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Critiques de R. F. Kuang (252)
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Yellowface

Yellowface appartient à un genre littéraire que je n’ai pas l’habitude de lire, mais j’en ai tellement entendu parler que ma curiosité a été piquée. Il faut aussi dire que le résumé est très accrocheur et promettait une satire très intéressante de notre société qui, à l’heure actuelle, vit de nombreuses controverses.



À travers ce roman, nous explorons le monde de l’édition ainsi que l’industrie qui s’y développe. Cela permet au lecteur de prendre conscience de certains aspects souvent méconnus ou oubliés : la pression médiatique, les délais stricts à respecter, et la publicité incessante pour vendre toujours plus. On comprend rapidement qu’une fois qu’un auteur entre dans cet engrenage vicieux, il est très difficile d’en sortir. R. F. Kuang illustre brillamment la course aux best-sellers, révélant ainsi un univers beaucoup plus sombre qu’on ne l’imagine.



D'autres thématiques importantes sont également abordées, telles que le racisme, le plagiat et le harcèlement de masse sur les réseaux sociaux. Je suis impressionnée par la capacité de l’autrice à traiter autant de sujets en seulement 350 pages. Ces thèmes ne sont pas survolés, mais approfondis avec altruisme et pédagogie. Malgré les décisions très contestables du personnage principal, on en vient à craindre pour elle, tant les thèmes sont poignants et bien développés.



Et notre personnage principal, parlons-en. Au premier abord, June est une écrivaine tout à fait ordinaire, à laquelle le lecteur peut facilement s’identifier. Cependant, ses actes vont rapidement choquer et nous plonger dans une série de péripéties discutables, illustrant la fine frontière entre le bien et le mal. C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé suivre et que j’ai trouvé malgré tout attachant. On sent qu’elle ne mesure pas toute la dangerosité de ses décisions et qu’elle se retrouve rapidement plongée dans un océan de mensonges et de non-dits. R. F. Kuang nous plonge avec habileté dans les pensées de ce « mauvais » personnage, révélant ainsi ses facettes les plus obscures.



C’est un roman que j’ai adoré découvrir et que j’ai eu beaucoup de mal à lâcher. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et si vous êtes curieux, je vous recommande chaudement de le lire.

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Babel

J'ai choisi ce livre en me basant sur sa couverture et son résumé, qui m'ont intrigué. Cependant, ma lecture a été décevante, et j'ai fini par survoler les pages et abandonner, ce qui est rare pour moi. 



Bien que le début soit prometteur avec des éléments intéressants comme le personnage de Robin, l'école de Babel et la fabrication des barres d'argent, je me suis rapidement ennuyé. Les longues discussions et les passages à l'école étaient trop longs et laborieux. Seul le côté magique des barres d'argent a retenu mon attention, mais il était trop peu développé. Les thèmes d'acceptation, de différence, de sexisme et de racisme étaient intéressants, mais leur traitement était trop radical à mon goût. La dichotomie entre les méchants et les gentils m'a également dérangée.



C'est dommage, l'intrigue m'intéressait, mais dès la moitié du livre, j'ai commencé à sauter les passages sans action, et j'ai finalement abandonné avant la fin. Peut-être que je le relirai plus tard, mais pour l'instant, je ne suis pas convaincu. Ce roman va être adapté et je pense qu'un film ou une série m'intéressera davantage.



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Babel

J'ai eu bien du mal à entrer dans ce livre, comme j'en avais eu il y a fort longtemps avec Le Seigneur des Anneaux de Tolkien (que j'avais finalement dévoré), mais cette fois encore je n'ai pas regretté d'avoir insisté. Babel m'a offert une histoire que je ne voulais plus quitter sur une toile de fond intéressante de colonialisme européen. Il s'agit d'un livre qui séduira les amateurs de littérature fantasy.

J'ai lu les critiques sévères du livre qui lui reprochent un réquisitoire trop systématiquement anti colonial et même anti Blancs. Pour avoir travaillé des décennies en Afrique (au service d'ONG puis d'organisations internationales dans le domaine de la santé), j'ai découvert que le « système colonial » qui a perduré plus ou moins ici ou là même s'il s'effondre enfin, est véritablement monstrueux par nature puisqu'il refuse aux colonisés ou aux néo-colonisés le pouvoir de prendre la main chez eux et que son fondement historique, hélas encore aujourd'hui partagé par d'aucuns, est la prétendue infériorité de certains êtres humains par rapport aux autres. Il y a une différence majeure entre le racisme colonial qui nie aux colonisés le statut d'être humain à part entière et ce que l'on appelle injustement le racisme anti Blancs qui n'est que la détestation d'une population particulière que l'on peut comparer à l'animosité des Irlandais à l'égard des Anglais ou des Diolas à l'égard des Wolofs au Sénégal. Et je témoigne que le partage des opinions de ceux qui s'opposaient à la domination de l'Occident (faussement réduit aux « Blancs ») ne conduit pas systématiquement à soutenir les démarches violentes... qui sont néanmoins parfois utiles car les dominateurs renoncent rarement à leur pouvoir sans y avoir été contraints. Le sous-titre du livre, « La nécessité de la violence », peut donc en effet être critiqué car il est parfois possible d'agir sans violence. Cependant, il faut bien reconnaître que les protestations non-violentes sont peu efficaces et parfois même parfaitement ignorées.
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Babel

BABEL de R. F. Kuang .



