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Critiques de Renée Vivien (31)
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Une femme m'apparut...

Récit autobiographique de la grande poétesse Renée Vivien, figure incontournable de la littérature lesbienne.

Elle dit ses tourments et sa passion amoureuse pour l'artiste Natalie Barney.

Passion amoureuse qui ne sera jamais payée de retour.



Ce récit a été publié en 1905.



* J'aimais Lorély avec tout l'inconscient élan du premier amour. Je l'aimais si aveuglément que je ne m'étais point demandé si cet amour était partagé. J'aimais Lorély, et je croyais encore que l'amour attire l'amour.



Peu à peu, je me réveillai. Et je compris que Lorély demeurerait indifférente à toute ma passion, à toute ma tendresse.



Le temps, loin de la fléchir, la figeait dans sa froideur. Mes pas, ma voix, ma présence, l'excédaient.

Elle ne m'aimait point, ne m'aimerait jamais, jamais ...*



Elle se consumait d'amour, un amour immense, incontrôlable et effroyablement douloureux , une passion ravageuse.



"On aime toujours mal.

Aimer bien, ce n'est plus aimer d'amour".





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Brumes de Fjords (1902)

 Comme je m’acheminais vers la colline, je rencontrai le Vent du Nord. Il était vêtu d’un grand manteau de neige et sa couronne de glaçons étincelait

Il me dit : «Laisse moi t’emporter vers les immuables blancheurs »

«Tu verras les aurores incomparables, les mers immobiles et lumineuses, les montagnes de cristal qui flottent sur les eaux et les solitudes pâles au fond de l’éternel silence.»

Je répondis au Vent du Nord :

«Mon âme est retenue au village par le sourire indécis d’une vierge»

Le Vent du Nord s’enfuit dans un frisson d’ailes



Il y a fort longtemps que je ne me suis pas plongée avec attention et concentration dans une lecture poétique. Même si je savais qu’il était fort probable que j’y prendrais un grand plaisir, j’éprouvais tout de même quelque angoisse à devoir en plus en rédiger une chronique. C’est pourquoi je remercie chaleureusement «les Agents Littéraires» et les éditions Livre unique de m’avoir donné cette occasion.



Les premières lignes du premier poème de ce recueil de Renée Vivien, citées ci-dessus, plongent le lecteur immédiatement dans l’ambiance : beaucoup de mélancolie en émane. Toute la beauté du monde offerte par les quatre vents est refusée pour le sourire d’une vierge. Les textes sont empreints d’une langueur romantique qui donne une tonalité particulière aux thèmes abordés, en relation avec la mythologie, qu’elle soit grecque ou scandinave. Ondines, Trolls, Ombres et créatures fantomatiques hantent les fjords et conversent avec des humains à la lisière des mondes



Les paysages et les ambiances sont évoqués en terme de couleur et de parfums extrêmement précis, sur un mode impressionniste, facilitant pour le lecteur la visualisation des scènes. A titre personnel, c’est plutôt sous forme de dessins que je me suis imaginé les différents tableaux



Les thèmes abordés sont conformes aux préoccupations de la poétesse : sublimation de la femme, au travers de la symbolique mythologique, contrastant avec le statut particulièrement dévalorisé qui était le lot de ses consoeurs en ce début de vingtième siècle



Par ses textes, Renée Vivien a illuminé les premiers années de ce siècle qu’elle a traversées comme une fulgurance, La légitimité de son combat n’était pas d’actualité : est-ce ce qui l’a conduit à des comportements d’autodestruction qui abrègeront sa vie? Elle quitte ce monde à l’âge de 32 ans, rejoignant ce domaine des ombres. Les écrits qu’elle laisse lui confèrent une part d’éternité
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Poèmes choisis 1901-1910

Je n'avais jamais entendu parler de Renée Vivien avant de découvrir ce recueil parmi la liste de la Masse Critique. Pourtant, j'ai immédiatement ressenti une attirance profonde pour ce livre, qui propose une sélection de ses poèmes.

