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Critiques de Ron Marz (70)
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Angelus Volume 1

Ce tome contient les épisodes 1 à 6 de la série mensuelle initiée en 2010. Le scénario est de Ron Marz, les illustrations de Stjepan Sejic. L'action de ce tome se déroule juste après Witchblade : Redemption 1.



L'histoire s'ouvre avec une première scène dans laquelle un membre de l'Angelus explique la création de la terre et le conflit éternel entre les ténèbres et la lumière (en 1 page, Ron Marz s'affirme comme le maître du rappel clair et concis). Une équipe de 4 anges arrivent aux portes de l'enfer. Ils viennent chercher un objet de pouvoir (l'un des 13 artefacts) pour le ramener à Sabine, la guerrière qui commande les forces de l'Angelus en l'absence Danielle Baptiste. Cette dernière vient d'arriver à la Nouvelle Orléans et s'installe dans un appartement spacieux, avec Finch sa colocataire. Alors qu'elles sortent faire un tour dans le quartier pour se détendre, elles sont attaquées par une Chimerae, et sauvées in extremis par Sabine et d'autres créatures de l'Angelus.



Il apparaît rapidement que Sabine a commencé à manigancer pour évincer Danielle, et récupérer l'artefact qui fera d'elle la meneuse des troupes de l'Angelus. En plus de cette menace très réelle, Danielle doit affronter les retrouvailles avec son père, et l'affection insistante de Finch.



Ron Marz continue de reconstruire, de structurer et de développer l'univers partagé de Top Cow (la branche éditoriale de Marc Silvestri au sein d'Image). Après avoir repris l'écriture de la série "Witchblade" à partir du numéro 80 (Novembre 2004), il a entrepris avec succès de rendre le personnage crédible, puis d'étendre petit à petit la sphère d'influence de cette série vers d'autres existantes telles que "The Darkness", ou des nouvelles séries telles que "Angelus". Le lecteur de ces séries a ainsi appris que la cosmogonie de cet univers partagé repose sur l'existence de 13 artefacts symbolisant les forces vitales (les détails sont dans Artifacts 1).



Sara Pezzini en dispose d'un qui fait d'elle Witchblade, Jackie Estacado en porte un autre ce qui fait de lui The Darkness et Danielle Baptiste s'est vue confié celui qui fait d'elle Angelus, la meneuse d'un bataillon de créatures semblables à des anges qui s'opposent depuis la nuit des temps aux créatures des ténèbres menées par The Darkness. D'habitude, l'entité habitant l'artefact de l'Angelus habite le corps du porteur et en domine la personnalité. Dans le cas de Danielle, elle a conservé toute sa volonté et elle se sert des pouvoirs de l'Angelus. Cette situation provoque un déséquilibre du pouvoir au sein des troupes de l'Angelus qui voit leur chef les délaisser ; c'est la raison pour laquelle Sabine tente de combler le vide. Ron Marz décrit cette lutte intestine pour le pouvoir de façon vivante avec force affrontements dantesques et une descente aux enfers dans laquelle des alliances étranges se nouent et la trahison n'est jamais loin.



Lorsque le lecteur ouvre le tome, il a la surprise de trouver une introduction rédigée par Angela Robinson, l'une des têtes pensantes de The L word. Effectivement la relation entre Danielle et Finch prend une tournure déjà amorcée dans la série "Witchblade". Ainsi dans le cinquième épisode, 7 pages sont consacrées à la première relation charnelle entre ces 2 femmes.



Les illustrations évoquent fortement des magazines de charme dans lesquelles les attributs sexuels sont masqués par des cheveux, ou un pli du drap. De prime abord, cette scène produit un effet racoleur catastrophique. Mais comme elle s'inscrit dans la durée (pas juste une pleine page de pin-up), Marz décrit les hésitations de 2 personnes pas certaines de leur sexualité, et les attentions psychologiques des 2 partenaires l'une envers l'autre. Il utilise cette scène pour creuser la psychologie de ces personnages, il ne s'agit pas simplement d'émoustiller le lecteur.



Les illustrations sont réalisées par l'incroyable Stjepan Sejic. Il travaille à l'infographie et son style a bien progressé depuis ses débuts sur la série Witchblade. Il a une maîtrise époustouflante des textures générées par ordinateur et les armures des membres de l'Angelus brillent de mille feux avec un niveau de détails inatteignables par des méthodes manuelles. Parmi les effets spéciaux magnifiques, il y a également les filets de lave qui parcourent le corps de Cerbère. Là encore le résultat irradie la chaleur et la luminosité. Depuis quelques tomes, Sejic a également commencé à utiliser des plus gros traits de pinceau numérique pour les zones qui doivent donner une impression, une sensation, plutôt que des détails techniques.



L'apparence des bêtes mythologiques que sont les chimères constitue une merveille qui associe la texture de la fourrure avec une blancheur argentée séduisante. La composition des planches assure une grande lisibilité avec des mises en page variées. Il n'y a que la scène de lit qui semble un peu gauche, trop stéréotypée, avec des textures un peu cireuses. Par contre, toutes les apparitions de monstres, les démonstrations de pouvoirs surnaturels en mettent plein les yeux comme il se doit.



Angelus n'est pas qu'une simple série B. Avec ce tome, Marz et Sejic sont très proches de passer dans la catégorie des histoires indispensables. Il aurait fallu que Marz réussisse à transcender les concepts peu cohérents de l'univers Top Cow (qu'est-ce que c'est que cette histoire d'anges créés par l'Angelus, mais pourvus d'autonomie ?) et que Sejic améliore son rendu de la peau.
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Artifacts Volume 1

Ce tome regroupe les épisodes 0 à 4 de la série mensuelle. Il est possible de commencer par ce tome sans avoir rien lui d'autre de l'univers Top Cow avant. Broken Trinity 1 constitue également un bon prologue à cette série.



Épisode zéro (illustrations de Stjepan Sejic) - Aphrodite IV (aperçue la dernière fois dans Redemption 1) reprend connaissance dans un tube rempli de fluide régénérateur. Le propriétaire d'une voix désincarnée lui explique qu'il est en train de la réparer et de la reprogrammer pour ses propres fins. Il continue en lui expliquant que les circonstances sont favorables au rapprochement des 13 objets de pouvoir qui structurent le monde. Il les énumère et indique pour chacun l'identité de son porteur si elle est connue. Le lecteur familier des séries "Witchblade" (Sara Pezzini) ou "The Darkness" (Jackie Estacado) en connaît déjà quelques uns, il en découvre plusieurs autres, sauf le treizième.



Épisode 1 à 4 (Illustrations de Michael Broussard) - Sara Pezzini (Porteuse du Witchblade) et Patrick Gleason (équipier de Sara dans la police) enquêtent dans une église sur un meurtre de prêtre. Pendant ce temps là, Julie Pezzini (la soeur de Sara) sert de baby-sitter pour Hope (la fille de Sara et Jackie Estacado). Elle la promène dans un parc et Hope est surveillée de loin par un représentant de The Darkness et un ange issu de l'Angelus. Pendant ce temps là, Tom Judge (un prêtre défroqué porteur de The Rapture) sort des Enfers et vient sonner à la porte du Conservateur (Curator, un personnage omniscient et énigmatique de la série "Witchbade"). Aphrodite IV fait également son apparition et elle commence à recruter les autres porteurs d'artefacts (les fameux objets de pouvoirs) pour le compte de son mystérieux commanditaire. Font aussi leur apparition Angelus (Danielle Baptiste), Magdalena (Patience), The Darkness, et d'autres déjà aperçus dans "Witchblade" ou "The Darkness".



Marc Silvestri a trouvé en la personne de Ron Marz, un scénariste capable de rebâtir l'univers partagé de Top Cow dont il est le créateur, en lui redonnant de la cohérence et un avenir. Marz ayant fait ses preuves sur la série Witchblade, il se voit confier la délicate tâche d'organiser un crossover (dont Cyberforce semble pour l'instant absent). Marz avait déjà commencé à travailler en ce sens en rapprochant la mythologie de Magdalena de celle de Witchblade et Darkness et en introduisant le concept des 13 objets de pouvoir dans "Broken trinity", ainsi que 2 autres porteurs avec leurs artefacts (Glacier Stone, Ember Stone et Bloodsword) dans la série "Witchblade".



Ron Marz n'est pas un créateur ébouriffant, mais c'est un bon faiseur. Ici, il s'acquitte de sa tâche avec intelligence et imagination. Le cahier des charges qui pèse sur lui l'oblige à répéter souvent qui est qui et qui porte quel artefact. Non seulement Marz le fait bien, mais en plus il varie les méthodes d'exposition ce qui évite la lassitude et facilite l'assimilation des informations. L'épisode zéro comporte 8 pages de bande dessinée avec 13 pleines pages, chacune consacrée à 1 porteur avec son objet de pouvoir. Les illustrations de Stjepan Sejic sont comme d'habitude réalisées à l'infographie, avec des textures très riches, de magnifiques jeux de lumière. Résultat : elles en mettent plein la vue avec un grand pouvoir de séduction.



Dans les 4 épisodes suivants, Ron Marz s'écarte du format des fiches de personnages pour raconter d'abord une vraie histoire. La tâche s'avère difficile car il s'agit du premier tiers d'une maxisérie en 12 épisodes. Or le résultat s'avère palpitant du début à la fin. Il commence avec une scène récurrente de la série "Witchblade" : Sara Pezzini enquête sur un meurtre aux fortes effluves de surnaturel. Et très vite, il accélère la cadence avec la mort d'un personnage principal et l'arrivée rapide de chacun des porteurs connus, sans jamais perdre son lecteur.



