Citations de Sabine Duhamel (77)
Pourquoi vous torturer avec des insinuations qui ne reposent sur aucun fondement ? Ne pensez-vous pas que la seule façon de connaître l’état d’esprit dans lequel se trouve votre ami est de provoquer une discussion franche (une fois que la pression sera retombée et que chacun aura recouvré ses esprits) ? En attendant, il ne sert à rien de laisser votre imagination galoper dans la mauvaise direction : vos fantasmes ne sont pas la réalité.
La prise de conscience de ses émotions constitue, en effet, la première étape de la maîtrise de soi : c’est le fameux « Connais-toi toi-même » de Socrate. Si les situations sont indépendantes de notre volonté, le libre arbitre nous appartient. Il ne tient donc qu’à nous de remplacer une réaction négative par une autre plus positive. On peut y parvenir en s’entraînant à manipuler régulièrement ses impressions, son ressenti.
La vigilance reste, en effet, le maître mot. Il ne s’agit pas de prendre sur soi en permanence, car encaisser sans rien dire finirait par faire exploser sa cocotte-minute intérieure, mais juste de relâcher la soupape de temps en temps. L’impulsivité est loin d’être une mauvaise chose (elle peut même avoir un certain charme), à condition d’être maîtrisée et de ne pas devenir extrême ou systématique.
La précipitation est, en effet, rarement synonyme de qualité. Facile à dire, grogneront les impulsifs – et ils auront raison. Mais maîtriser son emportement, c’est comme tout : ça s’apprend ! Alors cela peut certes prendre un peu de temps, mais dès l’amorce des premiers changements, les bénéfices se font nettement sentir. Ce qui est déjà une bonne raison d’essayer.
Réfléchir sur un événement permet de le dédramatiser, d’être actif et non plus passif, de ne plus subir mais de reprendre le contrôle. Observer les choses sous un angle différent les remet instantanément à leur place.
Le cœur sent, la raison démontre : les deux ne s’opposent pas mais se complètent, d’où l’importance de les faire coopérer. Le cœur crée une intuition que la raison permet de confirmer ou de réfuter. Ces deux meilleurs ennemis sont faits pour travailler ensemble. C’est de cette collaboration que naîtra un début de vérité.
Quelle que soit la décision que vous prendrez, elle sera, à n’en point douter, plus sensée et sereine que celle que vous auriez prise en n’écoutant que vos sentiments.
« Le cœur a ses raisons que la raison ignore », affirmait Pascal. Eh bien, figurez-vous que cela fonctionne dans les deux sens ! La raison obéit, elle aussi, à des règles que le cœur ne peut comprendre. Sans affirmer que tout les oppose, il faut bien avouer que les deux ont parfois un peu de mal à cohabiter.
Quitter la zone de turbulences revient à mettre de l’écart entre elle et vous. Conserver dans votre champ de vision la personne qui vient de vous vexer ne vous aidera pas à relâcher la pression. L’expression « mettre de la distance » prend ici tout son sens.
Il en va de même pour les relations humaines : agir dans la précipitation complique la vie bien plus qu’elle ne la simplifie. Le temps est votre meilleur allié, ne sous-estimez pas son pouvoir.
D’abord parce qu’« à chaud » signifie « dans l’instant », ce qui est incompatible avec une analyse qui, par essence, demande du temps : le temps de se détacher de ses émotions, de rompre avec des sentiments satellites qui troublent – voire anéantissent – toute objectivité. Ensuite, parce que le temps, s’il guérit bien des blessures, participe aussi et surtout à les relativiser. Ce qui peut être vu de prime abord comme un drame a des chances de se révéler n’être qu’un tout petit bobo, s’il a bénéficié d’un examen approfondi.
Les impulsifs le savent : les réactions à chaud, malgré leur indéniable effet défouloir, débouchent presque toujours sur des regrets. Alors bien sûr, il est parfois difficile de se contenir et de parvenir à maîtriser le bouillonnement qui fait rage à l’intérieur, mais prendre l’habitude de se calmer avant de réagir évite souvent bon nombre d’effets secondaires indésirables.
Élargir son champ de vision permet, en effet, de découvrir des détails ou des éléments plus ou moins importants qu’il était impossible de voir en restant collé à ce que l’on regardait. Comme on le ferait pour admirer un tableau, choisir de prendre de la distance offre la possibilité d’examiner les événements dans leur ensemble, de les resituer. Ce qui semblait énorme de prime abord devient ainsi presque un détail : en reculant, on change d’orientation, on modifie sa vision.
On ne devient pas marathonien du jour au lendemain. Mais on peut facilement s’offrir un nouveau souffle.
- En fait le principal, c'est d'aimer son travail, pas de gagner de l'argent...
- T'es sûre qu'on peut pas avoir les 2 ?
Pour affiner ta silhouette, ton porte-monnaie tu allègeras...
pour avoir des complexes, il faut avoir des défauts...