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Critiques de Pierre de Beauvillé (5)
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Sur les traces de Lovecraft, tome 1

Ce livre aux éditions Nestiveqnen est issu d’un financement participatif sur Ulule en 2017. Il comporte 12 récits de différents auteurs sur des thématiques Lovecraftiennes. Chaque récit est précédé d’une illustration originale. L’ouvrage est très joli et bien réalisé.



Les textes sont de longueurs diverses, avec des situations pour la plupart très classiques mais certains sont bien originaux. Sans être sur des textes qui m’ont bouleversé, j’ai pris un plaisir certain tout au long de l’ouvrage, avec du bon et du correct, mais pas de texte qui m’aie déplu.



Howard de Kéti Touche : une vieille maison au bout du monde et au bord d’une falaise, des effets de lumière, de météo, pour l’inspiration d’un écrivain tenant compagnie à une vieille dame énigmatique. Un texte qui m’a beaucoup plu, on reste dans la suggestion et l’indicible. Dommage que tous les récits suivants n’aient pas été dans la même lignée que celui-ci.



Les démons d’Ynis Mon de Paul Martin Gal : un récit qui nous promène d’Oxford au Pays de Galles, pour un récit d’investigation assez classique. Le passage dans le passé est bien intégré et on est déboussolé pendant un court instant. Le temps de se retrouver sur la côte de la mer d’Irlande où cela sent assez vite le poisson… Dommage que le final soit un peu trop grosbillesque. On se croirait plus dans un scénario de l’appel de Cthulhu que dans un récit de l’étrange, mais c’est assez sympa dans l’ensemble.



L’île hallucinée de Barnett Chevin : une aventure sur les flots, avec une petite montée de tension dans la première moitié du récit, et ensuite moins de surprises et un final un peu trop pulp à mon gout.



Par delà la mer sans sommeil de Yan Quero : le récit de plus long de cette anthologie nous fait pas mal voyager, avec une première partie sur l’enquête et un dernier tiers à nouveau un peu trop pulp à mon goût. À nouveau j’ai été un peu déçu, car le démarrage était vraiment très alléchant, me faisait même penser à la nouvelle de l’Appel de Cthulhu au niveau cheminement vers l’étrange.



La terreur dans les ténèbres d’Hélène Duc : un court récit sans beaucoup de surprises sur une divinité mineure du « mythe ».



Retour au Wewelsburg de Cyril Durr : un récit qui était assez prometteur mais malheureusement un peu court, qui nous entraînait sur une redécouverte d’un des lieux « cultes » des récits de Lovecraft : l’église de Providence du récit L’habitant des ténèbres, avec Robert Bloch en guest star…



Le loch de Pierre de Beauvillé : un histoire angoissante autour d’une sorte de « trou noir » qui apparaît chez un particulier, et ne cesse de grandir. L’aspect inéluctable du phénomène est bien rendu, associé à une certaine froideur des différents récits (« allez hop on balance le chat ! »).



La disparition de James R Nixon de Marie Thullien : cette histoire nous décrit par différents témoignages (dont plusieurs du personnages principal) la descente vers la folie d’un homme ordinaire suite à son contact avec un artefact lié à ces croyances/civilisation ancienne. J’ai du mal à me rappeler ce qu’il se passe réellement, le récit étant touffu et très paumatoire.



Quelque chose en pierre de Jean-Pascal Martin : un récit qui m’a rappelé X-files par certain moments, où l’on sait peu de chose sur le monde. Des scientifiques découvrent un artefact qui fait peu à peu sombrer un des protagonistes vers la folie. Assez intéressant.



Azathoth de Serge Rollet : un récit amusant autour de la théorie du complot. Le président des États-Unis est conseillé (comprendre manipulé) par un certain Hotep (Earl A de son prénom…), et 2 héros tentent d’alerter la population sur les agissements étranges de ce pouvoir. Pour cela, ils communiquent par un magazine pulp style « le nouveau détective ». C’est grand-guignol et très parodique, entre Men in black et X-files. Jubilatoire.



Le sieur de Caquemont de Stéphane Vranckx : un récit très bien mené, qui part de l’étude d’une momie par des méthodes de pointe pour nous mener jusqu’à une sorte de sanctuaire, et de faire découvrir au narrateur un pan de l’univers qui lui était inconnu. Ce court récit est convaincant et m’a bien intéressé.



