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Critiques de R.M. Guéra (59)
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Scalped, tome 1 : Pays indien

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 5 de la série, parus en 2007. La série compte 60 épisodes au total, écrits par Jason Aaron, regroupés dans 10 recueils.



Le 26 juin 1975, 2 agents du FBI ont été abattus par un groupe de 4 personnes dont une femme dans une réserve indienne dans le Dakota du Sud. De nos jours Dashiell "Dash" Bad Horse, le fils de cette femme (Gina Bad Horse), revient dans la réserve Prairie Rose et se fait embaucher par Lincoln Red Crow (le chef de tribu Oglala Lakota) comme agent de police. Red Crow est également l'instigateur de la construction d'un casino qui n'est plus qu'à quelques jours de son inauguration. Dashiell participe à plusieurs opérations musclées de la Police Tribale. Il s'avère violent et brutal, prêt à foncer dans le tas et à prendre des coups. Il est revenu à la réserve 15 ans après l'avoir quittée pour beaucoup de raisons, pour solder des comptes, pour prouver sa force. Il y a sa mère, mais aussi Red Crow qu'il a connu enfant, Carol Ellroy (son amour de jeunesse, la fille de Red Crow) et bien d'autres encore. Il est à la fois manipulé et un individu incontrôlable.



Il faut à Jason Aaron, le scénariste, moins d'un épisode pour mettre en place tout ce que contient le paragraphe précédent. Avec cette série il situe son polar aussi noir que violent dans un coin déshérité des États-Unis : une réserve indienne. Red Crow en dresse le portrait : plus de 80% de chômage, le plus haut taux d'alcoolisme du pays, une espérance de vie de 15 ans inférieure à la moyenne nationale. Cette réserve est le lieu idéal pour implanter divers activités illégales telles que des laboratoires clandestins de fabrication de méthamphétamine, une drogue de synthèse. La position de Red Crow dans sa communauté favorise toutes les magouilles, puisqu'il cumule les pouvoirs de police et de chef tribal. Aaron a choisi un environnement dans lequel tous les crimes sont plausibles, tous les sentiments sont exacerbés par l'alcool et la pauvreté.



Au fur et à mesure que Bad Horse reprend contact avec la réserve, Aaron en profite pour introduire de nombreux personnages : Baylis Earl Nitz, Dino Poor Bear, Franklin Falls Down, Chunka, Lawrence Belcourt, etc. Il sait peupler l'entourage de Bad Horse, d'individus ayant tous quelque chose à cacher, tous des objectifs troubles, tous des pourris d'une manière ou d'une autre. Il n'est possible de faire confiance à personne. Au fil des pages, il apparaît également qu'Aaron a pensé son histoire sur au moins 2 générations. Les motivations des uns et des autres s'en trouvent d'autant plus riches, et les actions de Bad Horse ont des conséquences qu'il ne peut soupçonner. Lorsqu'il obéit à un ordre ou à un souvenir, il est plus manipulé par son entourage et son histoire, que maître de son destin.



Ce scénario est mis en images par R.M. Guéra qui utilise un style détaillé, avec des décors crédibles et un soin particulier apporté aux textures pour rendre cette atmosphère si poisseuse, aride et délétère. Toutes ces cases sont immédiatement lisibles tout en contenant une forte quantité de détails. Guéra utilise un encrage appuyé qui accentue les zones d'ombre, les marques du temps sur la peau des personnages, les cicatrices, la poussière, la brutalité de la violence. Il dessine des maisons qui s'apparentent à des masures et des taudis, des constructions bon marché peu solides. Il intègre les restes d'une civilisation en décomposition, telles que les carcasses de voiture en pleine nature. Lorsqu'il dépeint un intérieur de maison, il y insère à la fois des meubles récents bon marché, et quelques éléments de décoration indiens. La répartition entre les 2 permet au lecteur de se faire une idée des orientations du propriétaire, de la manière dont il dépense son argent et ce qu'il souhaite donner comme image de lui. Il est aussi convaincant pour l'évocation de la ville principale de la réserve, que pour les paysages naturels arides autour de la réserve. Son style un peu sec et lourd d'encrage lui permet de croquer des visages peu sympathiques, marqués du poids du passé et des démons intérieurs des individus.



