Renaud Chantefable

Le tome 1 de la collection L'HERITIERE DES TEMPLIERS de Renaud Chantefable nous avait laissés quelque peu sur notre faim dès lors où nous avions eu confirmation que le Frère Jean Crapaud n'était pas l'Elu (à vrai dire, nous le savions déjà, mais lui non...) et qu'il semblait alors manifester son retrait de la quête du fameux trésor.



Le tome 2 semble occulter totalement Jean Crapaud pour se concentrer prioritairement sur Marie, sa soeur (dont on verra qu'elle aura trouvé refuge chez son oncle en Normandie) et sur la figure masculine de Thibaut de Bois-Aubert, jeune chevalier d'une vingtaine d'années, qui se fera fort de séduire l'intéressée pour mieux reprendre à son compte la quête du trésor.

Volonté de servir sa bien-aimée ? Appât du gain ou autres motivations inavouables ? Ses motivations ne sont pas très claires (on verra plus tard qu'au contraire elles l'étaient, mais pas dans le sens qu'il a laissé entendre).



Il sera donc amené à se rendre en Terre sainte, dans un contexte géopolitique hostile aux chrétiens, accompagné d'un moine-soldat de l'Ordre des Hospitaliers tombé en disgrâce et envoyé en exil pour mieux s'en débarrasser, pour y retrouver l'un des gardiens du trésor : le légendaire chevalier de Quaranteine, qu'une malédiction liée à une relique qu'il était censé protéger a rendu invincible, pour son plus grand malheur.

Un périple des plus dangereux au cours duquel Thibaut sera amené à vivre des aventures qui le feront mûrir mais ne l'assagiront pas forcément.



Dans ce tome, la part belle est donnée aux hommes : les bons, les méchants, les corrompus, les opportunistes, les manipulateurs. Marie, frêle jeune fille orpheline, y tient la place d'une femme effacée, soumise, subissant un destin qu'elle n'a pas choisi. Lorsque sa cousine Emma sera tuée "à sa place" par le seul fait d'avoir été blonde, elle prendra conscience qu'on cherche à la tuer. Pourquoi ? Parce qu'elle est l'héritière et apparemment dépositaire du secret du Temple dont elle ne sait pourtant rien ou pas grand chose ! Seules éclaircies dans ce paysage bien sombre pour elle : sa rencontre avec Isabeau et le Frère Andréas qui l'informeront, l'une comme l'autre, du vécu de son frère entre ses sept ans et quinze ans.



Pour moi, un opus plaisant à lire (évocation des voyages effectués, quête semée d'embûches, rebondissements dans l'action, exotisme...) mais néanmoins "de transition" car s'il y avait effectivement un trésor à l'endroit indiqué, il n'en reste pas moins que cette aventure est vécue comme un échec cuisant par l'intéressé qui aura bien du mal à retourner en France pour assumer celui-ci.



Néanmoins, la fin de ce tome ouvre de nouvelles perspectives du côté de l'Ecosse et du côté des compagnons maçons (auprès desquels le Frère Andréas a été en contact), artisans apparemment dépositaires d'une partie du secret.



Sur la forme, rien à dire. L'écriture est fluide et rythmée. le contexte historique et géopolitique des pays traversés est évoqué, ainsi que les enjeux des différents jeux de pouvoir en présence. Les personnalités des différents personnages bien caractérisées. Seul bémol à mon sens : la quasi absence d'évocation du Frère Crapaud et le rôle totalement effacé de Marie (Avec Isabeau dans le tome 1, l'auteur nous avait habitué à des héroïnes féminines plus volontaires).

Livre lu dans le cadre du Défi Lectures 2022 des Editions du Seuil, item "Un livre qui fait partie d'une saga".



Fidèle à mon goût pour les romans historiques en général et à mon intérêt pour les Templiers en particulier, je ne pouvais pas ne pas m'arrêter sur cette histoire d'anti-héros qui se retrouve possible dépositaire d'un secret de l'Ordre du Temple qui, en 1307, par la cupidité de Philippe le Bel et la duplicité du Pape Clément se trouve décapité de sa tête, en la personne de son grand maître Jacques de Molay tué sur le bûcher, dépossédé de ses trésors et possessions, et décimé de ses membres pourchassés et tués dans toute l'Europe...



