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Critiques de Rafael Reig (59)
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Des chrysanthèmes jaunes

Le titre et les chapitres du livre rappellent une ranchera du compositeur mexicain José Alfredo Jiménez : Para morir iguales sonne plus en adéquation que Des chrisantèmes jaunes, en français.

C’est un roman d’apprentissage où le narrateur, Pedro Ochoa, raconte sa vie en 2014 après avoir visité un théâtre d’avant garde où était situé l’hospice qui l’avait accueilli à ses 8 ans. Une vie qui ne fût pas un chemin de roses.

C’est aussi un roman générationnel avec le descriptif d’une Espagne entre 1960 et nos jours, avec un long développement sur la période de Transition espagnole après la mort de Franco. Enfin, il y a aussi du roman picaresque à la façon du Lazarillo de Tormes où tout évènement tend à se justifier.



Le style de Reig est assez pessimiste, le sujet n’a rien de léger, mais l’auteur le traite avec beaucoup d’humour ce qui rend la lecture agréable.



Pedro Ochoa intègre l’hospice à 8 ans, sa mère étant décédée lors du hold up d’une banque et son père purge de la prison por les mêmes raisons. L’hospice est géré par des religieuses, bonnes pédagogues, mais pas du tout de saintes femmes.

L’hospice avec les autres internes est tout le monde de Pedro Ochoa, c’est tout l’espace de liberté et de vie qu’il connaît. Ils essaient tous de survivre, la lutte est âpre. Tous les caractères sont représentés et l’on peut imaginer les difficultés du jour à jour, le manque d’affection et de soins, les humiliations, les chagrins jamais consolés.

Puis arrivent les années de Transition après la mort de Franco et la Movida où tous les excès seront possibles. On dirait un pays qui essaye de récupérer le temps perdu au milieu d’une folie collective ou d’une cécité élective.

Dans ce contexte apparaissent les grands parents maternels de Pedro et le sortent de l’hospice lui donnant de meilleures perspectives, mais aucune affection.

Avec ce retournement du destin, Pedro pourra envisager des études supérieures et connaitre d’autres gens.

Parmi les personnages inoubliables il y a le grand Carlon, un gars incroyable, mauvais élève mais érudit dans les thèmes qui l’intéressent. Avec lui Pedro apprendra beaucoup de choses et aura une vraie amitié.

Les personnages de ce roman semblent se mouvoir seulement dans la survie, n’avoir pas de dessein concret. C’est l’amitié des années tendres qui sera la seule rédemption de Pedro qui constate que l’enfance est le territoire de la vérité et que seules les amitiés de cette période peuvent durer à travers le temps.

Une lecture crue, lucide et tendre à la fois avec un regard intelligent.
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La position du pion

A Madrid, dans les années 80, trois couples d’amis, anciennement en lutte contre le franquisme et devenus de respectables bourgeois après la mort de Franco et la restauration de la démocratie, attendent le retour de l’un de leurs camarades, exilé aux USA. Ils se demandent si ce n’est pas lui qui les a dénoncés et envoyés en prison, et pour quelle raison il revient. Le récit est confus, brumeux, embrouillé. Il est de plus entrecoupé (toutes les 10 pages environ) par le schéma d’une partie d’échecs entre deux des personnages, dont on n’arrive pas à savoir quelle place elle occupe (importante ? accessoire ?) dans le récit. D’autant que l’auteur aurait pu se douter que les joueurs d’échecs sont une minorité, voire une élite, et que par conséquent la plupart des lecteurs (dont moi) allaient décrocher. Au bout d’un moment j’ai sauté les passages concernés, ignorant ce que « 22.Rc2 » ou « 19…axb3 e.p » peut bien vouloir dire. De plus il faut être au fait de l’histoire contemporaine de l’Espagne, et connaître la signification des sigles et acronymes politiques et syndicaux - quelques notes du traducteur auraient été les bienvenues. Finalement, je n’ai pas été jusqu’au bout du roman.
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Ce qui n'est pas écrit

Ce policier est assez intéressant. Une séparation conflictuelle avec un fils pour enjeu, un manuscrit intriguant et une randonnée mystérieuse, tels sont les ingrédients de ce thriller malin. Ce roman utilise le manuscrit pour analyser les relations entre auteur et lecteur, se servant des projections du lecteur pour monter la tension. On peut regretter toutefois les temps morts du roman et une certaine vulgarité qui ne sert pas véritablement l'histoire. En revanche, les personnages sont plutôt bien faits et leur évolution peuvent surprendre. Le final est bien construit. Un thriller qui tient quand même son lecteur en haleine nous laissant une fin à interprétation.
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Des chrysanthèmes jaunes