Ceux-ci sont extraits des recueils de poésie suivants : Études et préludes, Cendres et poussières, Évocations, La Vénus des aveugles, A l'heure des mains jointes, Flambeaux éteints, Sillages, Dans un coin de violettes, le vent des vaisseaux, Haillons.

Tous ont été écrits en une décennie, courant de 1901 à 1910.



J'ai découvert une poésie à la fois envoutante, accessible (on en saisit assez aisément le sens), et légère. L'écriture parvient même à nous faire oublier sa forme, pourtant très rigoureusement versifiée.



La poésie de celle que l'on surnomma "Sappho 1900" est explicitement lesbienne, tant dans son inspiration formelle, la poètesse maniant parfois la strophe sapphique et ayant traduit l'oeuvre de Sappho, que dans ses thématiques. Ainsi, de nombreux textes invitent au voyage dans une Grèce fantasmée, et l'élément marin est un des motifs dominants. Mais surtout, Renée Vivien chante librement et de manière explicite les amours lesbiennes.

Son oeuvre mêle très largement l'Eros au Thanatos, et une grande mélancolie transparaît dans les poèmes.



Pour l'apprécier pleinement, il faut être sensible aux charmes de la sensualité féminine, qui exhale de ces poèmes comme les violettes que cette chère Renée aimait tant.

Quel dommage que l'oeuvre de Renée Vivien ait été oubliée dans l'histoire poétique... Donc un grand merci aux éditions Points de la faire revivre, et à Babelio pour cette magnifique découverte !
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Etudes et préludes

Je me lance..., et me risque donc à écrire une première critique sur une auteure disparue de longue date. Quelle responsabilité ! (Je plaisante !) C'est un membre de Babelio qui m'a permis de découvrir Renée Vivien et son univers poétique. Un grand merci à elle ! Les poésies très engagées de Renée Vivien sont très agréables à lire, surtout si on a pris le temps auparavant de découvrir le parcours de vie de cette femme de la fin du 19ième/ début du 20ième siècle.
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La Dame à la louve

4,5 étoiles.



La Dame à la louve est un recueil de dix-sept nouvelles paru au début du 20e siècle, mais dont le style correspond plutôt à celui de la fin de l’époque précédente : le décadentisme, héritier du symbolisme. Les thèmes correspondent également à cette esthétique dite fin-de-siècle, avec ses dandys, ses femmes élégantes, les amours homosexuelles et un aspect très éclaté de l’intrigue. Ce dernier se marque surtout dans le rassemblement des divers récits : ceux-ci peuvent sembler très différents, par les lieux et les époques qu’ils mettent en scène (de l’Antiquité au 20e siècle, ainsi que dans des temps indéterminés, en Europe, en Amérique, sur terre comme sur mer), mais ont tout de même un point commun qui est la supériorité de la femme sur l’homme. Les rôles traditionnels semblent inversés dans ces nouvelles : les figures féminines y sont fortes, déterminées, courageuses, tandis que les hommes se montrent peureux, fuyants et faibles. C’est pourtant la plupart du temps à eux qu’est confiée la narration : y transparaît alors la peur, la haine, le mépris, mais aussi, presque malgré eux, l’admiration. Dans certains récits, apparaît également un retournement de situation, montrant peut-être que certains hommes s’en sortent mieux que d’autres (par la terreur qu’ils inspirent plutôt que par l’amour, néanmoins).



Entre ces deux premiers types de nouvelles, s’en dégage un troisième selon moi, moins narratif, plus descriptif et davantage centré sur les femmes entre elles que sur leur affrontement avec le sexe opposé. Dans Les Sœurs du silence par exemple, est décrit un « couvent » féminin, lieu idyllique où règne l’harmonie. Plus loin, Psappha, plus connue sous le nom de Sappho, est invoquée et est celle sous laquelle la narratrice (l’auteure ?) place sa destinée.



