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Critiques de Samantha Cortenbach (19)
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Loufoque ! On dirait du Bridget Jones version polar. Pas certain que ça mérite autant de pages..
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Ce premier tome m'a fait passer un EXCELLENT moment. Mieux vaut avertir tout de suite : c'est très glauque, et on ne nous épargne pas grand chose. Mais pour peu qu'on ait le coeur bien accroché, cette histoire en vaut assurément le détour. De nombreux rebondissements, un scénario qui ne va jamais où je l'attendais, des personnages torturés auxquels on s'attache plus que prévu, bref un livre que j'ai dévoré et qui me donne juste envie de sauter sur le second. Je ne m'étends pas plus parce que j'ai de la peine à donner un avis trop construit avant d'avoir lu une saga dans son entier, mais jusqu'ici je suis totalement emballée. Je rajouterai encore que la plume est habile, agréable, incisive, les dialogues sont crédibles, tout me semble jusqu'ici cohérent et a dû nécessiter un sacré travail, cinq belles étoiles amplement méritées !
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Lorsque l'auteur m'a approché avec son résumé, j'ai dit un grand oui ! Imaginez un psychopathe qui propose un deal pareil (non pas l'auteur) juste l'homme qui vous raconte que vous allez mourir d'une manière ou d'une autre ! Un résumé alléchant qui m'a nargué jusqu'à ce que je puisse le lire (le surplus de pal en ce moment devient affolant) Je tiens à remercier Samantha pour m'avoir proposé cette lecture démentielle.



Nous suivons Andréa qui va devoir décider si elle doit mourir de suite, ou plus tard, une fois qu'elle aura tenter de comprendre la vie de Christian. Ce tueur en série qui ne se considère pas comme tel. Non, imaginez qu'il a juste beaucoup d'ennemis ! Forcément, il faut les éliminer. Ce choix, elle se doit de le faire, car d'une manière ou d'une autre elle y passera. Tôt, tard, qu'elle idée et puis au vu de sa vie déjà en perdition, elle n'a plus grand-chose à perdre.



Le livre est découpé en plusieurs parties, eux-même découpés en chapitres. J'ai adoré les moments entre Andréa et Christian. Leur rencontre qui est originale, tout comme la suite. Deux âmes en peine avec leur travers et leur envie de voir des gens mourir, ou pas. L'histoire est tout sauf banale. Les personnages sont fêlées à souhait, les situations deviennent absurde. Et puis nous passons à l'ile où tout n'est que folie ! des hommes et des femmes qui vivent en marge de la société, qui n'ont pas les mêmes dates, qui pensent qu'il n'existe qu'eux... ou presque. Vint enfin le château ! Ahhh celui-ci, j'avoue qu'au début j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour comprendre et puis je me suis accrochée et j'ai adoré la suite et fin.



Une histoire originale, avec des dialogues absurdes, des situations burlesques, risibles. Des liens qui se montrent timidement, d'autres qui sont carrément en plein phare devant nous. Des personnages loufoques, même si je me répète tant pis ! Nous allons d'un point à un autre en passant par des chemins non tracés, dénué de sens, menés par un maître qui les tient au creux de sa main. Savoir user de mensonge, de force de persuasion, détourner la vérité pour en faire un simple but dans la vie de qui l'on veut. Être capable de... Christian est capable de tout, du meilleur comme du pire !



Suivre Barnes ou les bulles essentielles. Non pas les huiles, suivez un peu ! L'être humain est si parfait à tout point de vue que monter une société pareille où le sang est primordiale. à moins que ce ne soit le fils génétique, ou spirituel ou bien l'acte V, allez savoir... Mais revenons à la première partie qui est ma préférée, je dois le reconnaître. La violence est présente, mais pas dans le genre gore qui frappe, non, dans une forme de psychologie lente, suave et surprenante. Tout comme Christian, qui montre un panel d'émotions et de situations qui fait qu'on ne peut pas vraiment le prendre en grippe. C'est un homme complexe, qui tue, bon cela c'est un détail ! Il est près à tout pour réussir à s'amuser. Il ne cesse de mentir, avec panache et le montre avec brio. Andréa est naïve, crédule, oserais-je dire bête ? Oui, je le dis, pourtant elle avait cette innocence (oui un jour tout le monde l'a) qui se détruit au fur et à mesure.



J'ai aimé suivre les pas de la jeune femme, accompagnée de quelques personnages dont je laisse le soin de découvrir à la lecture, sur la fameuse ile. Des croyances si profondément ancrées que les habitants en sont imprégnés, totalement et irrévocablement. Quant au château avec Laurent et Abel (il ne manquait plus que Caïn) on plonge dans le côté horreur. Attention âmes sensibles s'abstenir ! Les fameux Actes V qui se dévoilent à nos yeux pour mon plus grand plaisir. Et la fin qui arrive bien trop vite à mon gout !



En conclusion, un roman qui appelle à lire la suite. De l'originalité, du sombre, de la psychologie humaine qui pars en c... pardon, du sang, de l'aventure, une envie irrépressible de découper mon voisin de droite, ou de gauche, à moins d'user d'un masque et de lames collées à mes doigts... Que d'émotions et de senteurs, de folie, tout simplement !



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Les Pantins Marionnettistes, tome 2 : L'île d..

Je remercie Samantha pour sa gentillesse ET sa patience.



Bref, un second tome que j'ai pris grand plaisir à découvrir, tout comme le premier volume. L'ile de Braham va nous montrer que les îles ne sont pas toutes paradisiaques. Christian a bien du mal à se remettre des derniers événements, pourtant son esprit vif est toujours bien là. Il rumine une vengeance dans tous ces détails. Les morts que nous avions découvert dans le premier tome ont laissé des proches en vie. Ces derniers veulent savoir qui a fait "cela". Christian va donc faire en sorte que sa vengeance ne se fasse pas sans aide.



Manipulations en tout genre, les personnages ne font que cela, à se demander qui est vraiment sincère... Personne, ou plutôt tous tant qu'ils restent égoïstes. Pour ceux qui ont lu le premier et pas le second celui-ci est plus sombre, plus violent aussi, plus tactique, plus de manipulation. L'auteur met le personnage principal dans des situations précaires et arrive à le mettre en position de force régulièrement. La manière dont Christian arrive à s'en sortir est bien plus qu'un simple tour de pirouette. Connaître son ennemi, ses faiblesses, ses forces, la façon dont il parle, il pense, il existe est crucial pour ce personnage qui décortique tout. Le château des Rôches est bien présent dans les mémoires, Christian se retrouve dans une position délicate.



