Ramana Maharshi

Tout ce que nous voyons est un rêve, que ce soit dans l'état de rêve ou dans l'état de veille. Du fait de quelques critères arbitraires sur la durée de l'expérience, nous appelons cette dernière «rêve » et une autre «veille ». En regard de la Réalité, toutes deux sont irréelles.

Ouand le mental subtil apparaît à travers le cerveau et les organes sensoriels, les formes grossières et les noms sont connus. Quand il demeure dans le Cceur, noms et formes disparaissent. Si le mental demeure dans le Coeur, le «je» ou ego qui est la source de toutes les pensées disparaîtra, et le Soi, le Réel, l'unique Eternel « Je» resplendira.
Là où n'est pas la plus petite trace d'ego, là est le Soi

Quand vous voyez que tout est votre propre Soi, qui pou- vez-vous condamner, qui voulez-vous louer ? Pour qui pouvez-vous éprouver de la haine ? Si vous ne voyez pas de défauts ni de fautes, vous demeurez toujours en paix, sachant que tout est votre Soi.

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Srî Bhagavân ne contait pas seulement l’histoire, mais il la jouait pour le bonheur de ses dévots. Si l’histoire était particulièrement émouvante, les larmes coulaient spontanément de ses yeux. Telle était l’attraction de ces histoires », rapportait Kunju Swâmî, « que, lorsque nous entendions Srî Bhagavân commencer de raconter une histoire, même si nous l’avions entendue de nombreuses fois auparavant, nous arrêtions immédiatement toute activité – quelle qu’elle soit – pour nous précipiter à son côté afin de l’entendre de nouveau !

Les moyens prescrits pour arriver au but ultime spirituel, tels que charité, pénitence, sacrifice, dharma (conduite vertueuse), yoga, bhakti (dévotion), et le but en lui-même décrit différemment comme Cieux, Objet Suprême, Paix, Vérité, Grâce, Etat de Tranquillité, Mort de la Mort, Connaissance Véritable, Renoncement, Moksha (libération) et Béatitude, [ces moyens] ne sont rien comparés à se libérer de l'obsession que le corps est le Soi.

L'absence d'ettort et de choix conscient est notre état véritable. Si on peut l'atteindre ou être en lui, cest parfait. Mais on ne peut l'atteindre sans effort - l'effort d'une méditation délibérée. Toutes les anciennes våsanâs (tendances latentes) portent le mental vers le dehors et le tournent vers les choses extérieures. De telles pensées doivent être abandonnées et le mental doit se tourner vers l'intérieur. Pour la plupart des personnes, l'effort est nécessaire. Bien entendu, tout le monde, chaque livre enjoint: summa iru, restez tranquille, soyez calme Mais ce n'est pas chose facile. Cest pourquoi tout cet effort est demandé. Même si vous trouvez une personne qui a achevé sans effort mouna (le silence) ou l'état suprême désigné par cette quiétude, vous pouvez considérer que l'effort requis a déja été accompli dans une vie antérieure. Une telle Conscience lucide sans effort et sans choix est obtenue après une méditation délibérée.

Un pécheur, si grand soit-il, au lieu de se lamenter: «Je suis un grand pécheur, comment puis-je faire aucun progrès?», devra complètement oublier le fait qu'il est un pécheur et poursuivre assidûment la méditation sur le Soi. Alors il sera certain de progresser.

Vous dites que vous expérimentez toujours la souffrance. Ce ne sont que vos pensées. Seul le bonheur existe. Ce qui va et vient est souffrance.