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Citations de Richard Morgan (201)


Elle avait vingt-deux ans, et comme tout le monde à cet âge-là, elle se croyait immortelle, et essentielle pour l’univers.
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Se préoccuper du monde suivant, c’est être incapable de faire face à celui-ci de façon efficace
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Le catholicisme et la tyrannie sont bons amis. Ils sont issus de la même culture.
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Les jeunes, les aventuriers, nous ont tous quittés dans les vaisseaux. On les avait encouragés à partir. Ceux qui sont restés sont les obéissants, les impassibles, les limités.
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Plus tard, j'ai commencé à comprendre qu'il s'agissait d'une erreur de perception, causée par les métaphores que nous employons pour nous définir. La personnalité n'est rien de plus que la forme passagère d'une des vagues devant soi... ou, pour ralentir le processus à une vitesse plus humaine, la personnalité est une dune. Une forme passagère qui répond qui répond au stimulus du vent, de la gravité, de l'éducation. De la carte des gènes. Tout est sujet à l'érosion et au changement. La seule façon de rester soi est de se mettre en pile pour toujours.
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Take what is offered and that must sometimes be enough.
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J'ai attendu, sur mes gardes, me demandant si les suspects se blessaient "accidentellement" à Bay City. C'était parfois le cas dans d'autres commissariats.
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Abandonnés et éparpillés sur de vieilles banquettes de bois, quelques échantillons d'humanité attendaient en silence que leurs parents ou leurs amis reviennent de leur exil de carbone modifié.
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Le shopping est une interaction physique, un exercice de prise de décision... un mélange entre la satiété du désir d'acquérir, l'impulsion d'acquérir de nouveau, l'envie d'explorer. Putain, c'est si humain, quand on y pense! Tu dois apprendre à aimer ça, Tak.
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Oumou Prescott s'est penchée vers moi.
- M. Bancroft a eu affaire à la police, ce matin, a-t-elle murmuré. Vous êtes moins subtil que nous l'espérions.
- Je suis juste en train de m'échauffer.
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Autour de l'enclos, environ un mètre avant la barrière, un certain nombre d'objets bas et ovales dépassaient de l'eau. Ringil les prit pour des souches pourries, mais, alors que Seethlaw et lui étaient presque arrivés à la porte, l'un des objets fit un bruit de succion humide. Il baissa les yeux, regarda avec plus d'attention.
Et recula.
[i]Putain ![/i]
L'objet en question était une tête humaine, fixée délicatement par le cou à la souche qu'il avait cru reconnaître. Une tête de jeune femme, ses longs cheveux traînant dans l'eau saumâtre en grappes poissées et emmêlées. Alors Ringil l'observait, le cou se tordit et se tendit, et depuis un visage pâle et strié de crasse, des yeux s'ouvrirent pour croiser ceux de Ringil. Barbouillée de boue, elle ouvrit la bouche pour former un mot silencieux.
- [i]Pitié...[/i]
L'histoire de Grâce-Du-Ciel lui revint en pleine figure.
[i]Je n'ai pas dit que ces hommes étaient morts. J'ai dit que seule leur tête est revenue. Chacune vivante, greffée à une souche de vingt centimètre de haut." [/i]
Des larmes d'eau marécageuse coulèrent de yeux de la femme et dessinèrent des traînées sur son visage.
Ringil parcourut du regard l'eau du marais, et les autres protubérances autour de l'enclos. C'était partout la même horreur, des têtes humaines vivantes observaient l'intérieur de l'enclos.
Il avait vu le feu des dragons, les cadavres brûlés des enfants qu'on rôtissait à la broche. Il s'était cru de taille à supporter à peu près n'importe quoi.
Mais non.
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Archeth lança de la main gauche, planta son poignard dans l'œil droit de celui qui brandissait l'épée. C'était Céleste, plus fin que le autres, impatient, livide dans le soleil. Il s'enfonça jusqu'à la garde. L'homme recula en chancelant avec des couinements d'enfant brûlé. Lâchant son épée, il griffa son visage et l'objet en métal usé qui en dépassait. Archeth suivit le lancer avec un cri, et déjà elle tenait Rieuse, légère et basse, dans la main droite. Le deuxième butor de la Citadelle sursauta au bruit qu'elle fit, paniqua comme le reste de la foule et abattit son gourdin. Il ne parvint qu'à assommer son compagnon blessé. Archeth se pencha en arrière et saisit l'arme, suivant l'élan du coup, porta l'homme jusqu'au sol et lui trancha la gorge avant qu'il puisse réagir.