Ces 4 épisodes sont illustrés par Michael Broussard qui avait déjà travaillé sur la série "The Darkness". Dans le texte d'introduction, Marc Silvestri n'hésite pas un seul instant à le mettre au même niveau que David Finch, Michael Turner et Joe Benitez. À la lecture, le lecteur constate avec surprise que ce monsieur a besoin de 2 à 4 encreurs par épisodes, 5 autres dessinateurs pour l'épisode 3, et un dessinateur de décors pour les épisodes 3 et 4. Il apparaît effectivement parfois des solutions de continuité de style graphique assez déconcertantes quand on n'est pas prévenu. La mise en page est simple et efficace. Les dessins sont clairs et facilement lisibles. Le style utilisé est à l'unisson du scénario : mise en valeur des démonstrations de superpouvoirs, mise en valeur dramatique des personnages, etc. Il y a un parti pris graphique assez affirmé, le résultat est plaisant, sans être exceptionnel. Pour être tout à fait honnête, Broussard m'énerve un peu car il succombe à la facilité en mettant exagérément en valeur la poitrine et le décolleté de Pezzini, alors que Marz et Sejic s'efforçaient depuis plus d'un an d'éviter de la transformer en objet sexuel pour revenir à un personnage dans une histoire.



Le tome se termine par la collection de toutes les couvertures variantes, et une interview recueillant les commentaires de Marz et Broussard sur le premier épisode. Le rassemblement des artefacts continue dans Artifacts 2.
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Artifacts Volume 2

Ce tome comprend les épisodes 5 à 8 de la série, ainsi que l'épisode "Top Cow holiday special", 6 pages de l'épisode 9, et 14 pages de texte aéré rappelant brièvement les caractéristiques des personnages. Il faut impérativement avoir lu Artifacts 1 avant.



Aphrodite IV s'introduit subrepticement dans le repaire des Hunter-Killer (une maison de gardien de phare) et Cyberforce (Ballistic, Cyblade, Ripclaw et Velocity, ainsi qu'Ellis Baker un ancien membre de Hunter-Killer) attaque immédiatement cette intruse, jusqu'à ce que Ballistic l'abatte d'une balle en pleine tête. Aphrodite IV a juste eu le temps de dire qu'elle venait demander leur aide. Jackie Estacado (Darkness) est arrivé à la rescousse de Sara Pezzini. Ensemble ils reviennent vers Tom Judge. Devant son absence d'informations, ils décident de partir tous les 2 à la recherche de leur fille Hope. Cette dernière est toujours détenue par un individu mystérieux qui a rallié Glorianna Silver (une porteuse d'artefact) à sa cause. Dans une lamaserie, Ian Nottingham se rend compte qu'il n'a toujours pas réussi à trouver le porteur du treizième artefact.



Ron Marz (le scénariste) a passé la vitesse supérieure et il n'écrit plus que pour les fans purs et durs de l'univers partagé Top Cow. Le lecteur a intérêt à avoir révisé ses personnages avant de plonger dans ce tome. Les combats se succèdent à vitesse grand V, sans aucune pause pour rappeler qui est en train d'agir. En fait il est même plutôt conseillé de commencer par les pages de texte correspondant à des fiches sur les personnages avant d'entamer la lecture. Les fiches personnages passent en revue Witchblade (facile), mais aussi Curator, Aphrodite IV, Tom Judge, Julie Pezzini, Patrick Gleason, Hope Pezzini, Jackie Estacado et ses Darklings, Danielle Baptiste et ses guerriers de l'Angelus (Angelus), Ian Nottingham, Glorianna Silver, Sabine, Mina Enstrom (Pandora's Box), Mali, Michael Finnegan, Patience (Magdalena), Abigail van Alstine (Necromancer), Tilly Grimes, les membres de Cyberforce et les membres d'Hunter-Killer.



Une fois que vous avez à l'esprit tous ces personnages, il devient plus facile de suivre le scénario qui se révèle un peu poussif. Ron Marz déplace ses pions de case en case, en suivant le plan laborieux du mystérieux méchant. Le lecteur apprend quel est son objectif, quelques éléments sur d'où il sort et ses motivations. Entretemps, c'est affrontement sur affrontement pour des combats peu palpitants. Ron Marz commence par montrer en quoi Aphrodite IV est vraiment dangereuse : elle réussit à tenir tête à toute l'équipe de Cyberforce au grand complet. Et 2 épisodes plus tard, Cyberforce et le groupe mené par Sara Pezzini massacrent allègrement des dizaines d'Aphrodite IV réputées toutes équivalentes au modèle de base, et pourtant incroyablement inefficaces.



Il faut reconnaître que Marz n'est pas vraiment aidé par Whilce Portacio (encré par Joe Weems, Marco Galli et Mike Odle) pour rendre ces affrontements intéressants. Portacio revient à son style alourdi par beaucoup de traits non signifiants. Il choisit un rendu de type griffé avec des traits secs. Ce parti pris esthétique aboutit à des dessins chargés, peu agréables à la vue, sans qu'il ne s'en dégage une ambiance particulière. Il s'affranchit des décors en moyenne une page sur 2. Il retombe régulièrement dans les errements du passé concernant la forme prise par Witchblade pour recouvrir le corps de Sara : le plus révélateur possible (retour à Sara comme objet sexuel, inefficacité de l'armure réduite à un bikini). Les soldats féminins de l'Angelus sont dotés de poitrine défiant les lois de la gravité. Les cases se chevauchent créant plus un effet de confusion que de mouvement accru à la lecture.



L'épisode spécial commence par une jeune femme qui vient confier son nouveau né à des pompiers dans une caserne. Il semble être un pôle d'attraction d'accidents destructeurs. Tilly Grimes (Clairvoyant) organise la protection de cet enfant en coordonnant les interventions d'une ribambelle de superhéros de l'univers Top Cow, tout en s'arrangeant pour que d'autres enquêtent sur l'identité de la mère. Le scénario de Phil Smith est assez habile pour permettre logiquement les interventions des uns et des autres. Les dessins d'Alina Urusov sont assez détaillés, à la fois pour les personnages et pour les décors, parfois un peu encombrés. Mais au final, cet épisode s'oublie dès la dernière page tournée du fait de l'absence de personnalité de la ribambelle de gugusses costumés. 3 étoiles.



Les 6 pages de l'épisode 9 apportent quelques détails supplémentaires sur l'histoire du méchant, avant de passer à la suite dans Artifacts 3.



Ce tome constitue une lecture fastidieuse avec un scénario artificiel encombré par trop de personnages qui n'ont aucune place pour exister, et trop de combats inutiles avec des variations de puissance de pouvoirs inexpliquées, avec des illustrations confuses et peu agréables à l’œil.
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Artifacts Volume 3

Ce tome fait suite à Artifacts 2 qu'il faut avoir lu avant. Il conclut la première histoire qui restructure l'univers partagé de l'éditeur Top Cow (fondé par Marc Silvestri, et abritant Witchblade, The Darkness et Cyberforce). Il contient les épisodes 9 à 13 de la série. Le scénario est de Ron Marz, les épisodes 9 à 12 sont illustrés par Jeremy Haun, et l'épisode 13 par Dale Keown.



Le Curator se souvient de qui il est vraiment et de la raison pour laquelle il souhaite réunir au même endroit les 13 artefacts de pouvoir qui existent dans la réalité partagé de l'univers Top Cow. Danielle Baptiste dispose de l'Angelus. Tom Judge est le porteur du Rapture. Jackie Estacado est habité par The Darkness. Ian Nottingham a récupéré la Blood Sword et la Glacier Stone. Glorianna Silver est la porteuse de l'Ember Stone, Sabine de la Wheel of Shadows, Mina Enstrom de la Pandora's Box, Patience de la Lance de la Destinée, Sara Pezzini du Witchblade et elle a récupéré la Pièce de Salomon, le Curator récupère l'Heartstone et enfin Ji Xi est le porteur du treizième et dernier artefact.



La situation est assez simple. Jackie Estacado et Sara Pezzini sont à la recherche d'Hope, leur fille, dans des ruines mayas ou aztèques. Mais avant de se remettre en chemin, ils échangent leurs points de vue sur leur relation (et plus si affinité). Tom Judge, Danielle Baptiste et Tilly Grimes essayent de convaincre Ji Xi de se joindre à la bataille (du coté des bons de préférence). Hope Pezzini est toujours prisonnière du Survivor. L'affrontement final peut commencer.



Dans le deuxième tome, Ron Marz déplaçait laborieusement ses pions sur l'échiquier de ce crossover à l'échelle de l'univers partagé Top Cow. Il avait perdu toutes ses capacités de donner un semblant de personnalité à la multitude de superhéros plus ou moins obscurs, voire inconnus pour certains. Et il avait transformé Aphrodite IX en une armée d'ennemis génériques dépourvus de tout intérêt. Autant dire qu'il partait avec un sérieux handicap pour pouvoir terminer son histoire de manière satisfaisante. Dans le premier épisode, Survivor explique qui il est et quel est son objectif. L'idée n'est pas neuve et elle est déjà éventée puisque ces pages figuraient en fin du tome précédent. Il s'en suit une scène qui sort de nulle part entre Sara Pezzini et Jackie Estacado. Rien ne vient la justifier et elle arrive de manière artificielle par rapport aux personnalités de Sara et Jackie. À nouveau, le lecteur a l'impression que Ron Marz intègre de force des événements déplacés parce qu'ils sont nécessaires à l'intrigue. Dans la jungle Ji Xi et les autres se tapent dessus sans raison valable et c'est déjà la fin de ce premier épisode.



Il s'en suit 3 épisodes pendant lesquels tout le monde se tape dessus dans des configurations très similaires d'une fois sur l'autre. Jeremy Haun effectue un honnête travail de dessinateur de comics de base. Ses personnages se distinguent assez facilement les uns des autres. Les planches se déchiffrent facilement. Mais il n'arrive pas à créer de visuels marquants. Il s'agit d'illustrations purement fonctionnelles, sans grande personnalité. C'est encore Sunny Gho (le metteur en couleurs) qui effectue le travail le professionnel et le plus convaincant. Il évite les couleurs criardes propres aux superhéros pour créer une ambiance raccord avec les lieux dans lesquels sont censés se passer les événements.