En effet, rien ne semblait prédestiner cet avorton d'enfant maudit appelé d'emblée "Crapaud"- car né jumeau laid et difforme au côté d'une sœur belle et saine - à endosser la robe de l'héritier mâle d'une descendance noble ni à assumer les responsabilités qui vont avec, à savoir : devenir celui par lequel le Secret du Temple et son trésor lui permettront, à terme, de renaître de ses cendres.



Par le hasard des circonstances de l'époque, celui qui était renié par sa mère, celui qui n'avait pas réellement d'existence et ne connaissait rien au monde qui l'entourait se retrouve contraint de prendre le chemin de l'exil accompagné par un frère dominicain et de vivre une quête initiatique mouvementée (on le suit dans cet opus de sa naissance à ses quinze ans) qui l'amènera à grandir et à développer ses aptitudes dans la sécurité, à s'ouvrir aux choses de l'amour, à se former aux enseignements théologiques pour embrasser la carrière de moine-soldat, avant que d'espérer parcourir le monde à la recherche de ce fameux trésor.



Mais, parfois, la vie réserve des surprises. Et elles ne sont pas toujours celles qu'on attend. Les embûches seront nombreuses sur le chemin de la connaissance, de l'amour et de la maturité tant les ennemis rôdent : qui, à l'intérieur du collège ecclésiastique de Cologne, renseigne les Hospitaliers des faits et gestes du novice Crapaud, héritier du Temple, l'amenant à être la victime de plusieurs attentats ? Qui est celle qui fera tout pour l'empêcher de prendre la robe et de suivre les chimères de sa mission ? Quelles seront les conséquences des sorts qui lui ont été jetés par un sorcier malfaisant et un moine franciscain loin d'être pieu ? Qui est cet usurier juif au bras long qui protègera son aimée et l'aidera à la reconquérir ? Qui est cet Andréas, ce jeune novice, que le Frère Henri au seuil de sa mort, choisira comme nouveau dépositaire du secret ? Qu'est devenue Marie, sa sœur jumelle et comment peut-il la retrouver dès lors qu'il devient clair pour lui qu'il n'est peut-être pas celui qu'il croyait être ?



Sur la forme, c'est bien sûr un roman, mais les références historiques sont nombreuses. Le style est riche et le vocabulaire soutenu. Si ce premier tome montre, en Crapaud, un anti-héros plutôt pâlot, soumis et contraint, on imagine l'évolution de caractère à venir. Par contre, on sera surpris par la présence à son côté d'un personnage féminin - Isabeau - plutôt anti-conventionnel, au caractère très trempé et disposant d'une liberté d'action sans commune mesure avec la réalité des mœurs féminines du Moyen-Age.



J'ai aimé ce début d'histoire qui laisse entrevoir une quête initiatique intéressante et des aventures qui se laisseront suivre avec intérêt tant on subodore qu'il y aura de rebondissements, de combats (d'idées et/ou avec armes) sur différents théâtres d'opération (politique, religieux, relation de couple, etc.). L'écriture est fluide et la lecture aisée. On se passionne pour les aventures vécues par les uns et les autres et pour ma part, j'ai trop hâte de découvrir la suite.



Ce premier tome (dans une saga qui en compte quatre) peut en quelque sorte être considéré comme le préquel de la saga. Il a le mérite d'évoquer le contexte historique, de dresser le décor (en France, en Allemagne) et de placer sur l'échiquier les différents personnages qui auront un rôle à jouer dans cette histoire. Ce premier tome n'est qu'un début (il ne se suffit donc pas à lui-même) et demande à être complété par les autres tomes pour connaître l'histoire en son entier.



Les autres tomes de la saga sont :

T2 : Le chevalier de Quarenteine

T3 : Les apôtres du nouveau Temple

T4 : La colombe cachée.

Roman vraiment intéressant d'un point de vue historique malgré le fait que l'histoire soit très romancée. Il est tout de même très instructif pour les férus du moyen-âge et des Templiers, mais se classe tout de même dans la littérature jeunesse.

Le tome 4 de la saga de l'Héritière des templiers est à mon sens le plus riche et le plus intéressant. Certes, nous y connaîtrons le dénouement, mais avant nous aurons voyagé en de nombreux endroits avec Dieudonné de Gozon (Chypre, sur les mers, Jérusalem, l'Egypte, Rhodes,...) et mesuré sa détermination pour atteindre l'objectif qu'il s'est fixé : comprendre quel est le véritable pouvoir de la relique pour mieux parvenir à l'annuler.