J’ai apprécié l’ensemble de ce recueil, tous types de nouvelles confondus : Renée Vivien a le sens de la formule, un style d’écriture oralisé, donnant l’impression d’écouter un récit au coin du feu et une plume très lyrique par moments. Tous ces éléments ont su me charmer et m’entraîner dans ces histoires féminines. Je ne peux que vous conseiller vivement la lecture de ce texte peu connu, mais qui mérite de l’être.
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Poèmes choisis 1901-1910

Renée Vivien née Pauline Mary Tarn (1877-1909). Elle s'établit à Paris à 1899. Amoureuse des femmes, Renée Vivien recherche l'équilibre de la forme. Elle compose, sculpte le langage pour en exprimer toute la beauté, toute la richesse. Elle joue avec la lumière et le temps. Tout au long de ce recueil, on ressent ses élans, sa douleur, ses drames. Souvent, le jardin et les fleurs (surtout le lys, la rose et la violette) sont représentés dans les textes. C'est une auteure désarmante et charnel. J'aime.
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La Dame à la louve

J'ai beaucoup aimé les différentes nouvelles, assez sombres et mystérieuses, qui mettent en scène des femmes fortes et courageuses, notamment, face à la mort - contrairement à des hommes bien plus faibles, lâches et imbus d'eux-mêmes !



C'était très intéressant d'avoir, au travers de certaines nouvelles, le point de vue d'une femme et, dans d'autres, celui de l'homme.



La narration poétique est belle !



Pour terminer, le fait que ces nouvelles prônent un féminisme assez radical, une liberté sexuelle - forte pour l'époque - afin de se libérer de ce patriarcat, de cette domination masculine, cela est juste génial !
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Une femme m'apparut...

La passion lui a été prédit par l’Annonciatrice. Elle a pris les traits de Lorély, qui ensorcelle toutes les femmes qui l’entourent. Toutes veulent se faire aimer d’elle mais Lorély n’aime pas. Son cœur est froid. Elle rêve de passion mais ne peux que la susciter, pas la ressentir.



Notre narratrice se retrouve donc ensevelie par un amour non réciproque, par des blessures perpétuelles à l’âme. Pourtant, pas de regrets pour elle, cette souffrance est la preuve de l’amour qu’elle ressent…



Ce récit de Renée Vivien est en partie autobiographique. Elle a aimée une autre femme, sans succès. Mais ici, les protagonistes sont dissimulés sous de faux noms et sous une atmosphère onirique et malaisante. La beauté des descriptions va de paire avec une noirceur qui semble intrinsèque à tout ce qui émeut.



Ce roman aux allures de conte est servi par une plume absolument magnifique. Renée Vivien était poétesse, et cela se ressent tout au long du récit.



Ce livre se savoure comme un rêve, il parle d’amour non réciproque mais en célébrant cette mélancolie. Le tout avec un rythme étrange, sans temporalité, une série d’instantanés de la rencontre de la narratrice avec cette mystérieuse Lorély.



Un très beau roman, atypique et que j’ai aimé découvrir.
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Poèmes choisis 1901-1910

J’ai connu Renée Vivien il y a moins de deux ans, un peu par hasard, en achetant La Dame à la louve en librairie (le livre coûtait 2€, c’était l’occasion pour moi de découvrir une poétesse). J’avais bien aimé, quoique c’était très sombre. Il y a quelques semaines, j’ai vu Poèmes choisis à la bibliothèque et je l’ai donc emprunté. C’est un recueil rassemblant des poèmes publiés entre 1901 et 1910.

Ce que j’ai apprécié, pour commencer, c’est la préface de Cécile Ladjali : si je n’ai pas compris tous les termes de linguistique poétique et ce genre de choses, j’ai tout de même trouvé l’ensemble très intéressant car il nous présente la poésie de Vivien mais aussi la femme qu’elle était, sa vie, ses amours et sa mort, ce qui permet une meilleure appréhension et une meilleure compréhension de ses écrits : en sachant ce qu’elle a vécu, on comprend le changement de ton et de sujet de ses poèmes, on comprend qu’elle passe d’une passion flamboyante à une tristesse sans fond.