Sur la mer des ténèbres de Sylwen Norden : un récit d’un monde contemporain qui a basculé dans la folie et une inhumanité totale, suite à des phénomènes liés à la pollution et à l’apparition de brumes étranges. Le démarrage est intéressant, un peu stressant, mais bascule vers le pulp et devient plus classique.



En conclusion, ce recueil fait passer un très bon moment, dans une inspiration lovecraftienne évidente pour tous les récits. Il y a de la variété dans cet ouvrage, mais moins que l’on pouvait imaginer, et un des petits « moins » de l’oeuvre est l’ordre des textes : pourquoi avoir placé tous les textes « sentant le poisson » au début, et les différentes découvertes d’artefact à la suite ? L’autre petite réserve concerne 2 ou 3 textes en dessous des autres, mais aucun récit n’est vraiment mauvais comme j’ai déjà pu lire dans d’autres recueils sur le thème.



L’ouvrage est très réussi, la couverture est magnifique, et les illustrations N&B précédant chaque nouvelle sont de qualité. Il est à noter que le financement participatif de ce livre concernait l’édition, puis l’enrichissement du livre avec 1 image par histoire, et l’ajout de cartes postales et d’images grand format en tiré à part. Une très belle réussite d’édition, qui montre tout le potentiel et l’héritage lié à l’oeuvre de Lovecraft chez les auteurs français. Du coup, je vais pouvoir me lancer dans le deuxième tome qui ne saurait tarder à frapper à ma boite au lettre…



Lhotseshar
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Sur les traces de Lovecraft, tome 1

Cette anthologie réunit plusieurs auteurs francophones pour un thème, l’œuvre de Lovecraft. Les nouvelles sont inspirées de son travail et se posent dans un univers très contemporain, ce qui peut perturber le lecteur habitué des nouvelles de l’auteur de référence. Passé ce premier obstacle, les nouvelles se lisent plus ou moins facilement. Certaines sont d’un très bon niveau, écrites avec justesse et présentant un récit qui tient vraiment la route. D’autres sont moins bonnes et bien loin de l’ambiance sombre à la limite de la folie que pouvait rendre une nouvelle de Lovecraft.

Cette première anthologie présente donc un mélange de nouvelles dans des styles très différents. Je regrette malgré tout que certaines de ces nouvelles n’aillent pas jusqu’à un dénouement nous donnant un minimum d’explications, alors que le maître avait le don de nous distiller suffisamment d’informations nous laissant dans le désarroi d’une peur indicible.

Dans l’ensemble, mon avis reste mitigé parce que je m’attendais à des nouvelles se déroulant dans une époque plus proche de celle de Lovecraft, ce qui parfois a été perturbant. Malgré tout, cette anthologie était un moment intéressant de lecture, pour découvrir la continuité de l’univers inventé par le maître de l’horreur.

Je remercie Babelio et Nestiveqnen Editions.
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Sur les traces de Lovecraft, tome 1

Lors de l'achat de ce livre j'etais intrigué de voir ce que cela donnerait et je dois dire que je ne suis pas déçu mais pas non plus dans une admiration . Certaines des nouvelles sont très bonnes et d'autre sont anecdotiques. Néanmoins cette anthologie respecte la mythologie de H.P.L et peut donc être lu par les fans du monsieur ou ceux désirant se lancer dans le monde , bien que les nouvelles n'ont aucun lien entre elle et ne font pas partie de l'histoire canon ,elles restent agréable pour la plupart.
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Sur les traces de Lovecraft, tome 1

Sur les traces de Lovecraft T1 (anthologie, Nestiveqnen, 2017).



Les anthologies néo-lovecraftiennes continuent de pleuvoir et, après celle de Bragelonne, c’est à Nestiveqnen de poursuivre le bal. Et il s’agit d’un premier tome.



