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Citations de R. J. Palacio (240)


Le matin de la rentrée, j'étais tellement anxieux que ce n'étaient pas des papillons que j'avais dans le ventre, mais plutôt des pigeons qui battaient de l'aile.
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Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c'est sans doute pire.
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«Je m’appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c’est sans doute pire.»
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C'est tellement bizarre de penser que vous pouvez passer le pire moment de votre vie, alors que, pour les autres, ce n'est qu'une soirée banale. Quand je serai rentré chez moi, je marquerai ce jour sur mon calendrier comme le plus horrible de toute ma vie. Avec celui de la mort de Daisy. Mais pour le reste du monde, ce n'était qu'un jour comme un autre. Ou peut-être même une bonne journée. Quelqu'un avait peut-être gagné au loto.
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Lorsqu'on a le choix entre etre juste et etre bon. Il faut choisir la bonté
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Il y a des choses qu'on ne peut pas expliquer. Ce n'est même pas la peine d'essayer. On ne saurait pas par quoi commencer. Toutes les phrases s'entremêleraient pour former une boule informe. Aucun des mots à notre disposition ne serait adéquat.
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_ Il m'a l'air d'un brave homme, ton paternel, déclara le marshal d'une voix adoucie.
J'avalai la boule qui s'était formée dans ma gorge.
_ Le plus brave de tous.
_ Je vais te le retrouver, mon petit. Je t'en fais la promesse.
Il paraissait sincère. Je me tus.
_ Bonne nuit, petit.
Je gardai le silence.
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Les liens qui nous unissent ont quelque chose de stupéfiant. [...] Des fils invisibles tissent nos relations à nous-mêmes, aux autres, à tout notre environnement. Ils nous tirent de-ci de-là d'une manière et à des moments dont nous n'aurons peut-être jamais conscience, ou qui prendront un sens seulement avec le temps.
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Nous portons tous en nous, en tant qu'humains, non seulement la capacité d'être bons, mais aussi la liberté de choisir la bonté.
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J’ai passé de nombreuses années à me documenter pour ce livre, et j'espère que cela ne se sent pas trop. Les miens vous diront qu'en dehors de chez moi, je ne suis jamais aussi heureuse que dans un magasin d'antiquités. Les objets anciens, avec toutes leurs égratignures et leurs charnières cassées, m'émeuvent profondément. Je les considère moins comme des vestiges du passé que comme des voies qui y mènent : je peux presque entendre les histoires qu'ils ont à raconter. Ce roman est le fruit de mon goût pour ces reliques et du récit d'un rêve que mon fils aîné m'a rapporté d'une manière vivante et animée, comme seul sait le faire un enfant de douze ans. Son rêve de garçon au visage à moitié rouge, par des voies détournées, a produit l'étincelle à l'origine de mon récit.
Les objets eux-mêmes se sont également faufilés entre ces pages. Depuis que j'ai reçu, en classe de cinquième, mon premier Pentax K1000, je me suis intéressée à la photographie et, depuis l'adolescence, je collectionne les daguerréotypes, les ambrotypes, les ferrotypes et des albums entiers de l'époque victorienne remplis de portraits sur carton. J'ai illustré les têtes des premiers chapitres de daguerréotypes et d'ambrotypes pour la simple raison qu'ils ont nourri mon inspiration pour plusieurs personnages, physiquement et, dans une certaine mesure, mentalement. N'ayant pas de négatif, un daguerréotype constitue un souvenir unique qui, dès qu'il n'est plus en possession de son dépositaire, devient une relique anonyme d'un autre temps. Il n'y a aucun moyen de savoir qui étaient ces personnes. Voilà peut-être pourquoi elles m'envoûtent autant et pourquoi je ne peux m'empêcher d'imaginer l'histoire de leur vie. Le daguerréotype placé au début du livre, par exemple, résume à lui seul l'intrigue de ce roman. Un jeune père. Un bébé, son fils. Pas l'ombre d'une mère dans l'image. Certaines photos en disent plus long que mille mots. Certaines plus que soixante mille.
Mon amour de la photographie ne se limite toutefois pas à l'image. Je suis fascinée par l'ensemble des procédés, aussi bien par le dispositif physique des appareils que par les prodiges de la science à l'œuvre dans ces manipulations. Le travail de documentation préalable à l'écriture m'a amenée à m'inscrire à un cours de photographie dite « au collodion humide » à la Penumbra Foundation à New York. Grâce à tout ce que j'y ai appris, j'ai compris en quoi consistaient les procédés anciens et le fonctionnement d'une chambre noire.