Au départ on le retrouve comme caché, camouflé, ne voulant pas être trouvé. Et puis, les joutes verbales avec la police le montre totalement maître de lui. Il s'entoure de gens qui sont comme lui. Enfin non, pas comme lui, chacun à sa propre personnalité mais disons qu'ils sont quelque peu... dérangés ? L'île est un lieu où personne n'entre sans une bonne raison et personne ne peut en sortir. Un endroit où chacun se connaît, où des nouveaux sont venus pour se cacher, oublier ce qui s'est passé au château des brasseurs d'air. Coupés du monde, ces gens ont une vision de la vie différente. Les menaces sont réelles, les règlements de compte sont monnaie courante.



Coupé en quatre parties, le livre avance au rythme effréné de ce que Christian veut faire avaler comme couleuvre ou non à la population d'une manière générale. Ou comment faire croire à des flics que les meurtriers sont ceux qui le dérangent tous les jours et non lui, par exemple. La dernière partie étant pour le retour au présent avec Andréa, la femme qui s'est vu offrir la joie de mourir à un moment donné qu'il déciderait ! Nous en apprenons plus sur sa manière d'agir, celle de cet anti-héro qui a pour principes de ne pas se laisser bouffer par les autres.



Il y a beaucoup d'événements et un déroulé non "linéaire" qui doit l'être dans l'esprit de Christian et par conséquent de l'auteur. Lorsque je dis non linéaire, je ne parle pas du temps, mais de la façon dont il raisonne, enfin connait-il ce mot ? (mdr) Le machiavélisme n'est pas un mot vain. Il arrive à embobiner sans perdre de vue son objectif. Sa noirceur est juste une goutte d'eau dans la mer qui entoure cette île, car il n'est pas le seul à vouloir "s'amuser". Sarah est un personnage central qui est encore plus sorcière que lui. Elle aime tester de nouvelles techniques sur les morts et les vivants. Les jumeaux Adam et Noah Telsault ont une grande importance également. Adorant faire des farces, ils sont véritablement des clowns impossible à tenir. Par contre je confirme, je n'ai pas retenu tous les noms de ceux qui ont été conviés à la petite sauterie !



J'ai un bémol, j'ai eu du mal à débuter le livre pour la bonne raison que le personnage d'Andréa n'est pas présent (juste dans la dernière partie). J'avais adoré leurs joutes verbales, la façon dont elle se trouvait dans un pareil guet-apens et paf, elle disparaît au profil d'autres personnages. Ils ne sont pas moins intéressants, juste que j'avais beaucoup accroché à elle. Par chance, Sarah est l'un de mes personnages préférés, tout comme Fiona qui est à l'opposé des autres. Disons qu'un peu de douceur avec elle apporte cette petite clarté qui nous permet de ne pas sombrer totalement dans la folie, quoique, après cette lecture, je ne garantis pas que mon esprit soit sain. (en même temps, pour ceux et celles qui me connaissent, il n'est pas très net cet esprit).



En conclusion, un second et dernier tome qui est aussi décalé que le premier. Plus sombre, plus envoutant aussi malgré certain passage glauque et disons-le : gore par petite touche. Abel Mensev n'a pas fini de vous en faire voir de toutes les couleurs, même si cela s'approche plus du carmin que du jaune. L'île du ouï-dire porte très bien son nom ! Un thriller dans toute sa splendeur, avec ce qu'il faut de bizarreries et de mental. N'hésitez plus !



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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Oubliez tout ce que vous pensez savoir sur la nature humaine. « Les pantins marionnettistes » vous fera vivre une expérience unique et délicieusement décalée. Accrochez-vous bien car le voyage sera rude et mouvementé, soyez prêt à affronter des flots d’hémoglobine, des torrents de violences - autant physiques que morales, à traverser des océans de douleurs et d’incompréhensions. J’espère que votre sac est fait, que vous êtes paré pour découvrir un univers fascinant et terrifiant, car l’aventure commence dès la première ligne.





A peine avais-je commencé la lecture de ce livre que j’ai été frappé par la plume de l’auteure, sa justesse mais surtout sa richesse. Je ne m’étais pas attendu à découvrir un style aussi développé, élégant et soutenu. N’essayez pas de lire ce livre dans les transports en commun, c’est peine perdue. La plume de Samantha Cortenbach force la concentration tant les mots sont recherchés, témoignant non seulement d’une parfaite maîtrise de la langue française et du vocabulaire, mais surtout, d’une recherche sourcilleuse du mot juste, de celui dont le sens sera le plus percutant. Un style singulier et presque poétique maniant aussi bien les phrases courtes que celles plus longues, même si je me dois d’admettre que j’en ai trouvé certaines un tantinet trop excessives, se perdant dans de trop nombreuses énumérations.





N’ayez pas peur de plonger au cœur de ce pavé de près de 700 paves, j’y suis venue à bout après des heures et des heures de lecture passionnées ; hypnotisée par la plume, happée par l’histoire, fascinée par les personnages. Je le répète, mais ce livre demande beaucoup de concentration, de par la plume de l’auteure, les propos tenus, les réflexions proposées ainsi que l’intrigue menée. Les Pantins Marionnettistes c’est un sublime mélange des genres, un premier tome inclassable et déstabilisant qui jongle à la frontière de multiples catégories : beaucoup d’horreur, du thriller en fil rouge, du fantastique pour agrémenter l’histoire et lui conférer une ambiance particulière, une bonne dose d’humour – l’auteure n’y est pas allé avec le dos de la cuillère – et pour couronner le tout : des réflexions d’ordre psychologique et philosophique.





L’histoire se déroule entre les années 1930 et 1960, j’ai immédiatement été séduite par le cadre ainsi que le contexte, une époque fascinante mais également terrifiante. La courbe du temps est loin d’être linéaire, l’auteure va nous faire voyager à travers les années, c’est toute la vie d’un personnage qui va être passée au peigne fin : de sa plus tendre (quoique...) enfance, jusqu’à ce qu’il est devenu… Un parcours atypique et détonnant, à l’image du roman en quelque sorte. Entre passion obsessionnelle pour le rouge sang, pour ce liquide carmin qui coule dans les veines des humains, et manipulation des plus perfides, le personnage principal de cette histoire apparaît comme énigmatique, entouré d’une énorme voile de mystère que de minces filets de lumière viennent éclaircir.



