AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Rachid Santaki (44)


Regarde les embrouilles, ça met tout le tralala sur les réseaux sociaux, ça fait des descentes, des tirs, du boucan pour un truc sur Facebook ou Snapchat ? Non, c'est pas sérieux. Tu tues pas pour ça.
Commenter  J’apprécie          110
Je m’appelle Ilyès. À Saint-Denis, on me connaît sous le surnom du
Marseillais. Je suis capable de griller le code d’une carte bleue en un clin
d’oeil. Une fois mon travail réalisé, je peux dépenser sans compter. J’ai
assumé mes conneries et vu le paquet de fric que cela m’a rapporté, la mise
en parenthèses de ma liberté en valait le prix. Saint-Denis a été le théâtre
de mes premiers coups. J’ai été assez malin pour passer les diplômes du
crime, les autres candidats se sont retrouvés à vendre de la came ou du
shit. Certains sont morts, d’autres se sont perdus entre les allers-retours
au placard. Au fond de moi, je sais que ma sortie n’est que provisoire et que
je vais reprendre la direction de la maison d’arrêt à la moindre erreur.
Commenter  J’apprécie          110
La misère humaine et l'argent ont en commun un code postal : 93 200.
Commenter  J’apprécie          90
Cette jeunesse s’entretuait, elle vivait dans un monde virtuel, basé sur l’image et, quand elle en sortait, elle explosait et plongeait dans une violence extrême.
Commenter  J’apprécie          80
A chacune de mes nombreuses chutes, je me relève et continue à courir dans cette grande prairie qu'est la vie
Commenter  J’apprécie          80
"Elle ne tient pas l'homme qu'elle aime, il ne conjugue pas le verbe aimer. Les deux ne jouent pas avec les mêmes cartes. Pour lui c'est l'éducation d'un père sévère. Pour elle, l'amour d'une mère paralysée..." page 83
Commenter  J’apprécie          80
Pour l'instant rien de suspect, mais dans ce métier on se méfie même de ses potos. Les potos de tes potos peuvent être de tepus.
Commenter  J’apprécie          60
Malgré les drames, la violence ne s'arrête pas et je me rends à une nouvelle manifestation en mémoire de Mathieu.
Commenter  J’apprécie          50
La banlieue nord a les mains sales, fait dans l'illégal : came, claque et te canne si tu parles ou te sers dans les liasses. Elle fait de phénoménaux paquets de billets avec son trafic de cocaïne. La banlieue piétine le code pénal. Fric, zik. Coke à grosses doses, carotte, fabrique des toxs. Coup de pression, tension. Dans le bizz, tous les coups sont permis. Dans le bizz, tout le monde se trahit, même ceux qui se font la bise.
Commenter  J’apprécie          40
La misère a un code postal : 93200
Commenter  J’apprécie          30
Le zoo, local, lieu de vie, où je m'isole pour réaliser mes fresques. C'est un entrepôt de la SNCF, abandonné. Des drogués venaient ici. Un jour, on a décidé avec Julien de récupérer les lieux. On a chassé les toxs avec des barres de fer. Ils n'ont pas bronché, on était trop déterminés. On a passé des soirées à squatter quand on en avait marre de la cité. Je venais seul au début, mon pote m'a rejoint. Il vient ici pour ses trafics. Julien y vide parfois le contenu de ses vols. La police ne vient pas ici, c'est scred. Endroit sale. J'peins une fresque sur 93 Hardcore, son vénère de Tandem, binôme d'Aubervilliers.
Commenter  J’apprécie          30
C'est dans ces moments-là que je réalise que l'écrit, la prise de parole, sont des outils indispensable pour avancer dans la société. Je voyais les gens en situation d'illettrisme comme des personnes en situation de handicap et j'avais le plaisir de les voir estomper cette invalidité grâce aux mots.
Commenter  J’apprécie          20
Madame, je vous le dis depuis tout à l'heure, c'était un grand. Dans la cité quand on a des grands, on veut leur respect, j'ai pas eu de père mais j'ai eu ces mecs, à chaque fois, c'est eux qui me donnaient la force. Je pensais que j'étais prêt à tout pour ma cité, à tout. Mais en fait, je réalise on est plus cons qu'autre chose.
Commenter  J’apprécie          20
Il ne dort pas car le sommeil est le cousin de la mort. La confiance aussi.
Commenter  J’apprécie          20