L'histoire de la photo est aussi passionnante qu'un thriller. Comme dans celle de toutes les sciences, les péripéties ne sont pas linéaires. Elle se présente comme une suite complexe et nuancée d'étapes jalonnées par des découvertes et inventions révolutionnaires qui se font en même temps aux quatre coins du monde. Il suffit ainsi de consulter le Bulletin annuel découvertes scientifiques de 1859 pour se rendre compte que plusieurs grands esprits à travers l'histoire se sont attelés aux mêmes défis et sont arrivés à des conclusions analogues, avec des degrés de succès divers. Le progrès se mesure à l'aune de ces succès et tend à négliger les échecs, même si les uns ne peuvent exister sans les autres. Les scientifiques eux-mêmes reflètent parfois cet étalonnage, certains atteignant la fortune et la gloire de leur vivant, d'autres pas. Louis Daguerre et William Henry Fox Talbot, par exemple, inventeurs respectifs du daguerréotype et du calotype, étaient très connus en leur temps, respectés et généreusement récompensés pour leur immense contribution. Frederick Scott Archer, en revanche, qui inventa le procédé au collodion humide en 1851, d'où découle la photographie moderne, est mort dans la misère, ayant dépensé ses maigres fonds pour ses expériences. Dans Pony, le « ferreuxtype» de Martin Bird est fondé sur les découvertes d'Archer, ainsi que sur l'argentotype de sir John Herschel. La solution sensibilisatrice élaborée par Martin comprend de l'acide tartrique, un composé qui, trente ans plus tard dans la réalité, fera partie du procédé breveté dit Van Dyck. Rien ne nous empêche de croire qu'un homme tel que Martin, un génie privé de tribune pour se faire connaître, qui toute sa vie n'a pu compter que sur son seul génie, ait pu aboutir lui-même à ce composé. Martin est représentatif de beaucoup de personnes dans le monde dont les succès ont été effacés par l'histoire. Il y a tant de génies méconnus qui lui ressemblent, y compris mon propre père.
L'avènement et l'évolution de la science photographique coïncidèrent, curieusement, avec le début et le développement du mouvement spiritualiste américain au milieu du XIXème siècle. Loin d'être porté par une tradition religieuse, ce mouvement est issu de comptes rendus, souvent documentés dans des livres et dans la presse, qui devinrent « viraux » à une époque où il fallait plusieurs années, et non quelques secondes Tik Tok, pour accéder à la célébrité. L'essor du spiritisme bénéficia en outre d'emprunts au vocabulaire scientifique et paranormal pour expliquer ce qui était généralement considéré comme inconnaissable. De même, la terminologie en usage était comparable à celle de la photographie, dans le sens où elle se référait souvent à une « substance mystérieuse », aussi bien chimique que spirituelle, grâce à laquelle une image latente devenait visible. En photographie, cette substance n'est autre que l'action du soleil. En 1827, Nicéphore Niépce se servit d'asphalte, ou bitume de Judée, pour « fixer » définitivement cette image latente sur une plaque d'étain. Dans le spiritisme, il n'existe pas de procédé de fixation comparable, susceptible de capter le monde invisible, même si le jargon employé visait à l'assimiler à une pseudoscience aux yeux de ses adeptes. Pour avoir un aperçu fascinant de ce phénomène, vous pouvez essayer de chiner un exemplaire de l'édition française intitulée Les Côtés obscurs de la nature de Catherine Crowe (1900 pour la traduction française, épuisée)*. Trouvant que la photographie et le spiritualisme étaient deux thèmes qui se mariaient bien, je leur ai attribué une place importante dans mon roman. En fin de compte, bien sûr, cela se résume à « avoir foi dans le grand inconnu », pour citer les paroles de la chanson « To the Great Unknown » du groupe Cloud Cult. A chacun son Inconnu.
Outre les vieux appareils photo, les photographies et les tirages éphémères, j'aime les livres anciens. Ceux-ci se sont glissés naturellement dans mon roman, en particulier Les Aventures de Télémaque (j'ai l'édition en anglais de 1768), les bulletins des découvertes scientifiques, Les Côtés obscurs de la nature déjà cité, le Roget's Thesaurus of and Phrases, et les quatre volumes de l'édition de d'Une histoire de la Terre et de la nature animée**. Aux lecteurs qui s'interrogeraient sur l'érudition du jeune protagoniste Silas Bird, je rappelle que les gens lisaient énormément à cette époque. Bien qu'il existât des romans populaires en circulation, il est peu probable que Silas ait eu accès à autre chose qu'à des ouvrages de littérature classique dans la maison pleine de livres de Martin Bird. Silas possède une facilité d'élocution et un niveau de langue qui reflètent le style fleuri d'un bon nombre de ces œuvres, lesquelles ont contribué à former aussi bien son caractère que son esprit, comme l'auraient fait ses amis et ses professeurs s'il en avait eu. Quant à son « combat avec la foudre », si incroyable que cela puisse paraître, il s'inspire de faits réels relatés dans un court chapitre, « Les effets photographiques de la foudre », dans le bulletin des découvertes mentionné ci-dessus, Annual of Scientific Discovery, édition de 1859 décrivant la « forme arborescente » des empreintes de l’éclair sur le dos des humains. Comme vous le confirmeront la plupart des auteurs, on n'invente pas des choses pareilles.