Des meurtres sordides et sanglants, vous en aurez, de la cruauté également, mais aussi une réflexion sur le comment, sur le pourquoi… Pourquoi tant de sauvagerie ? Pourquoi tuer ? Pourquoi ce sang ? Tout ce sang… C’est glauque, souvent gore, parfois cru mais jamais insoutenable. C’est ignoble, innommable, immonde, mais jamais totalement injustifié. Ce livre c’est un immense puzzle dont la violence et le goût du sang semblent être des clés de compréhension, quelques-unes parmi toutes celles nécessaires pour résoudre la grande énigme de l’histoire. A cet effet, le livre est divisé en quatre parties qui sont autant de façon de faire avancer l’histoire, de lui insuffler une dynamique nouvelle. Chacune d’entre elles représente un moment de l’histoire, et plus particulièrement un moment de la vie du personnage principal, de cet homme fascinant, fourbe et rusé, charismatique et malhonnête.





Une troupe de théâtre en perdition, un écrivain vaniteux, des membres de ce qui semble être une secte, autant de morceaux qu’il faut recoller ensemble. C’est à travers le personnage d’Andréa que nous allons nous familiariser non seulement avec le tueur en série, mais également avec l’atmosphère oppressante, presque suffocante, du livre. De nombreuses valeurs vont être interrogées et mises à mal, notamment par le biais des relations entre les protagonistes. Je pense notamment à la confiance, à ce qui unit deux individus par un lien invisible, par un pacte tacite. Peut-on accorder sa confiance à n’importe qui ? Qu’est-ce qui nous pousse à agir ainsi et pas autrement ? Chaque individu possède une manière de penser qui lui est propre, une façon de ressentir les choses que nulle autre ne peut comprendre. Ce que l’on appelle les « pulsions » peuvent choquer, mais relèvent parfois d’un besoin vital, d’une nécessité. En ce sens, ce livre nous interroge sur la nature de ces pulsions, sur les différences qu’elles font naître entre un individu lambda et un autre dont les envies seraient plus « raisonnables ». Qu’est-ce que la différence si ce n’est le rejet de ce que nous ne comprenons pas ?





Tout semble tourner autour d’un seul et même personnage, mais c’est sans compter sur les nombreux aimants qui viennent graviter autour, irrésistiblement attirés par un miel invisible. Je dois reconnaître qu’ils sont tous déjantés, que leur psychologie est fine et fouillée, aucun d’entre eux ne semble vraiment normal – étranges compagnons d’infortune le temps d’une lecture. J’ai vraiment essayé, je vous le promets, de m’attacher à eux, mais je crois que c’est (presque) impossible. Chaque fois que je sentais mon cœur faire un bond, un geste ou une parole venait briser l’illusion, un petit démon me soufflait à l’oreille que je ne devais me fier à personne, pas même à mon instinct, encore moins à mon cœur. Je devais ouvrir mon esprit et sans cesse me laisser surprendre par la tournure des événements, par la cohérence des pièces qui s’emboîtent, du puzzle qui prend forme.



Ce tome est bourré de rebondissements, des révélations et de réminiscences qui viennent nourrir le corps du texte à tel point que je ne savais plus où donner de la tête. Tout est minutieux, souvent méticuleux et machiavélique, nous prouvant à travers les actes des protagonistes que la fin justifie souvent les moyens. J’ai trouvé de nombreuses réflexions passionnantes qui véhiculaient des messages, permettaient de creuser la psychologie des personnages. Je ressentais le besoin de tourner les pages, de comprendre ce à quoi mener chaque réflexion, les tenants et aboutissants de telle ou telle conservation. Bien souvent, j’ai assisté à des joutes verbales croustillantes entre les personnages, j’ai savouré l’humour grinçant et la repartie cinglante, je me suis délectée de ces dialogues de sourds, sans queue ni tête… Plus que tout, c’est le cynisme à toute épreuve d’Abel qui m’a charmé.





Un château mystérieux, une île qui l’est plus encore… Des somnambules et des immolés… Une troupe de théâtre et une mystérieuse organisation… Dans cette histoire, rien n’est simple, rien n’est logique (en apparence), vous vous familiarisez avec les idées farfelues des uns et des autres, avec les excentricités de chacun. Vous comprendrez que l’intrigue est plantée dans un décor fascinant et que le titre de ce premier tome est très bien choisi, il prend réellement tout son sens au fil des pages. Et que dire des Pantins ? C’est un monde de manipulation, de sous-entendus et de tensions, chaque pion est avancé avec précaution, le sacrifice est loin d’être une pratique exclue, bien au contraire. Tout n’est qu’une immense toile dans laquelle les multiples fils se font et se défont au gré des humeurs et des stratégies. Comme le personnage d’André, avec lequel vous entrerez dans le récit, les pièces s’emboîteront au fil des pages, se fracasseront sans ménagement, réussissant l’exploit de vous faire douter de ce que vous croyiez définitivement acquis.





Je ne doute pas que l’écriture de ce premier tome, mais aussi celle du deuxième, a dû être éprouvante et surtout très prenante. En témoigne cette impression saisissante que ce livre est en réalité une immense photo de famille dont les membres se sont perdus de vue et se retrouvent dans de funestes conditions. J’attends énormément du tome 2, notamment car celui-ci me laisse avec énormément de question en suspens et j’avoue être curieuse quant à la tournure que vont prendre les événements. Je pense que de lourds secrets sont encore bien gardés et que le second tome les mettra sans doute en lumière (façon de parler).





En bref, c’est quoi les pantins ? C’est un univers sombre et violent dans lequel l’espoir semble peu présent, voire pas permis… Ce sont des réflexions sur de nombreux sujets, c’en devient souvent philosophique, on touche un peu à tout ; à la morale, l’éthique, la beauté, les goûts. C’est toujours bien amené et percutant. C’est aussi et surtout une bonne dose d’hémoglobine, de violence physique ou morale, une histoire sombre, cruelle mais fascinante… C’est un univers riche, terrifiant et complexe… Un style à part pour une plume à découvrir. J'ai adoré.
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Alors, cette chronique ne va pas être une sinécure. Pas parce que j’ai rien à dire, ça non. Mais parce que je ne sais pas trop par quoi commencer, ni comment ordonner mes idées pour parler de cet objet étrange.

En résumé, c’est long, c’est – très – original, c’est extrêmement foisonnant, c’est même parfois bien foutraque et ça oscille constamment entre horreur et humour absurde.

Le livre est découpé en deux grandes parties. La première se déroule dans les années 50, et la seconde dans les années 30. Pour ce qui est de la partie « fifties », je ne l’ai pas trouvée particulièrement bien contextualisée, à tel point que c’est seulement lorsque j’en suis parvenu à la fin que je me suis souvenu qu’on était dans les années 50 (l’auteure l’avait peut-être dit au début, mais je l’avais totalement zappé entre temps et je m’étais fait une image mentale quasi contemporaine). En revanche, la période années 30 est très bien retranscrite, en particulier grâce à une maîtrise quasi-érudite des évènements de cette période (j’ai été impressionné… et pour m’impressionner sur l’histoire, il en faut).

