Citations de Sabine Duhamel (77)
Certains se résignent à subir une vie professionnelle démotivante parce qu’ils ont suivi des études qui ne correspondaient pas à leurs aspirations, pour faire plaisir à leurs parents. D’autres se résolvent à une existence sans saveur qui ne leur convient plus parce qu’ils ne trouvent pas la force de tout plaquer pour ne pas blesser telle ou telle personne… Il reste, en effet, difficile d’avoir le courage d’affronter sa peur de décevoir pour reprendre son destin en main.
On avance toujours mieux l’un avec l’autre que l’un contre l’autre.
Essayer de se mettre à la place de l’autre et tenter de le comprendre facilite grandement les relations. C’est une façon de s’impliquer qui rend les rapports plus sereins et plus positifs. Elle fait aussi grandir l’estime de soi. Et rappelez-vous : plus on développe sa confiance en soi, moins on se sent dépendant du jugement des autres…
C’est une qualité précieuse qui n’est certes pas donnée à tout le monde, mais qui se travaille. Elle suppose avant tout de cultiver son empathie : éviter de juger d’instinct, prendre le temps d’analyser, s’astreindre à une certaine indulgence… sont autant de petits exercices à faire au quotidien pour parvenir à « muscler » sa bienveillance. Mais ces efforts deviennent vite des réflexes.
Les pessimistes aiment à se prélasser dans leurs difficultés. C’est pour eux une façon d’exister (parfois la seule…). Gardez la tête froide et tentez de déplacer l’axe de leur conversation vers les solutions et non plus les problèmes.
Évitez de culpabiliser, car si eux ne trouvent pas de solution, personne ne peut le faire à leur place : cela peut sembler dur, mais il appartient à chacun d’adopter sa vision de la vie.
Sachez que les personnes négatives ont tendance à compliquer les choses, pour mieux attirer l’attention. En minimisant leurs propos ou en changeant carrément de sujet, il est parfois possible de parvenir à rationaliser la conversation.
Extérioriser permet de prendre du recul, de se détacher. L’expression « sortir ce qu’on a sur le cœur » prend ici tout son sens : s’exprimer, c’est se soulager.
À force de vivre aux côtés de ceux qui nous veulent du bien, on finit par s’habituer à leur douce et discrète présence, et même par oublier à quel point leur disponibilité nous est précieuse. Vous n’êtes, en effet, jamais seul face à l’adversité et pour une personne qui vous a blessé, combien en comptez-vous qui soignent votre moral ? Par honte, pudeur ou simplement par peur de déranger, nous avons parfois tendance à ressasser les problèmes en restant dans notre coin.
Essayer de comprendre l’autre reste un excellent moyen de se décoller de la première impression (souvent négative) produite par son jugement.
C’est parce que nous ne savons pas déceler les besoins qui se cachent derrière les jugements, qu’ils nous font autant souffrir. Alors, si nous n’avons pas le pouvoir magique de maîtriser ce que pensent et disent les autres, nous pouvons, en revanche, développer notre capacité à traduire leurs jugements en langage girafe, afin d’apprendre à nous en détacher.
Le système est le même pour les relations humaines : chaque personne que vous rencontrez est susceptible de vous coller une étiquette différente. L’opinion qu’elle se forge est, par définition, subjective. Libre à vous, ensuite, de vous y réduire ou pas. On ne peut pas plaire à tout le monde et l’essentiel reste, avant tout, de se plaire à soi-même… ce qui est déjà assez compliqué.
Le problème est qu’à force d’être obnubilé par la peur d’être jugé, on finit par développer une méfiance irraisonnée des autres.
Dire « bonjour », « merci », bien se tenir, ne pas prononcer de grossièreté, demander pardon… autant de règles auxquelles on nous soumet depuis l’enfance et que nous nous efforçons d’appliquer petits, dans le seul but de ne pas décevoir nos parents.
Manipulation, jalousie, culpabilisation, dénigrement… comptent parmi les outils dont elle use et abuse pour se donner de l’importance et se sentir supérieure. Elle ne se remet jamais en question et s’il est parfois compliqué de la repérer, c’est parce qu’elle n’adopte pas le même comportement envers tout le monde. Ses victimes souffrent d’ailleurs presque systématiquement d’un cruel manque de confiance en elles. Pour sortir de ses griffes, il est donc nécessaire de rehausser son estime de soi en apprenant, par exemple, à se regarder dans les yeux d’autres personnes, plus bienveillantes.
Évaluer, comparer, critiquer, cataloguer, estimer, examiner, noter… reste on ne peut plus humain. C’est même presque instinctif, dès lors qu’on acquiert la capacité de réfléchir. La question est de savoir pourquoi nous accordons tant d’importance à cette opinion. Pourquoi l’avis de ceux que nous croisons est-il aussi précieux ? D’où vient cet irrépressible besoin de plaire au plus grand nombre ? Pour quelles raisons sommes-nous à ce point dépendants de l’image que nous renvoyons ? Tout simplement parce que c’est à travers le regard des autres que l’on construit sa propre image.
Sans aller jusque-là, il est parfois utile de savoir prendre de la hauteur lorsqu’on souhaite prendre du recul. Il suffit pour cela d’appuyer sur le bouton « pause » lors d’un épisode de stress, de peur, d’angoisse ou de conflit. Ce n’est certes pas évident au début, mais le mécanisme s’acquiert et l’exercice devient de plus en plus rapide et facile à effectuer dans le temps. Il s’agit de prendre quelques secondes pour se mettre dans sa bulle et s’observer de l’extérieur.
Tentez de calmer vos impulsions et ne gardez qu’un but en tête : sortir du conflit (car ce n’est pas en allant au clash que vous obtiendrez gain de cause). On n’a jamais éteint d’incendie en jetant de l’huile sur le feu.
S’il n’est pas donné à tout le monde d’être en capacité de réfléchir à l’impact de ses gestes ou de ses paroles avant de répondre ou d’agir, il existe quelques astuces pour diminuer les risques d’escalade lors d’un conflit : elles devraient limiter ensuite les regrets d’avoir envenimé les choses…
Distraire votre esprit en le forçant à s’ancrer dans l’instant présent, reste l’une des meilleures façons de l’apaiser et de sortir de la rumination.
Nos idées noires engendrent d’autres sentiments négatifs et ainsi de suite. Alors, comment casser ce cycle et se détacher enfin de ces pensées hostiles ?
" Le recul permet toujours de mieux apprécier les choses, et de redonner à certains événements la place qu’ils méritent. "
SAMUEL BLUMENFELD