Des histoires pour s'échapper, des récits qui vous rattrapent, la pertinence rieuse et rageuse du regard social de celui qui jamais ne se sent à sa place. Roman malin, drôle et désespéré, sur l'Espagne d'après Franco, sur les transitions malaisées, sur les fantômes surtout de l'enfance, Des chrysanthèmes jaunes emporte son lecteur avec Pedrito Ochao, ses amitiés magnifiques. Rafael Reig surprend et interroge dans son style sautillant et montrent comment les rêves, les morts et les apparitions de l'enfance subsistent dans ce que nous prétendons être.
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Des chrysanthèmes jaunes

Erreur de choix de ma part ! Le résumé m'avait tentée, mais je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire de Pedrito telle qu'il nous la raconte.

Curieusement, j'ai commencé cette lecture juste après Soleil jusqu'à la fin, et tous deux nous plongent dans le quotidien d'enfants vivant dans un orphelinat. Mais rien de plus différent que ces deux romans, même si la vie n'est pas plus drôle pour l'un que pour l'autre.



Le début m'a paru truculent, le sexe vu par des enfants avant la libération sexuelle. La suite plutôt répétitive, tant le narrateur revient sur ses histoires de masturbation, et de soeurs qui accumulent les gestes osés.

Quand Pedrito doit quitter l'orphelinat, ses copains et les soeurs, pour être accueilli par ses grands-parents, l'ambiance a changé et j'ai pensé que j'allais être intéressée par son changement de vie, passant soudain d'une vie misérable à un milieu aisé. Mais je n'ai pas réussi à m'intéresser à son récit, qui oscille entre du sexe, de la politique, un brin de fantastique avec ces apparitions de la vierge très olé olé.



De jolis passages sur l'importance de la lecture.

Mais tout m'a semblé trop détaillé, la politique (d'autant qu'il me manque des connaissances pour comprendre la politique espagnole), l'économie, les rencontres et même la lecture de Sandokan, que l'on suit en parallèle.

La dictature de Franco, c'était toute ma jeunesse. Que de fois son visage revenait dans notre collection de timbres ! Je pensais retrouver avec intérêt l'histoire vue de l'intérieur. Mais je suis passée à côté.

De plus, quand le récit passe d'une époque à l'autre, j'ai eu du mal à suivre et à savoir où on en était (peut-être ma lecture n'était-elle plus assez attentive, ayant du mal avec cette écriture ?)



Au final je me suis ennuyée. et j'ai eu beaucoup de mal a à arriver au bout, j'ai d'ailleurs mis trois semaines à le lire. Un roman certainement intéressant, mais pas pour moi !
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Des chrysanthèmes jaunes

En 1975 à Madrid, Pedrito Ochoa a une douzaine d'années. Cela fait un bail qu'il grandit dans un orphelinat de bonnes soeurs, sans trop savoir ce qui est arrivé à ses parents. Sans doute des communistes, emprisonnés ou exécutés par le régime franquiste. En ces temps-là, peu lui importe, de toute façon. Ce qui compte, c'est sa bande de copains. de la mauvaise graine qui va forcément mal tourner, c'est en tout cas ce que répètent à l'envi les religieuses (aux comportements sexuels pas toujours catholiques d'ailleurs), au point que Pedrito et ses amis ont intégré ce credo, convaincus que "les branlettes et la prison, la désolation et le confinement, la splendeur et la solitude étaient notre destin naturel, comme le pronostiquaient les bonnes soeurs ; nous répondions à l'appel d'un sang obscur, insistant et lointain".



Et pourtant, en cet an de grâce 1975, Franco meurt, ce qui va radicalement changé la vie de Pedrito. Ses grands-parents maternels se rappellent tout à coup de ce "fils de communiste". Ils décident de le reprendre chez eux et de lui offrir un "Grand Avenir" petit-bourgeois. Et Pedrito de se retrouver désormais, non plus avec l'ivraie, mais avec le bon grain des "gens charmants", même s'il n'oubliera jamais ses amis de l'orphelinat. C'est à ce moment-là qu'il décide de devenir richissime, quoi qu'il lui en coûte.