Elle se redressa à moitié, couverte de sang. Vit l'Invigilateur-Avocat immobile quinze mètre plus loin, au milieu des spectateurs en fuite, une main autour du bras d'Élith. Il regardait sans y croire le cadavre de ses hommes et la femme noire couverte de sang qui les dominait.
Les trois autres soldats barrèrent la rue, sorte de cordon de sécurité autour de leur maître et de la captive. Deux épées, un autre gourdin. Celui avec le gourdin portait également une arbalète, mais accrochée dans son dos. Par terre, l'homme qui avait Céleste dans l'œil s'était blotti dans la poussière et pleurait.
De la main gauche, par réflexe, Archeth tira Sans-Quartier du fourreau contre ses reins.Elle avança à grands pas, Rieuse dressée et pointée contre eux.
- C'est mon invitée que vous avez là, lança-t-elle. Morts ou vifs, vous allez me la rendre.
La rue s'était dégagée - impossible de croire qu'elle avait été si encombrée quelques secondes plus tôt. Archeth avançait, piétinait de ses bottes les détritus au sol. Sans-Quartier étincela quand elle le leva dans le soleil. Les soldats échangèrent des regards crispés.
- Êtes-vous folle ? (l'Invigilateur-Avocat avait retrouvé sa voix, quoique pas encore son timbre. Son visage noircit de rage quand il cria.) Comment osez-vous entraver l'œuvre sacrée de la Révélation ?
Elle l'ignora, regarda plutôt les trois soldats.
- Sacrée ? leur demanda-t-elle d'un ton chargé de dégoût. Parmi les sept tribus, un invité est sacré. Vous le savez, ou au moins vos ancêtres le savaient. Lequel d'entre vous veut mourir le premier ?
- Va chier, salope, dit l'homme au gourdin d'un ton hésitant.
- Maman, cria soudain l'homme allongé à terre. J'ai mal, je ne vois plus rien : Où es-tu ?
Archeth lui adressa une sourire froid comme la glace en hiver.
- Vous voulez le rejoindre ?
- Cette catin kiriathe est une abomination, un affront à la Révélation, hurla l'Invigilateur-Avocat qui avait trouvé une tonalité un peu plus profonde. Il est de votre devoir sacré de l'abattre sur-le-champ? Prendre sa vie est un acte saint.
Le blessé poussa un sanglot inarticulé, puis retomba dans des pleurs impuissants et faibles. Archeth attendit.
L'homme à l'épée, sur sa droite, fut le premier à craquer. Il se lança en avant avec un hurlement incompréhensible: Rieuse la frappa à la gorge au deuxième pas. Il tomba en s'étranglant dans son sang. Tueur-de-Spectres apparut dans la main droite d'Archeth avant même que l'homme ait fini de tomber. L'homme au gourdin, qui s'était lancé à la suite de son camarade, s'arrêta net en voyant le poignard. Ou la garde de Déchant, encore dans la botte d'Artech. Ou les deux. Artech croisa son regard, lui sourit de nouveau. Il lâcha son arme et prit la fuite.
Le dernier soldat hésita un instant, puis détala dans la foule avec on ami.
Archeth prit une longue et profonde inspiration. Terminé.
L'invigilateur se tenait debout, Élith effondrée à son côté, et criait à Archeth, aux spectateurs et apparemment à tous les habitants de cette ville de pécheurs de se jeter [i]à genoux[/i], de se prosterner devant sa majesté de la Révélation, de se repentir maintenant avant qu'il soit ...
Archeth se planta devant lui et lui trancha la gorge avec Sans-Quartier.
Il recula de quelques pas chancelants et tomba dans les bras de la foule. Le sang bouillonna le long de la plaie, se déversa sur sa poitrine et trempa sa robe. Sa bouche continuait à articuler, débitant sans doute le reste de son sermon, mais aucun son n'en sortait. Archeth s'agenouilla à côté d'Élith, vérifia qu'elle n'était que droguée, et d'une substance sans danger. Elle respirait bien. Archeth eu un dernier regard pour l'Invigilateur, autour de qui la foule se regroupait pour regarder ses derniers spasmes d'agonie, puis elle retourna au soldat qui avait Céleste plantée dans l'œil. Il était encore vivant, et quand elle s'accroupit à côté de lui pour reprendre le poignard, il lui effleura les mains et miaula faiblement. Elle posa une paume contre son front, pour assurer son geste, et il sourit comme un bébé à ce contact.
