Dans cette vidéo, je vous parle du roman de Kim Liggett "L'Année d Grâce", qui convoque "Hunger Games" autant que "La Servante Ecarlate" ou "Sa Majesté des Mouches". Je vous parle aussi de "Wilder Girls" de Rory Power - ou comment le corps des femmes, encore, toujours, est à la disposition de tous, sauf elles-mêmes.
Parce que je crois que c'est ce que j'ai cherché toute ma vie : une tempête dans mon corps à la hauteur de celle que j'ai déjà dans la tête.
Ce que je cherchais, ce que je voulais. Tout ça n'a plus d'importance. On est ici pour le restant de nos jours et le restant de nos jours, c'est maintenant.
On est ici pour le restant de nos jours, et le restant de nos jours, c’est maintenant.
« La plus grande, Mlle Welch, s’arrête à la barrière et se débat avec la clef, jusqu’à ce qu’enfin la barrière s’ouvre et que l’équipe de Ravito la franchisse, titubante, les joues rougies par le froid. Toutes trois saines et sauves, et toutes trois ployant sous le poids des conserves, sachets de viande séchée et autres boîtes de sucre en morceaux. Welch se retourne pour refermer la barrière derrière elle. Avec à peine cinq ans de plus que la plus âgée d’entre nous, elle logeait à notre étage, et fermait les yeux quand une retardataire ratait le couvre feu. Maintenant, elle nous compte chaque matin pour s’assurer qu’aucune n’est morte dans la nuit. »
On est ici pour le restant de nos jours, et le restant de nos jours, c'est maintenant.
Non, Reese n’est pas Byatt, mais je l’aime bien. J’aime bien comment elle parle sans parler. Et même j’aime bien que, parfois, elle ne m’aime pas.
Je n’ai jamais eu peur du noir avant Raxter. Mais, ici, c’est différent. Ici, l’obscurité paraît vivante.
C'est juste un truc à elle. Et je ne sais même pas ce que c'est, en fait, juste que c'est là et que, quand elle s'en va, elle l'emporte avec elle.
Pendant un moment, j'attends, je pense au message sur le panneau d'affichage dans le foyer. Respecter la quarantaine, qu'ils disaient. Respectez les règles et nous vous aiderons.
Un couteau à ma ceinture et un fusil entre mes mains. Un an et demi de ciel vide, de pénurie de médicaments, de corps brûlant derrière l'école. À nous de nous prendre en charge nous-mêmes. Aide-toi, le ciel t'aidera.
Une colère, une colère abyssale et noire, dont je ne parvenais pas à me défaire. Impossible de l’extirper. Et qui grandissait, grandissait jusqu’à prendre toute la place, jusqu’à ce que je n’aie plus qu’elle en-moi. « Va à Raxter, a dit ma mère. Prend un nouveau départ. » Et j’ai essayé. Mais nous avons tous des talents cachés…