RF Kuang est une jeune autrice sino-américaine de 27 ans née à Canton. Babel est son 4ème roman, que l’on pourrait, si l’on catégorise les œuvres, situer dans la classe du Fantasy ou de la Fiction. Elle vit aux Etats-Unis, mène une carrière universitaire, est bardée de diplômes. Le livre a connu un vif succès aux US lors de sa sortie.



Robin Swift, un jeune orphelin vivant à Canton est recueilli par un mystérieux et trouble Professeur d’université d’Oxford, après avoir mystérieusement perdu sa famille du choléra. Ce dernier va le prendre sous son aile, tenter de confisquer sa vie et l’amener avec lui étudier à Oxford, dans la prestigieuse université et plus particulièrement dans un Institut de Traduction nommé Babel. On y expérimente l’usage et le mélange des mots de toute origine, on les malaxe, on les étudie, on les dissèque, on en recherche l’étymologie et on les associe secrètement par le biais d’une technique « l’argentogravure » qui consiste à les appairer sur des barres d’argent enchantées, ce qui va multiplier et faire exploser leur sens, leur potentiel décuplé par leurs combinaisons. Robin va se lier avec Ramy un jeune Indien, et deux jeunes filles Victoria et Letty, cette dernière seule anglaise blanche de l’équipe. Il va leur arriver bien sûr des aventures mais assez lentes à se dessiner et à emporter notre adhésion et notre empathie.

Le livre est une métaphore sur la puissance et la violence des mots, sur leur appairage et la force qui en découle lorsqu’on les associe pour parfois devenir des balles ! L’action se déroule en 1828 au temps de la splendeur perverse de l’empire britannique et se veut donc en toile de fond une critique violente de l’empire colonial, mais aussi du racisme et du sexisme qui règne avec encore plus de nuisance à cette époque. Le livre est bourré de bonnes intentions, multiplie des notes de bas de page pour laisser croire artificiellement à une réalité pseudo historique des faits, mais force est de reconnaître que l’autrice n’a pas les moyens de ses ambitions, d’autant que si le livre fait 700 pages, et même s’il se lit aisément le soir avant de s’endormir (!) , on s’y ennuie pas mal et c’est dommage. Il y avait là matière à une belle métaphore sur l’étymologie, l’usage et la puissance des langues. La critique du colonialisme et du racisme ambiant est très convenue. Ce qui manque dans cette histoire c’est un style, je suis très sensible à cela, et s’il y a bien là une réflexion incontestable sur l’importance de la traduction et le travail des traducteurs en littérature qui recréent à partir d’une base littéraire un nouveau livre, une nouvelle histoire sans abimer le ton original, la platitude ici régnante est agaçante. J’ai trouvé ça un peu raté, peut-être justement parce que le livre perd de sa force si on ne le lit pas dans sa langue originale, ce qui est un comble. La banalité de la narration et du style est étrange, pour un ouvrage qui a engrangé une multitude de prix, toutefois peu connus de moi-même en tous cas. Par ailleurs, l’usage des techniques « d’argentogravure » au centre de l’histoire, m’a paru bien obscure. Je n’ai pas l’habitude de chroniquer des livres que je n’ai pas aimés, mais je le fais tout de même pour celui-là qui a peut-être eu les faveurs de lecteurs du groupe, j’ai lu sur Babelio des avis vraiment dithyrambiques qui m’ont laissé pantois. Aussi certains peuvent avoir une opinion différente.

Attention, ce n’est pas un mauvais livre, c’est juste que j’aurais aimé une autre facture, une autre construction, plus de passion et d’inventivité dans la forme. En fait, un autre livre quoi ! sur un tel sujet pourtant porteur. Mais je le partage car cela demeure un livre de lecture plaisante et facile, sans avoir à se prendre la tête, ce qui nous arrive parfois d’avoir besoin, après un texte dont on ressort quelquefois rincé, voire essoré. Je mets en partage un petit Conte d’Eric Orsenna « les mots immigrés » qui s’est connecté à ma lecture de Babel , parce que si ce n’est pas du tout un ouvrage du même acabit c’est aussi une réflexion voisine et cette fois intelligente (on connaît l’humour et l’érudition de l’auteur) sur le parcours, le voyage des mots , leur transformation, leur mutation, au fil des ans, des cultures, écrites ou souvent orales, avant de nous revenir en boomerang dans leur forme aboutie. Ce qui pose en contrepoint ce que l’on peut écrire en 100 pages sur le pouvoir déflagrateur des mots et de la langue .