Ce parti pris du flashback – du très gros flashback, puisqu’il va durer 300 pages au bas mot, même s’il est difficile de chiffrer avec une liseuse – fonctionne ici très bien, car j’ai apprécié de retrouver progressivement les mêmes personnages 20 ans avant, de faire connaissance avec les personnages dont on parlait dans la première partie juste pour évoquer leur mémoire, et de comprendre progressivement ce qui avait pu mener certains de ces personnages aux violents (et parfois très violents) excès de la première partie.

Pour toutes ces raisons, il m’a été plus facile de lire la deuxième partie, ce qui, rétrospectivement, est bien normal puisque dans la première, on assiste à pas mal d’évènements sans bien comprendre encore leurs tenants et leurs aboutissants. Il a même fallu que je m’accroche un peu au début, car l’auteure donnait parfois l’impression de s’éparpiller et de ne pas trop savoir où elle allait, mais par la suite je n’ai pas regretté de l’avoir fait, car plus j’avançais, plus je me rendais compte qu’en fait, tout cela est diablement bien pensé et construit.

Les qualités intrinsèques du texte sont nombreuses. D’abord, une aisance de style remarquable, parfois même jusqu’aux limites de l’overdose (je me demande si à elle aussi son professeur de 5ème ne lui aurait pas dit : « de la facilité de style, même s’il faut parfois s’en méfier ! ») Entendez par là que parfois elle balance tellement la purée qu’il faut relire la phrase plusieurs fois pour être bien sûr de tout comprendre. Dans la même veine, cela amène également une certaine tendance à la digression… pas toujours désagréable dans l’absolu, mais qui peut parfois ralentir un peu le rythme de l’histoire. Je pense qu’il aurait fallu élaguer certaines zones et qu’à cet égard, mais je me répète souvent, il aurait fallu un travail éditorial sérieux pour aider Melle Cortenbach à tempérer ses excès d’hormones scripturales.

Autre chose à mettre au crédit de l’auteure : les dialogues. Une qualité assez rare, je dois le dire : ses dialogues sont vraiment crédibles et emportent facilement l’adhésion (et le rire, quand ils sont teintés d’absurde, ce qui arrive régulièrement). Il faut souligner que c’est une performance, car l’histoire en elle-même est absolument irréaliste.

J’ai souvent du mal avec les histoires irréalistes, en tout cas lorsqu’elles se déroulent dans un contexte connu et documenté. C’est peut-être aussi ce parti pris personnel qui fait que je n’ai peut-être pas « adoré » ce bouquin… Mais étant donné cette spécificité, le fait de m’avoir autant accroché est déjà en soi une performance. L’irréalisme est voulu et assumé, avec des phénomènes inexpliqués et a priori inexplicables, une île dans la Manche qui a développé des coutumes pour le moins étranges (et pour le moment, inexpliquées), certains personnages d’une telle absurdité qu’on a l’impression d’être dans une pantomime. La deuxième partie, qui se passe tout entière dans un château tenu par une secte meurtrière, accentue cette impression d’une sorte de « monde parallèle. » Des deux ex machina, comme ce brave Peter qui entre et sort du château selon son bon vouloir alors que normalement personne ne peut s’enfuir de cette citadelle, il y en a à la pelle, et finalement, dans ce monde étrange, ils passent comme des lettres à la poste.

Un dernier mot pour les personnages, incontestablement un point fort du roman. Je me suis perdu un moment dans leur foisonnement, au début de la deuxième partie, mélangeant un peu tous ces détraqués, mais je suis retombé sur mes pattes au fur et à mesure. Si l’on excepte quelques seconds rôles qui sont des purs chefs d’œuvre d’absurdité, comme Barnes par exemple, et qui apportent un peu de frais dans toute cette noirceur, les rôles principaux sont diablement bien construits. Tour à tour désabusés, curieux, jaloux, calculateurs, vicieux, pervers, torturés, ils évoquent le large panel des tourments humains et leurs relations sont souvent riches et retorses… mais ils sont désespérément humains, bien qu’ils évoluent dans une sorte de théâtre. La bougresse réussit quand même à nous arracher quelques élans de sympathie pour un pédophile tueur en série, c’est dire si elle réussit bien son coup. Ces personnages nous vaudront quelques morceaux d’anthologie, comme par exemple les envolées lyriques de Laurent des Roches sur la définition de l’esthétisme.

Je relis ma chronique avant de l’envoyer, puis je vois le titre du bouquin, difficile à décrypter au premier abord, et là je me dis :

En fait, elle a fait exactement ce qu’elle a voulu faire, la taulière.

Rigolez pas, c’est pas si facile que ça en a l’air.
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

La première chose qui saute aux yeux avec cette histoire, c'est son originalité. Difficile de comparer cette lecture à une autre, sauf peut-être si on se penche du côté de certains mangas déjantés. Et rien que pour ça, Les pantins marionnettistes vaut le coup.



Le début est excellent, rythmé, intriguant. L'ambiance m'a happé en quelques lignes. J'ai tout de suite adoré les personnages, tous plus improbables les uns que les autres, avec une nette préférence pour le duo de tête (ce qui n'était pourtant pas gagné au début : je pensais découvrir une énième histoire romantique mais j'avais, par chance, tort).



L'humour noir arrive à provoquer le malaise et le rire en même temps. Les dialogues sont supers et la narration plus que travaillée. Là encore, je note la singularité des Pantins : l'histoire est aussi moderne et rythmée que le style "ancien", "classique". Ce qui est pour moi une grande qualité ; si le style moderne est efficace et entrainant, je trouve qu'il tend à se banaliser. J'aime bien revenir à des styles plus personnels de temps en temps, et le style des Pantins est clairement unique. La première partie du livre est donc pour moi une totale réussite.



La suite, en revanche, m'a moins convaincu. Je m'explique : vers le milieu du livre, l'histoire fait un bond en arrière et on découvre ce qui s'est passé des années plus tôt pour en arriver aux événements actuels. Déjà dans l'absolu, j'ai beaucoup de réticence avec cette pratique : les flashbacks, très peu pour moi, surtout s'ils doivent durer la moitié du livre.



Les personnages sont toujours aussi bien traités, l'horreur toujours au rendez-vous, le style toujours impeccable. Mais dès ce moment-là, il me manquait quelque chose. Déjà le personnage d'Andréa, qu'on ne verra plus étant donné que les événements narrés ne la concernent pas à l'époque passée. Une grande perte pour moi puisque, aussi intéressants soient-ils, les autres personnages ne lui arrivent pas à la cheville ; elle est vraiment le moteur de l'histoire. Ajouté à cela que le sort des personnages est bien moins intéressant : on sait déjà qui sera encore vivant des années plus tard et la tension est donc difficile à ressentir. Durant toute cette seconde partie, j'ai donc attendu plus ou moins impatiemment un retour au présent.