L'histoire est racontée par Pedrito lui-même, de nos jours, alors qu'il a passé la cinquantaine et se trouve mêlé à une enquête policière. Son récit va et vient dans le temps, alternant enfance, adolescence et âge adulte, et il n'est pas toujours simple de se repérer dans ces sauts de chronologie. Roman d'apprentissage, le texte balaie aussi les soubresauts de l'histoire espagnole récente, de la fin du franquisme à la Movida en passant par la Transition démocratique et le "destape" (suppression de la censure qui déclencha une vague d'érotisme). C'est donc un parallèle entre la libération d'un pays et celle d'un enfant sorti de l'enfermement de l'orphelinat et de sa classe sociale. Mais si l'ascenseur social permet à Pedrito de côtoyer la classe des "gens charmants", il comprend bien vite qu'il ne sera jamais l'un des leurs et se sentira toujours comme un imposteur parmi eux, profondément marqué qu'il est par la conviction que seule son enfance et les amitiés forgées alors étaient authentiques.



Portrait d'une époque et d'une génération, ce roman m'a paru long et répétitif, et lassante l'obsession du narrateur et ses camarades pour le sexe. Si la quatrième de couverture parle d'humour décapant, j'y ai surtout vu de l'humour désabusé, voire de l'amertume, et de la nostalgie. L'amitié du narrateur pour Escurín et son adoration pour Mercedes sont très touchantes, mais globalement je reste sur une impression de confusion et d'incompréhension.



En partenariat avec les Editions Métailié.
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Des chrysanthèmes jaunes

Le début du roman se passe dans un orphelinat, en Espagne. On est vite happés par l'histoire et surtout par la mort mystérieuse d'un petit garçon. L'écriture est fluide et intéressante.

Pourtant, très vite, j'ai été perdue. D'abord, par la présence incessante de la sexualité. Au début, cela prête à sourire puisqu'étant dans un orphelinat masculin, on peut comprendre la découverte et l'intérêt pour le corps. Mais cela prend une place trop importante et c'est assez répétitif. Puis j'ai été perdue par les allers-retours entre le passé et le présent.

Je suis peut-être passée à côté du roman car il y a de très belles critiques. En tous les cas, je n'ai ni accroché à l'histoire, ni aux personnages.

Merci Netgalley et les éditions Métailié pour cette découverte.
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Des chrysanthèmes jaunes

L'année 1975 en est à son crépuscule, comme Franco, qui va mourir dans quelques jours, alors même que Paco Ponzano, camarade de chambre à l'orphelinat SaFa (Sagrada Familia) de Pedro Ochoa, narrateur de ce roman, vient lui-même de succomber d'une maladie. Alors âgé de 12 ans, Pedrito est présent dans cet orphelinat de Bilbao depuis ses cinq ans, avec quelques bribes de souvenirs de ses parents : sont-ils communistes, et donc emprisonnés par le régime en raison de leurs idées, comme il le croit ? Ou pire, ont-ils été exécutés ? Une fois sa condition orpheline acceptée comme telle, la vie de l'adolescent se cantonnera au respect – et au contournement dès que possible – des règles imposées par les soeurs de l'orphelinat, aux discussions avec ses camarades, aux rêveries, plus sexuelles qu'amoureuses… jusqu'à ce qu'un évènement vienne perturber cet état de fait devenu routine pas toujours désagréable.



Plus qu'à partir des souvenirs de son passé, trop confus, c'est à partir de ce présent, intensément adolescent, que notre protagoniste choisit de débuter son récit ; enfin, de ce présent qui n'en est finalement pas un, puisque nous avancerons le temps avec lui jusqu'au véritable présent de l'intrigue, c'est-à-dire de nos jours. Entretemps seront esquissés un portrait vivant et sans complaisance de lui-même, bien sûr, mais aussi de son entourage – famille, camarades d'orphelinat… -, et plus encore des mutations brutales qui ont secoué l'Espagne après la mort del Caudillo, dans un seul mouvement de libération qui a donné lieu à La Movida, et ce jusqu'aux révélations finales qui nous permettront de prendre conscience que Pedro n'est, au bout du compte, pas vraiment celui que l'on croit.



Ainsi, par cette image changeante que nous donne Pedro de lui-même – et qui ne sera pleinement perceptible qu'à la fin du roman – l'on découvre progressivement, et avec intérêt, deux mondes en un : celui de l'orphelinat, fortement lié à celui de Franco, où l'enfermement, la privation, le refoulement des sentiments et émotions règnent en maître, et ont une incidence sur des adultes en devenir ; celui post-orphelinat et post-Franco, libéré de tout ce qui l'avait oppressé pendant des années du fait de la dictature, et qui donnera lieu, forcément, à d'autres types d'excès. Deux mondes en un comme images évolutives, parfaitement symboliques, du narrateur et de l'Espagne dans laquelle il évolue, images qui feront, tout du long, osciller le roman entre récit d'apprentissage et récit historique, de manière certes bienvenue, mais cependant parfois confuse – les temporalités se brouillent en effet un peu trop pour que l'on puisse pleinement profiter du récit qui se déroule sous nos yeux -.