Je partage donc ma perplexité sur ce « Babel » qui plaira certainement aux amateurs du genre, mais qui pour ma part m’a laissé sur ma faim. A débattre.
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Babel

Babel

R.F. Kuang

De saxus



« 𝙇𝙖 𝙩𝙧𝙖𝙙𝙪𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣, 𝙙𝙚𝙥𝙪𝙞𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙩𝙚𝙢𝙥𝙨 𝙞𝙢𝙢é𝙢𝙤𝙧𝙞𝙖𝙪𝙭, 𝙚𝙨𝙩 𝙪𝙣 𝙛𝙖𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙙𝙚 𝙥𝙖𝙞𝙭. 𝙇𝙖 𝙩𝙧𝙖𝙙𝙪𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙧𝙚𝙣𝙙 𝙥𝙤𝙨𝙨𝙞𝙗𝙡𝙚 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙪𝙣𝙞𝙘𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣, 𝙡𝙖𝙦𝙪𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙧𝙚𝙣𝙙 à 𝙨𝙤𝙣 𝙩𝙤𝙪𝙧 𝙥𝙤𝙨𝙨𝙞𝙗𝙡𝙚𝙨 𝙡𝙖 𝙙𝙞𝙥𝙡𝙤𝙢𝙖𝙩𝙞𝙚, 𝙡𝙚 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚𝙧𝙘𝙚 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙤𝙥é𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙚𝙪𝙥𝙡𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙞 𝙖𝙥𝙥𝙤𝙧𝙩𝙚𝙣𝙩 à 𝙩𝙤𝙪𝙨 𝙧𝙞𝙘𝙝𝙚𝙨𝙨𝙚 𝙚𝙩 𝙥𝙧𝙤𝙨𝙥é𝙧𝙞𝙩é. »



Un livre où les mots ont un pouvoir , ou la traduction est une arme .

J’ai tout de suite été attirée par la trame .



En refermant ce livre je suis certaine de deux choses :

- Je comprends le succès qu’a connu ce livre dès sa sortie et je tire mon chapeau à l’auteur pour l’incroyable travail qui a été fait .

- La deuxième est que ce livre est destiné à un public qui va devoir s’accrocher ! L’histoire de Babel se mérite .



Il est extrêmement détaillés , fourni des informations plus que poussées mais nécessaires pour comprendre tout l’étendu du pouvoir de Babel , il dénonce le racisme , les inégalités , les colonisation, l’esclavage , et bien d’autres sujets .



C’est une lecture fascinante mais qui peut devenir pesante et oppressante par le nombre important d’information à ingérer.



La plume de l’auteur qui est agréable et fluide permet de passer outre certaines longueurs .



Le gros + est pour moi l’univers linguistique, l’histoire des mots , de leurs traductions , l’étymologie , pour les amoureux des lettres c’est passionnant.



Mais… parce que il y a un mais , le petit bémol pour moi ce sont les personnages , j’ai eu du mal à les cerner , à comprendre leurs raisonnements parfois et du coup cela a influencé mon empathie envers eux .



Malgré tout ce livre reste une expérience assez époustouflante puisque on ne peut oublier le travail titanesque qui a été effectué en amont .



Une lecture authentique, singulière qui ne vous laissera pas indifférent c’est certain !



Du livre aux larmes



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Babel

Je me suis laissée tenter car tous le monde en parle 😅 bah heureusement je l'ai acheté sur ma liseuse et que je n'ai pas dépensé un bras pour l'ouvrage qui est magnifique...

Mais alors je me suis ennuyée, j'ai abandonné ma lecture au chapitre 10 et à la page 201

Je ne vois rien dedans qui me donne envie d'y retourner
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Babel

C'est un pavé qui n'est pas un, c'est un livre intello qui n'en est pas un.



Babel est un roman engagé voire subversif emmitouflé dans une forme grand public.



Malgré ses plus de 750 pages dans la traduction française aux éditions De Saxus, Babel file comme la Tamise sous nos yeux. C'est fluide, l'intrigue est limpide, et on est en terrain déjà apprécié : des apprentis magicien dans une université prestigieuse, en l'occurrence Oxford. Ça avance sans cesse, il y a de la joie, des surprises, des rebondissements, des beaux décors, des voyages, des fêtes, des combats... On aurait presque pu se contenter de ça pour passer un bon et long moment.