Arrive enfin le dénouement de l'histoire. Ron Marz tranche le nœud gordien qu'il avait noué au cours des épisodes précédents et il a le bon goût de bousculer un peu le statu quo, ce qui aura des répercussions dans les 2 séries principales de Top Cow respectivement après Darkness Accursed 7 pour The Darkness et à partir de Rebirth 1 - Unbalanced pieces pour Witchblade. Dale Keown effectue un travail plus inspiré que Haun avec une belle double planche de Jackie en train de se venger.



Ce crossover semble avoir été créé pour servir d'illustration au proverbe "qui trop embrasse, mal étreint", ou à l'expression "avoir les yeux plus gros que le ventre", j'hésite encore. Ron Marz a empilé tant et plus de personnages qu'à la fin tous étaient aussi insipide les uns que les autres. Après un premier tome intrigant, Marz s'est reposé sur une formule toute faite, structurée autour d'avancées et de retraites des bons face aux méchants. Le lecteur a échappé de peu au cliché du méchant qui expose tout son plan jusqu'à temps que les bons aient eu le temps de le contrer, mais vraiment de peu. Les illustrations ont commencé par un bon niveau, pour péricliter avec Whilce Portacio en mode bâclage, sans réussir à regagner une personnalité suffisante dans le troisième tome. Ce constat est d'autant plus frustrant que Ron Marz a vidé la série "Witchblade" de ces éléments, la rendant beaucoup moins intéressante du point de vue l'intrigue, alors qu'elle bénéficiait d'un illustrateur de haut niveau, à savoir Stjepan Sejic. C'est d'ailleurs avec lui qu'il continue d'écrire la série "Artifacts", transformée en série continue. Espérons qu'ils feront mieux que ce début calamiteux.
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Artifacts Volume 4

Ce tome comprend les épisodes 14 à 18 de la série, parus en 2012. Il fait suite à Artifacts 3 (épisodes 9 à 13). Cette histoire est racontée par Ron Marz (scénario) et Stjepan Sejic (illustrations) qui ont repris cette série, après avoir achevé leur séjour sur la série Witchblade avec Redemption 4 (épisodes 146 à 150).



Jackie Estacado est toujours maître de l'artefact "Darkness", et il a précédemment réussi à changer l'attribution des 12 autres artefacts, et à affaiblir l'Angelus, celui qui assure l'équilibre avec Darkness. Sur les berges de Manhattan, une joggeuse découvre le cadavre d'un individu dont des morceaux de chair ont été arrachés à coups de dents. La police dépêche 2 enquêteurs : Patrick Gleason et Danielle Baptiste. Ils informent la témoin qu'un agent fédéral doit arriver : Tom Judge. Ce dernier détecte tout de suite le lien entre le défunt, son appartenance à la pègre, et le bénéfice de sa mort pour Estacado. Il se rend chez lui pour l'interroger, avec un résultat peu concluant. Alors que Judge se repose dans son église (si, il y a une raison logique à ce lieu), il reçoit la visite de Tily Grimes qui est une pratiquante de la numérologie, et la porteuse d'un artefact "the Rapture" (celui que portait Tom Judge avant).



Ron Marz et Stjepan Sejic avaient produits de très bons épisodes de Witchblade (et des moins bons), souvent très intéressant sur le plan graphique. Et c'était un vrai plaisir pour le lecteur de voir Sejic progresser de tome en tome, alors que Marz commençait à tourner en rond. Premier constat, ce tome s'adresse avant tout aux lecteurs qui ont suivi les événements précédents dans la série Witchblade et Artifacts. En effet Tom Judge se rend compte que l'équilibre universel entre les artefacts a été rompu et qu'il faut trouver une solution pour trouver un nouvel équilibre avant que ne se produisent des catastrophes. C'est-à-dire qu'il fait souvent référence à l'état d'équilibre antérieur (en particulier quel personnage détenait quel artefact) et qu'une partie du récit repose sur le fait que le lecteur est capable de percevoir le décalage entre maintenant et avant.



Deuxième constat, la multiplication des personnages et la redistribution des artefacts a permis à Ron Marz de retrouver l'inspiration. Les profils psychologiques des protagonistes sont toujours superficiels, mais l'enjeu est clair et la découverte au fur et à mesure du nouvel ordre des choses réserve de nombreuses surprises non prévisibles. Du coup le lecteur suit les tâtonnements de Tom Judge qui tente de comprendre la situation et qui essaye des actions sans en maîtriser les conséquences. Le personnage principal est faillible, il n'y a pas de solution miracle et en face Jackie Estacado est à la fois fidèle à son personnage, quasiment intouchable et très charismatique, et également inattendu du fait de sa nouvelle situation.



Et puis bien sûr, il y a le style si particulier de Stjepan Sejic. Il effectue ses illustrations à l'infographie en utilisant plusieurs techniques allant d'un facsimilé de peinture, à l'intégration de textures à base de photographies retouchées. Le passage d'une série centrée autour d'une seule héroïne à potentiellement tous les porteurs d'artefacts lui offre plus de variété dans les éléments à représenter, et donc plus de spectacles au lecteur. Cela commence avec la texture de la peau du cadavre qui a séjourné plusieurs heures dans l'eau (une petite teinte verdâtre et cireuse peu ragoutante). Ça continue avec une pleine page où la joggeuse contemple le cadavre (ses vêtements font un peu daté), mais le cadrage est bien choisi. On a ensuite le droit à une visite guidée partielle de la demeure de Jackie Estacado, et Seijic a pris le temps de soigner la décoration intérieure, ainsi que la texture magnifique de la cotte de maille sur une armure. On passe à un niveau supérieur avec l'apparition des petits démons issus de Darkness qui servent d'élément comique (type humour noir et politiquement incorrect). Seijic leur donne une expressivité exagérée tant par la gestuelle que par le visage, et le résultat est irrésistible. La première confrontation entre Rapture et Darkness donne l'occasion à Seijic de jouer sur les textures métalliques, la luminescence de la lave, la forme des démons qui coulent littéralement sur Rapture, l'armure incroyablement travaillée qui protège Jackie Estacado, et les jeux de lumière. Les armures des représentants de l'Angelus sont également exquises dans la finesse avec laquelle elles sont ciselées.



C'est un très grand plaisir que de retrouver le graphisme plein de personnalité de Stjepan Sejic qui bénéficie d'un scénario intriguant qui défie le clivage bine/mal propre aux superhéros. Il est vrai qu'il s'agit d'une histoire qui demande d'être au fait de la continuité de l'univers partagé Top Cow pour pouvoir apprécier pleinement les enjeux et ne pas se perdre dans les personnages (bien que Ron Marz fasse des efforts pour rappeler qui est qui). Pour les plus curieux qui souhaitent découvrir les conséquences des modifications survenues dans cet univers, il est possible de lire Witchblade rebirth 1 (par Tim Seeley et Djego Bernard) et Darkness rebirth 1 (par David Hine et Jeremy Haun).
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Artifacts Volume 5

Ce tome fait suite à Artifacts 4 (épisodes 14 à 18). Il contient les épisodes 19 à 24, parus en 2012/2013, écrits par Ron Marz et illustrés par Stjepan Sejic. Le tome se termine avec une introduction de 8 pages au prochain crossover Progeny des séries "Artifacts", "Darkness", et "Witchblade". Il y a également 2 pages recensant la chronologie des tomes précédents pour les différentes séries : "Darkness" et "Witchblade" bien sûr, mais aussi Tom Judge (The rapture) de Paul Jenkins & Clayton Crain, Necromancer de Joshua Ortega & Francis Manapul.



Épisodes 19 à 21 - Dans le tome précédent, le docteur Rachel Harrison avait découvert le cadavre d'un truand exécuté par Jackie Estacado. Au début de ce tome, elle effectue son service dans un hôpital de Manhattan, où elle est en train de terminer des points de suture sur le crâne d'une petite fille. Dans les couloirs, elle est abordée par Tom Judge (profiler au FBI) qui lui pose des questions sur son parcours professionnel et sur le pendentif de famille qu'elle arbore. Elle explique que depuis quelques temps elle a la capacité de percevoir la manifestation des auras des gens qui l'entourent. Afin de s'éloigner de son ancien mari qui travaille dans le même hôpital, elle décide de retourner à Fletcher's Harbour, dans le Massachussetts, sa ville natale. Dans ce nouvel établissement les manifestations surnaturelles se poursuivent.



Épisodes 22 & 23 - Tom Judge et Tilly Grimes (2 agents du FBI spécialisés dans le surnaturel) sont appelés sur les lieux d'un crime rituel. Retrouver le coupable n'est pas si difficile, mais il est possédé par une entité démoniaque. Épisode 24 - Une entité angélique vient avertir Finch que son domaine céleste a été mis à sac. Danielle Baptiste décide de l'accompagner.



Depuis Witchblade 6 (épisodes 116 à 120, parus en 2008), Ron Marz et Stjepan Sejic ont collaboré sur de nombreuses séries, avec des hauts te des bas pour les scénarios, mais toujours des illustrations intéressantes. En ouvrant un nouveau volume, le lecteur craint toujours un peu de tomber sur un Ron Marz des mauvais jours, se contentant d'une intrigue sommaire, avec des personnages falots. Au fil des tomes, ils ont développé un univers assez riche, particulier et ne demandant qu'à être exploré. C'est ce qu'ils font ici avec ces épisodes qui n'ont rien d'indispensables dans le grand dessein de l'architecte de l'univers partagé Top Cow (la branche de Marc Silvestri chez Image), mais qui permettent de faire plus ample connaissance avec Rachel Harrison, puis Tom Judge. Pour la première, Marz la dépeint comme une bonne professionnelle (elle est médecin), sans être sure d'elle (son autocritique sur sa façon d'établir une relation amicale), avec un ex-mari possessif (sans être psychopathe), et une relation complexe avec sa mère faite d'affection, d'indépendance en la maintenant à distance, et d'histoire commune. L'intrigue est un peu mince et agit comme une métaphore de l'implication professionnelle de Rachel Harrison, sous un couvert surnaturel. À défaut d'être original, Marz trouve le ton juste entre le premier niveau d'affrontement contre ces spectres, et le deuxième niveau de l'implication de Rachel, tant affective que professionnelle.



