AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Angel Medina (Illustrateur)Ron Lim (Illustrateur)Rick Leonardi (Illustrateur)
EAN : 9780785184867
352 pages
MARVEL - US (24/09/2013)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Jim Starlin's Infinity saga continues here! After defeating Thanos, Adam Warlock won the Infinity Gauntlet - and now has absolute power! Can the most powerful being in the universe be convinced to give up the Gauntlet? And who can be trusted with even a portion of its awesome abilities? Meanwhile, the Silver Surfer races to destroy Thanos' shrine to Death - but first he must contend with onetime Infinity Gem owner the Collector, and face his darkest fears! Plus: dis... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Infinity Gauntlet aftermathVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome rassemble les épisodes 1 à 6 de "Warlock and the inifinity watch" et 60 à 66 de "Silver Surfer" se déroulant juste après le crossover The Infinity Gauntlet (1991). Ces épisodes sont initialement parus en 1991/1992. Il contient également le numéro annuel 5 de "Silver Surfer" et l'épisode 36 de "Doctor Strange, sorcerer supreme". Ce commentaire passe en revue ces histoires dans l'ordre de compilation du présent recueil.

---
--- Silver Surfer 60 (scénario de Ron Marz, dessins de Ron Lim, encrage de Jim Sanders III) - À l'issue de "Infinity gauntlet", Adam Warlock reste détenteur du gant portant les 6 gemmes de l'infini (lui donnant tout pouvoir sur la réalité, le temps, l'espace, la puissance, l'esprit et l'âme). Il renvoie d'une simple pensée Silver Surfer, Thor et Doctor Strange sur Terre. le Surfer repart dans l'espace pour aller détruire le trône de Thanos (la grande plateforme en pierre flottant dans l'espace), mais il se heurte à un opposant muet qu'il a déjà croisé.

À l'évidence les responsables éditoriaux de Marvel ont choisi d'associer les 2 séries "Silver Surfer" et "Warlock and the infinity Watch" (en abrégé Watiw) dans la mesure où Warlock et Surfer se croisent de temps à autre. Mais dans ces épisodes, elles ne sont que vaguement complémentaires. Ron Marz (un peu épaulé par Starlin lors de ses débuts dans le métier) manie avec efficacité les aspects superhéros et paysages spatiaux, dans une intrigue linéaire et très basique (Surfer et son ennemi se tapent dessus bêtement). Ron Lim réussit une version du Surfer jolie et extraterrestre, avec un combat lisible et vif, mais sans réussir à transformer un scénario quelconque en une histoire mémorable. 2 étoiles.

---
--- Doctor Strange, sorcerer supreme 36 (scénario de Roy Thomas, dessins de Dan Lawlis, encrage d'Andrew Pepoy) - Doctor Strange se retrouve chez lui entouré de tous ses amis qui fêtent son retour. Mais Pip le troll et Gamora viennent requérir son aide parce qu'Adam Warlock utilise le pouvoir du gant de l'infini de manière irresponsable. Il s'en suit un long échange sur fond étoilé.

Roy Thomas n'est pas Starlin et il a du mal à élever le débat au dessus du discours habituel sur la responsabilité qui vient avec le pouvoir, et l'impossibilité de faire le bonheur de l'humanité à sa place. Les dessins de Lawlis sont compétents, mais un peu tassés, et trop prosaïques. 2 étoiles pour un épisode de transition dispensable.

---
--- Warlock and the infinity watch 1 à 6 (scénario de Jim Starlin, dessins d'Angel Medina pour 1, 2, 4 et 6, de Rick Leonardi pour 3 et 4, encrage de Terry Austin pour 1 à 4, et de Bob Almond pour 5 et 6) - Adam Warlock se retrouve devant le Living Tribunal (un peu le représentant de Dieu dans sa Création) accusé par Eternity d'être incapable de gérer le pouvoir du Gant de l'Infini. Il décide donc de distribuer les gemmes à plusieurs porteurs : Pip le Troll, Moondragon (Heather Douglas), Drax le Destructeur, Gamora, un individu non indentifié, lui-même conservant la gemme de l'âme. À la suite de quoi, chacun part de son côté, et Adam Warlock se rend sur Counter Earth pour requérir les conseils du High Evolutionary (Herbert Edgar Wyndham, voir Essential Warlock 1).