Ce qui me mène à ce qui m'a particulièrement frustré dans cette lecture (bien que je le sentais venir) : il n'y aura pas de retour au présent dans ce tome. Il faudra rempiler pour le tome 2 pour ça.



En résumé, Les pantins marionnettistes, premier du nom, propose un univers déjanté et des personnages hauts en couleurs qu'on a plaisir à suivre. L'ambiance globale me fait penser à certains mangas, sans prise de tête, inventifs, jouissifs, qui n'ont pas peur de mélanger les genres (horreur, thriller, comédie). Mon seul bémol reste la seconde partie, trop longue à mon goût, qui ne m'a pas passionné autant que la première, et qui m'a même frustré à un certain niveau. C'est dommage. Affaire à suivre malgré tout avec le deuxième et dernier tome, à l'occasion.
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Andrea est une jeune femme à la dérive et lorsque son chemin croise celui de Christian Hann, célèbre essayiste et accessoirement tueur en série elle fait un étrange pacte avec lui : elle va partager sa vie et essayer de comprendre ses crimes. C’est cette association qui va l’amener à découvrir l’île de Braham et ses étranges habitants, leurs croyances, leurs coutumes et surtout leur folie.. Cette quête va entraîner le lecteur à la découverte de l’adolescence de Christian passée dans un château abritant une secte sanguinaire dont le chef spirituel Laurent Des Roches entretient avec le jeune homme une relation plus qu’ambiguë..



A la lecture du résumé, je n’ai pas réussi à me faire une idée précise de ce qui m’attendait dans ce roman.. Un tueur, une enfance, une jeune femme, un pacte.. Des bases qui m’ont plutôt appâtée et donné envie d’en découvrir plus. Et bien, je dois dire que ces quelques indices sont loin de tout dévoiler..



Ce roman se décompose, à mon sens, en deux parties. La rencontre et le pacte entre Andrea et Christian puis les recherches sur l’île de Braham sont déjà une partie dense. On y découvre des personnages plutôt tordus et bizarrement attachants. Je n’ai pas réussi à trouver Christian totalement mauvais malgré l’accumulation d’atrocités qu’il commet.. Andrea, quant à elle, est une jeune femme si perturbée qu’on arrive à comprendre son attachement à son bourreau. Puis l’île de Braham révèle quelques pistes, indique une direction à prendre et cette direction est celle du passé..



Dans la seconde partie, on découvre l’adolescence du jeune homme qu’était Christian et son arrivée au château Des Roches où il va vivre sous la houlette de Laurent, maître des lieux et surtout chef spirituel d’une sorte de secte où l’atroce, le burlesque et le barbare se côtoient. Les personnages de cette seconde partie sont totalement barrés, perdus, fous,… Ils vivent dans leur propre monde où Laurent représente l’étoile à suivre, le maître absolu et l’arrivée du jeune Christian (enfin pas encore Christian d’ailleurs..) va être un véritable chamboulement.



Ce roman est une surprise énorme. Je suis surprise pas l’ambition de l’auteure qui n’hésite pas à livrer une histoire complexe mais parfaitement maîtrisée, par son style d’écriture que j’ai vraiment apprécié car totalement adaptée au contenu et surtout par l’histoire elle même. C’est captivant, sanguinolent, c’est loufoque, parfois drôle parfois difficile mais c’est surtout une aventure qui fait qu’on ne voit pas le temps passer. A chaque rebondissement, à chaque découverte je n’avais qu’une hâte en découvrir encore un peu plus ! Mon unique bémol sera sur l’écriture qui bien qu’excellente m’aurait encore plus plu avec un tout petit peu plus de simplicité et sur quelques longueurs.



Je vous ai parlé un peu plus haut des personnages, mais je voulais m’arrêter sur deux en particulier.. Christian, qui malgré sa facilité à tuer, torturer, malgré son esprit tordu, pervers m’a particulièrement touchée. J’ai aimé avoir cette vision d’un tueur de sang froid avant de commencer à soulever le voile du pourquoi… Et Laurent, qui est mon personnage préféré. Vous connaissez déjà mon amour des méchants mais celui-ci.. il est hors catégorie ! Non seulement parce qu’il est atroce dans sa façon d’être, de manipuler, de malmener mais également parce qu’il est doux, beau, charmant, drôle. Ces deux personnages ont tellement de facettes que j’ai hâte de lire la suite pour en savoir encore un peu plus sur eux..



Un roman qui plonge dans la folie humaine, dans la perversité et la manipulation sans aucun filtre. C’est souvent dur à lire mais l’erreur serait.. de ne pas le lire !


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Les Pantins Marionnettistes, tome 2 : L'île d..

J'avais déjà été emballée par le premier volume, et le second tient ses promesses ! Il peut surprendre par un rythme un peu différent du premier, plus posé et moins sanguinaire, mais le propos m'a vraiment intéressée et le dernier tiers retrouve toute la fougue qui m'empêchait d'interrompre ma lecture, pour terminer sur une apothéose très réjouissante.

Bref, cette histoire en deux volumes m'a absorbée, m'a fait passer par toutes sortes d'émotions, m'a surprise plus d'une fois, et si je ne le recommanderais pas aux âmes les plus sensibles, je suis convaincue qu'elle peut convaincre de nombreux lecteurs par sa qualité, sa complexité et son immersion. Christian est sensationnel et j'ai adoré suivre son évolution, et de manière générale chaque personnage est travaillé, cohérent et attachant à sa manière. C'est donc un très beau coup de coeur pour moi, sans l'ombre d'un doute !
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Je viens de terminer "Les Pantins Marionnettistes " volume 1 de Samantha Cortenbach . Un livre assez volumineux (440 pages format broché ). J'ai adoré me plonger dans cette aventure incroyable ! J'ai hâte de lire la suite ! L'écriture et la construction littéraire sont parfaitement maîtrisées et l'intrigue nous tient en haleine tout du long (et comme c'est un premier tome, on a vraiment envie de connaître la suite, viiite...) . Dans les 100 premières pages on découvre Andrea suivant Christian, un tueur en série particulièrement atroce.... Cette partie est déjà surprenante et violente mais ce n'est rien comparé à la suite !... Attachez vos ceintures ! Car, lorsque l'histoire nous dévoile le passé de Christian au Château Des Roches .... on se prend une énorme claque !!!! L'auteur nous emmène très loin dans l'horreur et la la noirceur de l'être humain. Plusieurs fois pendant la lecture j'ai poussé des "Ohhhhh " des "wahou !!!" des "nooon (elle a osé 😲)" et en même temps j'avais envie que ça aille encore plus loin et ... ouiiii c'est encore pire les pages suivantes ! Excellent !!!! Génial ! J'en veux encore des romans qui me font vibrer comme celui-ci !
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Les Pantins Marionnettistes, tome 2 : L'île d..