Dans ce récit, chaque situation est une bagarre ou un règlement de compte, ou une fusillade qui ne demande qu'à éclater et qui commence par un affrontement verbal d'une rare agressivité et d'une rare inventivité en termes d'insultes, de propos racistes et de grossièretés. Enfin Aaron est un fin connaisseur de la littérature policière américaine et sème quelques pépites pour ses lecteurs (à commencer par le prénom de son héros qui est un hommage à Dashiell Hammett). Il insère également des références musicales par le biais d'un jukebox (Johnny Cash ou Kris Kristofferson). Aaron et Guéra racontent un récit de genre : un monde d'hommes virils et violents, réglant leurs affaires à coup de poings et d'armes à feu, des durs qui ont l'insulte aussi grossière qu'inventive, et la violence chevillée au corps. Tout est pourri, et chaque confrontation dégénère en bain de sang. De ce fait, la lecture de ce tome est à réserver aux adultes à la fois pour la violence et pour la cruauté qui imprègnent ces pages. Le scénariste et le dessinateur se complètent à merveille. L'histoire vous prend par les tripes dès la première page et vous aurez du mal à reposer ce recueil avant la fin. Enfin cette série n'a pas volé son titre puisque vous croiserez les restes d'une personnes ayant été scalpée.
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Scalped, tome 3 : Mères mortes

EXTRAIT "Le titre du recueil n’est pas trompeur, Aaron passe ces épisodes à s’interroger sur le rapport à la mère. Par l’entremise de son héros, évidemment, sur un plan "mise à distance pour ne pas aller fouiller ce qui fait mal", mais aussi grâce au gamin qui perd sa mère prostituée. Et là, à contrario, on est dans l’implication totale, le sentiment de vengeance. Deux postures radicalement opposées qui entrent en résonance, et dont le scénariste joue pour déstabiliser son personnage principal. Quitte à lui faire faire un bon paquet d’erreurs, d’ailleurs, qui devraient lui coûter cher par la suite. "
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Django unchained

Avec un mode de narration différent, des passages inédits et une efficacité assez comparable, le comics Django unchained vaut une lecture. Une chose manque toutefois - parmi d'autres - par rapport au long métrage : le ton et l’usage du verbe, aussi particulier que malicieux de l’ancien dentiste allemand, sont ici noyés dans une ambiance plus sèche.
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Scalped, tome 1 : Pays indien

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Merci babelio, merci panini France.



C’est avant hier que je me suis dit : « va p’tête falloir que je lise quand même. »



Je ne vais pas vous mentir, je voulais une BD érotique, comme je n’ai jamais lu de BD érotique, je voulais comprendre l’intérêt de voir une nana nue coloriée et figée, à savoir si il est possible d’être émoustillé par des dessins de cul. Manqué, j’ai eu le droit à « Scalped » mon 28 ème choix, connerie de bordel, j’avais oublié de brancher le réveil, trop occuper à bosser comme maintenant, je n’avais pas vu le temps passer que déjà à 9h30 : tous les rapaces de Babelio avaient picoré les meilleurs graines et donc pas de branlette possible sur un peau rouge chauve qui n’a pas l’air très avenant, ambiance Cow boy alcoolo, qui se ballade avec un nunchaku dans le froc…



Alors l’envoi par la poste s’est très bien passé, la bd est de qualité voyez-vous, ça sent le truc de professionnel … On a le droit à une petite biographie sur les auteurs puis sans crier gare on entre dans une débauche de violence alcoolisée, à coup de :



Indien alcoolisé 1 : « Je vais baiser ta mère fils de pute, comme tous les bâtards de cette putain de ville, et je vais lui enfoncer Jésus christ dans le cul… »



Indien alcoolisé 2 : « Ouais mais c’est peut-être ta mère aussi raclure de bite… »



Bon là j’ai inventé, mais c’est à peu près le style des dialogues.



Donc comme vous avez pu le constater, il y a une histoire de famille là-dessous, de la rancœur, une débauche de misérabilisme, proche du malsain, c’est glauque, noir, les dessins sont chouettes et surtout à la hauteur des dialogues…



Alors J’ai bien aimé sans adorer, mitigé dirons nous… en plus je ne suis pas violent, d’ailleurs je ne vous ai pas raconté la dernière fois que je me suis battu :



C’était il y a 3 ans, le jour de mon emménagement dans mon nouvel appartement (ou j’ai tout refait), bref ce n’était pas beau à voir, je voulais simplement couper le ziguigui en plastique qui retenait ma rallonge prisonnière, rallonge qui allait nous servir à brancher la machine à raclette… J’ai donc empoigné le cutter et j’ai forcé, le cutter à dérapé et le sang a coulé :