Car, après des années d'accès à la connaissance, de pénitences et de mortifications, il a enfin compris que tant que les hommes de pouvoir (rois, pape, ordres) seront guidés par leurs intérêts personnels, tant que l'union sacrée des pays et des corps de la société (artisans, religieux, chevaliers) ne sera pas possible, le pouvoir divin de la relique présentera un danger pour le plus grand nombre.



On le suivra donc dans ses diverses aventures, alors que dans le même temps, en France, le déchiffrage de la tapisserie a enfin abouti. Dès lors, on comprendra que les intérêts des uns et des autres (Cardinal Godefroy pour le compte du roi, frère Andréas pour le compte du pape, le prieur pour le compte de l'ordre des Hospitaliers) reprennent le dessus au détriment de Marie.



Mais connaître la destination ne signifie pas pour autant y parvenir. Car, dans la forêt, le chevalier templier fou de Montebise et sa bande de vieux templiers veillent encore sur le trésor et ont conservé toute leur vaillance pour le défendre becs et ongles face à tous ceux qui n'en seraient pas les légitimes légataires.



La fin de ce quatrième tome est très dense en rebondissements que j'éviterai de les dévoiler pour ne pas perdre tout le bénéfice de la surprise !



J'ai particulièrement apprécié la narration de cette histoire d'héritage templier confié à une jeune fille frêle et innocente. J'y lis un message subliminal tendant à dire que seules les femmes sont à même d'être détentrices des œuvres de Dieu, de les conserver et de les partager à bon escient, car plus que les hommes, les femmes savent toujours faire passer leurs intérêts personnels après les intérêts collectifs et ne sont guidées que par l'amour de l'autre et la paix entre les peuples.

Le 3e tome de L'héritière des templiers se recentre, en France, autour de Coulommiers, sur la quête simultanée de Marie, Isabeau, Fénice, Thibaut et d'Andréas pour retrouver la trace de la tapisserie créée par Mathilde, la mère de Marie, tapisserie qui sert de support aux indications permettant de retrouver la cache de la précieuse relique du temple, sous réserve que l'on soit capable de la déchiffrer.



Elle se recentre aussi sur ces artisans-maçons écossais, dépositaires eux-aussi d'une partie du secret, vers lesquels le frère inquisiteur Andréas se rapproche pour mieux comprendre le sens caché des légendes qui se perpétuent de génération en génération et "négocie" leur collaboration (à lui, la part spirituelle du trésor, à eux la part matérielle du trésor). Un rapprochement qui semble poser problème à quelqu'un puisque de nombreux meurtres seront perpétrés dans les rangs des compagnons maçons. Meurtres qui perturbent le solidaire équilibre du groupe et instillent, en son sein, le poison du doute et de la suspicion.



Difficile d'y voir clair, en effet, dans un contexte où chacun peut suspecter l'autre d'œuvrer soit pour son intérêt personnel, soit pour les intérêts du Roi de France, du pape ou encore de l'Ordre des hospitaliers.



Mais, au fur et à mesure de l'intrigue, les pièces de l'échiquier placées dans les tomes 1 et 2 commencent à révéler leurs secrets.



Prise dans cette tourmente aux multiples ramifications, Marie, l'héritière ne sait plus à qui faire confiance. Et elle aura bien raison puisqu'autour d'elle, ceux qu'elle pensait être ses amis sont amenés à la trahir. Et puis, n'est-elle pas, de nouveau soumise au pouvoir des hommes qui la retiennent prisonnière (le cardinal Godefroy avec la complicité du prieur de l'abbaye) pour mieux s'approprier, pour leur compte, ce fameux trésor et l'écarter de son bien-aimé Thibaut. Comment pourrait-elle, faible femme sans pouvoir, ni argent, sans connaître véritablement les tenants et aboutissants de ce secret dont elle est censée être la gardienne, faire face à l'adversité qui s'obstine à mettre des obstacles sur sa route ?



