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Citations de Saint Augustin (399)


Dire que les hommes s’en vont admirer les cimes des montagnes, les vagues énormes de la mer, le large cours des fleuves, les plages sinueuses de l’Océan, les révolutions des astres, et qu’ils ne font même pas attention à eux-mêmes ! Ils ne s’émerveillent pas que je puisse parler de toutes ces choses-là, sans les voir de mes yeux ; et pourtant je n’en parlerais pas, si, ces montagnes, ces vagues, ces fleuves, ces astres que j’ai vus, cet océan que je connais seulement par ouï-dire, je ne les voyais en moi dans ma mémoire, aussi grands que mes regards pourraient les contempler au dehors. Or, en les voyant de mes yeux, je ne les ai pourtant pas absorbés ; ces choses ne sont pas en moi, mais seulement leur image ; et, pour chacune d’elles, je sais par quel sens corporel j’en ai reçu l’impression.

La mémoire sensible / livre dixième des Confessions
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Ce qui nous autorise à affirmer que le temps est, c'est qu'il tend à n'être plus.
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Je réponds à cette demande : Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre ? Je réponds, non comme celui qui éluda, dit on, les assauts d’une telle question par cette plaisanterie : Dieu préparait des supplices aux sondeurs de mystères. Rire n’est pas répondre. Et je ne réponds pas ainsi. Et j’aimerais mieux confesser mon ignorance, que d’appeler la raillerie sur une demande profonde, et l’éloge sur une réponse ridicule.

Mais je dis, ô mon Dieu, que vous êtes le père de toute créature, et s’il faut entendre toute créature par ces noms du ciel et de la terre, je le déclare hautement : avant de créer le ciel et la terre, Dieu ne faisait rien. Car ce qu’il eût pu faire alors, ne saurait être que créature. Oh ! que n’ai-je la connaissance de tout ce qu’il m’importe de connaître, comme je sais que la créature n’était pas avant la création !

LIVRE XI, Chapitre XII
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Que m’importe si tel ne comprend pas ? Qu’il se réjouisse, celui-là même, en disant : J’ignore. Oui, qu’il se réjouisse ; qu’il préfère vous trouver en ne trouvant pas, à ne vous trouver pas en trouvant.

