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EAN : 9782922225723
Soulieres (01/09/2005)
3.18/5   11 notes
Résumé :
C'est le jour du mariage de l'inspecteur avec sa belle Elizabeth. Tout ne va pas comme sur des roulettes. La cérémonie est interrompue par un illuminé masqué opposé au mariage. Cet individu intervient, assassine le prêtre, qui est en fait un faux prêtre, enlève Elizabeth et s'enfuit. L'inspecteur veut retrouver le coupable, et sa belle. -- A l'image des romans précédents mettant en scène l'inspecteur, un récit complètement loufoque, drôle, bourré de digressions, de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Littérature jeunesse, un polar humoristique et « science-fictionique » pour donner le goût de lire (et de rire…)

Un roman où Robert Soulières ne fait pas que raconter une histoire, il interpelle le lecteur, ajoute des digressions et des commentaires. Il s'investit beaucoup, on a même droit à une photo de nu de l'auteur !

Parsemé de jeux de mots, tirant parfois vers l'absurde, avec des surprises d'édition comme d'inclure un morceau de tissu collé sur une page, un ouvrage amusant, sans côté moralisateur.

Même si je ne suis pas le public cible, j'ai apprécié découvrir cette littérature jeunesse du vingt-et-unième siècle et de réaliser combien elle est loin des « Petites filles modèles » !
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C'est le 3e chapitre de mes critiques des cadavres de Robert Soulières. le chapitre 1, c'est mon blogue après la lectire du cadavre de luxe, le chapitre 2, c'est celui qui a suivi la lecture du cadavre de classe. Il y avait, et il y a toujours en moi une pulsion de croisade pour une éducation qui mérite ce nom. J'ai mis mes deux premières critiques sur Babelio. Et voilà que ce que je dénonçais s'aggrave ENCORE. Alors je reprends et j'en rajoute.
Après que mon petit-fils se soit fait imposer les deux premiers tomes de la série des cadavres de Robert Soulières, le voilà qui arrive avec le troisième : Un cadavre stupéfiant (au sens de cocaïne !) Cette lecture est liée à un module de français de son école secondaire lavalloise, Georges-Vanier, dans lequel il doit endosser un rôle de booktubeur (mot anglais non francisé) qui recommande ce livre. On ne lui offre pas l'option de le critiquer. C'est très grave dans un contexte d'éducation censé développer la pensée personnelle.