Mais, ce sera sans compter l'obstination de son amie Isabeau, qui, contrairement à Marie, sait que son amour de jeunesse Jean dit Crapaud - frère jumeau de Marie - est toujours vivant et toujours en quête de la relique pour le compte de sa sœur. Grâce à ses relations, un temps, avec la communauté juive, on verra qu'elle sera le maillon fort qui permettra au groupe de retrouver la trace effective de la tapisserie, et avec elle, l'emplacement possible où la relique se trouve cachée.



Un troisième tome plaisant, au rythme haletant... Certains personnages sont laissés volontairement dans l'ombre pour mieux apparaître par la suite.

Et voilà la fin de l'aventure !



Le tout aura été distrayant.



Je conseille cette lecture à ceux qui aiment les histoire de templiers ou plus généralement les thrillers médiévaux.

Troisième volume des aventures de Marie et Crapaud sur les traces du trésor des Templiers...



Le dénouement approche à grand pas dans ce troisième épisode !



Mais c'est selon moi le moins plaisant à lire de la saga.

La suite de l'aventure templière qui nous emmène cette fois-ci sur les traces des croisades.



De plus en plus de monde espère s'emparer du trésor des Templiers...



Dans la lignée du premier, bien que l'histoire se complexifie un peu dans ce volume...



Même avis : Plaisant mais non marquant ...

Premier volume d'une série de 4 dessinant une fresque médiévale autour du trésor des templiers après leur extermination par Philippe le Bel.



C'est du thriller médiéval...



Je me rappelle l'avoir lu avec plaisir mais ne pas non plus en avoir gardé un souvenir marquant !

Floriane et ses compagnons emmenés par les troupes de l'Inquisition vers Carcassonne sont mystérieusement sauvés par une meute de loups qui aux dires des cathares seraient les âmes réincarnées des suppliciés de Montségur. Tandis que la jeune fille, enceinte, reprend la route de Montaillou, Peytavi repart vers Crémone informer l'évêque l'informé des faits. Malgré l'étau qui se ressert, Floriane parviendra-t-elle à découvrir sa véritable identité.



Dès les premières pages de ce troisième volet, le rythme change du tout au tout par rapport aux deux tomes précédents, les changements et retournements de situation s'enchaînent, l'auteur a clairement choisi de se concentrer sur le secret de la jeune fille. Les questionnements théologiques et les questionnements des personnages sur eux même ne dirigent plus le récit et le synoptique du présent tome entraîne le lecteur dans un thriller historique. L'histoire qui s'enlisait dans le deuxième tome s’accélère considérablement, l'intrigue principale et ses diverses ramifications se développent de fort belle manière et la lecture requiert toute l'attention du lecteur.



Les tentatives d'assassinats et assassinats sur les différents membres de la branche lombarde, avertis par l’évêque de Crémone de l'identité de la jeune fille s’enchaînent à un rythme frénétique tout comme la dynamique de l'histoire et même si le lecteur s'interroge encore on sent dès le premiers tiers du roman que le temps des révélations est enfin arrivé.



Dans la deuxième partie du récit, on apprend la véritable filiation de la jeune fille : révélation qui n'est pas totalement une surprise mais qui s'avère plutôt logique si l'on considère les faits historiques réels de cette époque. Le côté historique délaissé dans les deux premiers tomes est plus cohérent avec la vérité.



Ce n'est que dans le dernier tiers du roman que les voiles se lèvent. Premièrement on découvre l'identité de l'assassin des personnalités lombardes, là encore pas de surprise car depuis le milieu du roman celle-ci paraissait évidente. L 'acharnement et les motivations du cistercien se font jour dans un final plutôt déroutant qui surprendra totalement le lecteur, et si l'histoire de Floriane est terminée, un questionnement persiste sur les théories avancées par l'auteur, in vérifiables mais qui remet en question bien des choses sur les religions. Une dernière partie quelque peu matinée d'un fond de thriller ésotérique.



Un dernier tome qui se termine magistralement, mais une trilogie plutôt décevante dans son ensemble qui n'aura eu comme point positif celui de distraire le lecteur. On regrettera que le côté historique du roman n’apparaisse que dans l'ultime tome ; la théologie ayant dans les deux premiers tome pris la place sur le récit proprement dit.

Alors que Floriane malade avait laissé partir ses compagnons de route, elle est rejointe par le chevalier français et le moine franciscain. Le chevalier pris soudain de folie, la jeune fille parvient à s'enfuir et elle est recueillie et soignée par le traître qui les avaient dénoncés. Mais le Cistercien n'a pas dit son dernier mot...