Avec l'histoire de Tom Judge et Tilly Grimes, Marz change de genre, virant plutôt dans un mélange de polar et thriller avec une composante horrifique. Le combat entre l'entité démoniaque et Tom Judge est assez basique, mais le reste de l'intrigue comprend plusieurs moments surprenants, bien menés, dont un interrogatoire que n'aurait pas renié Brian Michael Bendis dans sa série "Powers". Le dernier épisode est beaucoup plus convenu avec un gros combat peu palpitant, sauvé uniquement par la délicatesse avec laquelle Marz met en scène la relation amoureuse qui unit les 2 femmes Dani et Finch.



C'est toujours un grand plaisir de retrouver Stjepan Sejic, sa dextérité à l'infographie, son inventivité pour mélanger les techniques, sa capacité à composer des images bien équilibrées. Parmi les évolutions significatives de son style, le lecteur constate avec qu'il a enfin trouvé comment rendre la texture de la peau sans qu'elle ne semble cireuse, et qu'il a élargi sa gamme d'expression du visage. Ce dernier point apparaît avec Rachel qui affiche des expressions mutine ou espiègle très chaleureuse, sans être racoleuse. Ça lui donne un air un peu adolescent mais qui est contrebalancé par ses expressions corporelles relevant d'une femme de son âge. Du coup elle dégage une aura de séduction amicale irrésistible, elle existe pleinement sur la page. Cette progression de l'artiste bénéficie à chacun des personnages, ainsi le visage de Tom Judge apparaît plus marqué par les épreuves, Tilly Grimes avec sa chevelure (la moitié du crane rasé, l'autre les cheveux mi-longs) a gagné en crédibilité, le suspect dispose lui aussi d'un visage rendu énigmatique par les années, etc.



À plusieurs reprises, il est visible que Sejic prend plaisir à réussir un dessin et ça se voit. Il y a le pendentif de Rachel Harrison dont il capture à la fois l'eau de la pierre précieuse avec de beaux reflets qui restent réalistes (elle ne jette pas mille feux), l'aspect métallique de la monture, et les maillons de la chaîne. Toujours dans le premier épisode, Rachel retrouve son chat chez elle, et c'est à nouveau une belle réussite pour l'expression de l'animal familier, la qualité de sa fourrure et sa démarche. Quelques pages plus loin, un cadavre a les chairs à vif, et l'on sent la viscosité des muscles englués de sang. Lorsque Judge et Grimes découvrent la scène du crime, le sol présente des inscriptions d'incantation tracées en sigles de sang, Sejic utilise un autre mode de rendu pour mieux les faire ressortir. Le lecteur a le plaisir d'accompagner Judge dans le patio de la cure d'une église, superbe avec sa végétation et ses murs en pierre. Sejic n'a rien perdu de sa capacité à transcrire les textures, en particulier les parties métalliques des armures, et les mailles métalliques.



Il est aussi notable que Sejic a travaillé sa mise en page pour des compositions plus élaborées, plus variées et saisissantes. Il y a par exemple cet écoulement de matière visqueuse plus noire que le sang reflétant des visages de morts, emmenant Rachel Harrison dans son flux qui s'achève dans son amulette. Il y a cette scène d'interrogatoire en sous-sol, a priori pas très visuel, pour laquelle Sejic a réfléchi au jeu de ses 2 acteurs afin d'obtenir quelque chose de vivant et de visuellement intéressant sans recourir à des gestes exagérées ou des mimiques trop emphatiques. En fait cette scène qui comprend un exorcisme au sens catholique du terme doit sa crédibilité autant à l'investissement de Marz (récitation d'un exorcisme sans moquerie pendant 5 pages) et de Sejic ; elle aurait été ridicule dans un comics ordinaire. La scène de lit entre Finch et Dani montre leur connivence, sans donner l'impression au lecteur d'être un simple voyeur ou un intrus (enfin si un peu quand même pour l'intrus).



Avec ce tome Marz et Sejic prennent le temps de faire découvrir quelques porteurs d'artefacts au lecteur : Rachel Harrison et Tom Judge. L'intrigue proprement dite n'est pas toujours très originale ou surprenante, mais la façon de raconter emporte le lecteur tant sur le plan des personnages, que sur le plan visuel. Les porteurs d'artefact continuent de se mobiliser dans Artifacts 6.
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Batman Aliens, tome 1

Plus qu'une critique, cette bande dessinée est pour moi fondatrice. Tout simplement parce qu'elle fait partie des premières bds qui m'ont marquée étant enfant. Je pense que ma mère avait dû me l'acheter pendant des vacances dans une librairie style relay. Version souple que je n'ai pas conservée. J'aurais dû.

J'ai toujours le scénario en tête.

Sûrement qu'une fascination pour la S-F, batman, les aliens est née avec cette aventure de la chauve-souris, fascination qui ne s'est jamais éteinte.

Je n'ai jamais réussi à retrouver ce livre et à relire cette BD. Mais j'y arriverai.
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Batman Aliens, tome 1

Il s'agit d'une histoire complète parue initialement en 1997, sous la forme de 2 épisodes d'une quarantaine de pages chacun. Le scénario est de Ron Marz, les dessins et l'encrage de Bernie Wrightson, et les couleurs de Matt Hollingsworth.



Batman est en train de descendre en parachute en pleine jungle à la frontière du Mexique et du Guatemala, juste à coté d'une pyramide maya. Dans sa tête il précise qu'il est sur le point d'affronter une horreur qui dépasse en intensité ce qu'il a ressenti lors de la mort de ses parents. Alors qu'il s'est débarrassé de son parachute et qu'il patauge dans l'eau jusqu'à mi-cuisse, il se retrouve face Hyatt, une femme en tenue de commando militaire, et un crocodile pas content. Une fois cette escarmouche passée, il fait connaissance avec le reste du commando : Page, Gantry, Van Derpool et le capitaine Seeley (responsable de l'expédition). Il apparaît que ce commando de l'armée américaine effectue une mission clandestine pour inspecter un vaisseau spatial écrasé à coté de la pyramide. La mission de Batman est révélée plus tardivement. Bon gré, mal gré, ils vont devoir travailler ensemble pour explorer le vaisseau et découvrir ce qui a causé la mort douloureuse de l'équipage.



Pour les lecteurs les plus curieux, il existe une sorte de prologue officieux à cette histoire de 10 pages, également réalisé par Marz et Wrightson, réédité dans Aliens omnibus 5 (en anglais). Il raconte la fin de l'infestation du vaisseau et son crash sur Terre.



Après Enfer blanc (1988), c'est une nouvelle occasion pour Wrightson de revenir au personnage de Batman. La première impression est qu'i a disposé du temps nécessaire pour plus peaufiner ses dessins. En particulier son encrage est moins grossier, plus dans les détails, avec de très belles textures telles que les écailles des crocodiles, ou le feuillage de la végétation. La deuxième impression est que Wrightson a conservé la même apparence hiératique pour Batman : grande stature, oreilles de la cagoule très longue, grande cape, musculeux en particulier au niveau des biceps et des cuisses. Il en impose par sa simple présence. Grand spécialiste des monstres, Wrightson s'approprie la conception graphique des aliens avec un savoir faire consommé. La découverte de la créature qui s'agrippe au visage (facehugger) provoque un instant de dégoût avec ses pattes insectoïdes, et les apparitions des aliens sont très bien maîtrisées. Wrightson reproduit avec application les détails de leur anatomie, en les dosant en fonction de la situation (zones d'ombre plus ou moins étendues, détail de chaque module articulé de la queue, etc.). Il choisit des cadrages qui rendent compte du fait que dans un premier temps, Batman et les commandos n'ont pas la possibilité de distinguer toute la créature, ce qui renforce son mystère et sa force de terreur. Il n'y a que lors de leur dernière apparition que Wrightson donne une démarche étrange aux aliens qui évoquent alors trop fortement des tyrannosaures.



Au fil des planches, Wrightson s'économise sur les décors (scènes de discussion entre les personnages dépourvues de tout arrière plan) mais lorsqu'ils sont présents, ils sont de qualité, que ce soit les murs de la pyramide, ou la végétation de la jungle. Il offre en particulier au lecteur une magnifique double page avec des chutes souterraines. Pour cette histoire, il bénéficie d'un metteur en couleurs moins criard que sur "Enfer blanc", plus nuancé, mais avec une prédilection un peu envahissante pour le marron, l'acajou, l'auburn, le brou de noix, et autres rouge Bismarck. Wrightson s'en sort un peu moins bien quand il essaye de faire croire qu'un être humain peut résister lors d'un combat à main nue contre un alien. Au vu de la puissance et de la dangerosité de ces bestioles, le lecteur éprouve la sensation que tout individu enserré dans cette queue tranchante n'a aucun espoir de se sortir de cette prise. Et pourtant affrontement après affrontement, l'étreinte des aliens semble particulièrement inefficace. L'autre aspect visuel qui ne convainc pas est la présence de Batman dans cet environnement issu des pulps. Par contraste avec les commandos et les vieilles pierres, Batman apparaît comme une pièce rapportée, pas du tout à sa place dans la jungle.