Diabolique et jouissif



Ma lecture du tome 1, Le château des brasseurs d’air, remontant à près de deux ans, j’avoue que j’ai eu quelques doutes quant à la chronologie. Brièvement, je n’étais plus sûr de savoir qui était qui, ni ce que les personnages avaient pu vivre en amont de ce nouvel opus. Mais tout est vite rentré dans l’ordre dans ma caboche, notamment grâce à des références et des rappels subtils que l’auteure distille tout au long de l’histoire.

Samantha Cortenbach nous sert à nouveau une histoire dense, extrêmement bien ficelée, avec des personnages tellement fouillés qu’on les identifie sans mal, jusqu’à s’attacher au plus vicieux de ces déviants. C’est diabolique, et franchement réussi. Cette densité de la trame, ces détails, ces réflexions et autres considérations judicieuses sur la nature humaine sont peut-être aussi le point faible de ce livre. A trop vouloir bien faire, l’auteure crée des longueurs et des répétition parfois lassantes, à m’en faire grincer des dents.

Pourtant, c’est bien son écriture, son style impeccable qui assure une liaison solide entre tous ces éléments. On se laisse embarquer par son rythme propre, ses choix, son sarcasme et son impertinence, par une identité littéraire qui fait défaut à la plupart des scribouillards. Sans cette précieuse qualité, j’aurai bien vite abandonné.



Tout comme dans le premier volume, Samantha Cortenbach illustre deux époques, séparées de quelques années à peine, et entre lesquelles les protagonistes auront le temps de mûrir leurs déviances autant que leurs rancœurs. On peut assez aisément classer ce livre dans la rubrique “roman noir”, tellement l’âme de ses personnages peine à émerger de l’ombre. Même les plus candides ont leur part d’horreur. On frôle souvent la folie, sans jamais se l’avouer vraiment, mais les Pantins Marionnettistes, eux, y sautent à pieds-joints, allègrement, généreusement. Un délice de débordements, d’abandon aux vices les plus crus, dans une atmosphère oppressante par les frontières maritimes qu’elle érige. On se plaît à les regarder se débattre, s’affronter, se heurter à la dure réalité de leur condition et aux choix qu’on leur impose. Tous sont les pantins du jeu qui s’étend, de cet ostracisme vacillant qui choisira bientôt sa prochaine victime, et les règles muables qui opèrent en coulisse ne sont jamais celles que l’on s’était fixées.

C’est tordu, cruel, d’une intelligence rare, à tel point qu’on ne saurait choisir entre l’adulation de l’auteure, corps et âme, quoi qu’il en coûte, et la crainte sage, prudente, invitant à ne pas trop s’en approcher, de la Cortenbach. On l’aime, on l’admire, mais on ne le dit pas trop fort.



Entre alliances secrètes, manipulation des masses et jeux de pouvoirs, Samantha Cortenbach s’attaque sans en avoir l’air à l’immunité auto-décrétée des puissants de ce monde. Dans le confort des hautes sphères, loin des yeux du public, affranchis de toute introspection ou critique morale, pourquoi les membres d’une pseudo société secrète ne pourraient-ils pas exprimer leurs plus inavouables déviances ? Hein, pourquoi ? Qui sommes-nous pour les empêcher de jouir des violences qu’ils assènent aux plus innocents ?

Encore ces vilains-là auraient-ils pris leurs précautions, en ne s’attaquant pas, par exemple, à la mauvaise personne. A trop vouloir libérer leurs pulsions, en souillant la plus pure des créature, il se pourrait bien qu’ils engendrent pire qu’eux-mêmes. Des êtres touchés dans leur cœur, leur chair, et aliénés par tant d’immondices pourraient bien se retourner contre eux. Il eût mieux valu y réfléchir à deux fois. C’est là le destin de nos héros, la vengeance ! Mais froide, calculatrice, distanciée. Ceux-là se vengent comme ils respirent, il ne vivent plus que pour cela, en vérité. Gare cependant à ne pas oublier la clause de résultat ! A trop vouloir répercuter la violence subie, à prendre trop de plaisir dans l’expression de sa colère, on s’expose au risque de se perdre soi-même, d’enterrer définitivement son humanité, et d’emporter avec soi la cohorte des suiveurs.



J’ai certes été un peu moins emporté par ce tome 2, mais cette histoire originale servie par une plume géniale hisse sans mal Les Pantins Marionnettistes dans le haut du panier de l’édition indépendante ; n’en doutez pas ! Une valeur sûre, donc, pour qui aime évoluer dans un univers sombre et dans la vraie littérature. Merci.
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Une fresque sombre, où le beau confine à la folie.



– Qu’est-ce qu’il est long ce bouquin !

– Oui, mais diablement bien écrit.

– Je m’y suis un peu ennuyé.

– Moi, son style m’a emporté.

– Et ces scènes perverses, malsaines…

– Parfaitement d’accord, un régal. Bon, on coupe la poire en deux ?

– Adjugé !



Cela faisait un petit bout de temps que je n’avais pas été aussi partagé quant à une lecture. Souvent, soit j’adore, soit je ne franchis pas le premier quart. Ici, les premières phrases, bien qu’alambiquées, m’ont immédiatement fait comprendre la richesse que ce livre recèle. Malgré sa longueur donc, je savais pertinemment que j’irai au bout.



L’écriture est tellement aboutie (complexe diront certains) qu’elle compense les quelques faiblesses de l’ensemble. C’est vrai, l’auteure s’emporte parfois dans l’emphase et la rhétorique, mais du moment que j’arrive à la fin d’une phrase sans en perdre l’idée directrice, ça ne me gêne pas outre-mesure. Sérieusement, Samantha Cortenbach possède un vrai style, élevé à grand renfort de classicisme et aux accents de bourgeoisie, mais sincèrement pénétrant. Le second degré et l’ironie sont omniprésents, de par les esprits acerbes et désillusionnés d’Andrea et Abel, ce qui permet d’ajouter une petite dose d’humour bienvenue dans cet entrelacs de noirceur.



Le château des brasseurs d’air porte bien son nom. Oui, les personnages brodent, s’égarent en palabres et considérations idéologiques, mais à la manière d’une virtuose du crochet, l’auteure sait nous les rendre très attachants. On y trouve de la douceur et même de l’amour, du désespoir ainsi qu’une colère sans bornes, et surtout, un vice partiellement dissimulé, mais qui ne trompe pas le lecteur. Une quantité d’émotions et de sentiments qui ajoute encore au pouvoir hypnotique des Pantins. On les suit, où qu’ils aillent ; on n’aime pas ça, mais on espère, jusqu’au bout.