Mais cette maîtrise des codes de la littérature young adult sert un propos très fort: la critique de la colonisation britannique au XIXè siècle et la contestation de la soi-disant "richesse" du Commonwealth. Le surnaturel y tient une fonction de métaphore, celle de l'exploitation d'une ressource immatérielle : la langue. Par un tel procédé, R.F. Kuang, du haut de ses 25 ans lorsqu'elle écrit ça, brasse énormément de connaissances sur les sciences du langage et particulièrement toutes les questions que pose la traduction ; mais elle dénonce surtout un accaparement des cultures colonisées par l'Etat colonisateur. Outre ses ressources matérielles et humaines, donc. Et ça, c'est pas banal.



De ressources matérielles il est peu question car les protagonistes étudient les traductions, ou plutôt un certain art magique de la traduction (pas de spoil). En nous intéressant à un art, une discipline qu'elle invente, elle nous convainc de sa phrase d'introduction, qui dit que tout acte de traduction est un acte de trahison.



En déroulant le fil de la question de la traduction et celui du personnage principal, immigré chinois à qui l'on "donne la chance" d'étudier à Oxford, avec une bourse, un logement, R.F Kuang aborde de front la colonisation britannique : sa légitimité, ses bienfaits supposés, le privilège que devraient ressentir les "élus" amenés en Grande-Bretagne et, plus que tout, la question de la nécessité voire de l'inéluctabilité d'une résistance à cette colonisation et, si oui, la question des moyens de cette résistance. (Ah, au fait, voici le titre complet: "Babel, ou la nécessité de la violence". Débrouillez-vous)



Le choix de la low-fantasy historique, si l'on peut dire, est très fort, car le concept de magie y sert de vulgarisation de sciences du langage autant que de métaphore à l'exploitation de la richesse des langues; et c'est très documenté. Oui, on apprend pleins de choses sur l'histoire britannique et sur Oxford dans Babel et il est étonnamment aisé de distinguer sans aide extérieure les faits historiques des faits fantasmés. R.F Kuang a écrit avant cela La guerre du pavot, preuve que la question britannique dans l'histoire de la Chine l'occupe passionnément. Elle est anglophone et originaire de Canton comme son personnage principal et a étudié à Oxford.



Il faut saluer le travail de Michel Pagel à la traduction. Le pauvre a dû se trouver bien embêté à traduire un livre qui considère toute traduction comme une trahison. Tout traducteur sait cela mais s'attaquer à la traduction d'un livre dont c'est le sujet doit être une paire de manche rebutante pour beaucoup. Il a eu la sagesse de ne pas faire de nos personnages des francophones, comme cela se fait souvent (on sait les déboires de la francisation des noms propres suite au succès des Harry Potter). La langue locale est bien l'anglais, que l'on comprend traduite pour nous. Il aurait été difficile de faire autrement, ne serait-ce que parce que l'une des protagonistes a pour spécialité le français. Michel Pagel s'en sort brillamment avec un minimum de notes de bas de page, qui sont pourtant nombreuses mais du fait de l'autrice (tradition littéraire anglo-saxonne). En plus de sa grande fluidité de lecture, il y a ainsi une plus-value "meta" à lire la traduction de Michel Pagel.



Babel nous immerge dans un monde prestigieux grâce au côté exotique et luxueux des vieilles architectures britanniques et la réputation prestigieuse de l'université d'Oxford. Le récit efficace nous plonge dans une aventure qui peut sembler un classique parcours du héros, mais avec une particularité remarquable. En effet, la plupart des péripéties ne sont pas des embuches sur un chemin qui attend d'être arpenté. Ce qui fait courir nos personnages, ce sont leurs propres choix personnels. Leur vision du monde les fait avancer à mesure qu'elle change et le chemin n'est donc pas tracé, il est à tracer par eux-mêmes. Ou plutôt, ils se façonnent un autre chemin quand ils comprennent qu'on leur en a tracé un jusqu'à leur mort sans leur demander leur avis. Il y a donc une vraie réflexion (acerbe) sur la colonisation anglaise sans complexe du XIXè siècle mais aussi un réel intérêt narratif à voir un "héros" en charge de déconstruire sa destinée. Destinée qui est la définition même de la réussite, selon certains canons occidentaux. Cette déconstruction opère sur nous aussi, elle n'aura sans doute pas les mêmes effets selon les valeurs que l'on prête à l'histoire coloniale en générale. En tout cas, c'est bien notre rapport à la connaissance qui est bousculé, et donc notre rapport aux "autres cultures". Dans Babel, la bienveillance et l'excellence sont les piliers de la domination.