- Moi : Aieuhhhhhhhhhhhh

- Choupette : quoi mon bébé, quoi quoi quoi mon bébé…

- Moi : Trouve du sopalin, il y du sang sur le parquet, vite ça va tacher…



Après avoir consciencieusement nettoyé le parquet, me voilà dans les bras de choupette allongé dans la salle de bain perdant connaissance ½ seconde, parce que bon le sang ce n’est pas trop mon truc…

15 minutes plus tard en route pour les urgences…



3 heures d’attente à me demander si les points de suture sur le bout du doigt faisaient chanter les fillettes comme moi…L’infirmière badigeonne la plaie de Bétadine, puis m’anesthésie sans me prévenir au préalable que la piqure : elle va me la faire directement dans la plaie…



Moi : Aieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuhhhhhhhhhhhhh



Une fois l’effet de surprise passé et 6 piquouses plus tard, elle entame les points :



Moi : Aieuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhhhhhhhh



10 minutes plus tard elle recommence, et même pas mal… Jusqu’au troisième ou j’ai tout senti jusqu’au … 7 points de suture, photos floues de Choupette à l’appui…



Tu parles d’un homme tiens, pas peau rouge alcoolo pour un sioux…



A plus les copains…
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Django unchained

L'intrigue reste la même. Pour qui connait bien le film, il appréciera de relire cette histoire. Pour les néophytes, c'est un bel hommage au genre. [...] Ce récit ne révolutionne pas le genre. Il est prenant, passionnant et intéressant pour ceux qui sauront apprécier les "scènes additionnelles" !
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Scalped, tome 9 : A couteaux tirés

Voilà donc déjà l’avant-dernier tome de cette saga Vertigo totalement indispensable pour tous les amateurs de polars bien sombres. Ce neuvième tome, qui reprend les épisodes US #50 à #55, entame donc la dernière ligne droite de cette série et cela se ressent car Jason Aaron commence à faire le ménage à Prairie Rose.



L’album s’ouvre par l’épisode #50, sorte de numéro anniversaire dont Jason Aaron profite pour revenir sur l’histoire des amérindiens à partir de 1876 jusqu’à la création de Prairie Rose et qui voit défiler bon nombre de guest stars au dessin. Si le lecteur y apprend comment scalper, il découvre surtout toute la violence et la haine qui a servi de base à la création de la réserve indienne et qui est à l’origine de la misère actuelle. Visuellement, plusieurs dessinateurs livrent des pleines pages illustrant des personnages importants de la réserve. Outre R.M. Guéra qui illustre la majorité de l’épisode, le lecteur retrouve donc également des artistes de renom, tels que Timothy Truman, Brendan McCarthy, Jill Thompson, Jordi Bernett, Denis Cowan, Dean Haspiel, Steve Dillon et Igor Kordey



La suite renoue avec l’intrigue en cours et permet de retrouver Dash Bad Horse dans un bien sale état suite à sa bagarre avec Catcher qui ponctuait brillamment le huitième tome. Suite aux événements du volet précédent, plusieurs personnages ont d’ailleurs décidé de donner une nouvelle direction à leur vie. Red Crow a choisi le chemin de la rédemption en mettant fin à ses activités illégales et même le Sheriff Karow se transforme progressivement en héros. Mais le personnage le plus intéressant de cet arc intitulé « A Couteaux Tirés » est indéniablement Shunka. Après avoir dévoilé son homosexualité, Jason Aaron continue de torturer cet homme finalement beaucoup plus sensible qu’il ne paraît.



Visuellement, le trait nerveux et dynamique de R.M. Guéra dégage énormément de puissance lors de l’affrontement final entre Dash et Shunka et parvient à restituer toute la tension et le désespoir qui règne au sein de cette enclave indienne du Dakota du sud depuis le début de cette saga sombre et violente.



Encore un excellent tome, que vous retrouverez dans Mon Top de l’année
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Scalped, tome 1 : Pays indien

Reçu dans le cadre de MASSE CRITIQUE



Mon avis:



Sur l'édition tout d'abord: L'éditeur Urban Comics (Une branche de Dargaud) a repris les droits détenus par Panini pour les catalogues DC Comics et Vertigo (entre autre). Ils republient donc des séries (ici de Vertigo) déjà publiées en France par leurs prédecesseurs, mais dans des versions plus "luxueuses" (reliures, couvertures en dur) et surtout ils y ajoutent des notes explicatives en début et:ou en fin de recueil sur l'histoire de ces BD et une explication supplémentaire du contenu.