Malgré quelques raccourcis, le tout est millimétré, pensé et tissé (encore) pour nous faire vivre l’aventure de l’intérieur, nous projeter dans l’âme et l’esprit malade des protagonistes. Brrr…



Si ce premier volume démarre comme un véritable thriller, avec un rythme plutôt soutenu , le presque huis-clos qui suit nous fait freiner des quatre fers. Bon, OK, des deux fers, parce qu’il y a toujours un petit quelque chose pour nous tirer vers le chapitre suivant, ou nous éloigner des trucs dégoûtant que l’on vient de parcourir.

Il y a un petit côté fantastique là-dedans qui ne fut pas pour me déplaire, et l’auteure s’appuie à merveille sur les divagations et débordements de ses personnages pour dresser quelques critiques morales ou sociales. Une belle réussite de ce point de vue !

J’aurais aimé davantage de connexions entre cette première partie plus épique et le reste de l’histoire, au château, entre le Masque de Minuit et le personnage d’Abel adolescent. J’imagine aisément que le second volume complétera parfaitement tout ça, mais l’équilibre de celui-ci en souffre un chouïa. En même temps, l’équilibre (mental) est-il vraiment au cœur des préoccupation de l’auteure ?



Si vous aimez la langue française dans toute sa richesse et les ambiances noires, pour ne pas dire sanglantes, foncez !
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Comment vous parler des Pantins marionnettistes…



C’est un ouvrage totalement inclassable, qui oscille entre horreur, humour, littérature, psychologie, histoire, philosophie et j’en oublie certainement.

Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?

Situé dans une période visuelle que je situerais fin Fritz Lang début Jean-Pierre Jeunet, les Pantins nous emmène dans les méandres sombres et glauques d’un château étrange et d’une île qui ne l’est pas moins.

L’écriture de Samantha Cortenbach est riche, très, et dense, parfois trop. Si l’on ne peut lui reprocher ni son orthographe impeccable ni son vocabulaire soutenu, j’aurais, pour ma part, aimé pouvoir souffler de temps en temps quand certaines descriptions me paraissaient superflues mais surtout me faisaient perdre le fil de l’histoire. Il faut beaucoup de concentration pour suivre les personnages principaux et tous les individus qui gravitent autour, car chacun a sa particularité et son importance au cours du récit.

Il faut avoir l’esprit disposé à attaquer ce volume de près de 700 pages , ingurgiter ces atrocités et ces joutes verbales qui se succèdent sans aucun temps mort. Il faut avoir dépassé la lecture de certains écrivains populaires qu’on ne présente plus pour pouvoir apprécier la finesse pernicieuse dont fait preuve Samantha pour nous emmener aux confins du trash, du gore, de l’hémoglobine à tout va, comme s’il s’agissait d’une promenade de santé. Je ne suis pas aficionada de ce type de lecture, mais il y a du Manga dans certaines scènes qui m’ont fait mourir de rire, de cinglants échanges comme des baffes qui se perdent, des monstruosités qui vont crescendo et une causticité qui n’est pas pour me déplaire.

J’ai adoré la première partie qui m’a emmenée dans des recoins sépulcraux, dignes d’un Londres de Jack l’éventreur, entre pavés luisants, lumières vacillantes et brume oppressante.Un peu moins la seconde qui, pourtant, explique bien des choses. Christian, dans toute son horreur est un personnage fascinant, Abel est d’un cynisme décapant, Andrea qui nous mène à eux m’a parfois tapé sur le système mais j’ai presque admiré sa pugnacité. Et le melting-pot des personnages qui les entourent est truculent.

En fait, j’imaginais, en repensant à cette lecture, une Khâgneuse sous speed qui aurait décidé d’écrire un conte sordide, une saga fantastique et rocambolesque, avec quelques retours d’acide qui explosent la tête pour en extraire le sang poisseux qui imprègne quasi chaque page. C’est complètement barré, unique et avec, à mon humble avis, quelques coupes claires dans certains passages, ce serait brillant.

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Les Pantins Marionnettistes, tome 2 : L'île d..

Avec ce deuxième tome, on embarque à nouveau dans l'univers déjanté de Samantha Cortenbach. Ici, les choses m'ont paru plus posées, plus "matures" en un sens ; mais j'imagine que de savoir dans quoi je m'embarquais y joue beaucoup ; je savais déjà plus ou moins où on voulait me mener cette fois. La bonne surprise du tome 1 a donc laissé place au plaisir d'aller au bout de ces aventures rocambolesques (et le mot est faible) en étant conquis d'avance.



L'idée de la manipulation des masses est sans doute celle qui m'a le plus parlé dans cette lutte stratégique (et physique) ; en plus du plaisir de suivre une histoire qui ne se prend pas au sérieux, on décèle un fond de philosophie, ou de morale malgré tout. Rien de révolutionnaire (on sait tous comment fonctionne les foules et à quel point on les manipule facilement) mais c'est très plaisant et mené de façon excellente ! De ce point de vue, les 2 premières parties de ce tome (car il est coupé en 4) sont probablement mes préférées de ce diptyque.



Côté bémols : mon personnage préféré du tome précédent, Andréa, ne fera qu'une apparition très réduite (on ne reviendra à son époque que dans le dernier quart de l'histoire). C'est ce personnage qui m'avait ferré et donné envie de continuer ma lecture dans le tome 1 ; aussi j'espérais pouvoir vite la retrouver ici (ne pas la revoir en fin de tome 1 étant l'un des rares défauts que j'attribuerais aux Pantins marionnettistes). Heureusement, le talent de Samantha Cortenbach nous fait vite oublier cette petite frustration : les autres personnages ne sont pas en reste, on fouille la personnalité de ceux que l'on connait déjà, on en découvre d'autres. La palme revient pour moi à la sorcière Sarah, tordue et barrée (à l'image de toute cette histoire, me direz-vous), que j'ai simplement adorée !



Enfin, impossible de chroniquer une telle œuvre sans revenir sur son style unique. Certes, on se dit parfois que quelques coupes auraient fait du bien à l'histoire et que telle ou telle digression n'est pas primordiale ; un bon quart en moins n'aurait pas fait de mal à nos chers Pantins. Mais c'est dans un sens aussi ce qui fait tout le charme de cette écriture : impactante quand il faut, déjantée sans modération, bavarde dans le bon comme le mauvais sens du terme.