Comme dans le premier volet, l'histoire est essentiellement centrée sur la jeune fille et son secret, et l'on peut déplorer que les côtés cathares et historiques soient délaissés, tout comme les descriptions insuffisantes qui ne permettent pas de découvrir la région dans laquelle évoluent les protagonistes. Seule, dans la deuxième partie du récit, la ville de Crémone et son gouvernement sont présentés, uniquement pour servir l'introduction d'un nouveau personnage.



L' héroïne n'évolue que très peut, pour ne pas dire pas du tout, la jeune fille n'apparaît pas plus mature malgré les épreuves qui l'ont frappé. Quand aux protagonistes principaux qui accompagnaient la jeune fille lors de sa fuite, ils sont totalement abandonnés par l’auteur et ce n'est, encore une fois de plus dans la deuxième partie, qu'une phrase quelque peu anodine nous apprendra la réussite de leur mission. Quand au Cistercien, il n'en est nullement fait mention. Du fait que seule la protagoniste principale intéresse l'auteur, la lecture s'avère plate et l'histoire de vient de moins en moins intéressante. Certes des rebondissements sont présents, mais ils s'avèrent au final prévisibles, l'auteur ne parvient pas à nous surprendre et l'histoire se révèle linéaire. Ce n'est que dans le dernier chapitre que l'on retrouve les protagonistes réunis, l'auteur emploi un synoptique stéréotypé puisque l'on retrouve les mêmes schéma que précédemment, on est clairement dans un manque d'originalité certain, hormis la répétition, il n'arrive pas à diversifier son récit.





La plume de l'auteur est fluide, simple, même un peu simpliste parfois et ce deuxième volet ne présente guère d’intérêt historiquement parlant et l'on se retrouve dans une histoire, certes divertissante, mais banale. Le lecteur ne parvient pas à se familiariser avec le style de l'auteur essentiellement axé sur le côté spirituel et psychique des personnages, ce qui amène maintes répétitions qui alourdissent considérablement la lecture et ne donne qu'une envie au lecteur, celle de sauter des paragraphes.

Ce roman historique nous plonge au cœur de deuxième Croisade contre les Albigeois, l'avant dernière forteresse des Cathares est prête à tomber, les défenseurs obtiennent une trêve de quinze qui leur sera nécessaire pour terminer le Codex contenant leurs préceptes. La veille de l'assaut final ou de la reddition, il est décidé qu'une jeune fille prendra la place du seigneur du château au sein des quatre Parfaits qui doivent emmener le Codex à Crémone et évacuer leur trésor. Qui est réellement la fille de la bibliothécaire ? Quel lourd secret cache-t-elle ?





Le postulat de départ de l'histoire s'avère plutôt basique. En effet dans ce genre de littérature, il plane très souvent un secret autour d'une personne qui n'est pas vraiment celui ou celle que l'on croit , et ici l'auteur ne déroge pas à la règle.



Dans les premiers chapitres, l'auteur nous distille quelques informations sur la religion cathare et plus particulièrement sur les Parfaits, mais c'est informations sont plutôt sommaire pour un lecteur connaissant quelque peu le sujet. Le récit s'articule plus principalement sur la fuite de la jeune fille et des compagnons, on est clairement plus dans un roman d'aventure plutôt que réellement que dans un roman historique.



L'aventure en elle même est un récit facile à lire, l'auteur ayant un style fluide malgré plusieurs longueurs notamment quand les personnages font des introspections sur eux-mêmes, ou lorsque l'un des personnages essaye d'inculquer quelques principes à la jeune fille, plutôt en doute sur elle même. Le suspense est présent et l'auteur le maintient tout au long du récit, parfois de manière un peu mécanique.



L'écriture de l'auteur est simple, accessible à tous, mais on aurait aimé que celui-ci colle plus à la période dans la quelle se situe le récit, l'arrière-plan n'est pas assez présent, on ne ressent pas assez la vie au moyen-âge et le vocabulaire est actuel, pas de termes spécifiques à l'époque qui auraient ajouté à la véracité du récit.





Au final, on est dans une lecture divertissante et en ne connaissant pas le secret de naissance de la jeune fille, le récit pourrait être transposé à une autre époque. On espère que le récit se recentre un peu plus sur la religion cathare.