C'est le cas ici avec une présentation des auteurs au début et un rappel de l'histoire indienne en fin de volume.

Scalped est une série de 60 épisodes éditée en 10 receueils. Ce premier tome reprend les épisodes 1 à 5.



Sur le contenu ensuite: Scalped est un polar hard boiled assez réussi. Mixant le personnage principal dur à cuire (Dashiell) au milieu d'un environnement hostile et pourri (la reserve indienne fictive de Prairie Rose, reserve des Lakotas - les "sioux" de nos vieux western). De retour après 15 ans sur sa terre natale, Dashiell va aussi etre confronté à ceux qu'il a quitté (fui?): sa mère, son amour de jeunesse... Du classique pourrait on dire, oui mais du bon classique. Et le choix d'une reserve indienne apporte à cette situation classique une originalité bienvenue.

Au delà du polar, l'histoire de la nation indienne, ou tout au moin de celle des Lakotas est aussi présente. La mère de Dash étant une ex militante des droits indiens.

Et dashiel a aussi un secret (enfin durant le premier épisode, car à l'issu de celui-ci le lecteur apprends la teneur de ce secret mais cela reste quand même un ressort du récit).



Pour résumer: un bon polar hard boiled comme j'aime en lire en roman, en voir en film et donc ici à lire et regarder en bande dessinée.



Sur le dessin: pour moi le dessin colle parfaitement au propos. Pas baclé ou trop spécial comme j'en ai vu souvent sur des adaptation de polar (hélas). Avec des couleurs passant du ardoise, gris et noir (parfois coloré d'un rouge sang) des scènes de nuit ou d'intérieur, au jaune et orange de la lumière du désert. Mais en la matière les gouts de chacun sont très différents.


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Scalped, tome 1 : Pays indien

C'est la bande dessinée reçue à Masse critique. Et j'avoue qu'Urban Comics, l'éditeur, a fait preuve de rapidité et d'un timing parfait pour que je reçoive ce livre pour Noel. Reçu dans la boite au lettre le 24 décembre!



Bon par contre c'est tout sauf une histoire de Noel. Magie et bisounours restez dans vos paquets cadeaux encore quelques temps.

Une histoire sombre de déchéance sociale, de violence...

Le décor : la mal nommée "Prairie Rose". Une réserve indienne où ses habitants crèvent à petit feu sous l'indifférence américaine par l'action de la drogue, l'alcoolisme, le chomage, les gangs... Un de ces chefs de Cartel pense pouvoir changer cela, ou en tout cas changer cela pour lui, en montant un grand casino. Quand Dashiel Bad Horse, reviens dans sa région natale pour y régler de vieux souvenirs, ce chef se dépêche d'enroler ce dur à cuire dans sa police tribale afin de faire régner sa loi dans la réserve.



Une histoire interessante mais très noire. Et qui ne va pas en s'améliorant en cours du récit. Entre relation familiale tendue, ancien amour pas vraiment oublié, patron exigeant et retord, et flic infiltré : le scénario a la complexité suffisante pour en faire une histoire avec du suspence et de l'action.



Le gros bémol pour moi a été les dessins. Les traits sont assez grossiers, les visages très grimaçants, les couleurs peu affinées. Je pense que c'est surtout une affaire de gout. Néanmoins les personnages ne sont pas toujours faciles à identifier.
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Scalped, tome 9 : A couteaux tirés

A couteaux tirés joue avec nos nerfs. Jamais, vous n'aurez lu un récit aussi dur et tendu. Et pourtant, Aaron et Guéra nous ont déjà fait "souffrir" avec quelques tomes bien violents mais là... Jamais je n'ai été pris comme cela ! Vivement le prochain volume !!!
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Scalped, tome 8 : Le prix du salut

En reprenant les épisodes #43 à #49 de la saga US, ce huitième tome entame la dernière ligne droite de cette série prévue en dix volumes. Si Jason Aaron continue d’entremêler les destins des uns et des autres, il est cependant difficile de parler de ligne droite. Chacun des personnages arrive en effet à ce moment-clé où il doit choisir quelle direction donner à sa vie. Arrivés à ce carrefour de la vie, certains attendront un signe des dieux, d’autres suivront leur cœur, mais aucun n’échappera à ce qu’il est vraiment…