C’est d’ailleurs cela que j’ai aimé dans la poésie de Renée Vivien : qu’il s’agisse d’amour, de déception, de rupture, de mort…, c’est toujours très passionné. Et qu’est-ce qu’elle savait écrire ! Certains poèmes étaient si beaux à lire que j’en avais des frissons – j’aurais voulu vous en partager au moins les titres, hélas j’ai déjà rendu le livre à la bibliothèque. Sachez que j’ai tellement aimé que je suis encore plus motivée à vider ma pile à lire : je veux acheter Poèmes choisis et lui faire une belle place dans ma bibliothèque. En revanche, il est vrai que certains de ces poèmes m’ont moins parlé que d’autres, mais c’est normal, dans un recueil, on ne peut pas tout adorer (car il n’y en a aucun que je n’ai pas aimé, juste quelques-uns pour lesquels j’ai ressenti moins de choses).

Enfin, l’ensemble étant publié dans l’ordre chronologique de leur parution, et parce que la préface m’a donné un aperçu de la vie de Vivien en amont, j’ai vraiment eu l’impression de lire une histoire. Je pense que cela ajoute à la beauté du livre et nous permet de suivre une héroïne romanesque qui serait incarnée par la poétesse, et ainsi de nous attacher à elle. C’était très appréciable.



Je pense que vous l’aurez compris, j’ai adoré ce recueil et je ne peux que vous le recommander. Avec de tels vers, vous ne pourrez que chavirer. De même, si vous ne connaissez pas Renée Vivien, surnommée à l’époque « Sappho 1900 », je vous invite vivement à découvrir cette grande poétesse.

Bonne lecture à vous.
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La Dame à la louve

La Dame à la louve est un recueil de nouvelles voire de micro-nouvelles tirant son nom de la première qui est une de celles qui m'a le plus plu. Un point commun a toutes ces textes est la confrontation des genres et la remise en cause de la façon dont sont perçus les genres. Le livre est publié au début du XXe siècle où commence à s'exprimer un féminisme radical. Ici les femmes sont fortes, courageuses et parfois inquiétantes mais uniquement pour les hommes, ceux n'étant pas spécialement à leur avantage, plutôt lâches, conformistes et imbus de la force. Un thème qui revient plusieurs fois est celui de la virginité et de la chasteté. C'est un thème peu traité finalement dans un mouvement qui réclame déjà la liberté sexuelle et se distingue par ses égéries ouvertement homosexuelles. Cette pensée radicale du rapport entre les genres (qui portent aussi le refus de la maternité) sera repris par Madeleine Pelletier et Arria Ly.

Ces nouvelles bénéficient d'une narration très poétique où les métaphores et les symboles abondent pour montrer comment les femmes peuvent vaincre la domination masculine, y compris parfois par la mort.

J'ai une préférence pour la nouvelle Le Voile de Vasthi qui met en parallèle Lilith la rebelle et Ève la soumise, avec Vasthi, répudiée pour son opposition à son époux, et Esther (non citée dans le texte) la pieuse qui la remplacera auprès du roi Assuérus.
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Poèmes choisis 1901-1910

Merci pour cette opération Masse Critique qui me permet de découvrir, ou du moins d'approcher des œuvres nouvelles pour moi.



Je ne connaissais que très peu de choses de la poétesse Renée Vivien, et cette anthologie de poche au Points est une parfaite entrée en matière puisqu'il regroupe de nombreux poèmes issus de plusieurs recueils parus entre 1901 et 1910.



Cette jeune femme, issue d'une famille fortunée, est décédée à 32 ans. Homosexuelle, l'ensemble de sa poésie est adressée aux femmes. Celles qu'elle a aimées, fantasmées, pleurées.



Ce vers "Et ta chair brûle avec l'ardeur froide d'un cierge" résume assez bien les frustrations que l'amour lui a jouées. Mais parfois le poème est plus lumineux, ou au contraire montre que l'âme peut s'abîmer à jamais.



