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Citations de Piper Vaughn (20)


« Ce qu’il y avait entre eux était rare, imparfait, beau et effrayant à la fois. Il était difficile de dire ces choses à haute voix et de trouver les bons mots. Mais ce n’était pas grave. Parce que quand deux personnes se trouvaient, deux personnes qui étaient faites l’une pour l’autre, les mots n’avaient même plus d’importance. Ils savaient, et c’était tout. C’était la plus grande chance au monde. »
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- J'ai envie de toi, murmurai-je dans son oreille. Énormément. Mais je veux que notre histoire soit parfaite, tu comprends ?
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Le Pr Cruz avait assurément gagné le respect de Tristan par sa franchise. Et sa bravoure. Même s’il était de ceux qui passaient chaque week-end à arborer des drapeaux arc-en-ciel dans la rue, il ne devait pas être facile de partager cet aspect de sa vie personnelle, et de s’exposer ainsi potentiellement à la critique ou au fanatisme. Tristan admirait toujours le courage que cela demandait alors que lui ruminait sur sa place dans le monde du hockey et l’homophobie qui régnait encore dans ce sport, surtout au sein des divisions junior.

Personne ne s’était présenté devant la Ligue pour déclarer fièrement son homosexualité au monde entier.
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Il voulait – non, il avait besoin de – casser le stéréotype du grand sportif musclé complètement débile. La société reconnaissait rarement les montagnes de discipline et de dévouement qu’il fallait pour s’impliquer dans un sport au niveau professionnel. Tristan bossait d’arrache-pied pour garder un corps comme le sien et développer ses capacités pendant la saison régulière, et il poursuivait ces mêmes routines tout au long de la pause estivale. Il ne pouvait pas se relâcher juste parce qu’ils ne jouaient pas quotidiennement, et nombre de ses pairs se donnaient tout autant de mal que lui. Toutefois, les athlètes étaient si souvent ridiculisés, traités comme des brutes stupides et surpayées, qui ne méritaient pas leurs contrats ou leurs récompenses et incapables de penser à autre chose qu’à frapper le palet avec leur crosse ou à marquer des touchdowns.
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Il avait toujours été attiré par les hommes autoritaires. Il aimait les dominateurs actifs, et à en juger par ce qu’il avait vu du Pr Cruz, Tristan ne pouvait l’imaginer autrement qu’exigeant au lit. Bien sûr, le fait que le professeur ait le genre de corps qui remplissait les rêves cochons de Tristan ne faisait pas de mal non plus.

Et si ce dernier avait quitté le campus le mardi précédent et était rentré se masturber au rythme de son fantasme d’être baisé sans retenue sur le bureau du Pr Cruz, eh bien, personne d’autre n’avait besoin de le savoir. Et s’il l’avait refait le lendemain matin avant d’aller retrouver Ryu, ça ne regardait que lui et sa main droite.
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En dehors des cours, il passait de longues heures – bien plus qu’il n’était bon pour la santé – à s’abandonner à ses rêveries obscènes entre un étudiant et son professeur guindé. Tristan s’interrogeait sur le goût du sperme du Pr Cruz, sur l’odeur qu’avait sa peau de près. Il imaginait cette voix basse et rauque lui donner des ordres. Putain. L’autre jour, il avait même trébuché et avait failli se casser le nez en s’écrasant face la première sur le tapis de course quand il avait laissé son esprit vagabonder, et que celui-ci avait dérivé tout droit vers son fantasme du Pr Cruz lui souriant et lui demandant des choses du genre « Tu veux t’étouffer avec ma bite ? » avant d’enfoncer ladite bite tout au fond de la gorge de Tristan.
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Enfin, enfin, le Pr Cruz se pencha vers lui pour demander :

— Tu es prêt à y aller ?

— Seigneur, oui. Putain, je suis plus que prêt.

Le caleçon de Tristan était collant, trempé du liquide préséminal que son membre n’avait cessé d’émettre depuis qu’il avait senti la prise serrée des doigts sur son poignet.

Le professeur régla sa note pendant que Tristan attendait – ou plutôt, pendant que Tristan gigotait d’impatience. Lorsqu’ils sortirent dans l’humidité nocturne, il se retourna pour épingler Tristan d’un regard sombre et ardent.
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Non pas parce qu’il n’aimait pas faire la fête avec ses coéquipiers. C’étaient de chouettes gars. Ils formaient une famille, même, au bout de trois saisons. Mais comme Tristan était l’un des rares célibataires des Venom, ils s’attendaient à ce qu’il soit constamment en train de courir les jupons. Ils ne se rendaient pas compte qu’il ne s’intéressait pas aux femmes. Pas sexuellement, en tout cas. Il savait qu’il était gay depuis l’âge de treize ans – et il savait qu’il devait le cacher s’il voulait assurer son avenir dans le monde du hockey. Les choses s’amélioraient lentement, mais comme pouvait en témoigner la courte carrière de Michael Sam dans la NFL, il y avait une bonne raison pour expliquer le manque d’athlètes ouvertement gay dans le sport professionnel.
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Avant que j’aie pu maîtriser la moindre réponse cohérente, il était reparti, et je pus enfin entendre la voix de Rue dans mon oreille :

Dust ? Qu’y a-t-il ? Tu t’es perdu dans les bouchons ?