L’agent fédéral Nitz est au bord du gouffre : son co-équipier est mort, son patron vient de le virer. L’alcool n’offrant plus de refuge, il recherche son salut ailleurs, mais le destin réserve parfois bien des surprises…



L’agent infiltré Dashiell Bad Horse a par contre le vent en poupe : il a presque trouvé l’assassin de sa mère et est à deux doigts de faire tomber le Chef Red Crow et/ou de prendre sa place à la tête de la réserve… Là aussi, il est temps de faire un choix…



Catcher, quant à lui, attend un signe qui l’aidera à décider du sort de l’officier Falls Down et de celui de Dash. Dino, lui, se rapproche de plus en plus de Carol et cherche le bon moment pour lui dévoiler ses sentiments…mais y a-t-il seulement de la place pour un peu de bonheur à Prairie Rose ?



Jason Aaron poursuit donc les différentes histoires parallèles qui se rejoignent au fil des pages, invitant au passage le lecteur à partager les tourments et les désillusions des différents personnages. En poussant les personnages dans leurs derniers retranchements, il parvient à leur donner énormément d’épaisseur, même si celle-ci est constituée d’une grosse couche de crasse. Au fil des chapitres, il remue les souvenirs de ses héros à coups d’allers-retours qui n’ont rien à envier à la noirceur du quotidien. Ces flash-backs qui permettent d’en apprendre plus sur les secrets enfouis et sur les vieux démons des différents protagonistes contribuent à leur donner énormément de profondeur et à renforcer l’empathie du lecteur envers des êtres qui sont victimes de leur environnement et de leurs choix.



Même s’il intègre un nouveau venu (Hassel Rock Medicine) qui tente redonner une place aux valeurs humaines, cela ne l’empêche pas de mettre le doigt sur la misère et la désillusion qui règne à Prairie Rose. Ses personnages incarnent en effet le malaise de tout un peuple et portent les stigmates de cet environnement régi par le crime et la misère, où la justice n’est que trop rarement au rendez-vous. Tandis que l’auteur restitue avec beaucoup de réalisme et de dureté les conditions de vie déplorables qui règnent au sein de cette réserve indienne rongée par la pauvreté, l’alcoolisme, la criminalité et le chômage, le lecteur poursuit cette immersion particulièrement sombre en territoire Lakotas.



Visuellement, Jason Latour œuvre sur le premier épisode, Davide Furno sur le second et R.M. Guéra sur les suivants. Si j’ai une nette préférence pour le trait nerveux et dynamique du dernier, tous parviennent cependant à restituer toute la tension et le désespoir qui règne au sein de cette enclave indienne du Dakota du sud.



Une tome que vous retrouverez dans mon Top du mois, dans Mon Top de l’année et dans tous les autres Tops qui suivront.
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Scalped, tome 8 : Le prix du salut

Jason Aaron nous surprend toujours avec ses idées, avec son scénario et son découpage. Il y a une mise en scène extrêmement réussie.
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Scalped, tome 1 : Pays indien

EXTRAIT: "Intrigante série pour laquelle, je l'avoue, la lecture du tome 2 sera nécessaire, tant j'ai du mal à me faire encore un véritable avis à son sujet.

Indéniablement, on a là une chronique au vitriol de l'Amérique moderne et surtout du sort qu'elle réserve indiens. D'ailleurs, cela interroge l'européen que je suis. Pourquoi ces gens restent-ils toujours dans cet endroit pourri où ils sont immédiatement catalogués comme étant des résidus de déchets? Le poids de l'Histoire? De la famille? La ségrégation de la société américaine? Je dois dire que je n'y connais pas grand chose, mais je vais de ce pas interroger une ancienne élève à moi qui se passionne pour ce genre de questions afin qu'elle nous éclaire un peu ici."
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Scalped, tome 9 : A couteaux tirés

Malgré [une] violence souvent assez crue, l'écriture de Aaron garde toute sa finesse avec une caractérisation vraiment très poussée, et une étude psychologique générale vraiment très bien sentie.


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Scalped, tome 1 : Pays indien

La réédition de qualité des deux premiers tomes de Scalped offre une excellente occasion de découvrir ce must du catalogue Vertigo. A la croisée du roman noir et du western, la série enchaîne les portraits de ces gueules cassées d’un autre continent, aux prises avec leurs démons. C’est particulièrement dur, mais vraiment très bon. A ne pas manquer !


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Scalped, tome 3 : Mères mortes

Scalped est certainement l'un des meilleurs comics de ces dernières années.



