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Citations de Robert Soulières (83)


Ding ! Dong ! C’est un départ.
– Bonjour, je m’appelle
Louise. Je vais à l’école
Marie-Claire-des-Saints-
Anges et je suis en 6e année,
dans le groupe 603. Notre
école, ma classe en fait,
organise un voyage culturel
à New York, le mois prochain.
Nous comptons visiter
Central Park, Ground Zero,
la statue de la Liberté,
Times Square, etc. Nous
avons hâte aussi de grimper
les 1 576 marches de
l’Empire State building,
de voir l’édifice Chrysler,
sans oublier le musée d’Art
moderne ainsi que le célèbre
Metropolitan Museum.
On pense aussi aller au
Yankee’s Stadium, pour une
partie de baseball, petite
concession pour faire plaisir
aux gars de la classe.
– Hum ! très intéressant.
Avec tout ce que vous
voulez faire et voir, vous
en avez pour un mois !
– Non, pas du tout, le
voyage va durer cinq jours
seulement. Il faut que nous
amassions trois cents dollars
par élève. Si on fait un petit
calcul mental, il faut que je
vende 100 tablettes de chocolat.
C’est beaucoup. Vous
êtes mon premier client,
voulez-vous m’encourager,
s’il-vous-plaît, monsieur,
dites oui.
– Hummm…
– Chaque tablette coûte
seulement trois dollars.
Louise sourit avec un air
angélique, la tête légèrement
penchée sur le côté comme
la tour de Pise. Elle est
mignonne comme tout.
Achètera ? Achètera pas ?
– Bon c’est bien pour
t’encourager, ma petite.
Je vais t’acheter une
tablette de chocolat. Mes
enfants la mangeront…
Louise a un sourire fendu
jusqu’aux oreilles.
– Ah ! et puis ajoute le
monsieur, je vais t’en prendre
deux.
Louise est aux anges.
Pour un début, c’est
un bon début… mais est-ce
que ça sera toujours
comme ça ?
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La mémoire parfois, c'est comme un moteur l'hiver à moins trente.
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Le café le jour, c'est comme le vin le soir, ça délie les langues
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Donc, tout ce beau monde est dans la BM
de l’inspecteur qui conduit aussi bien qu’il se
conduit dans la vie.
Bon, ça jacasse, ça discute comme des pies
à l’avant et à l’arrière et à qui mieux mieux.
On ne s’entend plus respirer. On parle de
cadeaux, de cérémonies, de réception bref,
la discussion va bon train.
L’inspecteur est silencieux et il négocie habilement
chaque centimètre d’asphalte. Il défend
bien sa pole position, comme on dit dans la F1.
Élisabeth, perspicace, demande d’une voix
sucrée :
– Anxieux, nerveux ?
– Oui, un tantinet.
– C’est la demande en mariage ?
– Pas vraiment, chérie, je sens que l’on est suivis.
– Détends toi mon amour…
– Je ne blague pas Élisabeth.
– C’est la Volvo bleue ?
– Exactement, la Volvo bleue ! Mais il n’est pas
dit que ma BM, dont les paiements achèvent,
se laissera suivre par une suédoise.
– Du calme ! suggère belle-maman. Il ne
faudrait pas que votre xénophobie (enfin un
mot nouveau !) vous entraîne dans une colère
indéchiffrable. Ne laissez pas ce vil racisme
à base de métal vous emporter, inspecteur.
Maîtrisez cette rage du volant qui se débat en
vous, et dans votre pied droit plus précisément.
– Bien sûr que non, je ne monterai pas sur mes
grands chevaux, mais sur mes 218 chevauxvapeur,
certes oui, enchaîne celui qui fait la
sourde oreille, enfonçant le champignon dans
le fond du plancher.
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Le port est loin d’être désert à cette heure-ci
puisque c’est l’embarquement immédiat
pour Cuba. La Lada s’immobilise facilement ce
qui est dans sa nature profonde.
Le cagoulais aux mains moites ordonne à ses
passagers de sortir. On obéit comme des enfants
de première année.
– Ça fera dix-huit dollars et vingt-cinq pour la
course, annonce-t-il avec la gueule de l’emploi.
– Élisabeth, habituée à ce que l’inspecteur ait
oublié son portefeuille à la maison, dégaine
son réticule.
– Mais non, c’est une blague, fait le faux
chauffeur en s’esclaffant.
Par contre la carabine naine est toujours
pointée dans leur direction, mais vu la foule,
elle se cache par timidité dans la poche revolver
du veston de l’assaillant.
– Inspecteur, venez ici, demande le cagoulien.
Vous, ma petite madame, restez à l’avant de
l’auto et faites semblant d’avoir échappé
votre petite monnaie par terre.
Une fois à l’abri du regard d’Élisabeth…
– Et alors, c’était correct ? murmure l’homme
masqué.
– Oui, murmure l’inspecteur, vous étiez parfait.
On vous apprend de bien belles choses à
l’École nationale de théâtre. Bravo pour le
« désamarrer », c’était bien placé et ça
brouille les pistes. Tenez, voici l’enveloppe
avec le montant convenu. Je vous demanderais
maintenant de veiller un brin sur le
petit Stéphane et sur la mère-grand. Nous
devrions revenir d’ici une quinzaine de jours
tout au plus. Et mes bagages ?