Je remercie les éditions Métailié et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Lien : http://lartetletreblog.com/2..
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Des chrysanthèmes jaunes

En pleine période après-Franco, nous suivons l'histoire d'un jeune orphelin Pedrito élevé dans un foyer de bonnes sœurs. Connaissant finalement peu de choses à l'Histoire de l'Espagne, j'étais donc très curieuse à la réception de cet ouvrage. Je remercie d'ailleurs Babelio et les éditions Métailié pour l'envoi de celui-ci.



Avec Des chrysanthèmes Jaunes, Rafael Reig nous offre un aperçu du quotidien de ses enfants "orphelins" dont souvent les parents sont emprisonnés à cause de leurs idées politiques ou de larcins. Avec une plume plutôt fluide, le roman se lit bien et j'ai été plutôt curieuse de l'évolution du Perdito et de ses camarades. Cependant, j'ai été extrêmement gênée par l'omniprésence de la sexualité dans ce roman. Nous parlons quand même d'enfant de 12 à 14 ans. Qu'ils peuvent avoir les hormones qui les titillent, je veux bien mais là c'est une véritable obsession et l'auteur n'a de cesse d'en parler, de décrire les masturbations de Pedrito et de son obsession des poils pubiens féminins. Les relations sexuelles décrites sont très tendancieuses et des viols sont décrits sans aucune remise en question (je pense notamment à un de ses camarades qui subit des attachements sexuels de la part d'une des bonnes sœurs) et sans que tout cela apporte quoi que cela à l'intrigue ou n'ai des répercussions réelles. N'oublions pas que c'est un auteur adulte qui écrit et j'avoue que cela m'a fortement dérangé.



L'intrigue et son aspect historique auraient pu être très intéressants mais j'avoue, de façon très subjective, ne pas réussir à passer outre l'omniprésence de la sexualité et son traitement par l'auteur.
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Des chrysanthèmes jaunes

Il y a malheureusement plus de mauvais que de bon dans ce roman. La fin des années Franco, la Transición et la Movida madrilène sont une période intéressante pour les romanciers et l'auteur s'y engouffre avec joie. Pour cela, il aurait fallu cependant faire preuve de personnalité. Le protagoniste est un orphelin, fils de criminels, élevé dans un orphelinat tenu par des religieuses. Devenu adulte, il nous raconte son enfance et son adolescence. L'auteur exploite à fond cette veine picaresque, avec la petite touche que lui a donnée Juan Marsé... mais sans le talent et la poésie de ce dernier ! Et puis il y a cette obsession du sexe que le narrateur lui-même critique et juge pourtant sévèrement : parlant d'une mise en scène où l'actrice jouant le rôle principal était nue, il dit "j'ai trouvé cela inutile et navrant" (264). Certes, il la justifie plus loin : "nous percevions le sexe comme vide de sentiments et chargé de culpabilité." (282). Pourquoi pas ? Marsé, qui me semble vraiment le modèle de l'auteur (importance des livres et films d'aventures), savait toutefois très bien suggérer les émois, désirs et pulsions d'un adolescent sans passer par toutes ces séances de masturbation franchement affligeantes. C'est "inutile et navrant" car cela n'a pour seul but que d'attirer le lecteur (masculin ?) avide de sensationnalisme.

Par ailleurs, la traduction m'a gênée, souvent lourde (accumulations de "et", de pronoms relatifs), "sentant" parfois l'espagnol. A la décharge de la traductrice, corriger ces erreurs était aussi le travail de l'éditeur...

Enfin, le titre français "trahit" le leitmotiv du roman et la réflexion du narrateur qui, à chaque étape de sa vie, doit constater que, même s'il a changé de peau, il ne change pas de destin et "mourra inchangé" (le titre original, vers d'une belle chanson mexicaine, est en effet "Para morir iguales" = "Pour mourir inchangés"). Les chrysanthèmes du titre français apparaissent au premier chapitre... puis disparaissent, alors que la chanson mexicaine introduit les six parties du roman.
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Des chrysanthèmes jaunes

Merci à Babelio et aux éditions Métailié pour l’envoi de ce roman dans le cadre de cette masse critique.



Cela fait très longtemps que je n’ai pas quitté les terres remplies de magie pour un roman un peu plus terre à terre. J’ai, vieux problème de lecteur, toujours l’impression que ces livres doivent être lu (cqfd ^^) mais également analysé, décortiqué, compris et ça m’intimide toujours (traumatisme de ces cours de français où il faut ETUDIER un auteur et non « juste » le lire ^^).



