d’anthropologie historique de la philosophie antique. Il est membre de l’Instituto de Filosofia de l’université de Porto.

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Ce livre résulte d'une fascination : celle de l'auteur pour les fragments, infiniment rares, qu'ont laissés malgré eux, par une chance inespérée, les poètes aujourd'hui inconnus de la République romaine. Inconnus car oubliés, effacés ou presque par la révolution augustéenne. Pierre Vesperini a voulu simplement, pour chacun des poètes qui lui « parlaient », écrire un portrait qui, en un sens, les ramène à la vie. Mais cela sans jamais inventer, en se tenant strictement aux témoignages. de cette fascination est né ce court livre, bijou scintillant d'intelligence, d'humour et de rêverie. En librairie le 8 septembre 2023 et sur https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251454702/poetes-et-lettres-oublies-de-la-rome-ancienne

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
En un mot, rester droit, c'était se gouverner soi-même pour pouvoir gouverner les autres. Telle était la préoccupation constante de Marc Aurèle ; elle l'habitait avant même qu'il accède au pouvoir, puisqu'on en trouve trace dans une de ses lettres de jeunesse, où il parle des flatteurs.
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Ce n’était certes pas la première fois qu’un pouvoir gouvernait par la peur. Mais jusqu’alors la peur portait sur des menaces tangibles : la ruine, la prison, la torture, la mort. Désormais s’y ajoutait une peur de l’intangible : la damnation éternelle. Elle n’en était que plus efficace, auprès des grands seigneurs comme des plus misérables.
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L'Histoire nous fait voir qu'en nous les ombres le disputent à la lumière et que, suivant l'avertissement de Pascal, "qui veut faire l'ange fait la bête".
[...] Précisément parce que nous sommes composés de tant d'impulsions contradictoires, nous avons le devoir, en tant qu'individus, de nous "conduire", comme on conduit une voiture ou un bateau, en suivant, le plus qu'il nous est possible, à corriger nos erreurs. En tant que sociétés, par ailleurs, nous avons le devoir de réfléchir à notre passé, donc de mettre en question sa mémoire. Cette réflexion et ce questionnement, guidés par des préoccupations politiques et morales, n'oublie jamais que l'Histoire, faite par les hommes, est, comme eux, "impure". Quel Etat ne fut pas fondé sur la violence? Sur des massacres, des appropriations, des déplacements forcés de populations, l'extinction de cultures entières parfois, des mensonges, et cent autres formes d'injustices?
[...] En un mot, les tenants de la "cancel culture" posent une vraie question, une question plus que légitime et importante, une question fondamentale, et que personne, dans l'ordre social où nous vivons, n'aurait posé. De cela, je leur suis profondément reconnaissant. Mais à cette vraie question, la "cancel culture" apporte une réponse fausse. Une vision faussée par cette vision puritaine (donc rédemptrice) de l'Histoire et de la nature humaine.
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Et en même temps comment échapper à une détermination si constante de la culture romaine ? Marc Aurèle, comme tous les nobles romains, cherchait à "se distinguer" des autres, à compter "parmi les meilleurs". Ce que vise Marc Aurèle, c'est donc aussi la gloire : il était "on ne peut plus attentif à sa réputation", et la philosophia, en l'aidant à être le meilleur, était un instrument au service de sa gloire, comme elle le sera pour Julien, émule de Marc Aurèle, qui tenait à ce que chacun de ses actes soit approuvé par le philosophe Priscus.
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La culture européenne étant définie comme supérieure à toutes les autres, elle sera la culture par excellence, la culture « universelle ». La vision du monde de ces représentants autoproclamés de l’« universalisme » est donc fondée sur le contraire même de toute pensée universaliste, le particularisme, qui hiérarchise toutes choses en fonction de ce qui se fait chez soi. En un mot, ces « universalistes » sont des provinciaux qui s’ignorent.
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Il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en même temps un témoignage de barbarie. Cette barbarie inhérente aux biens culturels affecte également le processus par lequel ils ont été transmis de main en main.
...
À y regarder de près, les biens culturels ne sont pas seuls à témoigner de la barbarie d’une société donnée. Les biens matériels de la vie de tous les jours ne font pas exception.
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Fais toi briller par la simplicité, la pudeur, l'indifférence pour ce qui tient le milieu entre la vertu et le vice.
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C'est ce que rechercha et obtint Marc Aurèle : non pas, redisons-le, au sens de philosophe professionnel, mais au sens d'homme exemplaire pour sa culture, sa vertu et sa relation avec les dieux.
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Il semble que Marc Aurèle ait résolu ce problème en tentant, par ses logoi, de vivre "comme sur une montagne".
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