En bref : une forme maîtrisée et facile d'accès pour un plaisir de lecture maximal, au service d'une philosophie politique de haute volée.

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Babel

A dark academia masterpiece with a stellar story-telling. The language-nerd that I am was pleased with all the footnotes and references, but I can understand that they can seem patronizing to people who aren't familiar with the subject. My only problem with the footnotes was when the author was inserting some lore details that could just have been integrated directly in the book, but I guess as an academic she couldn't help it.If you're into the dark academia aesthetic, epic historical fictions with just a bit of fantasy, Babel will certainly be for you and don't be intimidated by the linguistic concepts.5/5
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Babel

J'ai énormément vu ce livre tourner sur les réseaux sociaux. En plus de la beauté de l'objet livre, le sujet abordé par le livre (la colonisation) m'a donné envie de plonger dans cette énorme brique. Je n'ai pas été déçu, ça a été une très belle découverte.



En 1828, Robin un jeune orphelin chinois est recueilli par un professeur d’Oxford. Celui-ci va l’instruire dans le but qu’il intègre Babel, l’institut royal de traduction et berceau de l’argentogravure. Ce procédé permet à des baguettes d’argent d’accomplir n’importe quoi si on les grave avec les bonnes associations de mots dans différentes langues. Rapidement Robin va se rendre compte que Babel est au service de la soif de colonisation de l’Empire Britannique.

Il se retrouve face à un dilemme : doit-il continuer à profiter du confort de l’université en échange de ses travaux qui aident l’empire ou alors doit-il se rebeller et aider sa patrie natale ?



Ce livre est très très bien documenté, l'autrice a fait un travail de recherche colossal en étymologie, traduction et histoire. Elle nous apporte énormément de contenu sans que cela ne devienne trop compliqué à lire et assimiler. J'ai découvert et appris beaucoup de choses et j'ai vraiment l'impression de sortir de ma lecture grandie. On a ici un livre qui sort complétement de l'ordinaire et qui vaut vraiment la peine d'être découvert.



Ensuite, même si l'histoire démarre assez lentement, il n'y a pas énormément d'action durant la 1ere moitié du livre, ça ne m'a pas gêné du tout j'ai réussi à plonger très rapidement dans cet univers ! On prend vraiment le temps de voir Robin grandir et commencer à se questionner sur le monde qui l'entoure, ce qui nous permet de mieux comprendre ses décisions et dilemmes par la suite. Et j'ai beaucoup aimé la petite touche fantastique avec les baguettes d'argent qui peuvent tout réaliser quand on a la connaissance des langues et qui permettent donc aux anglais d'écraser car, grâce à Babel, ils sont les seuls à maîtriser l'argentogravure.



Les personnages secondaires sont très importants dans ce livre car leurs réflexions qui changent en fonction de leur héritage culturel sont très bien construites et argumentées. Elles amènent une profondeur et une grande diversité dans ce livre.



Certaines réflexions que l'on trouve dans le livre sont choquantes par leur racisme et sexisme, mais justement elles marquent et permettent de réaliser la mentalité d'un régime colonialiste et les horreurs qui ont eu lieu sous couvert de progrès et de développement économiques sur le dos des autres pays.



On a donc ici un livre complexe mais très bien écrit qui fait réfléchir sur notre vision du monde.
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Babel

Livre virtuose mais fade dans les trois premiers quart. Je ne me suis pas attachés aux personnages que j'ai trouvé trop immatures et naïfs.

Beaucoup d'explications et de notes historiques mais peu de passion avant la fin. Je n'ai pas senti la tragédie de la situation avant la fin.

Aurait été plus apprécié par le moi adolescent.
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Babel

Une histoire prenante par ses messages, mais qui prend est temps.



La première chose que je dirais c'est que ça ne plaira pas à tout le monde. C'est lent, très lent. Tout le début on suit les cours de nos héros, écoutant leur réflexion sur les mots et de la traduction. C'est très intéressant, mais l'intrigue ne démarre vraiment que très tard dans le récit. On pourrait presque qualifier sa de tranche de vie. On suit les héros dans cette école à l'ambiance sombre et au racisme l’attend. Et même quand il se passe un truc intense ou important, ça s'étale pour nous permettre d'avoir toutes les émotions et ressentit des personnages.



Pour ma part cela ne m'a pas dérangé. J'ai précisé l'ambiance, la beauté de la plume, les réflexions sur la langue et surtout les messages. C'est un livre engager, ou on vit le quotidien de personnage racisé dans un monde colonisateur.



Notre héros, Robin, est un jeune homme touchant tirailler entre ses origines, sont éducations et lui-même. Perdu dans ce monde où il n'a pas sa place et ou quoi qu'il fasse on le lui rappellera. Son évolution et ses réflexions sont intéressantes, je ne suis pas d'accord avec toutes ces idées, mais je le rejoins sur d'autre et comprends totalement ces choix à la fin.