Pour ce roman, Des chrysanthèmes jaunes, j’ai dit flûte à tout ça, pris le roman, occupé mon spot de lecture favori et c’est parti.



Dans « Des Chrysanthèmes… » nous allons suivre l’histoire de Pedrito, en Espagne, sous Franco. Pedrito est un gamin binoclard, abandonné par sa « famille » à un orphelinat géré par des bonnes sœurs qui ont charge de garder sur le droit chemin ces « délinquants », enfants de terroriste/communiste et autre « salopard ».



Bien entendu, l’ambiance à l’orphelinat n’est pas des plus joyeuses et l’histoire commence avec la mort d’un des camarades de Pedrito : un enterrement pour débuter, le cadre est posé !



Mais le ton est très humoristique, aucune plongé dans du pathos noir et glauque : Pedrito a la fâcheuse habitude d’être visité par la Vierge. La Vierge qui n’est pas là pour lui révéler quoique se soit sur le sens de la vie mais juste pour parler et, au passage, dire que Franco est un c… ^^



Et rien que ce ton de l’auteur vaut la lecture du roman mais je m’emballe déjà : frais, un humour décapant et un « doux parfum » de blasphème gentillet (la bêtise humaine et non des croyances ^^).



Développons un peu !

Nous retrouvons Pedrito, des années plus tard, un lointain parent, après la mort de Franco, se décidé à « récupérer » la racaille communiste pour en faire quelqu’un de bien. Fini la bande de copain de copains de l’orphelinat !

Puis nous allons rencontrer un Pedrito adulte qui écrit ses mémoires, le roman, et va, par bonds successifs raconter sa vie : avec humour et une bonne dose de sarcasme ^^



Ce n’est pas un roman où on va naviguer du point A au point B, non c’est les mémoires d’un adulte qui tente de remettre le tout dans l’ordre avec des souvenirs marquants, d’autres qui reviennent et enfin les influences de la « Grande Histoire ». Attention sur ce dernier point, ce roman n’est pas un roman historique avec le point de vue omnipotent du narrateur : non ici le narrateur est au niveau de la rue ^^



Bref, ce roman est une vraie pastille de fraîcheur acidulée (bien acide par moment ^^), un roman qui ne « se prend pas la tête » et qui, du coup, m’a rassuré avant de m’embarquer complètement !



Un très bon moment de lecture et c’est déjà beaucoup ^^

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Ce qui n'est pas écrit

Carlos emmène son fils Jorge en montagne pour le week-end. Carmen, son ex-compagne et la mère de l'enfant, tombe sur le manuscrit d'un polar laissé par Carlos. Au fil de sa lecture, elle y voit des menaces à peine voilées et des sous-entendus inquiétants. Elle appelle Jorge mais celui-ci ne répond plus…

Première traduction en français d'un auteur espagnol ayant remporté plusieurs prix pour son oeuvre. L'auteur a une parfaite maitrise de ses intrigues.Ce roman noir est construit comme un thriller psychologique. Il basé sur les frustrations et les rancoeurs de chacun des quatre personnages principaux. La mère, Carmen envahissante voire castratrice, le père, Carlos, absent puisque divorcé d'office. le fils, Jorge, pris en étau entre cette mère trop aimante et ce père qui cherche à se faire une place. Enfin l'ex futur maîtresse, Yolanda, qui a rongé son frein durant tout le temps qu'à durée le mariage de son amant et qui maintenant veut la place qui lui revient de droit.

L'auteur met en scène, en la personne de Carlos, un écrivain qui aimerait devenir un auteur à succès de roman policier. Et c'est à travers son polar que l'on découvre une partie de l'intrigue. La construction et l'idée du roman dans le roman sont géniales. Cette mise en abîme permet de jouer sur les rôles respectif de l'auteur et du lecteur dans cette double histoire. Ce « va et vient » interactif permet ainsi de dédoubler l'angoisse et le tension psychologique qui en résultent. Et inéluctablement, Rafael Reig nous entraîne vers une fin irrémédiablement noir.

C'est remarquablement fait. Parfaitement maîtrise. Une réussite.
Lien : https://collectifpolar.com
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Ce qui n'est pas écrit

J’ai dû lire une critique qui m’a plu puisque ce roman était dans mon pense bête pourtant lorsque je parcours les critiques , elles sont loin d’être bonnes et je partage malheureusement ces dernières .

Ce livre se décline en trois histoires , la randonnée de Carlos avec son fils Jorge, le roman écrit par Carlos et Carmen la mère de Jorge et l’ex de Carlos qui lit le roman de Carlos.