Arkham



Hélène Duc nous propose, avec La Terreur dans ses Ténèbres une promenade dans les quartiers mal famés d’Arkham, en compagnie d’un policier qui enquête sur les disparitions mystérieuses de 8 prostituées. Le coupable, qui ne cherche pas véritablement à se dissimuler, sera facilement arrêté et expliquera qu’il cherche « de la chair fraîche » pour nourrir un puissant dieu hyperboréen dont il est devenu l’esclave Atlach-Nacha. La police, le considérant comme fou, le fera interner alors que le jeune inspecteur décidera d’aller au fond des choses. Son expédition dans les sous-sols de la ville lui révélera maintes horreurs et le mettra en contact avec le monstre, qui, usant de son charme hypnotique, le chargera de reprendre son approvisionnement.

On notera qu’Altach-Nacha, immense araignée, est le fils béni du grand Abhoth .



Azathoth



Pierre de Beauvillé sait manier l’humour et nous le prouve avec Le Loch. Tobias est hanté par une tache noire qui ne cesse de s’étendre sur le tapis de son appartement de Münich. Son chat l’évite soigneusement, les objets qu’il y plonge disparaissent sans ressortir en dessous et l’aberration ne cesse de s’étendre. Les investigations menées avec sa fiancée, un vieux savant russe et un prêtre ne donneront aucun résultat tangible, la seule évocation de ce phénomène étant un passage du Necronomicon où il est dit que « le trou est une manifestation du millénaire Azathoth, qui ne cessera de grandir pour engloutir la terre, car telle est la volonté du Chaos ». Tobias déménagera avec ses amis. Le quartier, la ville, la région, l’Allemagne etc disparaitront tour à tour. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies décidera de lâcher quelques bombes atomiques, sans aucun effet. Une petite équipe sera envoyée dans l’espace pour tenter de préserver la race humaine avec de nombreuses archives-témoignages et le Nécronomicon, au cas où !

Necronomicon



L’ami Serge Rollet nous sert une petite pièce bien sympathique avec Azathoth (Sur les traces de Lovecraft T1 (anthologie, Nestiveqnen, 2017) où nous assistons à la mise au point d’un super accélérateur de particules, aux États-Unis, capable de fournir des résultats étonnants, et pourquoi pas de devenir le Maître du Monde. C’est la raison pour laquelle ce projet est soutenu par le Président. Il est mené par un savant fou, Thotep, génie de la physique des particules, mais aussi redoutable occultiste. Une petite équipe, pilotée par le Dr Armitage, avec Kate, une savante qui a quitté le projet et son ex, Fred Marsh, journaliste à sensation, va chercher à déjouer les plans de Thotep. Kate conduira ses acolytes dans le laboratoire où l’expérience va être tentée, à Innsmouth, où ils tomberont entre les griffes de l’apprenti démiurge. Celui-ci officie avec un exemplaire du Codex DoSoto, du manuscrit Voynich et du Necronomicon, son but étant d’ouvrir la porte qui libérera Azathoth. Cela se terminera en carnage, Kate réussissant finalement au prix de sa vie à repousser Celui du Dehors en brandissant le Necronomicon.





Cthulhu



Les Démons d’Ynis Mon de Paul Marin Gal obéit à un schéma bien rôdé dans la fiction lovecraftienne. Deux jeunes archéologues d’Oxford mènent, pour le compte du musée Pitt River, une mission au Pays de Galles. Une mission prétexte puisque l’un des protagonistes est un cultiste à la recherche d’une pierre noire pour invoquer le Grand Ancien qui sommeille au fond de l’océan. L’expédition se terminera dans un bain de sang, le cultiste y laissant la vie alors que son coéquipier, poursuivi par les Créatures d’Innsmouth, rejoint Oxford en catastrophe pour se réfugier chez son Professeur. Et pourtant, ce texte est très original, l’auteur mettant sa grande culture gallo-celte au service du Mythe de Cthulhu pour lui donner une couleur tout à fait intéressante. Les prêtres du Culte de R’Lyeh savaient décidemment beaucoup de choses à l’ère pré-druidique !