– Je les ai fait porter hier sur le bateau.
Ils doivent être dans votre cabine.
– Parfait
– Vous m’écrirez une carte postale ?
– Pas sûr, ricane l’inspecteur.
– Voici vos deux billets pour Cuba ainsi que les
deux passeports que vous m’avez demandés.
Je vous souhaite un beau voyage, inspecteur.
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Coup de téléphone chez l’inspecteur.
– C’est vous inspecteur ?
– Qui voulez-vous que ce soit, chef ? Il n’y a
personne d’autre ici, alors, lorsque le téléphone
sonne, eh bien, c’est moi qui réponne.
– Vous êtes au courant de l’histoire du prof
retrouvé mort, ce matin ?
– Oui, la radio en a parlé.
– Très bien. Alors, dans ce cas, rendez-vous
immédiatement sur les lieux et commencez
votre enquête. Vous avez carte blanche,
mais… en ce qui concerne la carte visa,
soyez prudent, nous frôlons déjà
la limite.
– D’accord chef, je vous mettrai au courant au
cours de la journée ou de la soirée, sûrement
avant le téléjournal de Bernard Derome ou,
au pire, demain matin, avant l’émission
Salut bonjour ! propose l’inpecteur dans un
excès de précision.
Et l’inspecteur, sans faire ni une ni deux et sans
s’en faire, enfile ce qui lui tombe sous la main :
un costume en fortrell et une chemise de la même
couleur et file tout droit, en buvant un café dans
son auto, à l’école du délit, située dans le centresud
de la ville.
À son arrivée, d’autres policiers, en uniforme
ceux-là, sont déjà sur place. Après les poignées
de mains d’usage et le traditionnel mais toujours
apprécié : « voulez-vous un beigne, inspecteur ? »,
le travail commence.
L’inspecteur est en pleine forme comme
à l’aube d’un nouvel examen de techniques policières
Sang Un.
– Qui a découvert le cadavre ?
– C’est le concierge…
– Mais vous ne tirerez pas grand-chose de lui, car…
– C’est ce que nous verrons, coupe l’inspecteur
d’un ton tranchant.
Dans le dos de l’inspecteur, on glousse de rire.
Vous allez comprendre pourquoi plus tard. Quelle
surprise !
– … Le concierge et la secrétaire, en fait. Ils ont
découvert le corps, vers sept heures quinze,
ce matin.
– Si vous essayez d’embobiner la secrétaire pour
un souper aux chandelles, aussi bien parier cent
dollars sur Hanover Clover Blue dans la deuxième,
ce soir à l’hippodrome Blue Bonnet. Vos
chances, comme vous, sont nulles, inspecteur,
sauf votre respect.
– Vous ne pensez qu’au sexe, qu’à la sexualité
et à la Chose, pauvre Chamberland, mais je
vous rappelle que nous ne sommes pas ici
pour flirter, mais pour enquêter. Alors, où est le
cadavre ?
– Suivez-moi,c’est au local 122, inspecteur.
– Allons-y.
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saperlipopette violette
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saperlipopette violette
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Selon mes recherches, le colley miniature est moins féroce que le doberman et plus rapide qu’une tortue souffrant d’arthrite.
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L’inspecteur se pose toutes ces questions en se gardant bien d’y répondre toutefois, car selon sa philosophie : quand on a toutes les réponses, la vie devient moche. C’est comme l’avenir, le prédire c’est bien, mais l’inventer c’est encore mieux.
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Les chiens sourient souvent et si on est attentifs, on peut deviner leurs sentiments profonds à travers ce sourire.
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Il reste du temps en masse comme disent Les Canadiens alors qu’ils tirent de l’arrière 8 à 2 et qu’il ne reste plus que cinquante-deux secondes à la troisième période.
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Soudain, un bruit de clé. Une clé, taillée chez Réno-Dépôt un samedi vers 14 heures 37, vient chatouiller la serrure… Les chars, les femmes, la quincaillerie, décidément l’inspecteur est un homme complet, comme disent les tailleurs.
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Et que fait le chien pendant ce temps-là? Il dort comme une bûche près du foyer! Et il se demande encore pourquoi il n’a pas été choisi pour le film Les 101 dalmatiens.
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le livre est très bon ... j'aime bien les petite énigme et les petite question a la fin du livre ! ce que j'ai aussi trouver très drôle ces que souvent l'auteur nous mes la réponse de l’énigme en plein devant nous et nous , on cherche a comprendre quand même ! bref le livre est très bon
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Sans l'aube d'un doute, c'est maintenant le soir. Et dans le ciel, un peiti avion ronronne.
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Sans l'aube d'un doute, c'est maintenant le soir. Et dans le ciel, un peiti avion ronronne.
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je trouve quelque parties de ce livre drôle.
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je trouve quelque parties de se livre drôle.
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( écrivez rageusement ici et à l'ancre rouge)
le nom du prof qui vous énerve le plus;
malheureusement vous n'avez droit qu'a
un seul choix. Je sais, c'est malheureux, mais
il faut choisir c'est la vie.
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