Les chapitres alternent ces trois pans de l’histoire mais les chapitres sur le roman de carlos sont particulièrement ennuyeux. On se doute bien dès les premières pages que la randonnée ne va pas être un moment de détente et l’on s’attend à un drame mais , le scénario est tel que je l’ai lu avec détachement, sans avoir d’émotions. L’idée de départ n’est pas mauvaise mais je n’ai pas réussi à adhérer à l’histoire et à, ne serait-ce que quelques instants, oublier que j’étais en train de lire. Ma lecture fut laborieuse . J’ai eu du mal à m’évader et je ne me suis attachée à aucun des personnages, dommage !

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La position du pion

C'est avec beaucoup d'ironie et de talent que Rafael Reig dissèque les vies de ces anciens militants (...) désormais absorbés par les soucis conjugaux.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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La position du pion

Dans les environs de Madrid, à El Tomillar, un groupe d’amis, composé de couples, attend leur ancien leader Luis Lamana, surnommé Le Gros. Il est de retour des Etats-Unis .Tous, à des degrés divers, appréhendent sa venue car ils sont ex-militants communistes et craignent des révélations sur eux-mêmes ou sur d’autres proches .Leurs parcours, leurs origines, sont des échantillons de l’histoire de l’Espagne contemporaine : Pablo Poveda, romancier, auteur de La Plénitude du mauve, et d’Intermittences, qui lui valu un succès remarquable. Alicia, son épouse, assimilée à une cariatide, en raison de sa grande taille qui surplombe ses interlocuteurs .Ricardo Ariza est architecte et cultive un raffinement de bon aloi. Carlota Casarès est photographe .Alejandro Urrutia, navigateur, et Lola Salazar, épouse de ce dernier.

Enfin, Johnny, de son vrai prénom, Julian, est le fils d’Isabel Azcoaga, mais doute fortement de l’identité de son père, et recherche ses véritables origines.

L’originalité de la technique romanesque utilisée par Rafael Reig est double : tout d’abord, l'auteur fait appel aux jeux d’échec pour illustrer les motivations des personnages, la source de leurs actes, les raisons d’agir qui les habitent .Ensuite, chaque personnage est mis en scène à partir d’un moment de son histoire .On passe ainsi de l’Espagne franquiste des années soixante à celle de la transition démocratique du début du règne de Juan Carlos, puis à l’Espagne de la Movida des années quatre-vingt. Et c’est à une véritable dissection des vies de ses personnages que se livre Rafael Reig .Ainsi, Pablo Poveda troque volontiers l'habit du romancier dissident pour se lover dans celle du romancier à la mode : « Je n’accordais pratiquement pas d’interview et ne faisais pas voir en public, ce qui avait persuadé mes lecteurs que j’avais accès à des informations privilégiés. »



Ricardo Ariza succombe aussi à la tentation : « travaille au bureau d’études de la Banque d’Espagne(…) il était l’un des cerveaux dans l’ombre du plan économique du PSOE. » Son épouse, Carlota, rompt également avec la marginalité, elle inaugure sa première exposition photos au Photocentro, « vécue comme une entrée dans le monde. »



Rafael Reig nous incite à nous interroger sur des questions de fond : la culpabilité, la responsabilité de chacun, la solidité des convictions . Avec beaucoup d’humour, l’auteur souligne l’importance de l’époque dans la vie de ses personnages : « Les couples d’amis étaient devenus quelqu’un au début des années 80, ils s’étaient rangés (…) et ils avaient l’impression de faire partie de quelque chose de plus grand qu’eux, du cours de l’histoire, du courant qui façonnait l’avenir. »

Belle illustration apportée dans ce récit original du rôle des générations dans l’histoire et de la malléabilité des convictions individuelles, sujettes à des accommodements.

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La position du pion

Je remercie l'opération Masse critique pour l'envoi de ce livre cependant, je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire. J'ai apprécié le côté historique, cette période de l'histoire de l'Espagne et suivre Johnny dans la recherche d'identité de son père.

Je n'ai pourtant pas été transcendée. Et la partie d'échecs est, je pense, intéressante pour les amateurs. Personnellement, je n'y connais rien, j'en arrivais même à sauter les déplacements mentionnés. Je suis passée à côté de ce roman.
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La position du pion

Un groupe de jeunes idéalistes se lient sous la dictature espagnole, s'aiment et se trahissent. Enfants de bonne famille, ils embrassent le parti communiste et la lutte militante, plus à la recherche d'une identité que pour défendre des valeurs. Mensonges, duperies, cachoteries sont omniprésents, tout comme dans cette partie d'échec que l'un des rejetons de ce groupe revis à travers les notes prises par les joueurs de cette époque maintenant révolue.