L'agent Bad Horse est employé par le FBI pour infiltrer l'organisation de sa tribu natale et faire inculper le chef mafieux Red Crow. Sa mère se fait assassiner en fin du tome 2. Qui l'a tué? Est-ce Red Crow, son ancien amant?



Dans cette réserve indienne, l'ambiance crade, l'horreur à visage humain, la pauvreté, la drogue, l'alcool, la prostitution, tous les vices y sont entrés jusqu'au récent casino. Des vices, oui; donc forcément des humains, des personnages en souffrance dont l'humanité ressort plus que jamais.

Oppressant, grandiose, toujours juste, Aaron nous montre dans cette série son génie, sa maîtrise de l'intrigue, accompagné aux crayons de Guéra dont les planches n'ont pas besoin de mots pour faire circuler l'émotion et l'intensité, dans chaque plan.



Des intrigues s'entrecroisent mêlant police tribale, police classique, FBI, dealers, mafieux, assassins, petites frappes et simples citoyens. Malgré la complexité, on comprend tout, le fait et le ressenti.



Il n'y a même pas lieu d'épiloguer sur cette série tant les qualificatifs manquent lorsque l'ouvrage est refermé. Il ne nous reste plus que notre bouche bée et ces images et dialogues qui résonnent dans nos têtes.



Lisez-le, voilà en substance ce qu'il faut retenir de cette courte critique.
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Scalped, tome 1 : Pays indien

Les coins pourris ont souvent des noms bucoliques. Prenez Prairie Rose, une réserve indienne du Dakota du Sud. Une nation du tiers monde au cœur de l’Amérique : 80% de chômeurs, à peu près autant d’alcooliques.



Red Crow, ancien activiste pro indien est devenu président du conseil tribal de la réserve. Il est aussi shérif de la police locale, président du comité de gestion de Prairie Rose, trésorier du programme de sécurité routière et PDG du Crazy Horse, le casino qui doit ouvrir dans quelques jours. Comme il le dit lui-même, il est « le père, le fils et cet enfoiré de Saint Esprit réunis ».



Dashiell Bad Horse a quitté la réserve il y a 15 ans. Pourquoi revient-il aujourd’hui ? Engagé par Red Crow dans la police tribale, ce « sociopathe borderline guidé par une colère profonde et peut-être même un désir de mort inconscient est un volcan de violence pouvant à tout moment entrer en éruption, un danger évident pour quiconque l’entoure. » C’est un fait, Bad Horse a des comptes à régler. Et l’addition va être salée pour ceux qui se mettent en travers de sa route.



Scalped est un polar crépusculaire ultra violent. Entre agents du FBI, labos de métamphétamines et crime organisé, la décrépitude de la nation indienne est montrée dans sa réalité la plus crue. Les personnages principaux sont tourmentés à souhait et portent en eux de douloureux stigmates. De nombreux flashbacks viennent illustrer le récit, mais ils ne nuisent pas à la fluidité de l’ensemble. Les événements s’enchaînent avec limpidité et la narration est parfaitement maîtrisée.



Le dessin de RM Guéra illustre quand à lui à merveille la tension qui règne sur la réserve. La violence est à la fois très présente et très bien orchestrée : on ne tombe jamais dans le gore étalé gratuitement. Les couleurs, dominées par les tons ocres et sombres, renforcent le coté désespéré et tragique de l’histoire.



Ultra réaliste, politiquement incorrect, Scalped électrise comme un uppercut à la pointe du menton. Je suis sorti sacrément secoué par la lecture de ce comics et diablement impatient de dévorer la suite.






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Scalped, tome 4 : La rage aux tripes

La première partie est mise en images par Davide Furno qui a un style différent de Guéra mais qui sait placer une ambiance. Nous retrouvons Guéra d'ailleurs dans la deuxième partie où son style frappe fort. Il sait nous placer dans l'atmosphère oppressante de ce polar.
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Scalped, tome 3 : Mères mortes

Servi par des dialogues au cordeau, Scalped est sans doute, avec Criminal, le meilleur polar US à atteindre nos côtes depuis bien longtemps. Violent, brutal, brillant et sans concessions. 5/5
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Scalped, tome 3 : Mères mortes

Scalped : Mères mortes ne vous décevra pas. Il poursuit cette série policière d'un très haut niveau qui se pose comme l'équivalent des grands récits du genre. Ce tome 3 vous donne envie de poursuivre l'enquête et la mission de Bad Horse malgré sa noirceur et sa violence.
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