Toujours est-il que la poésie de Renée Vivien se lit et se relit sans difficultés. Une œuvre fascinante vers laquelle je reviendrai volontiers.

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La Dame à la louve

La Dame à la louve est un recueil de dix-sept nouvelles de Renée Vivien, poétesse de la fin du dix-neuvième et du tout début du vingtième siècle aujourd’hui quelque peu oubliée. Certains récits sont très courts, n’excédant pas les deux pages ; autant vous dire que La Dame à la louve se dévore en un rien de temps.

Le recueil tire son nom du titre du premier texte. J’ai trouvé que c’était un très bon choix que de commencer l’ouvrage par cette nouvelle car elle donne le ton : il y a du mystère, c’est onirique, et cette fameuse dame à la louve, comme d’autres femmes dans le recueil, préfère la mort plutôt que devoir être contrainte à ce qu’elle ne veut pas, plutôt que de se voir enlever sa liberté.

L’une des choses qui m’a plu dans ce livre, c’est que certaines histoires sont racontées au travers du regard d’un homme, d’autres par celui d’une femme, ça varie et c’est plaisant. En revanche, quelques récits sont vraiment glauques et les hommes semblent tous être de véritables raclures. Heureusement, les héroïnes sont plaisantes à suivre car elles font preuve d’une certaine force, qu’elle soit mentale, physique, ou bien même morale. Mais surtout, le gros point fort, c’est la plume de Renée Vivien : même quand on se retrouve à lire les récits les plus sombres, ils n’en restent pas moins emplis de poésie. Cela crée parfois un sacré contraste mais le résultat n’en est pas moins réussi, bien au contraire.

Alors voilà, si La Dame à la louve est un recueil de nouvelles peu joyeuses – quel euphémisme -, il n’en reste pas moins qu’elles sont superbement écrites et nous font découvrir un univers sombre, torturé, avec des personnages féminins marquants.

Renée Vivien est une poétesse qu’il faut découvrir et dont je lirai d’autres œuvres, c’est certain.
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Etudes et préludes - Cendres et poussières - Sa..

Malgré la récurrence un peu pénible de références florales, le seul recueil de poésie française qui puisse pour moi vaguement rivaliser avec les "Fleurs du Mal" de Baudelaire.

Certaines pièces ("Victoire", "Ondine") touchent à la perfection.
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Poèmes choisis 1901-1910

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelio en Janvier. J'avais sélectionné cet ouvrage dans l'idée de lire pour changer, un peu de poésie.  Si en plus, l'auteur était une femme, cela rendait cette découverte encore plus réjouissante. 



Je mettais imaginé Renée Vivien comme une certaine figure du féminisme. Pionnière et rebelle du début du siècle dernier. J'ai été un peu déstabilisée quand j'ai constaté que l'on classait cet ouvrage dans la littérature lesbienne. Puis je me suis dit, pourquoi pas... on verra...



Tout d'abord je tiens à préciser  que je ne suis pas très familière avec la poésie. Les seuls textes que j'ai pu lire du genre datent  de mes années lycée, donc autant dire quelques décennies en arrière. Je ne saurais donc porter un regard critique et technique sur l'écriture de l'autrice. Je vais ainsi uniquement parler des émotions ressentis en découvrant ces vers.



Et pour tout dire, J'ai beaucoup aimé !



Les textes de Renée Vivien sont empreints d'une beauté toute romanesque. on ressent tout le long de notre lecture, ses désirs, son désarroi, sa tristesse ... 



J'ai beaucoup aimé cette poésie tournée parfois vers la nature ou pouvant se rapporter à certains mythes ou légendes occultes.



J'ai particulièrement apprécié la préface de Cécile Ladjali qui m'a permis de faire connaissance avec la Poétesse et de découvrir son histoire trop courte et décadente.