Sa cohorte est très touchante également : Ramy est géniale, Victoire est touchante et Letty est... insupportable XD



C'est un livre qui fait réfléchir et peut permettre à certain d’ouvrir les yeux sur des sujets auquel il n'aurait pas posé le regard autrement. Un livre qui ne diabolise pas, mais qui apporte un point de vue réaliste dans un contexte ou le racisme existe dans toutes les sphères de la société et qui n'en ont malheureusement pas honte TT.



En conclusion, une lecture fort intéressante et agréable, même si une peu longue. Je ne conseillerais pas à tout le monde au vu du style, mais si les longueurs ne vous fondent pas peur ou que le thème vous intéresse, foncer !
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Yellowface

Suite à la mort d'une jeune autrice à succès asiatique, son amie blanche décide de voler et de s'approprier l'un de ses manuscrits dans le but d'enfin percer sur la scène littéraire qui l'a jusqu'alors snobée. 



Le roman de K.F Kuang aborde des thèmes intéressants : l'appropriation des récits non-blancs par des personnes blanches, le privilège blanc, la question de la légitimité, le harcèlement sur les réseaux sociaux... Cependant, le récit se fait au dépend des idées, et les personnages apparaissent bien vide comme des coquilles vides, des vaisseaux dont l'ultime but est de porter le message de l'autrice. La narratrice, June, est particulièrement exaspérante, au point parfois de se confondre en une espèce de parodie ; les rebondissements sont honnêtement répétitifs, si bien que la lecture — extrêmement prenante — devient lassante à partir de sa seconde moitié ; le dénouement, lui, se vautre carrément dans l'absurdité.



En se perdant dans le "Twitter discourse", le roman manque l'occasion d'approfondir la réflexion sur d'autres problématiques pourtant intéressantes, et abordées au détour de quelques paragraphes : quelle est la légitimité, pour les enfants de la diaspora, de s'approprier l'esthétique d'un pays qu'ils n'ont pas connu eux-même ? Peut-on se nourrir éthiquement des traumatismes de sa famille, de proches ou d'étrangers ?  Des questions qu'en tant que personne non-blanche, issue de la diaspora, j'aurais aimé voir développées par K.F Kuang. 
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Babel

Le résumé du roman avait tout pour me plaire: du fantastique, une tour de Babel en plein milieu d'Oxford, et une intrigue autour des mots et des langues. Je me suis donc lancée dans ce pavé avec enthousiasme...



Mais j'ai vite déchanté, car si des thématiques abordées sont essentielles et qu'il faut les évoquer: le racisme, le colonialisme, les discriminations, elles le sont de façon maladroite et peu convaincante. Le lecteur se perd au détour de chapitres très long, dans des descriptions inutiles ou des allers-retour qui ralentissent l'intrigue et donnent un sentiment de lourdeur. Si j'ai réussi à m'accrocher sur les 350 premières pages, j'ai lâché du lest sur les 300 suivantes, les parcourant rapidement et sans interêt.



C'est dommage car le quatuor de personnages principaux a pour moi tout pour plaire, mais l'histoire aurait vraiment gagner à être simplifiée. Une déception pour moi donc que j'ai refermé bien volontiers pour passer à autre chose.
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Yellowface

Une lecture à appréhender davantage comme une satire du milieu littéraire que comme un thriller.



J’ai été vraiment happée par le début : j’ai adoré détester le personnage de June, contempler les travers croustillants du milieu littéraire et des gens qui y gravitent. J’ai ressenti un petit côté jubilatoire à me plonger dans cette histoire et à y reconnaître, dans les divers comportements et événements décrits, ce que l’on peut parfois soi-même penser ou ressentir quand on tente de pénétrer dans ce milieu. Je me suis quand même sérieusement demandé si quelqu’un qui n’y connaît rien au monde de l’écriture et/ou de l’édition pourrait trouver le récit intéressant.



Et puis, et puis… J’ai trouvé que ça s’essoufflait rapidement en cours de route. Il m’a semblé qu’une longue partie du roman, en son milieu, ressassait en boucle les mêmes questions, en particulier autour du own-voice (dans le cas présent, est-ce qu’une autrice blanche est légitime à écrire sur une minorité d’Asie du Sud-Est), sans que l’intrigue ne progresse, ni que le personnage principal n’évolue. J’ai vraiment eu la sensation que le récit s’enlisait, au point de réellement m’ennuyer. Heureusement, dans le dernier tiers ou quart du roman environ, l’intrigue redémarre et mon ennui s’est estompé.



