À l'occasion de l'événement national des Nuits de la lecture, les bibliothécaires Eurêkoi vous invitent à découvrir en vidéo, le roman ado "Emmurées" d' Alex Bell.
-Au rendez-vous : vieux manoir, poupées et fantômes...
-Ambiance glauque et frissons garantis !
Je pense que tous ceux qui ne nous laissent jamais tomber, tous ceux sur qui on peut toujours compter quoi qu'il arrive, méritent d'être considérés comme des membres de notre famille.
Stella devait admettre qu'ils formaient un étrange groupe. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait quatre explorateurs, quatre fées de jungle, une chasseuse, une apprentie sorcière, un chameau, un sac de grenouilles caoutchouteuses flap-flop, un tyrannosaure nain et un morse avec un casque colonial.
Elles veulent me tuer. Elles veulent te tuer, toi aussi.
Et Rebecca dit qu'elle va les laisser sortir.
Ce n'est pas si mal d'être morte.
Chuter d’un pont de glace et se faire transpercer par une défense de mammouth constituait une mort éminemment respectable pour un explorateur ; néanmoins, Stella n’avait vraiment, vraiment pas envie que ça lui arrive.
La dernière fois que j'avais vu mon père, c'était le jour de l'accident et le revoir maintenant était bizarre. Une part de moi voulait courir vers lui et une autre voulait s'enfuir, et les deux envies irrépressibles étaient sur le point de me déchirer en deux au milieu de la rue, comme si je n'étais qu'une poupée de papier. C'est comme ça quand on aime quelqu'un qui vous fait peur, je suppose le pire sentiment au monde.
Convaincantes. Elles sont tellement convaincantes. Elles déforment tout dans ta tête et après tu ne sais plus ce qui est bien ou mal. Je ne sais pas comment elles font, mais elles arrivent à te faire croire que c’est une bonne idée de faire quelque chose de mauvais. Elles lisent dans tes pensées et trouvent tous tes secrets.
Quel dommage que nous passions tous tant de temps à tenter de ressembler aux autres, alors que nous devrions au contraire nous enorgueillir de ce qui nous rend différents et uniques !
Quelque chose me frôla le pied et je me dis que ce devait être le gant de toilette et ne bougeai pas. L'eau m'arrivait aux chevilles, maintenant, et le gant était coincé sous mon pied gauche. Mais quelque chose me refrôla le pied droit. Et le talon. Que pouvait-il bien y avoir dans l'eau ?
Je fronçai les sourcils et ouvris les paupières.
Je baissais le regard, m'attendant à voir le gant, et peut-être une bouteille de gel douche.
Mais non.
L'eau me parut noire et durant un instant de confusion je me dis qu'on avait dû y verser de l'encre. Et puis, je compris enfin ce que j'avais sous les yeux.
La baignoire était remplie d'ailes.
Remplie d'ailes, remplie d'ailes, remplie d'ailes.
Pas d'oiseaux,d e becs ou de serres, juste des ailes trempées, en loques saccagées, avec des filets de sang tourbillonnant entre les plumes alors qu'elles flottaient mollement à la surface.
C'est une très mauvaise idée de jalouser les autres à cause de leur peau. Ou de leurs possessions, de leur chance, de leurs victoires. Cela ne sert qu'à devenir amer. L'homme -ou la femme- qui passe son temps à comparer sa vie à celle d'autrui ne sera jamais heureux.