Richard Sennett

Autant philosophe que sociologue l'auteur propose une approche très intelligente de l'artisanat, dont l'apprentissage et la maîtrise du savoir-faire demande un investissement personnel très importants et des capacités acquises longuement, avec d'autres experts.

Il réhabilite les métiers manuels (dans lesquels il range avec raison les charpentiers, les ferronniers, les musiciens, les chirurgiens...) et nous propose une analyse très convaincante des raisons d'exercer des métiers manuels.

Le propos est très clair et très fouillé !

Bilan-réflection sur ce livre en 5 points:



1/ Donner l'exemple de résolution et persévérance à ces enfants, exemple donné par la possibilité de mettre en récit sa vie.



2/ Avoir un sentiment de soi durable.



3/ "Pour Virgile, la vertu morale du travail de la terre est d'enseigner la résolution permanente indépendamment du résultat." auto-discipline quotidienne sans finalité à court terme.



4/ Donner une cohérence à sa vie, construire sa vie comme un récit cohérent (autre qu'une accumulation d'argent, de biens, de capitale symbolique ou de porte-feuille de compétence)

"Qui fait carrière se donne des objectifs à long terme et définit des normes de conduite professionnelle ou extra-professionnelle tout en ayant le sentiment qu'il est responsable de son comportement.



5/ On peut dire NOUS quand il y a conflit social: "Coser observe que les divergences de vues se font souvent plus tranchées et plus explicites alors même que les parties peuvent finalement trouver un terrain d'entente: la scène du conflit devient une communauté au sens où les gens apprennent à s'écouter et à se répondre au moment même où ils ressentent leurs différences avec plus d'acuité."

Et si l’artisanat était la réponse à de nombreux maux contemporains ? Réédition du précis militant du sociologue américain Richard Sennett
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..

La prise de conscience d'un brillant violoncelliste qui s'est servi jusqu'ici de la musique plutôt que s'y vouer. Le héros s'interroge sur ses rapports avec son art à travers une exploration de l'œuvre de Brahms et de l'histoire de Clara et Robert Schumann. L'auteur, célèbre sociologue, n'aborde pas abstraitement ce problème de l'authenticité de la création mais l'insère au contraire dans un quotidien frémissant de vie.

C’est le type même de livre dense : une mine d’expériences, de réflexions, de pistes qui se croisent et qu’on ne saurait résumer en quelques mots. Tout le monde est à peu près d’accord pour dire que « la coopération est le fondement du développement humain » ; tout se gâte quand il faut appliquer cette valeur dans les faits. L’individualisme prend le dessus : on calcule ses intérêts avant de se mettre à la place des autres (Richard Sennett met d’ailleurs l’empathie au-dessus de la sympathie). Pourtant dans cet essai fondamental des plus intempestifs, ce sociologue anglais affirme que la coopération (mieux que le repli sur soi ou l’esprit de compétition) reste le meilleur moyen d’apaiser les conflits. Pour y arriver, il n’est pas forcément nécessaire de faire des compromis. Il suffit de pratiquer l’écoute, l’attention aux autres, ce qu’il appelle le « dialogique » (seul concept à retenir au final, c’est tout de même un livre de socio) pour nous mettre, métaphoriquement, à faire de la musique ensemble ! Alain, toqué du doc

Ce livre un peu fourre-tout (et très riche culturellement) cherche à décrire philosophiquement l'approche de l'artisan face à son métier, en englobant un ensemble de processus sociétaux. Le texte est relativement confus et part régulièrement dans tout les sens, un peu à la façon d'une conférence, et mériterait d'être davantage condensé et éclairci : des pépites de réflexion côtoient de grandes tirages sur des sujets connexes (et qui auraient davantage leur place dans un appendice qu'en corps de texte). De plus, l'écriture est volontairement ouverte, parfois floue, ce qui rends la compréhension ardue.

Un bon complément à une réflexion déjà entamé sur la place de l'artisan dans le monde et la philosophie qui s'y rattache.

"Lu en anglais sur e-book avec dictionnaire.

Un ouvrage agréable à lire, plein d'informations historiques et sociologique avec une conclusion philosophique.

la thèse de Richard Sennett tient en quelques mots : l'artisanat, en tant qu'il conduit l'homme à rechercher la qualité - le travail bien fait - peut sauver l'homme moderne en lui permettant de devenir un citoyen conscient de l'effort et de la persévérance nécessaires pour être ""homme"". Sa philosophie tient en un mot : le pragmatisme."