Intéressant pour le côté historique de la dictature Franquiste et l'évolution de la société espagnole, ce roman est cependant assez plat et manque de panache, flirtant souvent avec l'ennui.



On peut y trouver également quelques pensées intéressantes, joliment exprimées :

" On éduque les enfants pour qu'ils ne s'approchent pas de tout ce qu''ils peuvent casser : comment, adultes, n'allons-nous pas avoir peur de l'Amour?".

"On n'est pas égaux, mais on peut vivre comme si on l'était. (...) Il s'agit de vivre entre égaux, aussi différents que nous soyons les uns des autres".
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La position du pion

Merci à Babelio de m'avoir fait connaître ce nouvel auteur espagnol.



L'histoire met en scène quatre couples d'anciens communistes qui viennent d'apprendre que leur chef qui s'était enfui aux Etats-Unis est de retour. Nous sommes quatre ans après la mort de Franco.



L'auteur a un certain panache dans l'écriture, mais j'ai été fort gênée par l'imbrication d'une partie d'échec, pourtant centrale au livre et le titre aurait dû m'y faire penser. Mais voilà, je n'y connais rien aux échecs, j'ai du mal à comprendre les mouvements et le vocabulaire technique du jeu m'échappe totalement. C'est donc au début avec application, puis avec de plus en plus de lassitude que j'ai avancé dans ma lecture. Et pourtant, comme je l'écrivais, l'histoire est bien menée, avec un sarcasme somme toute bienveillant et je ne vais pas dire que c'est dommage, non, il faut juste être attentif avant de se lancer dans cette lecture car il y a un vrai grand plus à être amateur du jeu d'échec.
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La position du pion

Challenge ABC 2016-2017



A la fin d'une partie d'échecs, il suffit parfois de regarder les pièces qui restent sur l'échiquier pour deviner comment la partie s'est déroulée.

En cet an de grâce 1979, l'Espagne est en pleine effervescence. Franco est mort en 1975 et Adolfo Suarez, franquiste modéré converti à la Démocratie, a été désigné chef du gouvernement avec la lourde tâche d'assurer la Transition et de faire approuver la nouvelle Constitution.

A cette époque, dans un lotissement petit-bourgeois des hauteurs de Madrid, trois « couples amis » apprennent le retour au bercail de Luis Lamana et de sa femme. Pourquoi celui-ci rentre-t-il en Espagne après tant d'années d'exil aux USA ? Les six comparses se perdent en conjectures : revient-il pour enfin réactiver leur cellule de militants communistes, dormante depuis plus de quinze ans ? Est-il celui qui les a dénoncés en cette année de disgrâce 1962, lorsqu'ils se sont retrouvés emprisonnés dans les cachots de la Sûreté phalangiste? Quels sont ses projets ? D'où sort-il son argent ? Et sa femme, cette « fermière du Midwest » ?

A côté de ces quarantenaires, qui ont échangé sans trop d'états d'âme leur déguisement de rebelles gauchistes de pacotille pour les habits tellement plus seyants de « fils à papa de merde » qu'ils n'avaient, au fond, jamais voulu cessé d'être, il y a la génération suivante, celle de leurs enfants adolescents et de leurs amis, au nombre desquels Javito et Johnny, le fils du plombier. Enfin, façon de parler, le plombier en question n'étant pas son père biologique.

Presque 25 ans plus tard, Johnny est devenu écrivain, mais n'a toujours pas résolu le mystère de sa filiation ni celle de l'assassinat, douze ans plus tôt, de Javito, devenu entre-temps un junkie irrécupérable. Il poursuit ses recherches, sans grande conviction, sans être certain de vouloir vraiment connaître la vérité, qu'il n'imagine guère plus brillante que les intrigues mesquines des « couples amis » pour s'assurer une place au soleil, pour se trouver « là où ça se passe ».



Sautant d'une époque à l'autre, de la première à la troisième personne, le roman déroule en parallèle le fil d'une partie d'échecs entre deux des maris des « couples amis », notée par le troisième. Partie calamiteuse dans la mesure où le futur perdant accumule les erreurs par distraction, manque de vision d'ensemble et de réflexion stratégique. C'est le prétexte pour l'auteur de filer la métaphore en observant la vie de ses personnages, dont la seule angoisse existentielle est de « réussir » et d'atteindre les hautes sphères de la politique, de la culture, de la finance, mais au bout de quels renoncements, quels arrangements avec leurs consciences, quelles hypocrisies ?

