Le tome 4 de la saga de
l'Héritière des templiers est à mon sens le plus riche et le plus intéressant. Certes, nous y connaîtrons le dénouement, mais avant nous aurons voyagé en de nombreux endroits avec Dieudonné de Gozon (Chypre, sur les mers, Jérusalem, l'Egypte, Rhodes,...) et mesuré sa détermination pour atteindre l'objectif qu'il s'est fixé : comprendre quel est le véritable pouvoir de la relique pour mieux parvenir à l'annuler.
Car, après des années d'accès à la connaissance, de pénitences et de mortifications, il a enfin compris que tant que les hommes de pouvoir (rois, pape, ordres) seront guidés par leurs intérêts personnels, tant que l'union sacrée des pays et des corps de la société (artisans, religieux, chevaliers) ne sera pas possible, le pouvoir divin de la relique présentera un danger pour le plus grand nombre.
On le suivra donc dans ses diverses aventures, alors que dans le même temps, en France, le déchiffrage de la tapisserie a enfin abouti. Dès lors, on comprendra que les intérêts des uns et des autres (Cardinal Godefroy pour le compte du roi, frère Andréas pour le compte du pape, le prieur pour le compte de l'ordre des Hospitaliers) reprennent le dessus au détriment de Marie.
Mais connaître la destination ne signifie pas pour autant y parvenir. Car, dans la forêt, le chevalier templier fou de Montebise et sa bande de vieux templiers veillent encore sur le trésor et ont conservé toute leur vaillance pour le défendre becs et ongles face à tous ceux qui n'en seraient pas les légitimes légataires.
La fin de ce quatrième tome est très dense en rebondissements que j'éviterai de les dévoiler pour ne pas perdre tout le bénéfice de la surprise !
J'ai particulièrement apprécié la narration de cette histoire d'héritage templier confié à une jeune fille frêle et innocente. J'y lis un message subliminal tendant à dire que seules les femmes sont à même d'être détentrices des oeuvres de Dieu, de les conserver et de les partager à bon escient, car plus que les hommes, les femmes savent toujours faire passer leurs intérêts personnels après les intérêts collectifs et ne sont guidées que par l'amour de l'autre et la paix entre les peuples.