Au final, peut-être parce que j’avais de grandes attentes (on m’en avait dit beaucoup de bien et j’ai trouvé le début vraiment prometteur et excellent), j’ai été plutôt déçue par ma lecture. J’aurais aimé détester June jusqu’au bout, mais au fil de ma lecture, petit à petit, j’ai fini par ne plus ressentir pour elle qu’une forme de dégoût mêlé d’indifférence, au point que je n’avais même plus particulièrement envie de découvrir le sort qui l’attendait. J’aurais aimé plus de tension, quitte à ce que le roman soit plus court, pour ne pas ressentir cette pesante sensation d’enlisement au milieu. La toute fin m’a semblé habile, mais j’aurais peut-être aimé aussi que la grande révélation qui la précède soit moins banale. Bref, j’aurais sans doute apprécié un roman qui colle davantage à ce que j’attends d’un thriller… parce que je croyais, à tort, lire un thriller. Alors qu'il s'agit d'une satire sociale, qui se focalise en particulier sur le milieu littéraire ; et qui, dans ce rôle-là, fait plutôt bien le job.
Lien : https://catherinephanvan.frc..
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La Guerre du pavot, tome 1

Ben oui, je rejoins la cohorte des déçus de Mlle Kuang. Couverture aguicheuse, résumé attirant, critiques élogieuses. Ben non. Ce gros pavé n'est que le récit de la guerre sino-japonaise à peine travesti, avec une poignée de personnages simplifiés (jeunes adultes oblige ?), et une grande complaisance pour les scènes sanglantes et les massacres. Il semble que Babel soit de la même farine, sur l'histoire coloniale. Une lecture épargnée.
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La Guerre du pavot, tome 1

Très belle découverte que ce 1er tome de la guerre du pavot. Malgré tout, j’ai trouvé le rythme assez inconstant. Il y a des passages assez lents, mais qui nous permettent de nous immerger dans l’univers. L’autrice décrit avec beaucoup de réalisme les horreurs de la guerre… à tel point que c’en est trop pour moi. Âmes sensibles, soyez prévenues : il y a certains passages de massacres très explicites.
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Babel

J'ai lu ce livre en version originale. Babel est magnifiquement écrit, et bien que la traduction et l'étymologie soient des thèmes qui m'intéressent beaucoup, j'ai trouvé ce livre beaucoup trop long. La plupart des notes de bas de page sont intéressantes, mais elles ralentissent l'intrigue et ajoutent à la longueur d'un livre déjà trop long. J'ai souvent raté le petit astérisque dans le texte qui indiquait qu'une note de bas de page allait apparaître, alors j'ai fini par lire la plupart des notes de bas de page après coup. J'ai trouvé que les personnages manquaient de profondeur et de complexité. Robin était assez attachant, mais surtout à cause de sa situation. J'aurais aimé en savoir plus sur les autres, Victoire et Griffin surtout, pour pouvoir mieux m'identifier à eux, les principaux méchants aussi. Ce n'est que dans les derniers chapitres que nous découvrons les véritables pensées et sentiments profonds des personnages principaux. Et c'est là que l'action commence.
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La Guerre du pavot, tome 1

C’est à la fois avec beaucoup d’attentes et de certitudes que j’allais aimer que j’ai démarré ce livre (qui, même si, encore une fois, ce n’est marqué nulle part, n’est qu’un premier tome de trilogie) tellement il avait tout pour me plaire.

Et, en effet, dans sa première partie, je me suis retrouvée dans un roman d’apprentissage très agréable où on fait la connaissance de Rin, jeune fille qui, pour éviter un mariage forcé, tente le concours d’entrée dans une académie militaire prestigieuse située à l’autre bout de son gigantesque pays.



Elle réussit son pari et on va suivre en sa compagnie ses premières années d’études, difficiles, ardues, mais au cours desquelles elle apprend beaucoup, en compagnie de Kitay, son petit pote sympathique, et Nezha, son ennemi juré.

Franchement, même si elle est très classique, j’ai beaucoup aimé cette partie. Les matières enseignées sont très techniques, il y a un peu de magie mais on nous enseigne aussi la tactique militaire et l’Histoire et on voit vite à quel point la situation géopolitique est loin d’être réglée puisque l’Empire Nikara vit une paix plus que très relative depuis que l’ile voisine de Mugen a du capituler à la fin de la guerre précédente à peine vingt ans plus tôt.



Il ne manque qu’une toute petite bascule pour que tout reparte mal et ça ne manque pas de se produire, embarquant ainsi le récit vers tout autre chose que je n’ai malheureusement pas beaucoup aimé.