Le plaisir l'emporte le plus souvent, reste à voir ce que donnera d'éventuelles futures histoires signées Cortenbach. Affaire à suivre (de près).
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Les Pantins Marionnettistes, tome 2 : L'île d..

Dans ce second tome, Samantha Cortenbach lève le voile sur les événements qui ont conduit à la scission de l’île de Braham, à l’avènement de James Herus (puis du Masque de Minuit) et à sa poursuite par Trus et ses hommes.



On prend plaisir à retrouver, au compte-goutte, les personnages du premier volume. Le tout, dans une ambiance tantôt glauque, décalée ou barré. Bref, purement jubilatoire.



Si vous avez aimé le premier tome, vous ne pourrez qu’adorer le second. Moins tourné vers la bit-lit, il n’en demeure pas moins un excellent roman d’horreur sanguinolent à souhait.



Le château des brasseurs d’air, vous a laissé sur votre faim ? Vous êtes avide de combler les zones d’ombre du passé d’Abel Mensev ? N’attendez plus et dévorez L’île du ouï-dire. Vous ne le regretterez pas.
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Je tiens à prévenir le lecteur, ce n'est pas un livre que je laisserai entre les mains de n'importe qui. Si vous êtes friands d'horreur, d'ambiance glauque et de sensations fortes ce livre est fait pour vous.



La couverture plonge déjà le lecteur dans son univers. Un livre qui pour une âme sensible comme la mienne peut retourner l'estomac. Le gore est présent dans toute sa splendeur ( si je puis dire^^) . Mais attention ce n'est pas du gore pour le plaisir d'en écrire, la méchanceté et j'en passe sont habillés par l'ironie et le cynisme, de l'humour noir qui peut à la fois mettre mal à l'aise le lecteur mais aussi le faire rire. Ce livre contient une histoire qui peu être dérangeante pour le lecteur qui se retrouve spectateur et témoin de tout ce qui s'y passe.



La plume de l'auteure est très riche ce qui colle bien avec le style de l'époque mais qui peut également poser un peu de problème quand on est pas habitué. Le plume est fluide et vous fera vivre les choses en genre de montagne russe. 



J'ai eu un peu de mal avec le retour en arrière, ce n'est pas quelque chose que j'apprécie énormément. Mais cela offre une belle intrigue bien flippante. Dans le genre manipulation psychologique ce roman excelle autant par sa plume que par son originalité. Faisant partie des âmes sensibles je ne lirai pas le tome 2 car j'ai encore mon estomac qui fait des loopings suite au tome 1 mais honnêtement pour tout les amoureux du gore et de l'horreur n'attendais plus et foncer lire ce livre, vous n'allez pas être déçu du voyage. Suspense, effroi, hémoglobine garantie!
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Force est de constater que ce chef d’œuvre tient ses promesses. L’horreur et le gore vont crescendo de manière à jouer avec vos nerfs aussi bien qu’avec vos tripes.



Contrairement au policier et autres thrillers, ici, on rencontre rapidement le meurtrier de renom, car le but est de créer un rapprochement contre-nature pour comprendre qui il est, ses motivations. Mais ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas pour autant de légitimer ses actes, mais bien de comprendre l’origine du Mal.



Enfin, les nombreux traits d’humour – souvent assez inattendus – contribuent à dédramatiser – voire désacraliser – la mort et ses représentations. Sans parler de banalisation, ce procédé aide à faire face à la noirceur de la série.



Amateurs de fantastique, bit-lit et – bien évidemment – d’horreur, cette série est pour moi une très belle trouvaille que je vous recommande absolument ! Quant à moi, je vous avoue que j’ai hâte de me replonger dans cet univers et frémis de plaisir à l’idée de suivre cette jeune romancière.
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Les Pantins Marionnettistes, tome 1 : Le ch..

Dans ce roman nous suivons Andréa une jeune femme qui va avoir le choix de mourir maintenant ou plus tard en suivant Christian et tenter de comprendre ses crimes.C’est à partir de la qu’elle va être amenée à découvrir l’île de Braham et ses habitants plus qu’ étranges avec leurs croyances et leurs coutumes.On découvrira l’adolescence de Christian dans un château ,un endroit où il se passe des choses atroces , le chef spirituel de ce château Laurent des Roches le prendra sous son aile mais pas par gentillesse il veut un successeur à la tête de sa secte mais pas que… il en sortira une relation plus qu’ ambiguë entre eux.



Alors je dis juste WHAOU ,l’auteur nous transporte dans son univers avec une grande facilité.L’écriture est fluide et addictive.Les personnages sont intrigants ,attachants, marquants.L’intrigue est prenante,bien menée et nous tient en haleine tout au long de l’histoire.



L’auteure a fait un formidable travail de détails tant sur les lieux,les personnages ,leurs relations mais aussi les scènes de crimes tout y est pour le plus grand plaisir du lecteur.



Ce premier tome est une vraie merveille que je ne peux que vous conseillez.Alors si vous souhaitez comme moi passer un excellent moment suivez ce lien et procurez vous ce roman qui ne vous laissera pas indifférent .



Pour ma part ce fut un vrai coup de coeur et je n’ai qu’une hâte c’est de découvrir la suite .



Je remercie Samantha Cortenbach pour sa confiance et sa gentillesse mais aussi de m’avoir permis de découvrir son univers je suis FAN .
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Les Pantins Marionnettistes, tome 2 : L'île d..

Et voilà, je viens d'achever mon périple d'un peu plus de 1000 pages, les deux tomes confondus en compagnie des pantins marionnettistes. Je suis triste de quitter ces personnages qui ont su me manipuler autant qu'ils se sont manipulés entre eux.

Ce tome 2, bien que différent, plus sombre, plus violent m'a plu autant que le premier. Je n'en exclue pas une relecture et ils ne sont pas si nombreux les livres d'action que l'on peut relire sans s'ennuyer. Connaître la fin devient accessoire tant le reste du livre est riche en rebondissements

L'île du ouï-dire ou l'histoire de l'île de Baham...

Comment un homme intelligent et charismatique peut manipuler les personnes, les foules, l'opinion à sa guise, occulter, transformer la vérité..

Comment un petit grain de sable dans un plan peut tout faire basculer...

Où les manipulateurs ne sont pas toujours ceux que l'on pense ni ceux qu'ils croient être...

On y retrouve donc les personnages du "château des brasseurs d'air" exilés sur l'île de Braham. Oublié le faste des cérémonies du château des Roches, on se retrouve avec une communauté insulaire, coupée du monde et en proie à des règlements de comptes et les attaques. Les atrocités n'en sont pas moins spectaculaires, inspirées par la haine et la vengeance.

Une ambiance peut-être plus "thriller" que sur le premier tome
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