C’est qui, lui ? murmurai-je sans réfléchir.
L’admiration était évidente dans ma voix, même à mes propres oreilles. Rue éclata de rire.

Tu es là-bas depuis deux jours à peine et tu es déjà en train de mater du local ?

Au bout d’un moment, je me forçai à rire aussi.

Tu sais, je mate depuis le premier jour où je suis arrivé… Dites, les gars, je vous rappelle plus tard, d’accord ?
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— Je veux que tu me dépucelles.

Le cheeseburger de Laurie se figea à mi-chemin vers sa bouche. Lorsqu’il comprit que Jonah n’avait pas l’intention d’ajouter quoi que ce soit, il reposa le burger sur son assiette avec autant de précision et de délicatesse qu’il en aurait utilisé pour désamorcer une bombe. S’il avait jamais touché une bombe… ce qui n’était évidemment pas le cas.

Il attrapa une serviette sur la table et se frotta les mains avec tout autant d’attention. Il ne s’adossa à son siège pour croiser le regard de Jonah que quand il eut terminé. Jonah l’observait avec une expression tellement sincère, sans légèreté ni la moindre lueur de son humour habituel. Il était apparemment très sérieux. Et c’est justement ça qui terrifiait Laurie. Il allait devoir demander à emporter son cheeseburger.

— T’as dit quoi ? finit-il par dire, faute de mieux.
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« — C’est peut-être égoïste, mais tant mieux. C’est juste… eh bien, je veux que tu sois mien et ce serait bizarre si tu avais été à lui d’abord.
Dusty sourit.
— Je comprends. Je veux que tu sois mien aussi. »
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Il avait un goût de baume à la vanille, de bonbons à la menthe et de bonheur à l'état pur. J'étais tellement heureux quand j'étais avec lui.
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Ces histoires d’elfes, de père Noël et de traîneaux volants ne tombaient pas dans la catégorie « réalisme ».
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Par la barbe du père Noël, je me suis mis dans de beaux draps, cette fois !
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Shane passait chaque nuit assailli de visions de Kayden et lui en couple. Et quand il se réveillait le lendemain matin, il devait faire face à la réalité : non seulement Kayden ne voulait rien avoir à faire avec lui, mais il voyait en plus Shane comme une rock star désuète et stéréotypée qui avait gâché ses talents et n’atteindrait jamais son vrai potentiel. C’était un coup à son ego comme jamais il n’en avait connu.
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Jonah avait vraiment un don pour lancer les sujets de conversation les plus gênants qui soient alors qu'ils étaient en public. Laurie ne comprenait pas pourquoi il ne les gardait pas pour lui le temps qu'ils se retrouvent dans un endroit plus privé, genre disons, leur chambre à coucher dans l'appartement qu'ils louaient avec le grand frère de Jonah, Marc, et qui se trouvait aussi être le meilleur ami de Laurie.
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IL N’A pas l’air d’avoir tous ses légumes dans le même panier…

J’étais planté là, Alice à bout de bras, face au voisin dont les yeux ronds tels des soucoupes me dévisageaient activement comme si j’étais une sorte de forme de vie extra-terrestre légèrement intrigante. Je me dis que je devais moi-même être cinglé pour avoir ne fut-ce que pensé à demander ce que j’étais sur le point de demander, mais voyez-vous, j’étais arrivé au bout d’une très, très longue liste de possibilités, et le barjo dans son tee-shirt Yoda aurait tout aussi bien pu être mon dernier espoir. Maudit soit Dusty ; c’était de sa faute si j’arrivais à faire cette vanne dans ma tête et à la comprendre.

Quand j’avais ramené Alice à la maison, j’étais optimiste, plein d’espoir… horriblement naïf. Alice avait fait toute sa nuit, si on peut dire, si on pouvait qualifier de la sorte un total de trois heures de sommeil réparties sur la durée complète de celle-ci. Je savais que les cernes sous mes yeux ce tout premier matin étaient à l’opposé de sexy. Mais j’étais heureux, avec mon petit bébé d’amour, et j’étais alors certain de trouver l’endroit parfait et parfaitement bon marché où la laisser quand Dusty et moi avions cours.
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En attendant, ce serait Erik et ses amis Jedi imaginaires en journée, et Dusty et les loufoques au style douteux qui lui servaient de collègues la nuit. Ma pauvre fille.
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IL N’A pas l’air d’avoir tous ses légumes dans le même panier…

J’étais planté là, Alice à bout de bras, face au voisin dont les yeux ronds tels des soucoupes me dévisageaient activement comme si j’étais une sorte de forme de vie extra-terrestre légèrement intrigante.
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— Je ne peux pas avoir d’enfant, Nat ! Je suis... enfin... je suis...
— La personne la plus maternelle que j’aie jamais rencontrée. Tu prends soin de ton ami dans la lune tout le temps.
— Dusty ?
C’était vrai, il était en quelque sorte inconscient, mais au moins lui avait des pouces opposables. Était-ce le cas pour les bébés ? Je pouvais me sentir glisser dans cet état de panique où toutes les pensées les plus idiotes me venaient à l’esprit, mais pas la plus importante... Oh mon Dieu, je suis papa. Ou en tout cas, je le serais dans six petits mois
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