Pendant ma lecture, j’ai beaucoup comparé l’héroïne à celle de Celle qui devint le soleil. Toutes les deux sont arcboutées sur leurs certitudes et s’enfoncent dans un niveau profond de détestabilité. A partir du moment où la guerre débute, Rin devient un personnage infect, enchaine décisions foireuses sur décisions foireuses malgré les multiples avertissements qu’elle reçoit et j’ai perdu tout attachement à elle parce que je ne comprenais plus du tout ses motivations (ou je les comprenais mais je n’étais pas d’accord avec elle). C’est assez déstabilisant parce que alors qu’Altan est un personnage très ambivalent qui a déjà décidé qu’il allait être méchant, Rin a elle encore le choix, j’aurai vraiment aimé l’aimer et le groupe formé fonctionne plutôt bien de par sa diversité et les personnages qui le composent.



Les réflexions posées sont plutôt justes, notamment sur les décisions prises pour boucler les conflits et qui laissent des situations inachevées ne demandant qu’à repartir. On nous parle aussi d’atrocités de guerre et ça tranche énormément avec un début de roman très scolaire, rendant l’ensemble très difficilement classable, mais aussi très décousu et dans le fond asse peu crédible alors que l’autrice cherche à nous ancrer dans une certaine réalité. Au moins le volet fantasy est bien plus présent que dans Celle qui devint le soleil, mais c’est pas pour autant que j’ai plus apprécié ma lecture.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Babel

J'en ai beaucoup discuté sur Twitch avec mes comparses des Manuscrits de Mestre Aemon, mais pour résumer, j'ai vraiment beaucoup aimé :)

J'ai trouvé les thématiques très intéressantes et très bien traitées (la colonisation, le racisme, l'impérialisme, le capitalisme, mais aussi la traduction, la langue). J'ai adoré les "cours" de traduction et d'étymologie. J'ai bien aimé les enjeux, la construction, le style, l'émotion... J'ai trouvé quelques passages parfois un peu rapides, mais dans l'ensemble c'était top !


Lien : https://www.youtube.com/watc..
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La Guerre du pavot, tome 1

Un roman de fantasy militaire sans concession sur la violence de la guerre, inspiré de l'histoire sino-japonaise et du folklore chinois et asiatique. Voilà de quoi éveiller mon intérêt, tout en hésitant un peu à ouvrir ses pages.



La Guerre du Pavot commence somme toute de manière assez traditionnelle, mais extrêmement efficace. Une héroïne émergeant des classes populaires grâce à sa ténacité et son talent qui rejoint la meilleure école du pays. Une découverte de l'empire de Nikara, son histoire, son folklore et son fonctionnement, tout en suivant le rude enseignement capable de débloquer les potentialités de la jeune femme. Le début de ce roman a presque un côté Young Adult. Puis, on bascule dans tout autre chose : la violence et la cruauté de la guerre, sans tentative aucune de ménager le lecteur et la lectrice, la quête insatiable de sang et de vengeance.



Ne lisez pas se livre si vous craignez les scènes brutales, crues et sans filtres, qui ont pourtant tout leur sens dans la façon dont est construit l'univers du roman (et l'horreur de la guerre en général) et dans leur intérêt pour le développement de l'arc narratif du personnage principal. Ne le lisez pas si vous attendez des scènes de combats et d'action (même s'il y en a) plutôt que des descriptions stratégiques et une attention sur la psychologie des personnages. Mais lisez-le si vous désirez découvrir un univers fantastique largement inspiré de la culture chinoise et savamment construit au fil des pages, une héroïne hors des cases, si vous voulez vous plonger dans une quête chamanique et recevoir en plein visage la part sombre de l'humanité (rage, guerre, drogue, racisme, etc.).

Au-delà de cela, le roman a ses points faibles (certains personnages clairement inconsistants, personnage principal potentiellement agaçant/difficile à comprendre, une fin un peu vite emballée avec un certain manque de recul,...), mais se lit très bien.



Cela me rend curieuse de la suite, tout en m'interrogeant sur l'équilibre que parviendra à trouver l'autrice entre quête de violence et la possibilité de garder des personnages multidimensionnels, sans tourner en rond ou dégouter le lecteur d'atrocités continuelles. Il semblerait qu'il faudra découvrir tout cela en Anglais.



Deux points sur la version française ici :

- J'ai été gênée (surtout au début, on s'habitue) par la traduction française. Certaines tournures de phrase, certains choix de mots, étranges en Français même si pas erronés en soi, proviennent clairement d'une traduction un peu trop littérale de l'Anglais.

- La couverture, on en parle ? L'héroïne est systématiquement ramenée à la couleur de sa peau très sombre dans le roman, cet aspect est un élément majeur de son identité. Elle a pourtant été largement blanchie dans l'illustration de couverture pour la version grand format que j'ai en ma possession. Heureusement, cela a été corrigé pour la version poche.
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