Enfin, en ce qui concerne les antiquités comme source d'inspiration, je dois mentionner mon amour des instruments de musique anciens. Je possède un étui à violon « forme cercueil » daté de 1850 environ. Et ce qui avait commencé comme une intrigue secondaire a fini par être la clé de l'intrigue principale. La chanson traditionnelle anglaise citée en tête du livre, « Fare Thee Well », ayant été transmise au fil des années sous des titres divers et avec des paroles fluctuantes et interchangeables, j'ai opté pour un assemblage de mes trois couplets préférés. Il est possible qu'Elsa Morrow ait joué cette mélodie sur son « violon bavarois », étant donné qu'on la trouve dans des recueils de partitions de cette époque. Quant au violon bavarois, l'idée m'en est venue alors que je me demandais quel genre de violon conviendrait le mieux à Elsa Morrow en tombant par hasard sur le mot « Mittenwald », ou « mitten im Wald », mot allemand qui signifie « au milieu de la forêt ». Après avoir lu le roman, les raisons de mon choix paraîtront sans doute évidentes. Les bois, ce lieu ancien impénétrable qui nous ramène à l'aube des temps, sont un des principaux fils de la trame du récit.
Je me suis beaucoup documentée sur le faux-monnayage, et j'espère que le FBI ne viendra pas frapper à ma porte si jamais il tombe sur mon historique de recherches sur Google. Que les États-Unis aient connu une forte croissance de contrefaçons tout au long du XIXème siècle, parallèlement à l'évolution de la photographie et à la montée du spiritisme, voilà qui semblait aller au-delà d'une simple coïncidence, aussi n'ai-je pas résisté à intégrer ce thème dans mon intrigue.
Dans le roman, Elsa Morrow possède un recueil de poèmes d'un anonyme de Ledbury. L'auteur en est en réalité un écrivain et théologien britannique, Thomas Traherne (1636-1674). J'ai été attirée par la fascination de Traherne pour ce qui était à ses yeux une nouvelle science, celle de « l'Espace infini », et par sa vénération pour la nature qui ouvrirait la voie à la « béatitude ». Restée invisible pendant plusieurs siècles dans les greniers d'une famille du Herefordshire, l'œuvre fut
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Toute mon existence, j'ai croisé des individus dans son genre. Bornés et sans imagination. Sans aucune vivacité d'esprit. Alors ils essaient de limiter le monde à des choses dérisoires qui leur paraissent compréhensibles, mais le monde ne peut pas être limité. Le monde est infini ! Et toi, si jeune que tu sois, tu le sais déjà.
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Je suppose que, quelque part dans les tréfonds de mon cœur, j’aurais pu avoir accès à la vérité. Ou cru que je la trouverais de l’autre côté de ces bois. Mais le domaine du cœur est une contrée mystérieuse. On peut parcourir mille lieues en terre étrangère sans jamais tomber sur quelque chose d’aussi inexplicable que l’amour.
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J'ai l'espoir qu'en rentrant en cinquième nous apprendrons à nous faire confiance les uns aux autres, assez pour pouvoir être nous-mêmes et pour accepter les autres comme ils sont réellement.
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Quand elle parle, et surtout quand elle est passionné par ce qu’ elle raconte, ses yeux se plissent comme si elle cherchait à fixer le soleil.
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C'est étrange. Un jour on est sur cette terre et le lendemain on ne l'est plus.
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J'aimerais bien que ce soit tous les jours Halloween. On porterait tous des masques. Comme ça, on pourrait prendre le temps d'apprendre à se connaitre avant de dévoiler nos visages.
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Vos bonnes actions sont vos monuments
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On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux. Tu n'as pas besoin d'yeux pour aimer.
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Tout le monde mérite une ovation au moins une fois dans sa vie, parce que nous triomphons tous du monde.
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Il y a des gens parfois, vous êtes incapables de vous mettre à leur place, quand vous les voyez dans un fauteuil roulant, par exemple, ou se parler en langue des signes. Pour les autres - sans doute ceux qui étaient présents dans la salle de spectacle - je suis cette personne à laquelle ils sont incapables de s'identifier.
Alors qu'en fait je ne suis que moi. Un garçon ordinaire.
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