Il faut dire que Wrightson ne fait que suivre le scénario qui insiste lourdement sur l'inadéquation du personnage dans un tel environnement. Le lecteur finit par avoir l'impression que Marz fait exprès d'insister sur l'inadaptation de Batman à une telle situation, en le faisant apparaître en plein jour à coté d'éléments réalistes, en rabâchant le fait qu'il ne tue pas face à des créatures que seule l'extermination brutale peut arrêter, en refusant d'employer une arme à feu (pour plutôt se servir de son lance-grappin face à un alien, crédibilité zéro). Pour le reste, Marz plonge Batman dans une aventure à grand spectacle, sur une trame très classique pour les aliens (découverte de cadavres, course-poursuite avec les aliens, extermination des uns et des autres), au milieu d'un temple maya propice aux recoins.



Ron Marz a concocté une histoire basique de chasse à l'alien, en plongeant Batman dans un environnement qui met en évidence à chaque scène que ce personnage n'a rien à faire dans une histoire de ce type. 2 étoiles pour le scénario. Bernie Wrightson effectue un bon travail d'illustration qui se révèle à la hauteur de l'horreur des aliens, sans retrouver son niveau d'excellence passé. 4 étoiles pour les dessins. Pour ceux qui veulent plus de crossovers improbables de ce type, il existe une deuxième rencontre entre Batman et les aliens : Batman Aliens, tome 2 d'Ian Edginton (scénario), Staz Johnson (dessins) et James Hodgkins (encrage) en 2003. Superman a dû lui aussi affronter les xénomorphes : Superman Aliens de Dan Jurgens et Kevin Nowlan. Et si vous n'avez pas peur de l'overdose : Superman & Batman versus Aliens & Predator de Mark Schultz et Ariel Olivetti.
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Batman Aliens, tome 1

Je n'aime pas trop les associations de comics. Personnellement, je trouve que l'univers de Batman est assez lointain de celui des Aliens du fameux film de science-fiction. Le mélange des genres n'est pas dans ce cas précis une bonne chose.



Pour autant, j'ai été attiré par l'excellente couverture qui dévoile cette dualité. Rien à redire au niveau du dessin qui reste de qualité. Les scènes d'action sont plutôt efficaces. Néanmoins, le scénario demeure assez basique et il n'y aura aucune réelle surprise. C'est tellement prévisible.



Franchement, quelle idée de penser que ces terribles créatures que sont les Aliens pourraient servir de soldats dociles au milieu d'une armée !
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DC Versus Marvel Comics

Il s'agit d'une minisérie en 4 épisodes publiée initialement en 1996. Elle a été complétée par Amalgam age (Marvel collection) et Amalgam age (DC collection). Le présent tome comprend également l'épisode "Doctor Strangefate" écrit par Ron Marz, dessiné par José Luis García-López, et encré par Kevin Nowlan.



À Manhattan, Spider-Man (Ben Reilly) apprécie le calme en se baladant de toit en toit lorsqu'il aperçoit un grand carton en train de briller. Il passe au travers et se retrouve face au Joker à Gotham. À coté du carton, un sans-abri prononce des sentences inintelligibles déclarant à Axel Asher (Access) qui passait par là que ça commence. Ailleurs, Juggernaut (Cain Marko) disparaît alors qu'il était en train de se battre contre les X-Men, pour réapparaître à Metropolis où il est confronté à Superman. Partout dans le monde des superhéros et des supercriminels disparaissent d'un univers (DC ou Marvel) pour réapparaître dans l'autre univers (Marvel ou DC). Il semblerait que ces fluctuations soient dues aux entités incarnant ces 2 univers qui ont pris conscience l'une de l'autre. Elles décident de juger de l'univers le plus méritant en opposant des superhéros ; les 11 matchs sont les suivants.



- Aquaman (Arthur Curry) versus Namor (Namor McKenzie)

- Elektra (Elektra Natchios) versus Catwoman (Selina Kyle)

- Flash (Wally West) versus Quicksilver (Pietro Maximoff)

- Robin (Tim Drake) versus Jubilee (Jubilation Lee)

- Silver Surfer (Norrin Radd) versus Green Lantern (Kyle Rayner)

- Thor (Donald Blake) versus Captain Marvel (Billy Batson)

- Batman (Bruce Wayne) versus Captain America (Steve Rogers)

- Spider-Man (Ben Reilly) versus Superboy (Conner Kent)

- Wolverine (Logan) versus Lobo

- Storm (Ororo Munroe) versus Wonder Woman (Diana Prince)

- Superman (Clark Kent) versus Hulk (Bruce Banner)



Un rêve humide de tout fan de superhéros qui se respecte : les 2 principaux éditeurs de comics se sont associés pour une série où tous leurs personnages peuvent se rencontrer pour... se taper dessus à loisir, ou à peine. L'histoire a été conçue à 4 mains par Peter David et Ron Marz. David a écrit les épisodes 2 et 4, Marz les épisodes 1 et 3. Il y a également 2 équipes de dessinateurs qui se relaient. Dan Jurgens (encré par Josef Rubinstein) et Claudio Castinelli (encré par Paul Neary) alternent toutes les 8 pages, chaque épisode comprenant 32 pages. Par exemple pour l'épisode 1, Jurgens a dessiné les pages 1 à 8, puis, 17 à 24, et Castinelli a dessiné les pages 9 à 16, et 25 à 32. DC Comics a publié les numéros 1 & 4, Marvel les numéros 2 & 3. Autant dire qu'il s'agit d'une histoire continue, sans solution de continuité.



Malgré cette coordination optimale entre les 2 éditeurs, le résultat n'est pas la hauteur. Peter David et Ron Marz ont imaginé une histoire où chacun des 2 univers est incarné dans une grande entité en armure futuriste quelconque, pour qui la solution la plus simple pour gérer cette coexistence est de se taper dessus par superhéros interposés. Autant dire qu'il s'agit du degré zéro du commentaire, et qu'il n'y a aucun métacommentaire, toute est premier degré, au ras des pâquerettes. David et Marz montrent qu'en passant d'un univers à l'autre les personnages se retrouvent face à d'autres qu'ils ne connaissent pas. Puis ils dirigent le récit vers l'amalgame entre les 2 univers pour permettre ces amalgames entre superhéros des univers (par exemple Batman + Wolverine = Dark Claw) qui font l'objet de 2 autres recueils. Ce n'est une surprise pour personne que tout revient au statu quo initial à la fin.



Le principal centre d'intérêt réside donc dans ces fameux face à face, dont certains débouchent sur des combats. En effet, d'autres en restent au stade d'échanges de menace : Thanos / Darkseid, Batman / Venom (1 case), Punisher / Deathstroke (1 case), Demon / Ghost Rider (1 case), etc. Il en va de même pour certaines rencontres où les superhéros sont juste dessinés côte à côte, sans dialogues : Starman & Doctor Strange, Hawkman & Angel, She-Hulk & Supergirl, etc. Il se produit donc un effet catalogue, dépourvu d'histoire, juste des images tentantes.



Mais il reste encore ces 11 combats (les 6 premiers dont l'issue est déterminée par les scénaristes, les 5 derniers par le vote des lecteurs). Surprise ! Au final le résultat de ces combats n'a aucune incidence sur la suite de l'histoire. Il reste encore que David et Marz ont défini des règles claires pour ces affrontements qui débouchent sur une victoire établie et indiscutable : le premier superhéros à terre à perdu. Oui, mais ces combats sont inintéressants au possible : quelques échanges de coup et c'est fini. Les scénaristes n'arrivent qu'exceptionnellement à faire ressortir les différences entre les superhéros. L'expérience et le niveau de puissance de Flash apparaît face à Quicksilver, Par contre Namor et Aquaman ne sont pas loin d'être interchangeables. C'est bâclé.



Et c'est bâclé autant au niveau du scénario que des dessins. À l'époque, Dan Jurgens était un dessinateur prolifique (également scénariste), avec de longs passages sur les séries Superman, et Thor. C'est le roi du dessin fonctionnel et efficace, dans le domaine de comics et d'une production industrielle de masse. Le lecteur reconnaît immédiatement chaque personnage grâce aux caractéristiques bien identifiées. Chaque scène se lit aisément et rapidement. La mise en page est réalisée sur la base de cases sagement rectangulaires. Les manifestations de superpouvoirs correspondent aux codes établis dans les séries respectives des personnages. De temps à autre, il insiste sur un élément de décor (une façade, un camion), mais évite de les reproduire dans les cases suivantes dès qu'il le peut. Il utilise tous les raccourcis propres aux comics. Au final il raconte l'histoire de manière efficace, mais c'est le seul trait de sa personnalité d'artiste qui ressort dans les pages.



Le cas de Claudio Castellini est un peu différent. La biographie apprend au lecteur qu'il s'agit d'un dessinateur qui avait ses preuves en Italie sur la série "Dylan Dog". Il s'applique ici à se couler dans le moule des tics graphiques des années 1990. C'est difficile à regarder. Le plus évident se voit dans les musculatures exagérées pour tous les personnages, mais aussi dans les postures artificielles mettant en avant les poitrines, les poings, en privilégiant les angles de vue de biais. Cela s'avère vite fatiguant à la lecture et Castellini en fait beaucoup de trop. À force d'exagérer les musculatures, le poignet de Hulk devient plus épais que sa taille. Chaque sein de Wonder Woman fait 2 fois le volume de sa tête. Le mollet de Lois Lane est plus long que son torse. S'il est habituel pour les dessinateurs de superhéros de jouer sur l'exagération pour accentuer la force des coups, la puissance physique de personnages, l'exagération systématique dans toutes les cases finit par perdre son sens.



Ce tome comprend également l'épisode de "Doctor Strangefate", un amalgame entre les personnages de "Doctor Strange" (Marvel) et "Doctor Fate" (DC), dans lequel Strangefate contacte Access et le met sur la voie de la compréhension de la situation. Le principe de ces épisodes amalgames était de les traiter comme un épisode dans la continuité d'une série existante.



