Citations de S. J. Watson (270)
Je sais que c’est contrariant, quand les gens disent « partir » au lieu de « mourir », mais ces euphémismes sont assez courant, tu sais. Je les entends tout le temps. Ce n’était pas mal intentionné……….
C’est juste que j’en ai marre, tu sais. Elle n’est pas partie, elle n’est pas dans un endroit meilleur. Elle a été assassinée. Ce type l’a frappée à la tête avec je ne sais pas quoi, jusqu’à ce que son crâne soit enfoncé et qu’elle se vide de son sang sur la pavé d’une ruelle à…….dans cette putain de ville de Paris. » (Page 314)
Même ses yeux ne livrent pas le moindre signe que nous nous connaissons; il ressemble à son frère jumeau. (Page 308)
Oui. Oui, je suis d’accord. Je crois que parfois, la force du lien dépend moins du temps qu’on a partagé que des épreuves qu’on a traversées. (Page 289)
Cet homme est différent des autres. Comme s’il possédait une gravité, s’il troublait l’air en s’y déplaçant. (Page 193)
Lorsque nous avons terminé, nous restons allongés sur le dos, côte à côte. Le bien-être de l’après. Mais il plane une sorte de malaise ; je comprends maintenant pourquoi on appelle cela la petite mort, mais même si c’est vrai, cela signifie au moins qu’avant j’étais vivante (Page 165)
Ils sont tous comme ça. On les épouse parce qu'ils réussissent, parce qu'ils sont ambitieux, entre autres. Ensuite, c'est précisément ça qui les éloigne de nous.
Ce n'est pas la vie. C'est une existence où l'on saute d'un moment au suivant sans la moindre idée de son passé et sans le moindre projet pour l'avenir. C'est comme cela que j'imagine l'existence des animaux. Le pire c'est que je ne sais même pas ce que je ne sais pas. Peut-être y-a-t-il des tas de choses qui vont me faire grand mal. Des choses dont je n'ai même pas encore rêvé.
Il faut que je m'ancre quelque part. J'ai toujours les yeux clos et j'essaie de me concentrer sur quelque chose, n'importe quoi, sur un point solide. Je ne trouve rien. Tant d'années de ma vie, me dis-je. Disparues. Cet album va me dire qui je suis, mais je ne veux pas l'ouvrir. Pas encore. Je veux rester assise ici un moment, pendant que mon passe est encore une page vierge. Suspendue, en apesanteur, entre possibilité et réalité. J'ai peur de découvrir mon passé. Ce que j'ai accompli et ce que je n'ai pas fait.
Christine, nous changeons toujours les faits, nous réécrivons toujours l’histoire pour nous rendre la vie facile, pour la faire coïncider avec la version des évènements que nous préférons. Nous le faisons automatiquement. Nous inventons des souvenirs. Sans y penser. Si nous nous répétons suffisamment souvent que quelque chose a eu lieu, nous finissons par le croire, et ensuite nous pouvons nous en souvenir.
Toute vie est meilleure que l'absence de vie
Christine se réveille vraiment dans de sales draps car elle ne reconnaît pas non plus le corps allongé dans le lit à ses côtés. Tiens, il porte une alliance... Aurait-elle passé la nuit avec un homme marié après une soirée trop arrosée ? Après tout, on n'est pas sérieuse quand on a 20 ans. Le pire est à venir : dans la salle de bains où elle trouve refuge, le visage qu'elle découvre dans le miroir n'est pas le sien. Ou plutôt si, c'est bien elle... avec vingt ans de plus. Vingt ans de trop
Un bon thriller psychologique mais j'attendais une fin différente, plus surprenante. La lenteur du déroulement de l'histoire amplifie l'intrigue et met le lecteur en attente, en éveil. un bon bouquin mais moins surprenant que le premier.
Que sommes-nous d'autre que la somme de nos souvenirs ?
Son amour était-il aussi fort ? Me faisait-il confiance au point que tout ce qui lui importait, c'était que rien ne m'arrive et non pas ce que j'avais fait ?
Je me suis tournée vers lui. Le vent soufflait en rafales au sommet de cette colline, je sentais le froid dans mes jambes. Un chien a aboyé quelque part. Je n'étais pas sûre de savoir jusqu'où aller ; il sait que je ne me souviens absolument pas de lui.
J'ai décidé de sortir du lit. J'ai remonté l'édredon pour ne pas que mon mari se réveille. J'ai sorti mon journal de sa cachette et suis retournée, à pas de loup, sur le palier. La maison me paraissait différente, baignée maintenant dans les lueurs du clair de lune bleuté. Figée, immobile.
Lu en un temps record tellement j'ai été happée par cette histoire... deuxième livre lu de cet auteur, toujours autant captivée.
Je n'arrive pas à imaginer comment je supporterai de découvrir que ma vie est derrière moi, qu'elle s'est déjà déroulée et qu'il n'en reste pas une trace. Pas de coffre aux trésors plein de souvenirs, pas la moindre richesse issue de l'expérience, pas de sagesse accumulée à transmettre. Que sommes-nous d'autre que la somme de nos souvenirs?
Et maintenant, je me rends compte que je l'aime. Je l'ai toujours aimé, et si je dois apprendre à l'aimer à nouveau chaque jour, qu'il en soit ainsi.
Dépêche-toi de faire toutes les choses que tu as envie d'accomplir dans la vie, parce qu'un jour, on ne sait jamais...