Avec L’Île Hallucinée de Barnett Chevin nous restons dans la néo-lovecrafterie d’obédience classique ; on croirait lire du Derleth ! Un jeune homme amoureux de la mer décide de s’embarquer en 1872 pour une traversée qui lui permettra de réunir un petit pécule afin d’épouser sa fiancée et de fonder une famille à son retour. Une cargaison mystérieuse, faite d’énormes fûts - officiellement de l’alcool de contrebande - est embarquée sur le navire, sous la surveillance d’un personnage bizarre qui va participer au voyage. Il s’appelle Wilbur Whateley ; son corps est dissimulé sous le lourds vêtements et son visage caché par un turban. Après quelques jours de traversée sans histoire, des gargouillis étranges émanent des cales et plusieurs marins, bravant l’interdiction de visiter ces lieux, sont retrouvés affreusement déchiquetés. Whateley ne sortant que la nuit, le jeune matelot profite d’une de ses absences pour visiter sa cabine. Il y découvre de piles de livres bizarres, dont un certain Necronomicon. Je n ‘y ai recensé qu’un fatras d’inepties à propos des choses de l’au-delà, de divinités cosmiques appelées les « Grands Anciens » qui régissent notre monde ou qui dorment loin de notre civilisation en attendant le moment opportun pour nous asservir. Un grand tableau représentant un paysage malsain est accroché au mur, ainsi qu’une gravure consacrée à « l’île sans nom ». Cette dernière est en fait le véritable but de l’expédition que nos aventuriers finiront par découvrir et explorer. Elle abrite une cité cyclopéenne dont les murs sont ornés d’odieuses gravures. Les tonneaux sont débarqués du navire, libérant des créatures putrescentes qui se répandront dans la cité. En son centre se dresse un Temple recouvrant un abîme dont on ne peut localiser le fond. Whateley, manifestement familier des lieux, se mettra à invoquer Yog-Sothoth, Shub-Niggurath, Nyarlathotep et Cthulhu. Sensible à l’appel, la créature tentaculaire surgira de sa grotte et le jeune matelot aura tout juste le temps de se sauver en se précipitant dans la chaloupe du navire.



Necronomicon



Par-delà la mer sans sommeil de Yan Quero (Sur les traces de Lovecraft T1 (anthologie, Nestiveqnen, 2017) relève également de l’orthodoxie lovecraftienne la plus stricte. Un jeune étudiant en archéologie, James Flaherty, s’inscrit à l’Université de Miskatonic pour obtenir sa dernière UV. Il est le seul élève du professeur Gladstone, personnage fantasque qui possède, soigneusement enveloppée dans un coffret en bois une statue dotée d’étranges pouvoirs. Il ne fera que l’entrouvrir, plongeant l’étudiant dans une immense cité dans laquelle il rencontrera une jeune fille ravissante avant qu’elle ne se transforme en monstre. Le professeur lui explique qu’il a eu une vision de Kadath, la cité mythique des Grands Anciens, décrite notamment par Lovecraft dans son œuvre. Il lui parle des temples construits près de Damas à la gloire des Grands Anciens, informations qu’il a recueillies dans Le Necronomicon d’Abdul Alhazred. C’est le vestige d’une collection de mythes, de récits et de prières dédiées à des divinités archaïques dont les noms malgré de multiples variantes, correspondaient pour sa trinité principale à Cthulhu, Azathoth (dont il ne fallait jamais prononcer le nom à voix haute) et Yog-Sothoth.

Gladstone possède également un autre texte, Par-delà le mur sans sommeil, dont il n’a pu effectuer une traduction cohérente. L’étudiant se met à la tâche et y découvre d’histoire du poète dément avant la rédaction de son fameux ouvrage. Il s’est rendu en Chine avec son père, commerçant, plus particulièrement dans la région de X’ian. L’empereur a été assassiné par sa femme, Wu Zetian, qui organise une expédition vers les îles de l’Est, refuge des Grands Anciens, qui qui possèderaient le remède lui permettant de se transformer en homme et d’asseoir son pouvoir. C’est Nyarlathotep lui-même qui apportera la précieuse potion avant, pour remerciement, d’être enfermé dans une pyramide scellée dans la cité aux soldats enterrés. Alhazred passera pour sa part plusieurs années en prison avant de repartir en Arabie dont il rapportera la mystérieuse statuette.