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À partir d'une idée de fan de comics de superhéros, Peter David et Ron Marz réalisent une histoire qui se résume en 2 phrases. Les 2 univers DC et Marvel s'affrontent, puis s'amalgame et tout redevient comme avant. Tout le développement est d'une rare fadeur, et il n'est pas à la hauteur des fantasmes du lecteur. Kurt Busiek et George Perez ont été nettement meilleurs avec JLA/Avengers (2003), y compris sur le plan graphique qui ici alterne entre le laid et le fonctionnel insipide. Le plus intéressant est de (re)découvir certains de costumes ahurissants de certains superhéros (avec le pompon pour Thor).



Cette série a donné lieu à une suite intitulée "All access" qui n'a pas été réédité en recueil. Il est possible d'en voir un épisode sur les 4 : All access issue 2 : "Two Sides of the Same Coin" (1997). L'idée de l'amalgame a donné lieu à une suite : Return to the Amalgam age (DC collection) et Return to the Amalgam age (Marvel collection).
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Green Lantern versus Aliens

Dans la longue liste des cross-overs entre les héros DC et les monstres de la Fox, en voici un particulièrement soigné [...]. Le scénario de Ron Marz est aussi moins prévisible et classique que les autres, avec une mise en avant de la prise de responsabilité du nouveau Green Lantern et sa difficulté à être le seul défenseur restant dans l’univers.
Lien : http://www.bdencre.com/2011/..
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Green Lantern versus Aliens

Les crossovers se font de plus en plus réguliers entre DC Comics et les "monstres-héros" cinématographiques de la Fox (repris par Dark Horse Comics). Ici, après Batman et Superman qui affrontèrent les Aliens et/ou les Predators, les Green Lantern rencontrent les Aliens. Etant une police interstellaire, cela se justifie pleinement pour les Green Lantern.

Ron Marz nous délivre un récit attrayant qu'il réussit à ne pas limiter à une simple refonte des films Aliens, mais à mêler de manière intéressante à l'univers des Green Lantern. Nous offrant le plaisir de voir deux des plus grands Green Lantern de l'histoire de DC Comics affronter coup sur coup ces monstres du cinéma international, cette aventure est l'occasion alors de quelques planches d'une violence intéressante, mais dans l'ensemble c'est le dessin qui pêche par rapport à ce qu'on aurait pu en attendre.

Un bon moment de lecture malgré tout.
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Green Lantern, Tome 1 : Le porte-flamme

Kyle Rayner le Green Lantern est devenu…autre chose. Rebaptisé Ion il est à présent le détenteur d’un pouvoir incommensurable. Après avoir appris à le maitriser, il évolue dans diverses aventures, combat un alien belliqueux dans une arène extraterrestre, affronte le fils de Darkseid avec l’aide de Donna Troy et doit faire face à la mystérieuse maladie de sa mère.

Ce recueil reprend plusieurs aventures de Ion. Les six premiers épisodes constituent l’intégralité de la saga du Porte Flamme dans laquelle Kyle apprend notamment qu’il est devenu une « sauvegarde » vivante pour les Gardiens d’Oa. L’intrigue se situe après INFINITY CRISIS et GREEN LANTERN : RECHARGE. Bref, durant 150 pages ou presque Kyle apprend à maitriser ses nouveaux pouvoirs, se souvient de ses anciennes conquêtes, de ses anciens ennemis, rencontre d’autres Green Lantern (Hal surtout) et même une version « alternative » de Green Lantern venue d’un monde parallèle en compagnie de Atom et Flash (eux-aussi en version modifiée).

Avec ce volume, le lecteur possède l’intégralité des dernières aventures de Kyle en tant qu’Ion. Normalement, cela devrait donc constituer une intrigue complexe auto-suffisante. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Une bonne connaissance du monde DC s’avère d’ailleurs nécessaire pour aborder l’intrigue. Mais de cela on a l’habitude. Le pire ? Tout ça semble partir un peu dans tous les sens, passant d’une aventure type « origin story » à un récit de fantasy spatiale pour se terminer façon drame intime avec le décès de la mère de Kyle. Divers combats contre les méchants se succèdent (Nero, Effigie, le fils de Darkseid) sans que l’ensemble ne parvienne à se montrer réellement cohérent. Ou passionnant.

LE PORTE FLAMME constitue donc un arc assez quelconque, qui sert surtout d’introduction pour la suite, ré-établit les bases (Hal en tant que chef de corps, les Gardiens, etc.) et annonce le run de Geoff Johns sur le héros. La dernière planche annonce logiquement la suite, SINESTRO CORPS WAR. Malgré des dessins irréprochables et parfois même somptueux, le tout se lit sans déplaisir mais sans jamais s’élever au-dessus de la moyenne. Bof.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Green Lantern: Kyle Rayner, tome 1

Ce tome comprend les épisodes dans lesquels Kyle Rayner a fait son apparition, et a succédé à Hal Jordan en tant que Green Lantern de la Terre, du secteur spatial 2814. Il comprend les épisodes 0, 48 à 57 de la série Green Lantern, ainsi que les épisodes 116 & 117 de la série New Teen Titans 116 & 117 et l'épisode 1 de la série R.E.B.E.L.S. '94. Ces épisodes sont initialement parus en 1993/1994. Ron Marz a écrit le scénario de tous les épisodes de la série Green Lantern. Darryl Banks a dessiné la majorité des épisodes de la série Green Lantern, avec un encrage de Romeo Tanghal, à l'exception du 48 (Bill Willingham + Romeo Tanghal) et du 49 (Fred Haynes + Romeo Tanghal). L'épisode 1 de R.E.B.E.L.S. 94 a été écrit par Tenessee Peyer, mis en page par Arnie Jorgensen, et terminé par James Pascoe. L'épisode 116 de New Teen Titans a été coécrit par Marv Wolfman & Frank Pittarese, dessiné par J.B. Jones et encré par Keith Champagne & Rich Rankin, l'épisode 117 a été écrit par Marv Wolfman, dessiné par William Rosado et encré par Keith Champagne. Le tome se termine par une postface d'une page rédigée par Ron Marz en 1997.



Hal Jordan (Green Lantern) a assisté à la destruction de Coast City (une cité fictive de l'univers DC) par Mongul, sans pouvoir l'empêcher malgré le pouvoir que lui donne son anneau, confié par les Gardiens de l'Univers. Il se lance alors dans une quête de pouvoir récupérant les anneaux des Green Lantern des autres secteurs. Sa quête dégénère au point qu'il ne reste plus aucun autre Green Lantern et que seul subsiste Ganthet comme Gardien qui s'en va sur Terre pour confier le dernier anneau à un inconnu : Kyle Rayner. Celui-ci se sent investi d'une mission de lutter contre les supercriminels qui ne manquent pas d'apparaître à commencer par Ohm. Il rend également visite à Alex (diminutif d'Alexandra) DeWitt pour lui révéler ce qui lui est arrivé et lui demander des conseils. Elle espère bien que ce pouvoir le fera mûrir et devenir plus responsable.



Dès son deuxième combat en tant que superhéros, il doit se battre contre Mongul, revenu chercher vengeance après sa défaite et bien décider à s'en prendre à Superman, mais obligé de se rabattre sur Green Lantern (qui n'est même pas Hal Jordan) faute de mieux. Pendant le crossover Zero Hour (1994, par Dan Jurgens & Jerry Ordway), Major Force (Clifford Zmeck) exécute Alex DeWitt d'une manière atroce. Par la suite, Kyle Rayner reçoit quelques informations sur le Corps des Green Lantern, dispensées par Sentinel (Alan Scott), puis doit affronter Hal Jordan. Il se retrouve ensuite perdu dans l'espace, ce qui l'amène à croiser l'équipe R.E.B.E.L.S de Vril Dox. De retour sur Terre, il est possédé par Psimon (Simon Jones) qui voit en lui un outil pratique pour se venger des (Teen) Titans.



Fin des années 1980 / début des années 1990, il ne fait pas bon être un superhéros DC. Il y a de grande chance de passer l'arme à gauche, ou de se retrouver handicapé et mis sur la touche. Tout a commencé avec Crisis on infinite Earths (1984, par Marv Wolfman & George Perez) où Barry Allen a trouvé la mort, et a été remplacé par Wally West. Puis Superman est mort, et 4 autres remplaçants lui ont succédé. Batman a eu le dos brisé par Bane. Hawkman ne sait plus trop qui il est. Oliver Queen a trouvé la mort dans une explosion d'avion. Diana a été remplacée par Artemis dans le rôle de Wonder Woman. Autant dire que ça pendait au nez d'Hal Jordan, et que ça n'était qu'une question de temps. À l'époque, les lecteurs n'ont pas trop apprécié la manière cavalière dont Hal Jordan a été sorti de scène, en pleine disgrâce, après pourtant des décennies de bons et loyaux services. Il faudra attendre 2004/2005 pour qu'il puisse revenir dans Green Latern: Rebirth par Geoff Johns & Ethan van Sciver.



Avec le premier épisode, le lecteur découvre un monologue dans la tête d'Hal Jordan, alors qu'il se confronte aux souvenirs de ses proches décédés, par le biais de silhouettes à leur effigie, crées par le pouvoir de l'anneau. Ron Marz se sort pas trop mal de cet exercice pourtant difficile, sans action, avec un unique personnage en train de soliloquer. Il a trouvé une solution pour rendre visuelle cette voix intérieure et Bill Willingham réalise des dessins de bonne facture dans le genre superhéros semi-réaliste. Les 2 épisodes suivants racontent l'une des phases de la déchéance d'Hal Jordan, ces 3 numéros portant le titre d'Emerald Twilight, faisant le pendant avec Emerald Dawn. Le récit repose cette fois-ci sur une suite de combats physiques, dans lesquels les dessinateurs racontent l'histoire en la dramatisant avec des contreplongées, et le scénariste la raconte au premier degré, avec une émotion sans nuance.



