AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Samuelle Barbier (120)


Ce gardien est un porc, tous les prisonniers le haïssent. Il nous frappe sur les doigts avec sa matraque quand on a le malheur de poser nos mains sur les grilles, et crache dans la nourriture de ceux qui sont à l’isolement.La rumeur dit qu’il fait tabasser les prisonniers qui lui tiennent tête par d’autres détenus. Un pourri. Moi je reste sur mes positions : faire profil bas, surtout ne pas faire de vagues, pour pouvoir sortir dans six ans. Six ans à se tenir à carreau à Rikers. Autant dire une éternité.
Commenter  J’apprécie          00
Quand on se retrouve enfermée chez soi, l’inconvénient c’est qu’à part les visites du livreur et du facteur — qui accepte de descendre mes poubelles chaque semaine pour cinq livres, une aubaine puisque je n’arrive même pas à aller jusqu’au vide-ordures —, il ne se passe pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          00
Ce qui me manque le plus ici, c’est l’oxygène. Comprenez-moi bien, on ne nous asphyxie pas mais, à New York, l’air paraît vite irrespirable.De là où je viens, on ne connaît presque pas la pluie. Quand elle tombe, c’est comme si Dieu envoyait sa bénédiction sur la terre. Les cultures poussent, les fleurs redressent la tête.Je peux rester des heures à regarder un orage d’été. C’est une pluie diluvienne qui s’abat soudain, des nuages qui s’assombrissent pendant dix minutes, des éclairs qui déchirent le ciel. L’orage, c’est un spectacle pyrotechnique divin, un putain de feu d’artifice.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne sais pas trop pourquoi j’écris. C’est une idée de mon psy, honnêtement. Une idée étrange, mais moins que les précédentes. Alors je me suis dit “pourquoi pas”.J’ai recommencé trois fois le début de ma lettre. Pour trouver l’inspiration, je suis allée sur Internet. Vous connaissez le site “Skyline webcams” ? Moi je passe mon temps dessus. En un clic, on voit le monde entier, en direct.
Commenter  J’apprécie          00
La vérité est que nous avons tous une histoire à raconter. La question est de savoir si vous êtes prêt à partager la vôtre. De mon côté, je suis désormais forcé de faire face à mes démons, ceux qui m’ont conduit ici. Mon but, avec ce profil, est de trouver quelqu’un à qui exprimer mes pensées.Avant d’être incarcéré, j’ai aimé nager, faire du motocross et monter à cheval. Je dis “j’ai aimé” car ça me semble si loin maintenant…
Commenter  J’apprécie          00
La moitié de ces gars cherche juste une fille qui fantasme sur les détenus, il y en a toujours. Des paumées. Au moins elles sont divertissantes. Il y a des psychopathes qui aiment envoyer des conneries malsaines à des collégiennes crédules, et il y a des gars seuls qui n’ont rien à perdre.
Commenter  J’apprécie          00
À vingt-neuf ans, j’ai passé l’âge d’aller poser mon cul sur une chaise pour écouter un connard m’expliquer les balances comptables, dont « je pourrais avoir besoin à l’avenir ». Ouvre les yeux, mec. L’avenir de quatre-vingt-dix pour cent d’entre nous se passera entre ces quatre murs !Je sais pas trop quoi foutre, alors je m’inscris pour aller à la bibliothèque.Je pensais tirer mon heure tranquille, à lire des comics.
Commenter  J’apprécie          00
On pourrait croire que les prisons sont les mêmes, au Texas ou à New York, mais non. C’est pas le bâtiment, c’est autre chose. L’air qu’on respire n’est pas pareil. Le ciel non plus. Même les tenues des prisonniers. Au Texas, on avait une combinaison grisâtre. Depuis que je suis arrivé ici, l’orange est partout. Et ce n’est pas un joli orange, comme un coucher de soleil. Non, c’est un orange criard, celui qu’on retrouve sur les plots de voirie. 
Commenter  J’apprécie          00
La vie est pleine de surprises et, parfois, elles sont merveilleuses.
Commenter  J’apprécie          00
Je pense que les chansons les plus fortes sont celles qui nous donnent l'impression qu'on aurait pu les écrire, si seulement on avait réussi à trouver les mots.
Quelqu'un d'autre s'est simplement substitué à nous pour nous permettre d'exprimer nos émotions.
Commenter  J’apprécie          30
On devrait nous dire plus souvent qu'aider les autres permet de se sentir mieux. Ca fait un bien fou.
Commenter  J’apprécie          00
« Parfois, Hanna, les gens sont comme la vieille chaudière de ma grand-mère. Il leur arrive une saloperie, un truc moche, alors ils réparent tous les dégâts visibles, vite et bien. Mais ils oublient quelque part un minuscule impact jusqu’au jour où le chauffage cesse de fonctionner.
On peut réparer tous les dégâts physiques qu’on veut, l’âme, elle, elle n’oublie rien. Elle se souvient.
Réparez le thermostat, Hanna. Il fait trop froid chez vous. »
Commenter  J’apprécie          00
« L’orage, c’est un spectacle pyrotechnique divin, un putain de feu d’artifice. C’est Dieu qui chante du gospel et les anges qui entrechoquent toutes les casseroles de la cuisine du Paradis. »
Commenter  J’apprécie          00
« Je me suis promis que je n’irai plus jamais dans un aquarium. Ou dans un zoo. Ce n’est pas la place des animaux parqués pour notre bon plaisir. Ils devraient être libres. »

