Citations de Ron Bass (24)
Il embrasse ma nuque. Mon corps s'illumine et mon cœur s'enfle à s'éclater. Nous allons rester comme ça pour l'éternité, je le sais. Et je n'en demande pas davantage. C'est ce que j'ai toujours voulu, à chaque battement de mon cœur, pendant toute l'année écoulée. Depuis sa mort.
Comme c'est réconfortant d'apprendre ce qu'est réellement la mort. C'est pour toujours. Et c'est une bonne chose. Tant qu'on est ensemble. C'est la réponse. Au problème que je m'efforçais désespérément, et en vain, de résoudre. Comment vivre sans lui. Maintenant, je le sais. L'amour est plus fort que la mort. Plus fort que tout. Je ne serai plus jamais sans lui.
Je peux dormir, maintenant. Je peux m'endormir dans ses bras.
Maggie ne me fera pas cesser d'être. Pas pour lui, du moins.
Je ferme les yeux.
Et je lui dis :
- Je t'aime.
Parce que je venais pour être avec toi. Comme si c'était ton amour pour moi qui m'avait tué. Mais c'était ton amour pour moi qui donnait un sens à ma vie.
J'envisage de lui demander de ralentir afin que je puisse sauter par la portière avec un minimum de blessures.
Je n'agirai pas de cette façon quand j'aurai des enfants. je commettrai d'autres erreurs, évidemment.
Ne te raconte pas qu'il n'y pas de quoi être triste. Parce que le vouloir très fort fait partie de ce qu'il faut pour réussir dans la voie que tu t'es fixée. Ce que tu as réussi à faire aujourd'hui montre que tu y arriveras.
Toute histoire a un sens. Toute histoire a une raison et un parcours. Toute histoire a une fin.
Il est déjà assez dur de ne pas avoir ce que je veux, mais le pire est de ne pas savoir comment arrêter de le vouloir.
Mais peut-être que j'ai besoin de penser que ma vie est la vie de rêve. Peut-être que ça m'aidera à l'apprécier et à en profiter davantage.
La solitude me permet de traîner tant que je veux, en laissant vagabonder mes pensées.
[...] Non, ce que je veux dire, c'est que moi aussi j'invente des histoires sur tout. C'est pour ainsi dire compulsif. Mais mes histoires sont meilleures que les tiennes, ajouté-je en lui donnant un coup de coude.
Il a un froncement de sourcil théâtral.
- Et c'était ma meilleure histoire. Je vais vraiment avoir du mal à t'impressionner.
- Tu n'en auras que plus de mérite.
- Serais-tu déjà suffisamment conquise pour me faire une faveur ?
[...]
- Tu saurais prendre l'accent inuit ? me demande-t-il, plein d'espoir.
- Ça dépend à qui.
C’est lui qui m’a appris à inventer des histoires sur les passants. Il gagnait sa vie en écrivant des histoires, et ils disaient toujours qu’elles étaient un moyen de se dissimuler tout en révélant les autres, mais qu’en réalité on ne faisait que se révéler soi-même.
Je serai honnête aussi sur un autre point. Je voudrais apprendre à mieux vous connaître, reprend-il, et mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Il y a neuf ans de différence entre nous, et si ça ne vous effraie pas, je vous assure que moi, ça me terrifie. Mais je détesterais jouer au petit jeu qui consiste à faire comme si je n’étais pas vraiment intéressé.
La chambre noire, mon éternel refuge. J’aime sa tranquille obscurité. Et le fait que la porte fermée, la lumière rouge allumée, personne n’osera entrer, de crainte de voiler les négatifs et autres surfaces sensibles. Auxquelles je m’identifie.
- Arrête ça. Voilà la seule chose que tu ne peux pas gérer : les compliments.
- Bonne nuit, ma beauté. J'espère que tu rêveras de moi.
Et j'ai l'audace de répondre :
- D'une curieuse façon, c'est déjà le cas.
J'ouvre les yeux. Je souris encore.
Evidemment, je ne devrais pas dormir du tout. Comme ça, Sloane ne pourra pas m'emmener. Tant que je suis réveillée, elle est baisée. C'est exactement ce qu'elle mérite.
- Je voudrais adopter.
On ne pourrait pas essayer d'avoir des enfants naturellement d'abord ?
- Qu'est-ce que tu cherches ?
- Un chat et un chien. J'ai laissé les miens à ma petite soeur, à San Francisco. Et ils me manquent vraiment, vraiment.
Incroyable. Il aime les animaux. Il n'est absolument pas comme je l'imaginais. C'est un être doux, gentil, attentif, adorable, parfait, parfait, parfait ...
- Eh bien, ici, ce n'est pas San Francisco, on n'a qu'un sélection limitée. Mais on va regarder voir.
Regarder voir ? J'ai vraiment dit "regarder voir" ?
- Je vous ai vue dans "The Mamet", sur HBO.
Une scène. Quinze réplique. Si vous avez éternué un peu fort, vous m'avez loupée.
Le docteur Edelstein a aussi été mon pédiatre. Je ne sais combien de fois je lui ai vomi dessus.
- Ce n'est qu'une petite crise d'hypoglycémie, annonce-t-il. ça arrive parfois quand les enfants font des poussées de croissance.
Il me tend une ordonnance. Il a griffonné quelques mots que je serais incapable de déchiffrer quand bien même ma vie en dépendrait, mais je crois distinguer en dessous "taille mini".
Il hoche la tête, confirmant le diagnostic.
- Oui. Jade doit toujours avoir sur elle un Snickers d'urgence. Ordre de la faculté.
Et, chose stupéfiante, la dite Jade consent au traitement.