Quand elle retira Céleste, il mourut.
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Il y a six semaines, je me suis fait assassiner, un acte que les policiers chargés de l'enquête, pour des raisons qui leur sont propres, ont choisi de considérer comme un suicide. Les meurtriers ayant en définitive échoué, je ne peux que supposer qu'ils essaieront de nouveau et, compte tenu de l'attitude de la police, ils pourraient bien réussir ...
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Aucun joueur ne reste pour l'éternité et ils trouvent toujours un moyen de vous faire payer.
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— J’étais jeune et stupide. On s’est servi de moi. J’ai tué pour des gens comme vous parce qu’on ne nous disait rien. À présent, je tue pour moi et pour personne d’autre ; chaque fois que je prends une vie, j’en connais la valeur.
— La valeur. La valeur de la vie humaine. (Kawahara a secoué la tête comme un professeur devant un élève exaspérant.) Vous êtes encore jeune et stupide. La vie humaine n’a aucune valeur. Vous n’avez pas encore appris cela, Takeshi, après tout ce que vous avez vu ? Elle n’a aucune valeur intrinsèque. Les machines coûtent de l’argent à construire. Les matériaux coûtent de l’argent à extraire. Mais les gens ? (Sa bouche a émis un bruit obscène.) Il y en a toujours assez. Ils se reproduisent comme des cellules cancéreuses, qu’on le veuille ou non. Ils sont nombreux, Takeshi. Pourquoi auraient-ils une valeur ? Recruter et utiliser une véritable pute de snuff coûte moins cher que d’installer et de faire tourner l’équivalent virtuel. La chair humaine coûte moins cher qu’une machine. C’est la vérité, de notre temps.
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Comme Bancroft, MacIntyre avait été un homme de pouvoir et, comme tous les hommes de pouvoir, quand il parlait de prix, vous pouviez être sûr d'une chose:
C'était quelqu'un d'autre qui payait.
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Quand on vit aussi vieux, on change. On commence à avoir la grosse tête. Et, pour finir, on se prend pour Dieu. Soudain, les petites gens, de 30 ou 40 ans, ne sont plus importants. Vous avez vu des sociétés naître et mourir... Vous vous sentez extérieur à la vie. Plus rien ne compte. Et vous écrasez ces petites gens, comme vous auriez cueilli les fleurs qui se trouvent à vos pieds.
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Le regard noir de Bancroft a pesé sur moi, lourd de ses trois siècles et demi. L'âme du Math se tournait vers l'extérieur et j'ai vu se refléter dans ses yeux les myriades de vies ordinaires qu'ils avaient vu s'éteindre, comme des pâles insectes sur une flamme.
Un démon contemplant un mortel.
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La sphère personnelle, comme chacun se complaît à le dire, est politique. Donc, si un crétin de politicien, ou un drogué de pouvoir, essaie de se la jouer politique pour vous faire du mal, à vous ou à ceux que vous aimez, PRENEZ-LE PERSONNELLEMENT. Mettez-vous en colère. La justice ne vous servira à rien, elle est vieille, lente et elle leur appartient. Seuls les petits souffrent dans les mains de la justice ; les créatures de pouvoir s’effacent avec un clin d’œil et un rictus. Si vous voulez la justice, vous devrez la leur arracher.
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Au-dessus de moi, j'ai senti sa bouche s'ouvrir. Je savais que les empathies forçaient le passage jusqu'au cerveau de mon enveloppe, bousculant des instincts télépathiques dormants et projetant des antennes pour capter l'aura d'excitation intense qu'elle projetait. Je savais qu'elle commencerait bientôt à avoir le goût de ses propres seins dans ma bouche. Une fois déclenché, le rush d'empathie ressemblait à un match de tennis à la volée, gagnant en intensité à chaque rebond d'un sensorium à un autre, jusqu'à ce que la fusion atteigne un point culminant pratiquement insupportable.
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