Elle a raison. Mille fois raison. Comme d’habitude.
Commenter  J’apprécie          293
On a tous une place dans le monde. On a tous quelque chose à offrir. Du bon, du mauvais.
Commenter  J’apprécie          315
Ça fait du bien d’être responsable de quelqu’un d’autre que de soi-même. Il faut que je sorte, pour promener Monkey, je n’ai donc plus le choix, je fais de nouveau pas dehors tous les jours. Je retournerai au refuge, de temps en temps. Comme bénévole cette fois.
On devrait nous dire plus souvent qu’aider les autres permet de se sentir mieux. Ça fait un bien fou.
Commenter  J’apprécie          302
Le visage de Zach reste dans le flou, mais c’est un flou souriant. Quand j’imagine Zach, il sourit toujours.
Zach est un porteur de lumière, c’est comme ça que je le vois. Mon aura à moi, elle est d’un gris terne, mais la sienne doit être brillante, éclatante. Je ne le connais que par ses mots, mais ce sont des mots qui donnent chaud, qui rassurent. Lire une lettre de lui, c’est comme si quelqu’un vous tenait bien serré contre lui. Et ne vous lâchait pas.
Commenter  J’apprécie          286
L’orage, c’était un spectacle pyrotechnique divin. C’est Dieu qui chante du gospel et les anges qui entrechoquent toutes les casseroles de la cuisine du Paradis
Commenter  J’apprécie          306
On peut réparer tous les dégâts physiques qu'on veut, l'âme, elle, elle n'oublie rien.
Commenter  J’apprécie          110
Parfois Hanna les gens sont comme la vieille chaudière de ma grand-mère. Il leur arrive une saloperie, un truc moche, alors ils réparent tout les dégâts visibles, vite et bien. Mais ils oublient quelque part un minuscule impact, jusqu'au jour où le chauffage cesse de fonctionner. On peut réparer tous les dégâts physiques qu'on veut, l'âme elle, elle n'oublie rien. Elle se souvient.
Alors je ne dis pas que vous êtes une vieille chaudière décrépite qui date de Mathusalem. Je dis que vous avez une fêlure quelque part, et qu'il va falloir la chercher et la réparer.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Samuelle Barbier (830)Voir plus

Quiz Voir plus

L'Avare Molière

Quel est le nom de l'avare?

Valère
Aragon
Anselme
Harpagon

10 questions
647 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}