À partir de l'épisode 51, Ron Marz se retrouve avec une situation assez extraordinaire : un porteur d'anneau entièrement neuf, avec une histoire personnelle vierge, et seul maître à bord de la série. De ce point de vue, les responsables éditoriaux DC n'ont pas fait les choses à moitié : Kyle Rayner (personnage jamais apparu auparavant) est le seul porteur d'anneau, et le personnage principal de l'unique série Green Lantern. Même le Green Lantern Corps n'existe plus, même les Gardiens de l'Univers sont aux abonnés absents. À partir de là, Ron Marz fait le nécessaire pour lui donner de l'envergure. Il commence par lui faire affronter Mongul, celui qui a détruit Coast City. Il rencontre Superman, puis le premier Green Lantern du nom (Alan Scott), mais non affilié à Oa. Il se mesure à Hal Jordan lui-même, et il va faire un petit tour dans l'espace. Pour lui offrir une motivation suffisante, Ron Marz n'hésite pas à tuer sa compagne Alex DeWitt. La manière dont il le fait lui vaudra d'être pointé du doigt par Gail Simone, comme un parfait exemple de ce qu'il ne faut pas faire, c’est-à-dire utiliser un personnage féminin uniquement à des fins de faire-valoir du héros masculin, et en la faisant souffrir le plus possible. Dans la postface, Ron Marz indique à demi-mots qu'il était encore débutant et que ces épisodes comprennent quelques maladresses.



Le lecteur est fort intrigué par cette situation sortant de l'ordinaire pour une série de premier rang (avec un personnage tout neuf) et ne demande qu'à en apprendre plus sur Kyle Rayner. Il apparaît que c'est un jeune adulte plutôt de bonne composition, dessinateur indépendant de profession, et c'est tout. En 7 épisodes (du 51 au 57), le lecteur n'en apprend pas plus sur lui. Le scénariste insère de temps à autre quelques remarques sur les différentes facettes de la responsabilité qui pèse sur les épaules de Kyle Rayner (avec une deuxième mort féminine) mais guère plus. La rencontre avec les R.E.B.E.L.S. n'apporte pas grand-chose, si ce n'est que Kye Rayner prenne conscience de l'héritage de Green Lantern. Les 2 épisodes avec les Titans sont un peu longuets, d'autant qu'il s'agit d'une équipe qui n'a pas rencontré beaucoup de succès dans cette forme. Elle se compose alors d'Impulse (Bart Allen), Mirage (Miriam Delgado), Arsenal (Roy Harper), Terra (pas l'originale), Darkstar (Donna Troy), Damage (Grant Emerson). Ron Marz se concentre essentiellement sur les intrigues, sans réussir à faire exprimer des émotions dégageant de l'empathie, sans dépasser le schéma de l'affrontement, de remarques superficielles, et d'une construction très, très lente du personnage.



Les dessins de Darryl Banks ne sont pas désagréables à regarder. Il s'agit d'une production industrielle, avec une approche descriptive, assez simplifiée en ce qui concerne les décors en intérieur ou en extérieur. Cet artiste n'a pas succombé à l'exagération propre aux années 1990. Les personnages sont musclés, très musculeux pour Mongul et Major Force, mais sans les muscles surnuméraires qui s'imposeront petit à petit dans les comics de superhéros de cette époque. Il est visible qu'il s'investit dans la conception visuelle des races extraterrestres et des constructions vertes générées par l'anneau. Mais la majeure partie de ces éléments restent très basique. Certes, Green Lantern ne se sert plus de gants de boxe géants, mais ce sont essentiellement des objets du quotidien, et parfois le dessinateur s'emballe jusqu'à donner les propriétés des objets réels à ces construction d'énergie. Les extraterrestres restent tous de forme humanoïde, dans des planètes dont l'air est respirable par toutes les races, parce que c'est plus pratique pour les narrateurs.



Avec ce tome, le lecteur (re)découvre une période très étonnante dans le titre Green Lantern qui ne sert plus de support qu'à une seule série, et dans laquelle il ne reste plus qu'un seul porteur d'anneau vierge de toute histoire. Les dessins assurent une narration correcte, mais manquant d'inventivité, sans surprise. Le scénariste prend en charge une situation extraordinaire, avec une narration sans beaucoup d'éclat, n'arrivant pas à faire s'exprimer la saveur de toutes ces premières fois, et commettant quelques faux pas dont un resté dans les annales.
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Green Lantern: Tales of the Sinestro Corps

Ce tome sert de complément à Green Lantern 1: The Sinestro Corps War et Sinestro Corps War 2. Il comprend les numéros spéciaux suivants : Sinestro Corps Special, Parallax 1, Cyborg Superman 1, Superman-Prime 1, Ion 1, Secret Files 1, et les back-ups parus dans les épisodes mensuels 18 à 20 de Green Lantern. Comme d'habitude dans ce genre de numéros spéciaux sortis à l'occasion d'un crossover, il y a du bon et du moins bon.



Dans le bon, on apprécie particulièrement les back-ups qui développent l'histoire de quelques uns des membres du Sinestro Corps (l'inéluctable Despotellis, l'effrayante Karu-Sil, le patient Bedovian, l'intolérable Kryb et l'inévitable Sinestro). L'épisode consacré au Superman-Prime est écrit par Geoff Johns qui a répété à plusieurs reprises qu'il s'agit de l'un de ses personnages préférés. Cet épisode permet de se remémorer (ou de découvrir pour ceux qui n'ont pas lu Infinite Crisis) le parcours et les motivations de ce Clark Kent, ainsi que de comprendre comment il perd son armure en plein milieu d'épisode dans le deuxième tome des Sinestro Wars. Toujours dans le bon coté de ce tome, on se plonge avec un délice masochiste dans le Secret Files qui sert de Who's Who des Green Lanterns, avec un liste impressionnante de Green Lanterns, et pour chacun une illustration, un nom, une phrase d'histoire et les références de sa première apparition. Ce numéro rappelle également les nouveautés introduites par Geoff Johns depuis 3 ans et le chemin parcouru force le respect par sa cohérence et son ambition.



Dans le moins bons (pas franchement mauvais, mais plutôt anecdotique), on trouve les épisodes consacrés à Kyle Rayner et Sodam Yat, et celui consacré à Hank Henshaw. Ces 3 histoires ne brillent ni pas leurs dessins très moyen, ni par leurs scénarios qui ne sont ni indispensables, ni aussi fins et émouvants que ceux de Geoff Johns.



Au final, ce tome constitue plutôt une bonne surprise car il ne s'agit pas simplement de pages remplies juste pour profiter du succès des Sinestro Wars, les histoires apportent un complément d'information bienvenu, ainsi qu'un récapitulatif indispensable.
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Infinity Gauntlet aftermath

Ce tome rassemble les épisodes 1 à 6 de "Warlock and the inifinity watch" et 60 à 66 de "Silver Surfer" se déroulant juste après le crossover The Infinity Gauntlet (1991). Ces épisodes sont initialement parus en 1991/1992. Il contient également le numéro annuel 5 de "Silver Surfer" et l'épisode 36 de "Doctor Strange, sorcerer supreme". Ce commentaire passe en revue ces histoires dans l'ordre de compilation du présent recueil.



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--- Silver Surfer 60 (scénario de Ron Marz, dessins de Ron Lim, encrage de Jim Sanders III) - À l'issue de "Infinity gauntlet", Adam Warlock reste détenteur du gant portant les 6 gemmes de l'infini (lui donnant tout pouvoir sur la réalité, le temps, l'espace, la puissance, l'esprit et l'âme). Il renvoie d'une simple pensée Silver Surfer, Thor et Doctor Strange sur Terre. Le Surfer repart dans l'espace pour aller détruire le trône de Thanos (la grande plateforme en pierre flottant dans l'espace), mais il se heurte à un opposant muet qu'il a déjà croisé.



À l'évidence les responsables éditoriaux de Marvel ont choisi d'associer les 2 séries "Silver Surfer" et "Warlock and the infinity Watch" (en abrégé Watiw) dans la mesure où Warlock et Surfer se croisent de temps à autre. Mais dans ces épisodes, elles ne sont que vaguement complémentaires. Ron Marz (un peu épaulé par Starlin lors de ses débuts dans le métier) manie avec efficacité les aspects superhéros et paysages spatiaux, dans une intrigue linéaire et très basique (Surfer et son ennemi se tapent dessus bêtement). Ron Lim réussit une version du Surfer jolie et extraterrestre, avec un combat lisible et vif, mais sans réussir à transformer un scénario quelconque en une histoire mémorable. 2 étoiles.



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--- Doctor Strange, sorcerer supreme 36 (scénario de Roy Thomas, dessins de Dan Lawlis, encrage d'Andrew Pepoy) - Doctor Strange se retrouve chez lui entouré de tous ses amis qui fêtent son retour. Mais Pip le troll et Gamora viennent requérir son aide parce qu'Adam Warlock utilise le pouvoir du gant de l'infini de manière irresponsable. Il s'en suit un long échange sur fond étoilé.



Roy Thomas n'est pas Starlin et il a du mal à élever le débat au dessus du discours habituel sur la responsabilité qui vient avec le pouvoir, et l'impossibilité de faire le bonheur de l'humanité à sa place. Les dessins de Lawlis sont compétents, mais un peu tassés, et trop prosaïques. 2 étoiles pour un épisode de transition dispensable.