Gladstone confie ensuite à son disciple une liasse de feuillets anciens qu’il a trouvé dissimulés sous la couverture du Necronomicon. Il s’agit du récit du père jésuite Alexandro de Cominado, parti en expédition pour découvrir la fabuleuse île de California et évangéliser la Reine des Amazones. Arrivé sur place après de nombreuses péripéties, le prêtre et ses compagnons découvrent une cité cyclopéenne dont ils franchissent les portes de bronze. Ils seront faits prisonniers par une équipe de cultistes et s’enfuiront péniblement, poursuivis par les tentacules du monstre marin.

Avec l’aide d’un généreux sponsor, Glastone montera une expédition pour retrouver les ruines de la cité qu’il suppose être Kadath. Opération couronnée de succès, si ce n’est que les membre de l’équipe seront possédés par des « minions » dont ils pomperont l’esprit et possèderont le corps. James, le temps de la possession, saisira la problématique de ces êtres :

Les fragments du Necronomicon et des Manuscrits Pnachotiques prenaient sens, bien au-delà des laborieuses et pitoyables interprétations qu’en faisaient leurs lecteurs humains. Je me rappelais, où Cthulhu l’avait rayé sur notre planète natale, autour de la première étoile créée après le big-bang. Je voyais Kadath, la rayonnante cité construite par l’oppression sans pitié de foules esclaves : Kadath la Noire ; Kadath que des millénaires de corruption spirituelle avait mué en temple de la cruauté, cernés de taudis infinis.

Je me souvenais de notre soleil moribond qu’il avait fallu quitter lorsqu’après 10 milliards d’années d’ardeur, ses feux s’étaient éteints. Les Grands Anciens ne disposaient pas de vaisseaux pour traverser l’espace, mais ils étaient capables de léviter et de s’enkyster pour franchir le vide sidéral. Nous avions dérivé entre les amas de galaxies, jusqu’à finir sur cette planète bleue, voilà des dizaines de millions d’années. Des êtres aux dents acérées contestèrent notre venue et notre suprématie. Nous étions cependant plus forts et surtout plus puissants qu’eux. Cthulhu attira vers notre planète d’accueil un astéroïde qui les extermina. Son erreur ne lui apparut que dans un deuxième temps. En se fracassant au sol, le météore qui détruisit nos adversaires envoya une quantité phénoménale de poussière dans l’atmosphère, plongeant la planète dans un hiver semblant de ne jamais y devoir finir. Nous avions cru revivre. Le froid nous obligea à nous enkyster de nouveau, sans que nous ayons recouvré suffisamment de force pour repartir.

Seul James parviendra pourtant à s’échapper après avoir détruit les « enveloppes corporelles » de ses compagnons et rejoindra Arkham où il ira fouiller dans le bureau de Gladstone, exhibant la statuette soigneusement enveloppée. Il sera à nouveau projeté à Kadath et une nouvelle fois fait prisonnier par Cthulhu. Il ne devra son salut que grâce à une incantation magique prononcée par Abdul Alhazred.

Laborieux, tout cela…



Necronomicon



Quelque chose en pierre de Jean Pascal Martin nous fait partager une expédition géologique en Sibérie où un trou noir vient de faire son apparition dans le permafrost. Igor, le chef de la mission, découvrira au fond du gouffre une pierre taillée recouverte d’étranges inscriptions qu’il emportera sans en parler à son équipe. De retour à Moscou, il étudiera l’objet et sera la proie de rêves terrifiants. Ses collègues et notamment son assistante Anna finiront par s’inquiéter de ne plus le voir au laboratoire et se rendra à son domicile. Un appartement totalement dévasté mais sans aucune trace d’Igor. Elle trouvera cependant la pierre enveloppée d’un papier sur lequel il est écrit : NOUS L’AVONS RÉVÉILLÉ. Elle prendra l’objet et plongera à son tour dans un univers onirique dans lequel elle rejoindra Cthulhu.



Sur la mer des ténèbres de Sylwen Norden est une véritable petite perle qui développe une atmosphère glauque particulièrement prenante. Nous sommes dans un univers « post » où l’homme a détruit la planète par la pollution et le crime. Un navire de survivants accoste sur la côte d’une petite île de Nouvelle-Angleterre, repoussant difficilement à l’aide de petites étoiles à cinq branches une population de créatures marines repoussantes. Sur cette île -un ancien bagne- réside un vieil original, Markham, qui mène inlassablement la guerre contre les Profonds qui ne cessent de gagner du terrain. Avec l’aide de quelques rescapés et avec son hydravion, il se décide de frapper la source du mal, le Pic du Diable, îlot rocheux au large d’Innsmouth. Il s’agit de la partie émergée de R’Lyeh où le Grand Cthulhu se prépare à régner sur son nouvel empire du mal.