Et que dit-il à nos ados, ce roman dont l'humour douteux ne peut le plus souvent être compris que par les adultes de la génération de l'auteur québécois né en 1950 (un Montréalais de ma génération)?
– Des proverbes misogynes, racistes: Femme sans homme, barque sans gouvernail. / Personne n'a regretté d'être marié jeune ni de semer de bonne heure. / La vengeance est douce au coeur de l'Indien.
– Des jeux de mots pas drôles, gratuits, des allusions religieuses négatives, grivoises, anti-pédagogiques: … ta mère a toujours raison surtout lorsqu'on a tort. Et c'est ainsi qu'Allah est grand… (p. 105) / …. l'église Notre-Dame-de-la-Déconfiture (p. 124), tout près du boulevard de la Tentation (p. 157) / le chien fait semblant d'écouter comme un jeune de 2e secondaire à son cours de morale (p. 115) / On se croirait dimanche tellement le calme est plat. Pire, on se croirait dans un film de l'ONF (Office national du film) (p. 120) / Et à la fin, passer à ses parents un sac de guimauves est, pour un enfant, une accablante tâche ménagère, du despotisme parental, etc. (p. 218)
– Des images stéréotypées et dégradantes: Mes parents sont des bourgeois indécrottables. (p. 16) / … le père d'Élizabeth […] est grand comme une borne-fontaine. […] mes excuses aux bornes-fontaines... (p. 18) / … refuser une invitation d'un gars bien gentil, mais qui n'a pas inventé les boutons à quatre trous, même si son visage en est rempli... (p. 39) / … son épouse qui ressemble à un frigo en spécial dans une vente de garage. (p. 58) / autres exemples (il y en a quasiment à chaque page) : la mariée qualifiée de beauté africaine dans une robe diaphane blanche (p. 92) / l'inspecteur qui dans le tome 1 salivait de désir devant son assistante noire, aux lèvres rouges dans un robe blanche, croit dans le tome 3, voir un ange, une beauté [prénommée Olga] montée sur des talons aiguilles […] avec de longues jambes dans des bas résille sous une micro-jupe, une pierre dans le nombril, une formidable crinière blonde, etc. (p. 158 et 159), et que lui dit-il ? – Venez, je vous paie un verre. Olga pousse la porte et l'inspecteur la suit comme un petit chien. (p. 160) Et cela continue sur ce ton, comme dans un vieux James Bond, en plus ridicule, puis Olga devient le Messie, le Sauveur (p. 164).
– de la désinformation (si je corrige mal, qu'on me le dise): … ce satané portefeuille en cuir d'alligator que j'ai tué en Égypte australe lors de mon dernier safari… (p. 31 – il n'y a pas d'alligator en Égypte ni même d'Égypte australe, le pays étant dans l'hémisphère Nord de la Terre; mais il y des crocodiles, un animal sacré et protégé, alors quel message envoie-t-on avec un inspecteur de police qui en a tué un pour le plaisir?)
– Un français malmené, anglicisé, un exemple: C'est full foule…(p. 58).
– de l'infantilisation en même temps que de la sexualisation: aux pages 43 et 45, les ados sont invités à se comporter en enfants d'âge préscolaire en grattant un carré pour sentir le parfum de la mariée, en découpant ses vêtements de papier pour en vêtir une jolie poupée de carton, en touchant un morceau du tissu sensuel du veston du marié.
– de la banalisation des armes, de la folie meurtrière, de la cocaïne: – Toi, j'aurai ta peau, mon salaud ! Tu mérites la mort / L'inspecteur revoit en accéléré les films Massacre à la scie, Massacre à la tronçonneuse et La mariée était en noir. […] le bandit brandit un colt .45 modifié. Etc., où le fou furieux tire sur un faux prêtre revendeur de cocaïne pure à 90 % que les policiers s'empressent tous de goûter et de regoûter (p. 66 à 71), où le vieux curé regarde à la télé le film Un cadavre au dessert (p, 90).
– Des policiers aussi incompétents que stupides et dépréciés: p.e. l'inspecteur interroge un otage sans penser à lui enlever son bâillon (p. 88), les deux policiers appelés à prêter main-forte ont l'air mais pas la chanson, ils sont traités de loustics (Larousse : individus en qui on n'a pas grande confiance) (p.107), et ce ne sont pas des lumières. (p. 146) / L'alcool aidant, l'inspecteur pourra aisément doubler ce chiffre dans son rapport. Et sur cette malhonnête réflexion, il se commande un triple cognac… (p. 161) / …. ce gros lard (l'inspecteur) peut-il mettre des mots sur quoi que ce soit? (p. 176) / – S'il a un bac, votre inspecteur de mes deux [fesses], c'est sûrement un bac de récupération. (p. 181) Il est de l'espèce des clowns (p. 195), un imbécile bon pour la déchiqueteuse (p. 202) / – Faire disparaitre cet inspecteur à la gomme sera une grande joie pour moi. Ça fera ma journée… (p. 208) / Dans les dernières pages, on découvre que l'assassin du faux prêtre et ravisseur d'Élisabeth est un policier qui est depuis assez longtemps dans la Police pour savoir comment on peut se moquer des lois. (p. 196)

Finalement, le clonage des Olga et du chien Rex par photocopies – le dénouement de ce roman – est très très loin de la qualité littéraire et philosophique du Frankenstein de Mary Shelley, hélas ! Très très loin des livres qu'il me ferait plaisir de voir dans les mains de mes petits-enfants, et probablement des vôtres ou de vos enfants, si ma démonstration en trois chapitres vous a atteint.