LIVRE PREMIER, Chapitre VI
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vous avez commencé d'exécuter dans le temps ce que vous aviez décidé en dehors du temps, afin de révéler ce qui était caché et d'ordonner nos désordres - car nos péchés étaient sur nous et nous nous perdions loin de vous dans de profondes ténèbres, et votre Esprit bienveillamment était suspendu sur nous, pour nous secourir au moment opportun
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Nos ténèbres nous ont déplu, nous nous sommes tournés vers vous, et la lumière s'est faite. Et « voici que nous avons été jadis ténèbres et que maintenant nous sommes lumière dans le Seigneur ».
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Donnez-vous à moi, mon Dieu, rendez-vous à moi, car je vous aime. Si mon amour est trop médiocre, faites que je vous aime avec plus de force. Je ne peux mesurer, je ne peux savoir ce qui manque à mon amour pour qu'il soit suffisant, pour que ma vie se jette dans vos embrassements, et ne s'en détache point avant de se perdre « dans le secret de votre visage ». Je ne sais qu'une chose, c'est que je me sens mal partout où vous n'êtes pas, non seulement hors de moi, mais en moi-même ; et que toute abondance de biens qui n'est pas mon Dieu n'est pour moi que misère.
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Les hommes s'en vont admirer les cimes des montagnes, les vagues énormes de la mer, le large cours des fleuves, les côtes de l'océan, les révolutions des astres, et ils se détournent d'eux-mêmes !
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Ce qui n'est pas douteux, ce dont ma conscience est certaine, Seigneur, c'est que je vous aime. Vous avez frappé mon cœur de votre parole, et je vous ai aimé. Mais le ciel, la terre et tout ce qu'ils renferment, de toutes parts me disent de vous aimer, et ils ne cessent de le dire à tous les hommes, « afin qu'ils soient sans excuse ».
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Je suis un tout petit enfant, mais mon Père vit toujours et c'est le tuteur qui me convient ; il est à la fois celui qui m'a engendré et qui me protège. Vous êtes tout mon bien, vous, le Tout-Puissant, qui êtes avec moi avant que je ne sois avec vous.
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Saint Augustin
Toutes choses sont par Dieu.
Portant mes regards sur tous les êtres, je vis qu’ils vous doivent d’exister, qu’ils ont tous en vous leur limite, non pas une limite spatiale, mais une autre : vous les tenez tous dans votre vérité comme dans une main.
Tous sont vrais dans la mesure où ils « sont » et rien n’est faux que ce qu’on s’imagine être et qui n’est pas.
Je vis aussi que chaque être convient non seulement en sa place, mais en son temps et que vous, seul Être éternel, n’avez pas attendu d’innombrables siècles pour vous mettre à l’œuvre, car tous les siècles, passés ou à venir, ne seraient passés ni ne viendraient, si vous n’agissiez et ne subsistiez pas.
(Les Confessions)
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Saint Augustin
Nous cherchions ensemble en présence de la Vérité que vous êtes, ce que sera la vie éternelle des saints que l’œil n’a pas vue, que l’oreille n’a pas entendue et où n’accède pas le cœur de l’homme (1 Co 2, 9).
Nous ouvrions évidemment la bouche de notre âme aux flots d’en haut issus de votre source, de la source de vie qui est en vous (Ps 35, 10) pour en recueillir autant que nous pouvions, et concevoir, dans une certaine mesure, un si grand sujet.
(Les Confessions)
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Sans humilité, je ne possédais pas le Dieu d'humilité, et je ne savais pas ce qu'enseigne sa faiblesse. Car votre Verbe, l'éternelle vérité, dominant les parties supérieures de votre création, élève jusqu'à lui ceux qui s'abaissent, et, dans les parties basses, il s'est bâti avec notre limon une humble demeure, pour humilier et détacher d'eux-mêmes ceux qu'il veut soumettre et attirer à lui, guérissant l'enflure de leur orgueil et nourrissant leur amour.
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IIs ignorent évidemment que vous êtes partout, qu'aucun lieu ne vous limite, et que seul vous êtes présent même à ceux qui s'éloignent de vous. Qu'ils se retournent donc, qu'ils vous cherchent : ils ont abandonné leur Créateur, mais vous n'abandonnez pas, vous, votre créature. Qu'ils se retournent d'eux-mêmes, qu'ils vous cherchent, et voici que vous êtes dans leur cœur, dans le cœur de ceux qui se confessent à vous, se jettent dans vos bras et pleurent dans votre sein, après tant de rudes chemins parcourus, Et vous, avec douceur vous essuyez leurs larmes ; elles redoublent, mais ils sont heureux de pleurer, car c'est vous, Seigneur
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Heureux celui qui vous aime, et son ami en vous et son ennemi à cause de vous ! Seul, il ne perd aucun être cher, l'homme à qui tous sont chers en Celui qu'on ne perd jamais. Et qui est celui-là sinon notre Dieu, le Dieu qui a fait le ciel et la terre et qui les remplit, car c'est en les remplissant qu'il les a faits. On ne vous perd qu'en vous abandonnant, et celui qui vous abandonne, où va-t-il, où fuit-il, sinon de votre sérénité à votre colère ?
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La maison de mon âme est trop étroite pour vous y recevoir : élargissez-la. Elle n'est que ruines : réparez-la. Elle a de quoi blesser vos yeux ; je le sais et je le confesse. Mais qui la purifiera ? A quel autre que vous crierai-je ?
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Est-il possible, Seigneur mon Dieu, qu'il y ait en moi de quoi vous contenir ? Le ciel et la terre que vous avez créés, et où vous m'avez créé, vous contiennent-ils ? Ou bien, parce que rien de ce qui existe n'existerait sans vous, tout ce qui existe vous contient-il ? Et ainsi, puisque j'existe, pourquoi vous demander de venir en moi, qui n'existerais pas si vous n'étiez en moi ?
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En quelle manière sont donc ces deux temps, le passé et l'avenir : puisque le passé n'est plus et que l'avenir n'est pas encore ? Et quant au présent, s'il était toujous présent, et qu'en s'écoulant in ne devint point un temps passé, ce ne serait plus le temps, mais l'éternité.
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Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais bien ; mais si on me le demande, et que j’entreprenne de l’expliquer, je trouve que je l’ignore.
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Saint Augustin
Ils aiment la vérité quand elle se révèle, et ils la haïssent quand elle les révèle.
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