Horreur



Howard de Kéti Touche nous entraîne sur les pas de William, jeune photographe américain, venu faire ses armes dans un manoir anglais situé près d’une falaise et tenu par la charmante et mystérieuse Armelle Clogwyn. Une créature fantasque, toujours revêtue d’un châle, et qui a perdu son mari, Howard, lors d’une terrible tempête. William se gorge des paysages sublimes du domaine et se laisse chouchouter par la maîtresse de maison qui se révèle de surcroît être une excellente cuisinière. Howard découvre dans la bibliothèque de sa chambre-donjon les carnets de voyage de son mari et devine qu’il était sous l’empreinte maligne de son épouse. Lors d’une nuit d’orage, il aperçoit de sa fenêtre une femme nue dotée d’une flamboyante chevelure rousse qui semble psalmodier face aux éléments déchaînés. Une de ses dernières expéditions photos, à la recherche d’un œil flamboyant qui semble briller entre les rochers – se terminera de façon dramatique : il sera lui-même surpris par une tempête d’une violence inouïe. Il sera sauvé par la créature mystérieuse hurlant « Yorr’e ! Hai Fhtagn ! ». De retour aux USA, il enverra à Armelle Clogwyn la photo qui a été retenue pour le premier prix d’un concours : celle d’une femme minuscule qui déambulait sur la côte, nue !

Un texte très agréable à lire.



Le Sieur de Cauquemont que nous présente Franck Stevens est une curieuse momie, entreposée dans un musée improbable, sur laquelle il est demandé au narrateur d’effectuer des analyses afin d’en déterminer l’origine. Le chercheur opérera les batteries de test d’usage, dans aucun résultat. La momie semble défier les lois les plus élémentaires de la physique et se refuse à toute analyse. Il sent de surcroît, à force de côtoyer le cadavre, d’étranges modifications corporelles se produire sur lui. Il se rendra dans la chapelle où a été découverte la créature et sera pris de visions terrifiantes dans la crypte où celle-ci reposait. Il la ramènera sur place et l’incendiera avec du pétrole.



Innsmouth



Étrange disparition que celle que nous relate Marie Thuillien dans La Disparition de James R. Nixon. Il s’agit d’un avocat de renom dont on perd la trace après qu’il ait acquis à prix d’or, lors d’une vente aux enchères, un coffret de documents ayant appartenu à un obscur écrivain du Rhode Island. Les témoignages de ses proches et son propre journal nous apprennent que l’avocat, hanté par des rêves atroces, plongeait progressivement dans la folie. Il finira par retourner chez les siens, sa mère et sa tante, à Innsmouth et disparaîtra définitivement. Les policiers, aux yeux globuleux et avec des traces de branchies sur le cou retrouveront son petit coffret rempli de feuillets couverts d’une écriture illisible !



Nazisme



Retour au Wewelburg de Cyril Durr (Sur les traces de Lovecraft T1, anthologie, Nestiveqnen, 2017).

fait figure d’originalité dans un ensemble plutôt convenu. L’étude du jeune Werner Hartmann, Ce qui se reflète dans les flasques molles a retenu l’attention du Reichsfüher Heinrich Himmler, dans la mesure où il évoque la survivance d’Ancien Dieux qui pourraient, pense le dignitaire nazi, être utilisés à des fins stratégiques. Il envoie le jeune chercheur à Providence prélever dans l’église de Federal Hill la pierre à laquelle Lovecraft et Robert Blake ont fait allusion dans leurs écrits. Un larcin qui le remplit de malaise, le polyèdre voir le laissant deviner une entité gigantesque et malfaisante dans un décor de ruines cyclopéennes. Il ramènera la pierre au Wewelsburg, mettant en garde Himmler contre son pouvoir néfaste. Sans tenir compte de son avis, Himmler ira la faire déposer sur le site sacré des Externsteine , dans le cœur mystique de la Germanie. Mais au lieu de protéger le Reich, la gemme ne fera qu’accélérer sa chute !