Rafael Reig n'est pas tendre avec les mirages de l'avènement de la démocratie et sa cohorte de parvenus. Seule l'innocente Lourdes trouve grâce à ses yeux et, au passage, suscite l'empathie du lecteur. Avec une écriture acerbe, un humour caustique et un sens de la formule imparable, il interroge la Transition puis glisse vers les questions de la transmission, de la transgression : quelle génération a le droit de juger l'autre, qui lègue quoi à qui, qui est créancier ou débiteur, quel est le sens de la vie ? Une certitude : la vie est plus opaque qu'une partie d'échecs : même en observant ce qu'il en restera à la fin, il n'est pas certain qu'on pourra tout comprendre.
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Ce qui n'est pas écrit

C'est laborieusement que je viens de terminer ce roman dont on me promettait pourtant beaucoup et qui au final me fera penser à la montagne qui accouche d'une souris !



Voyez plutôt l'accroche qui a réussi à m'avoir : « On ne lâche plus ce roman parfaitement noir où tout le monde, lecteur inclus, s'échine à lire entre les lignes ce qui n'est pas écrit, et s'imagine le pire ». Tu parles, Charles !



Non seulement j'ai failli le lâcher plusieurs fois, mais je cherche encore dans les pages le côté roman noir (hormis le contexte social du roman dans le roman, je n'en vois pas d'autre) ainsi que le « Thriller psychologique », la nature inquiétante, la trame de film d'horreur habilement construite et le fait que ce texte confirme la virtuosité stylistique et l'inventivité narrative de son auteur.



Va ma falloir un Patrick Sabatier pour un Perdu de recherche parce que j'ai beau retourner l'affaire, j'ai pas eu peur, même pas ressentit le souffle de la nature inquiétante, ni d'angoisses, juste des soupirs à fendre l'âme que j'ai poussé durant ma lecture.



Balançons directement sur le fait que je n'ai ressenti aucune empathie pour les protagonistes, que ce soit Carmen, la mère (qui est une femme pratique dans tout ce qu'elle fait et c'est horripilant !).



Carlos, son ex-mari, alcoolo, petit prolétaire qui pense en dichotomie sur les femmes (la pute et la princesse), qui veut faire de son fils un homme, un vrai, qui le traite de « nouille » sans arrêt (son mot préféré) et qui le jalouse parce que son gamin de 14 ans en a une plus grande que lui !



Quand à leur gamin, Jorge, il est pleurnichard, chouineur, un vrai pisseur, et on ne sait pas trop de quel côté il oscille, ni vraiment ce qu'il veut, en fait. Ils auraient mieux fait de ne pas se reproduire ces deux là !



Oh, j'oubliais, il y a aussi Yolanda, l'ex-petite amie de Carlos qui est redevenue sa nouvelle copine après le divorce.



Comme si ça ne suffisait pas, nous avons aussi un roman choral mal foutu ! J'aime le roman choral, mais là, on est dans le bas du classement des pires romans que j'ai pu lire.



Le must du pire, c'est sans conteste le roman écrit par Carlos et qu'il a déposé sur la chaise de son ex-femme avant d'emmener le rejeton en week-end camping dans la forêt. Là, on touche le fond, la lie, la raclure de bidet niveau écriture.



Vous me direz que c'est Carlos qui a écrit cette daube, il n'a rien d'un Cervantes, on le sait, mais ça devient pénible de lire ce torchon rempli de vulgarité, de sexe sale, de pensées débiles de son alter-ego littéraire, Antonio Riquelme. Alter ego qui, tout comme lui, traite tout le monde de nouille, ce qui fait cloche dans la bouche d'un petit truand.



Alors la fin, là, j'ai eu l'impression qu'il me manquait des pages parce que cela se termine abruptement, sans que l'on en sache plus sur ce qu'il va advenir des personnages principaux et du pourquoi du comment tout cela en est arrivé là.



C'était lourd, laborieux, ennuyant. Les personnages sont plus plat qu'une feuille de cigarette et rempli de frustrations qu'à la fin, cela en devient limite risible tant c'est poussé, leur côté frustré de tout.



Quand aux passages de sexe assez cru, on se demande bien ce qu'ils apportent au roman, hormis le couler un peu plus et l'entrainer encore plus vers le fond, vers les abysses, là où on n'arrive plus à sortir.



C'est poisseux et indigeste, ce roman qui n'a rien à voir avec la publicité qu'on lui faisait. Sauf si l'encart concernait un autre livre…



Je recommande ce roman dans le cas où vous auriez une armoire bancale, ou bien à offrir à votre meilleure amie avec laquelle vous auriez une vengeance à solder.

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