Comment expliquer que la Société des arts et de la culture (SODAC) de Longueuil a appuyé financièrement l'écriture de ce livre destiné aux ados? le jury l'a-t-il lu? Dans les remerciements, l'auteur mentionne Félix Maltais «qui aurait préféré que son nom ne soit pas associé à ce roman». Est-il vraiment le seul?
Comment expliquer que des écoles continuent, année après année, à faire lire cette série de romans?
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J'adore l'humour et la qualité de la langue de l'auteur; sa plume force le lecteur à réfléchir... Les romans de monsieur Soulières sont de petits bijoux qu'il faut prendre le temps de lire en entier (sans oublier les petites phrases en tête de chaque page, les notes en bas de page, la biographie de l'auteur et la 4e de couverture), pour ensuite les relire lentement (il y a toujours quelques détails qui nous ont échappés).
Une mention spéciale pour l'audacieuse mise page, avec le parfum d'Élizabeth à gratter et à sentir (p. 43) et l'échantillon de tissu de l'habit du marié (p. 45).
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J'aime beaucoup la série "Un cadavre..." de Robert Soulières pour l'humour que chaque tome contient (jeux de mots, blagues, commentaires du narrateur aux lecteurs, etc.) Les élèves qui sont de moins bons lecteurs apprécient toujours ces romans faciles à lire, amusants et en même temps intrigants.
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J'ai moins aimé de tome-ci de la série de l'inspecteur et de la belle Élisabeth que les deux autres. Les deux autres tomes, malgré leurs nombreux écarts, contenaient une véritable énigme policière. Ici, le côté policier est encore plus mis de côté pour faire place aux digressions et aux fantaisies de l'auteur. de plus, la disparition d'Élisabeth, de son fils et de son chien se transforme en une espèce de son roman de science-fiction qui semble hors de propos, ce qui ne m'a pas plu du tout.
J'ai quand même ri à de nombreuses reprises de l'humour de l'auteur. Il est intraitable, et infatigable, aucun doute là-dessus !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le Chef fouille la victime. Sous sa soutane, il y a encore dix paquets d'au moins deux kilos et demi de poudre blanche.
-Ayoye ! crie l'inspecteur, cette poudre blanche vaut de l'or sur le marché noir !
-Et ce n'est pas du Ajax, de la farine ou du sucre blanc, spécife le Chef qui replonge son doigt dans la substance illicite pour le porter à ses lèvres et réitérer son jugement.
Il veut en être certain ou est-il en train de devenir accro ?
-Ce n'est pas de la poudre de perlimpinpin selon moi, ni de la poudre à récurer, affirme l'inspecteur.
-Ni de la poudre pour bébés.
-En effet, mon cher Johnson's.
-En tout cas, il a vite pris la poudre d'escampette, celui-là !
-Je ne vous le fais pas dire, Chef.
-En attendant, poudriez-vous vous tasser un brin, inspecteur, afin que je poursuive mon investigation ?
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Donc, tout ce beau monde est dans la BM
de l’inspecteur qui conduit aussi bien qu’il se
conduit dans la vie.
Bon, ça jacasse, ça discute comme des pies
à l’avant et à l’arrière et à qui mieux mieux.
On ne s’entend plus respirer. On parle de
cadeaux, de cérémonies, de réception bref,
la discussion va bon train.
L’inspecteur est silencieux et il négocie habilement
chaque centimètre d’asphalte. Il défend
bien sa pole position, comme on dit dans la F1.
Élisabeth, perspicace, demande d’une voix
sucrée :
– Anxieux, nerveux ?
– Oui, un tantinet.
– C’est la demande en mariage ?
– Pas vraiment, chérie, je sens que l’on est suivis.
– Détends toi mon amour…
– Je ne blague pas Élisabeth.
– C’est la Volvo bleue ?
– Exactement, la Volvo bleue ! Mais il n’est pas
dit que ma BM, dont les paiements achèvent,
se laissera suivre par une suédoise.
– Du calme ! suggère belle-maman. Il ne
faudrait pas que votre xénophobie (enfin un
mot nouveau !) vous entraîne dans une colère
indéchiffrable. Ne laissez pas ce vil racisme
à base de métal vous emporter, inspecteur.
Maîtrisez cette rage du volant qui se débat en
vous, et dans votre pied droit plus précisément.
– Bien sûr que non, je ne monterai pas sur mes
grands chevaux, mais sur mes 218 chevauxvapeur,
certes oui, enchaîne celui qui fait la
sourde oreille, enfonçant le champignon dans
le fond du plancher.
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Il est là, étendu, immobile, on dirait qu’il dort ou… qu’il est mort. Une seule lettre et cela fait toute la différence. (p.177)
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Stéphane s'asseoit à côté de celui qui a failli devenir son beau-père officiel.
-Je comprends votre chagrin...
L'inspecteur se tourne vers l'enfant avec un fleuve de larmes dans les yeux.
-Mais il faut se ressaisir, dit Stéphane. Il ne faut pas se laisser abattre.
-Tu as raison, Steph', il ne faut pas se laisser abattre. C'est d'ailleurs la devise des boeufs de l'Ouest et tu vois où ça les mène.
-Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, dit le proverbe, renchérit Stéphane.
-J'en connais un autre, renchérit l'inspecteur. C'est un proverbe belge qui dit : Pluie en novembre, Noël en décembre.
-Mais ça n'a aucun rapport.
-Oui, Stéphane et c'est pourquoi il est sorti tout seul comme ça, sans raison, c'est pour te dire aussi à quel point mon esprit déraille...
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— As-tu entendu parler de la maladie du baiser? demande l’inspecteur. Il y avait un article dans le journal là-dessus ce matin.

— Oh! tu sais, moi, les journaux… Je sais qu’on en parle beaucoup, en tout cas on peut dire que ce sujet est sur toutes les lèvres. (p.15)
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