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Sur les traces de Lovecraft, tome 1

Je souhaite vivement remercier Babelio et Nestiveqnen qui, grâce à la Masse Critique, m’ont permit de découvrir ce livre.



Dans cet ouvrage nous découvrons douze nouvelles d’auteurs différents, alors en faire un résumé rapide est impossible. Et faire un résumé de chaque nouvelle prendrait trop de temps et surtout certaines nouvelles sont vraiment courte alors ça gâcherait tout. Du coup je vais simplement de parler de l’œuvre dans sa globalité plutôt que de me concentrer sur chaque texte comme j’aurais pu le faire pour un recueil de nouvelles plus petit.



Nous découvrons donc douze récits qui ont une thématique en commun : Lovecraft. Un auteur assez peu connu au final sauf peut-être pour ce qui tourne autour de Cthulhu car en ce moment on en mange à toute les sauces. Dans les jeux vidéo, dans les séries, sur internet, etc… Et je le dire, c’est pour cette raison que je connais Lovecraft, sinon je ne me serais jamais intéressé à ce recueil de nouvelle. Après quand je dis qu’il n’est pas très connu c’est plus par rapport à d’autres auteurs. Beaucoup de gens qui ne lisent pas ou ne s’intéresse pas du tout à ce plaisir connaissent pourtant JK Rowling, Guillaume Musso ou encore Marc Levy. Lovecraft de son côté passe plutôt inaperçu…



En tout cas chaque nouvelle est plus ou moins longue et je dois dire que c’est déroutant au début. Car lire une nouvelle qui fait soixante-quinze page et ensuite une qui n’en fait que quatorze c’est particulier. Mais après chaque auteur à son histoire à raconté et le fait de la manière qu’il le souhaite. Et après tout la longueur d’une nouvelle ne correspondra jamais à l’intérêt qu’elle peut susciter.



Alors au final tout ça c’est bien beau, mais qu’est-ce que j’ai pensé de ce livre ? Et bien… je ressors assez déçu je dois le dire. Pas à cause des nouvelles en elles-mêmes, car elles sont assez fluide, sans vraiment de temps mort car vu que ce sont des nouvelles elles vont directement au cœur du sujet. Mais je n’ai pas accroché pour autant. Que ce soit à l’univers qu’aux différentes histoires. Alors cela veut peut-être dire que je ne suis pas faite pour lire ce genre d’histoire, ou c’est peut-être parce que je n’ai pas lu de Lovecraft avant. Peut-être que si je l’avais fait j’aurais été bien plus plongé dans l’histoire.



C’est donc avec de moins en moins d’envie que j’ai fini ma lecture. Mais l’écriture et la curiosité m’ont quand même fait finir ma lecture. Même s’il y a une nouvelle entière que je n’ai pas lu. Pour vous expliquer, avant chaque nouvelle il y a une très belle illustration. Je ne m’y attendais pas en recevant le livre, mais j’ai trouvé l’idée très bonne. Surtout que les illustrations sont vraiment belles. Mais voilà, au bout de la deuxième nouvelles ont comprend tout de suite que l’illustration n’est pas juste là pour faire jolie : elle représente la nouvelle. Et il y en a une où, en gros plan, on a une araignée géante. Je ne peux pas, quand il s’agit de ces bestioles là je suis incapable d’apprécié ma lecture et pire je sais que je suis capable d’angoisser alors j’ai simplement passé la nouvelle. Donc mon avis ne concerne que de onze nouvelles. Si ça tombe c’était la meilleure du lot et je suis passé à côté d’une pépite… Tant pis, avec n’importe quel autre animal j’aurais pu prendre sur moi, mais pas là.



En tout cas si vous aimez Lovecraft je vous conseille ce livre car cela devrait vous intéressez. Et si vous êtes curieux de découvrir ce recueil sachez qu’il faut apprécier les histoires sombres, remplie de mystère. Ce livre n’était certes pas pour moi, mais je sais qu’il plaira à un bon nombre de personne.
Lien : https://lecturesmmdoriane.wo..
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