Lorsque Jim Starlin revient à ses personnages préférés dans Rebirth of Thanos en 1990, le lecteur a la sensation qu'il cède à la facilité en ramenant à la vie tous les personnages qu'il avait tués, d'Adam Warlock à Thanos, sans oublier ni Pip ni Gamora. "Infinity Gauntlet" est un grand succès commercial qui incitent les responsables éditoriaux de Marvel à consacrer une série (Watiw) à son personnage fétiche Adam Warlock (voir Warlock by Jim Starlin - The complete collection), et même de lancer un trimestriel par la suite intitulé "Warlock chronicles". Quand il découvre les premiers épisodes de cette série, le lecteur a l'impression que Starlin refuse au contraire la facilité (écrire les histoires d'une bande de superhéros), et refuse de donner au lecteur ce qu'il attend. le premier épisode constitue donc le véritable épilogue de Gant de l'Infini : comme on pouvait s'y attendre les entités conceptuelles de l'univers s'opposent à ce que quelqu'un d'aussi instable que Warlock conserve une telle omnipotence, mais elles se l'accapareraient bien pour leur profit. Puis Warlock distribue les gemmes sans grande surprise quant aux récipiendaires (il est assez facile de deviner l'identité du sixième), sauf que leur premier acte est de partir chacun de leur côté (pas d'altruisme bienvenu pour composer une équipe destinée à sauver le monde). Si Starlin va ensuite bien piocher dans les épisodes passés de Warlock, il ne s'agit pas de ceux qu'il a écrits, mais ceux d'avant. Warlock doit faire face à un dilemme existentiel : son existence passée (dans le joyau de l'âme) s'apparentait à une existence paradisiaque dans toute l'acceptation du terme, et voilà qu'il doit à nouveau avancer dans cette vallée de larmes.

Avec le personnage de Warlock, Jim Starlin écrit bien une histoire de superhéros avec costume aux couleurs criardes et superpouvoirs, sauf que Warlock est un individu qui préfère éviter les combats par principe. Il faut donc attendre l'épisode 5 pour qu'il se batte contre une armée de sbires dans un vaisseau spatial. Bien sûr Starlin écrit cet affrontement en jouant sur le fait que les pouvoirs de Warlock sont mal définis et que leur nature est très élastique (deus ex machina très pratique, il suffit de les modifier en fonction des situations). Ironie finale, Warlock ne triomphe pas vraiment et ne doit sa survie qu'aux autres membres de l'Infinity Watch.

Pour 4 de ces 6 épisodes, le scénario bénéficie des dessins d'Angel Medina, encore relativement débutant, avec une forme d'exagération typique des superhéros (postures altières, musculatures hypertrophiées, costumes hyper-riquiqui et révélateur pour les femmes, la palme revenant à celui de Moondragon) et une façon très spéciale de courber les perspectives. Cette manière d'exacerber les visuels sert parfaitement le récit, lui aussi dans l'emphase. Il est visible que Starlin a donné quelques indications précises pour la mise en scène et le découpage de quelques séquences, telles la neutralisation des sbires dans le vaisseau (une page de 18 cases, page 156, typique de Starlin). Il est visible aussi que Medina prend un grand plaisir à décrire des affrontements physiques démesurés, insufflant une énergie rare dans ces corps d'une envergure peu commune. La grandiloquence des dessins de Medina permet de faire passer cette séquence de tribunal cosmique, qui aurait paru ridicule dessinée de manière prosaïque. Il a également l'art et la manière d'exagérer les expressions des visages pour transcrire des émotions fortes (le regard de dément de Warlock dans le premier épisode traduit à la perfection son état d'esprit instable). À condition de ne pas être allergique à cette forme de narration ostentatoire et frontale, le lecteur éprouve de le plaisir de pouvoir ressentir ces énergies bouillonnantes. Même si dans un premier temps, il est agréable de retrouver la minutie de l'encrage de Terry Austin, les épisodes 5 et 6 montrent que les formes arrondies de Bob Almond conviennent mieux aux dessins courbés de Medina.

