Citations de Ransom Riggs (524)
Mon nouveau job consistait à me refaire une santé. Là aussi, j'aurais volontiers rendu mon tablier.
- J'ai plus de cent ans. Je sais ce dont je suis capable à présent et je ne peux pas manipuler l'eau ni l'air ni la terre. Croyez moi j'ai essayé.
- ça ne signifie pas que vous en êtes incapable. Très tôt dans la vie , nous identifions certains de nos talents et nous nous concentrons sur ceux là à l'exclusion des autres. Le reste n'est pas nécessairement impossible. Ce sont juste des pistes que nous n'avons pas explorées.
- C'est une théorie intéressante, ai-je admis.
- Le véritable objet de l'argent, c'est de manipuler les autres pour qu'ils se sentent inférieurs à toi.
Un opportuniste déguisé en ami peut être tout aussi dangereux qu’un ennemi déclaré.
Le marais est un lieu intermédiaire : ni vraiment eau, ni vraiment terre.
Enfin, c’est facile de dire qu’on se fiche de l’argent quand on en a beaucoup.
Certaines vérités s'expriment mieux sous la forme de conte.
Je venais juste de me résigner à vivre une vie ordinaire, quand des événements extraordinaires se sont produits. Le premier m'a causé un choc terrible et m'a changé définitivement, au point de couper mon existence en deux : Avant et Après. Comme la plupart des bouleversements à venir, il concernait mon grand-père, Abraham Portman.
p.148.
- Vous ne croyez pas que la vie serait plus facile pour vous, si vous étiez gentils et honnêtes ? est intervenue Claire.
Combattre l'imagination en la confrontant à la réalité est souvent très efficace.
-C'est quoi, une collation ? a demandé Olive.
-Un repas, un casse-croûte, un frichti, a répondu le chien. Soyez sans crainte, vous allez manger comme des rois.
-Mais, euh... je n'aime pas la nourriture pour chiens, a grimacé olive.
Addison s'est esclaffé. Le timbre de son rire était étonnamment humain.
-Moi non plus, ma chère.
(Chap. 3)
Après la mort de mon grand-père, j’ai passé des mois à déambuler de bureau anonyme en salle d’attente grise : un véritable purgatoire où j’étais tour à tour examiné et interrogé. On parlait de moi dès que j’avais le dos tourné ; je hochais la tête quand on m’adressait la parole et je répétais inlassablement mon histoire à des gens pleins de compassion, qui m’écoutaient en plissant le front. Mes parents me traitaient comme un bibelot fragile : ils se déplaçaient au ralenti en ma présence et n’osaient plus se disputer, de peur de me voir voler en éclats.
Chapitre 2
J'ai retenu ma respiration pendant que celle du Creux, humide et sifflante, s'échappait de ses narines en une vilaine brume noire. Son envie de nous dévorer devait être insoutenable. Mon envie de courir n'était pas moins irrésistible, mais j'ai décidé de l'ignorer. Je devais me comporter en maître, et non en proie.
- Je n'entre pas là-dedans ! Pas question ! a déclaré Horace.
L'instant d'après, trois bombes ont secoué l'édifice et fait pleuvoir des morceaux de béton sur nos têtes. Horace m'a bousculé pour passer devant moi. Il a empoigné les barreaux de l'échelle.
- Pardon, pardon ! Les plus élégants d'abord !
- (...) Les enfants particuliers nés dans des familles ordinaires sont souvent négligés, voire maltraités. Il n'y a pas si longtemps, des parents se persuadaient que leur "véritable" petit avait été enlevé et remplacé par un changelin, un "enfant-fée", doté de pouvoirs magiques et malveillants. En des temps plus obscurs, ils abandonnaient les pauvres créatures, quand ils ne les tuaient pas sur-le-champ.
Nous avons quitté nos embarcations sur des jambes flageolantes. Fiona a ramassé une poignée de petits cailloux gluants qu'elle a mis dans sa bouche. Elle les a fait rouler sous sa langue, comme si elle avait besoin de ses cinq sens pour se convaincre qu'elle ne rêvait pas.
Nos liens de sang ne résistent pas souvent à la vérité.
p.112.
Mais le plus fascinant, c'est que ce garçon a affronté la mort de son plein gré. Son peuple croyait que les marais – le nôtre en particulier – étaient les portes du monde des dieux. Et donc, l'endroit idéal pour faire don de sa personne.
C'est tordu.
Sans doute. Cela dit, je suis convaincu qu'aujourd'hui, nous nous tuons de toutes sortes de manières qui sembleront folles aux hommes du futur. Quant aux portes de l'au-delà, pourquoi pas ? Le marais est un lieu intermédiaire : ni vraiment eau, ni vraiment terre.
Je venais juste de me résigner à vivre une vie ordinaire, quand des évènements extraordinaires se sont produits. Le premier m'a causé un choc terrible et m'a changé définitivement, au point de couper mon existence en deux : Avant et Après. Comme la plupart des bouleversements à venir, il concernait mon grand-père, Abraham Portman.
- Tu crois vraiment qu'on va y arriver ? ai-je demandé.
- Oui.
- Tu ne doutes jamais ?
Emma a secoué la tête.
- Le doute, c'est le trou d'épingle dans le canot pneumatique.