Les Poèmes sont répertoriés par période allant de 1901 à 1910. Leur tonalité est de plus en plus sombre, en miroir avec l'état d'esprit de Renée Vivien. 



Je remercie Babelio de m'avoir fait découvrir cette autrice et d'avoir permis de me replonger dans ce genre littéraire assez éloigné de ma zone de confort.



Pour terminer, je dirais que les poèmes de Renée Vivien sont à lire et à relire en petites touches par ci, par là, à piocher de temps en temps, au fil du temps...
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La Dame à la louve

Un recueil de nouvelles... et de styles!



Faut il rechercher des points communs? Parmi eux, certainement des femmes fortes (au moins en apparence), des hommes faibles, des pulsions / passions très présentes... et souvent contrariées.

Mais je recommanderais surtout de se laisser porter par chaque nouvelle, chacune étant très différente, et pas uniquement par l'époque (antiquité, XX ème siècle) ou le lieu.

Déjà, les titres, par exemple "la soif ricane", "la Saurienne" nous invitent à des voyages spécifiques!
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Une femme m'apparut...

Lors de sa réédition, en 1977, par Régine Deforges, j'ai été fascinée par le style, très Art Nouveau, de Renée Vivien. À l'époque, sans grandes pistes pour comprendre qui était qui, dans le roman, j'ai peu apprécié l'hivernale Vally (Nathalie Barney, qui n'était tout de même pas si cruelle que Vally/Loreley) et nettement préféré l'automnale Eva (Eva Palmer Sykélianos). C'est typiquement le roman d'un poète (avec des poèmes qui ponctuent le récit)... c'est mélancolique à mourir... et la fin est ouverte.



Mais ce qui est aussi intéressant, c'est le personnage de San Giovanni, le poète androgyne, (non-binaire pourrions nous presque dire aujourd'hui), par la voix de laquelle ou duquel s'exprime aussi Renée Vivien.



"Le Jardin turc" est un récit dont je ne sais où l'on pourrait le trouver, qui est comme une continuation du roman, et qui raconte la relation épistolaire (et le séjour à Istanbul de Renée Vivien) et de la jeune Turque, Kérimé Turkhan Pacha.
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L'Ange noir : Petit traité des Succubes

Petit traité de moi. J'aime !
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La Dame à la louve

Ce recueil de nouvelles frappe par sa modernité. Renée Vivien propose des récits d'une subtilité acerbe qui résonne avec une étonnante pertinence à notre époque. Les portraits de femmes qu'on y lit sont percutants, colorés, inspirants. Une merveille !
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La Dame à la louve

Ces nouvelles sont importantes.



J'ai eu la chance d'étudier ce recueil avec celle qui l'a préfacé - Martine Reid. Merci à elle.

La plume poétique de Renée de Vivien (pseudonyme qui met en valeur une certaine vivacité) dit ce qui ne se dit pas en société : les stéréotypes de genre minent les relations hétérosexuelles. Point barre. A nous de réfléchir sur ces questions. La littérature nous évade du droit chemin par la réfléxion.
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La Dame à la louve

Bonsoir un petit classique ce soir une auteur que je ne connaissais pas Renée Vivien dans "La Dame à la Louve". Un recueil de nouvelles qui parlent de femmes, de l'amour des femmes, de la force des femmes. une auteur britannique francophone, qui est née à la fin du 19eme siècle et qui était surnommée Sapho 1900. Elle a écrit beaucoup de poésie et on retrouve cette veine poétique dans ses écrits. Une auteur qui je pense était avantgardiste pour son époque.

Extrait : " Il s'agit de cette femme, ou plutôt de cette jeune fille, enfin de cette Anglaise dont le curieux visage m'a plu pendant une heure. C'était un être bizarre. Lorsque je m'approchai d'elle pour la première fois, une grande bête dormait clans les plis traînants de sa jupe. La grande bête, dressant le museau, grogna de manière sinistre, au moment même où j'abordai l'intéressante inconnue. Malgré moi, je reculai d'un pas. "
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