Le troisieme roman de Rachid Santaki est une belle réussite. On retrouve son ecriture percutante et efficace, plus incisive que jamais. A mots choisis et rigoureusement étudiés, il réussit, d'un trait, à retranscrire une atmosphère, des caractéristiques physiques et morales, des émotions, tout en permettant aux lecteurs d’avoir leurs propres ressentis pages après pages. Le tout est souvent ponctué par de véritables punchlines littéraires, bien senties, qui donnent corps et rythmes au récit et le dynamise. On retrouve un thème cher à l’auteur qui est l’engrenage. D’une mécanique terriblement bien huilée, le récit précipite les différents protagonistes dans les filets du destin, ils se retrouvent piégés par le milieu, où ils gravitent. Inexorablement et malgré leurs bonnes volontés, ils se retrouvent sans liberté d’agir et guider uniquement par le principe de survie ou la vengeance. Ils ont, cependant, gagnés en profondeur : on notera le portrait particulièrement savoureux de cruauté et de perversité des frêres Bensama, dealer mafieux de Saint Denis, qu’il serait bien plaisant de revoir dans un prochain opus. Les paysages familiers de la Seine Saint Denis sont toujours là, représentés avec la même ferveur et on a le plaisir de retrouvés personnages récurrents déjà présent dans les précédents polars. Le piège du cliché sur la banlieue béton a une fois de plus été évité. Un polar efficace qui a le mérite de pouvoir plaire autant au passionnés de culture urbaine qu’aux lecteurs de romans noir
Commenter  J’apprécie          20
Je descends travailler dans la cité. Je me suis embarqué dans le deal avec mes potes depuis quelque temps. J'ai renseigné un mec qui voulait pécho son bédo, et ensuite j'ai vendu une puis deux puis plusieurs doses de popo. J'ai décidé d'occuper un poste. Houssine a imposé à Sérigné de nous laisser un bâtiment. Jérémy découpe la veille le teu-teu qu'il réchauffe dans le four de son teum-teum. Une fois le bloc ramolli, il découpe puis pèse le chocolat qu'il emballe en différentes quantités : barrette à cinq grammes, 5-20 pour vingt-cinq grammes et savonnette ou grand G pour deux cent cinquante grammes.
Commenter  J’apprécie          10
La seule fois où j'ai voulu quitter Saint-Denis, je me suis retrouvé percé par la violence qui m'a bercé.
Commenter  J’apprécie          10
C’était le temps idéal pour ça. Le vent avait retourné le ciel comme un gant et, par là-dessus, une petite averse avait fini de tout nettoyer. La journée s’annonçait belle.
A toi de jouer ! Anna aurait pu voir son sourire se refléter dans ses chaussures qui slalomaient entre les flaques. Quel éclat… Elle était si absorbée qu’elle ne vit rien venir. La fanfare stridente d’un klaxon à l’italienne la força à regagner précipitamment le trottoir. Le conducteur, presque couché dans sa Sinclair C5, secoua la tête et passa en trombe.
Commenter  J’apprécie          10
La mort me pourchasse. Ses pas, légers et rapides, frappent le macadam. Face à moi, alignements d'arbres dévêtus, fleuve à ma droite, bordures de briques, parpaings recouverts de tags, de graffitis monochromes, colorés. Souffle saccadé, crainte grandissante, elle me talonne, veut me fumer pour un gros paquet de billets. Sa respiration titille mes tympans. La Faucheuse progresse dans sa course, j'ignore son esbroufe, accélère. J'en perds mon souffle. Je chute, me relève, fuis comme un gnou, à toute vitesse. Elle persiste, ne lâche rien. Craquements de branches. Tassement de terre. Flaque d'eau explosée. Le froid brûle ma poitrine, sa résolution à me finir m'assassine. La Faucheuse à la respiration ferroviaire ralentit.

- Arrête-toi ! Arrête-toi ou je tire ! Mehdi, arrête-toi, je t'ai dit !
Commenter  J’apprécie          10
L’atmosphère de la zonpri pue la galère.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Rachid Santaki (249)Voir plus

Quiz Voir plus

Marathon-quiz : 50 classiques français

Qui a écrit "Les Fourberies de Scapin" ?

Corneille
Racine
Molière
Marivaux

50 questions
1291 lecteurs ont répondu
Thèmes : classique français , littérature française , classiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}