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--- Warlock and the infinity watch 1 à 6 (scénario de Jim Starlin, dessins d'Angel Medina pour 1, 2, 4 et 6, de Rick Leonardi pour 3 et 4, encrage de Terry Austin pour 1 à 4, et de Bob Almond pour 5 et 6) - Adam Warlock se retrouve devant le Living Tribunal (un peu le représentant de Dieu dans sa Création) accusé par Eternity d'être incapable de gérer le pouvoir du Gant de l'Infini. Il décide donc de distribuer les gemmes à plusieurs porteurs : Pip le Troll, Moondragon (Heather Douglas), Drax le Destructeur, Gamora, un individu non indentifié, lui-même conservant la gemme de l'âme. À la suite de quoi, chacun part de son côté, et Adam Warlock se rend sur Counter Earth pour requérir les conseils du High Evolutionary (Herbert Edgar Wyndham, voir Essential Warlock 1).



Lorsque Jim Starlin revient à ses personnages préférés dans Rebirth of Thanos en 1990, le lecteur a la sensation qu'il cède à la facilité en ramenant à la vie tous les personnages qu'il avait tués, d'Adam Warlock à Thanos, sans oublier ni Pip ni Gamora. "Infinity Gauntlet" est un grand succès commercial qui incitent les responsables éditoriaux de Marvel à consacrer une série (Watiw) à son personnage fétiche Adam Warlock (voir Warlock by Jim Starlin - The complete collection), et même de lancer un trimestriel par la suite intitulé "Warlock chronicles". Quand il découvre les premiers épisodes de cette série, le lecteur a l'impression que Starlin refuse au contraire la facilité (écrire les histoires d'une bande de superhéros), et refuse de donner au lecteur ce qu'il attend. Le premier épisode constitue donc le véritable épilogue de Gant de l'Infini : comme on pouvait s'y attendre les entités conceptuelles de l'univers s'opposent à ce que quelqu'un d'aussi instable que Warlock conserve une telle omnipotence, mais elles se l'accapareraient bien pour leur profit. Puis Warlock distribue les gemmes sans grande surprise quant aux récipiendaires (il est assez facile de deviner l'identité du sixième), sauf que leur premier acte est de partir chacun de leur côté (pas d'altruisme bienvenu pour composer une équipe destinée à sauver le monde). Si Starlin va ensuite bien piocher dans les épisodes passés de Warlock, il ne s'agit pas de ceux qu'il a écrits, mais ceux d'avant. Warlock doit faire face à un dilemme existentiel : son existence passée (dans le joyau de l'âme) s'apparentait à une existence paradisiaque dans toute l'acceptation du terme, et voilà qu'il doit à nouveau avancer dans cette vallée de larmes.



Avec le personnage de Warlock, Jim Starlin écrit bien une histoire de superhéros avec costume aux couleurs criardes et superpouvoirs, sauf que Warlock est un individu qui préfère éviter les combats par principe. Il faut donc attendre l'épisode 5 pour qu'il se batte contre une armée de sbires dans un vaisseau spatial. Bien sûr Starlin écrit cet affrontement en jouant sur le fait que les pouvoirs de Warlock sont mal définis et que leur nature est très élastique (deus ex machina très pratique, il suffit de les modifier en fonction des situations). Ironie finale, Warlock ne triomphe pas vraiment et ne doit sa survie qu'aux autres membres de l'Infinity Watch.



Pour 4 de ces 6 épisodes, le scénario bénéficie des dessins d'Angel Medina, encore relativement débutant, avec une forme d'exagération typique des superhéros (postures altières, musculatures hypertrophiées, costumes hyper-riquiqui et révélateur pour les femmes, la palme revenant à celui de Moondragon) et une façon très spéciale de courber les perspectives. Cette manière d'exacerber les visuels sert parfaitement le récit, lui aussi dans l'emphase. Il est visible que Starlin a donné quelques indications précises pour la mise en scène et le découpage de quelques séquences, telles la neutralisation des sbires dans le vaisseau (une page de 18 cases, page 156, typique de Starlin). Il est visible aussi que Medina prend un grand plaisir à décrire des affrontements physiques démesurés, insufflant une énergie rare dans ces corps d'une envergure peu commune. La grandiloquence des dessins de Medina permet de faire passer cette séquence de tribunal cosmique, qui aurait paru ridicule dessinée de manière prosaïque. Il a également l'art et la manière d'exagérer les expressions des visages pour transcrire des émotions fortes (le regard de dément de Warlock dans le premier épisode traduit à la perfection son état d'esprit instable). À condition de ne pas être allergique à cette forme de narration ostentatoire et frontale, le lecteur éprouve de le plaisir de pouvoir ressentir ces énergies bouillonnantes. Même si dans un premier temps, il est agréable de retrouver la minutie de l'encrage de Terry Austin, les épisodes 5 et 6 montrent que les formes arrondies de Bob Almond conviennent mieux aux dessins courbés de Medina.



Par comparaison, les dessins taillés à la serpe de Rick Leonardi sont difficiles à regarder avec leurs aplats de noir non significatifs, empruntés à Mike Mignola, sans son sens esthétique, leur encrage à la truelle, et une mise en page plus convenue, un découpage des séquences plus chaotique.



La suite de la série "Warlock and the inifnity watch" a été partiellement rééditée dans The Infinity war (épisodes 7 à 10), The Infinity crusade vol. 1 (épisodes 18 & 19, ainsi que "Warlock chronicles" 1 à 3) et The Infinity crusade vol. 2 (épisodes 4 à 6, et "Warlock chronicles" 4 et 5). Jim Starlin a écrit les épisodes de Watiw jusqu'au numéro 31 inclus, la série s'est arrêtée au numéro 42. Il a écrit les épisodes de "Warlock chronicles" jusqu'à l'épisode 8, le dernier de cette série.



Pour les lecteurs ayant apprécié "Infinity Gauntlet", il est à craindre qu'ils ne trouveront pas leur compte dans cette série, tout aussi idiosyncratique que ledit crossover, mais encore plus éloignée des canons des superhéros (malgré les apparences). Pour les admirateurs de Jim Starlin, ils découvriront un récit dans lequel l'auteur se repose sur les ficelles qu'il a lui-même conçues, avec plusieurs passages surprenants, un auteur moins fougueux, plus réfléchi. 4 étoiles.



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--- Silver Surfer 61 à 66 et annuel 5 (scénario de Ron Marz, dessins de Ron Lim, encrage de Tom Christopher, sauf l'épisode 66 dessiné par Steve Carr et Deryk Skelton, et l'extrait de l'annuel encré par Sanders III) - Dans un premier temps, le Silver Surfer accepte de réaliser une mission pour le compte du Collectionneur (l'un des Elders of the Universe), puis il doit lutter contre un extraterrestre peu commode Reptyl Prime, et repousser les avances de la princesse Alaisa Ruantha qui finira par recevoir le pouvoir de Love, puis de Hate, et prendre le pseudonyme d'Avatar.



Par contraste avec les épisodes de Warlock, l'intrigue de Marz es linéaire et simple, premier degré. Le point de départ est bien troussé, avec cette idée de virus, d'individu sain et porteur, et de crise de démence. Mais l'exécution de l'histoire reste à un niveau direct, avec un affrontement stéréotypé du Silver Surfer contre son double maléfique qui accumule tous les clichés, dans un débat d'idée mille fois lu dans des comics avec exactement le même genre de combat.



Dans ces épisodes, Ron Lim est égal à lui-même. Son Silver Surfer est vraiment cosmique, impressionnant, avec sa peau métallique fluide et brillante. Chaque séquence se lit aisément, avec une capacité impressionnante à rendre compte de la puissance des coups portés. Par contre, il use des raccourcis habituels dans les comics, s'économisant en dessinant de vagues décors, voire rien en arrière plan. Les personnages sont visuellement définis à la truelle, et il ne faut pas s'attendre à une vision d'extraterrestres sortant du moule humanoïde, ou à des conceptions originales de vaisseaux spatiaux.



Ces épisodes constituent un bon exemple de l'ordinaire des comics de superhéros à la sauce science-fiction, sans univers vraiment développé autour d'une architecture cohérente. 2 étoiles.
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Justice League Endless Winter

Les vétérans Ron Marz et Andy Lanning - de retour après sept ans ! - accompagnés d'une palette de dessinateurs vous proposent un crossover hivernal anecdotique, mais tout ce qu'il y a de plus sympathique !
Lien : https://www.actuabd.com/Just..
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Justice League Endless Winter

COMICS SCIENCE-FICTION.

Bon ben, il n'y a plus grand-chose à attendre du monde ultra formaté et ultra markétisé des comics mainstream. Il n'est reste pas moins que ce crossover hivernal est divertissant. Mais il est également très frustrant, car le droit de quota de fashbacks du récit du passé qui doit rejoindre le récit du présent est intéressant et pertinent. Or par comparaison le récit présent pétri d'une grosse fournée de gros clichés fait pâle figure...
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Justice League Endless Winter

Si vous avez envie de respirer le bon air hivernal, que les comics de super-héros classiques vous manquent, je ne saurais assez vous conseiller de vous pencher sur ce volume !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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L'âme du samouraï, Tome 1 : Maîtres et esclaves

En mode épurage de ma PAL BD !



Acheté lors d'un groupage sur Priceminister et attiré par la couverture et le scénariste de Witchblade.



Par contre, pas du tout le même univers, il s'agit des samouraïs comme le titre l'indique donc très noir et très sanglant. Les graphismes sont purement issus des comics mais la coloration est assez bizarre pour certains comme si réalisée à l'ordinateur. Par ailleurs, je n'ai pas trouvé grand intérêt à l'histoire que j'ai abandonné assez rapidement, vu que comme d'habitude, je ne me souvenais pas du résumé.



En gros, un seigneur de guerre ratiboise le domaine d'un voisin à cause d'une querelle de gamins. Cela se solde par la destruction du domaine, l'enlèvement d'une belle jeune femme et un samouraï vivant laissé pour mort. Il est l'amant de la jeune femme, il va se faire ronin pour partir à sa recherche...



Comme vous l'aurez compris, cette histoire ne fait pas partie de celles que j'affectionne et je vais de ce pas changer d'univers. Je vous conseille néanmoins de lire ce comics pour vous en faire votre propre idée.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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