Par comparaison, les dessins taillés à la serpe de Rick Leonardi sont difficiles à regarder avec leurs aplats de noir non significatifs, empruntés à Mike Mignola, sans son sens esthétique, leur encrage à la truelle, et une mise en page plus convenue, un découpage des séquences plus chaotique.

La suite de la série "Warlock and the inifnity watch" a été partiellement rééditée dans The Infinity war (épisodes 7 à 10), The Infinity crusade vol. 1 (épisodes 18 & 19, ainsi que "Warlock chronicles" 1 à 3) et The Infinity crusade vol. 2 (épisodes 4 à 6, et "Warlock chronicles" 4 et 5). Jim Starlin a écrit les épisodes de Watiw jusqu'au numéro 31 inclus, la série s'est arrêtée au numéro 42. Il a écrit les épisodes de "Warlock chronicles" jusqu'à l'épisode 8, le dernier de cette série.

Pour les lecteurs ayant apprécié "Infinity Gauntlet", il est à craindre qu'ils ne trouveront pas leur compte dans cette série, tout aussi idiosyncratique que ledit crossover, mais encore plus éloignée des canons des superhéros (malgré les apparences). Pour les admirateurs de Jim Starlin, ils découvriront un récit dans lequel l'auteur se repose sur les ficelles qu'il a lui-même conçues, avec plusieurs passages surprenants, un auteur moins fougueux, plus réfléchi. 4 étoiles.

---
--- Silver Surfer 61 à 66 et annuel 5 (scénario de Ron Marz, dessins de Ron Lim, encrage de Tom Christopher, sauf l'épisode 66 dessiné par Steve Carr et Deryk Skelton, et l'extrait de l'annuel encré par Sanders III) - Dans un premier temps, le Silver Surfer accepte de réaliser une mission pour le compte du Collectionneur (l'un des Elders of the Universe), puis il doit lutter contre un extraterrestre peu commode Reptyl Prime, et repousser les avances de la princesse Alaisa Ruantha qui finira par recevoir le pouvoir de Love, puis de Hate, et prendre le pseudonyme d'Avatar.

Par contraste avec les épisodes de Warlock, l'intrigue de Marz es linéaire et simple, premier degré. le point de départ est bien troussé, avec cette idée de virus, d'individu sain et porteur, et de crise de démence. Mais l'exécution de l'histoire reste à un niveau direct, avec un affrontement stéréotypé du Silver Surfer contre son double maléfique qui accumule tous les clichés, dans un débat d'idée mille fois lu dans des comics avec exactement le même genre de combat.

Dans ces épisodes, Ron Lim est égal à lui-même. Son Silver Surfer est vraiment cosmique, impressionnant, avec sa peau métallique fluide et brillante. Chaque séquence se lit aisément, avec une capacité impressionnante à rendre compte de la puissance des coups portés. Par contre, il use des raccourcis habituels dans les comics, s'économisant en dessinant de vagues décors, voire rien en arrière plan. Les personnages sont visuellement définis à la truelle, et il ne faut pas s'attendre à une vision d'extraterrestres sortant du moule humanoïde, ou à des conceptions originales de vaisseaux spatiaux.

Ces épisodes constituent un bon exemple de l'ordinaire des comics de superhéros à la sauce science-fiction, sans univers vraiment développé autour d'une architecture cohérente. 2 étoiles.
Commenter  J’apprécie          20


Videos de Jim Starlin (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jim Starlin
Vidéo de Jim Starlin
autres livres classés : extra-terrestresVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Thanos (en Comics)

Thanos a été créé en 1973 par ?

Stan Lee
Jack Kirby
Steve Ditko
Jim Starlin
William Moulton Marston

10 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Jim StarlinCréer un quiz sur ce livre

{* *}