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Critiques de Sandra Dussault (25)
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Le Programme

Tout d'abord un immense merci aux éditions Magellan et à Masse critique pour m'avoir fait parvenir ce livre.



J'ai mis beaucoup de temps à le lire car l'immersion fut compliquée. Quand les personnages parlent en faisant des contractions de mot H24, faut le déchiffrer ensuite et c'est pénible. Mon père m'a fait remarquer qu'en fonction du milieu de vie personne ne parlait de la même façon. Mais ça reste long et ça casse l'immersion. Bien que ça diminue au fil du livre.



Et sinon après c'est du québécois donc c'est normal mais les "que je leur dit" m'ont vraiment bizarre au départ. L'écriture reste fluide tout au long du livre.



Et c'est franchement dommage que la couverture ne soit pas très belle, une meilleure couverture attirerait plus de monde.



Retournons l'histoire.

Victor de retrouve dans un univers complètement nouveau entouré d'adolescent qui ont tous un point en commun il ont tué quelqu'un, c'est le fameux "geste" du résumé. J'ai beaucoup aimé le concept même si avec "ses rêves étranges" des choses sont assez évidentes et on les devine tout de suite.



Il y a quand même un peu de romance dans ce livre entre Victor une autre fille, la romance ça attire toujours ! Et je n'étais pas contre.



Victor cherche toujours à aider les autres et à s'intégrer dans sa nouvelle communauté. J'ai bien aimé son caractère déterminé mais j'ai réalisé qu'on ne savait pas grand chose sur lui d'avant son arrivée à part que son beau-père violentait son petit frère et qu'il avait une mère.

On n'a pas trop d'indication de son passé mais je pense que ça aurait apporté du bonus à l'histoire.



Quand à la fille, on ne sait pas grand chose d'elle mais après certains secrets doivent rester secrets.



Le Programme, pourquoi ce titre ? Et quel est le programme ? Ce qui ne veulent pas être spoilé, arrêtez vous là ^^.



Si y a bien un truc qui me dégoûte, c'est le trafic d'organes, rien que de le dire ça me dégoûte. Je crois que l'autrice a réussi à bien l'intégrer parce que j'ai encore la nausée.



Les personnages ne se trouvent pas dans une prison en pierre mais dans un laboratoire de recherche et centre de détention. Un rebondissement prévisible, ce qui est dommage mais bien mené, avec un changement de police.



C'est quand même dingue que ceux qui sont reconnus non coupable aient déjà subit et ne puissent plus vivre normalement.



Bref, un livre que j'ai apprécié mais qui ne fera pas partie de mes coups de coeur, une découverte originale mais si je ne l'avais pas reçu avec masse critique, je pense que je ne l'aurais jamais lu.
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Le Programme

1ère bonne surprise de l'été !

Un SP duquel je n'attendais pas grand chose si ce n'est son arrivée tardive (quasi 2 mois après)!



L'histoire semblait banale: un jeune, Victor, se retrouve dans un camp d'ados meurtriers, tous plus dangereux les uns que les autres et ne sait pas vraiment comment il est arrivé ici.

Il semble avoir été guidé par quelque chose.

La vie au camp est difficile et il apprend vite qu'il faut se méfier de tout et de tout le monde, sans quoi ça pourrait lui coûter la vie.

Tous ont des surnoms et personne n'explique vraiment pourquoi il est là.

Et puis, il commence à faire des cauchemars qui semblent très réels. Il se retrouve toujours dans une chambre d'hôpital, incapable de bouger.

Mais que fait il là ? Et si tout était en lien avec son séjour au camp ?



Tout est très bien ficelé, et si l'on pouvait penser au début à une histoire banale et de déjà vu, il n'en est rien !



On est ici sur quelque chose d'innovant et de surréaliste.

Excellente lecture que j'ai dévorée.



Seul bémol : la couverture qui n'est absolument pas à la hauteur de cette histoire.

Je serais tombée dessus en librairie, je ne me serais pas arrêtée dessus, à tort !

Une Autrice à suivre .

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Le Programme

Ce roman présente une histoire hautement originale et très intrigante. On suit l'histoire de Victor qui fuit la police après ce qui semble être un meurtre de sa part. Deux garçons le rejoignent lui souhaitent la bienvenue comme s’ils l’attendaient lorsqu'il trouve un endroit pour se cacher. Victor découvre alors un étrange village habité par des adolescents inquiétants et violents. De plus, ce village est plutôt bizarre et toutes ses questions sont sans réponse. Victor mènera son enquête pour savoir où il est et pourquoi les gens se comportent aussi étrangement.



Il est certain que le suspense est au rendez-vous et que le lecteur veut absolument connaître la suite à chaque chapitre. J'aurais pu mettre 4 ou 5 étoiles à ce roman pour l'histoire n'eut été deux éléments vraiment trop dérangeants pour être ignorés: la qualité de la langue (plusieurs auteurs ont prouvé qu'on pouvait utiliser le langage parler et être réaliste et crédible, sans exagérer dans la médiocrité du langage - j'ai particulièrement été irritée par les "toute" au lieu de tout à chaque conversation), la pauvreté du vocabulaire et l'excès de violence présenté de façon très peu réaliste (bien sûr que la violence existe chez les adolescents, mais la très grande majorité des ados, quand ils sont en situation de peur ou d'insécurité vont chercher la coopération plutôt que la violence gratuite qui ne leur donnera rien de plus). J'avais déjà trouvé désagréable cet aspect de l'écriture de l'autrice dans le tome 1 de sa série La Cache (ce qui m'a fait arrêter ma lecture à ce premier tome). C'est bien dommage, car l'histoire est loin d'être banale et ne ressemble en rien à la science-fiction habituelle destinée aux adolescents.



Je crois aussi que le format (400 pages) ne plaira pas aux lecteurs qui sont ciblés par le degré de difficulté du texte (vocabulaire, syntaxe).











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Lucy Wolvérène, tome 2 : Le vol de la couronne

Oh que les cristaux d’Orléans étaient loin dans ma tête au début de ce tome et sachez qu’on ne nous fait pas de cadeau : aucun rappel, on retourne directement là où l’autrice nous avait laissés et c’est au lecteur de trouver ses repères. Heureusement, les éléments clés reviennent rapidement en tête alors que l’action débute sur les chapeaux de roue.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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La Cache, tome 1 : L'effet jus d'orange

Roman jeunesse dystopique qui fait beaucoup penser à d'autres romans du même genre (Gone, par exemple), mais en version plus courte, plus simplifiée et peut-être plus accessible pour les élèves présentant des difficultés de lecture ou un découragement face à une œuvre trop volumineuse.

C'est un récit qui début quand une explosion se fait sentir à l’école alors qu'il ne reste plus qu'un groupe d'adaptation scolaire encore en classe.

Les élèves et les adultes sont rapidement invités à se réfugier dans un bunker sous l'école. S'en suivent plusieurs péripéties plus ou moins réalistes où ce qui domine est la violence exacerbée de certains élèves qui terrorisent les autres. De plus, les jeunes commencent à développer d'étranges pouvoirs... (Eh oui, ça ressemble beaucoup à Gone, en beaucoup moins intéressant). Le fait que ce soit une œuvre québécoise est une bonne chose, car la science-fiction jeunesse est peu exploitée dans cette littérature. Toutefois, le roman n'est pas mieux écrit que si cela avait été une traduction et c'est une des premières déception le concernant. Certains personnages sont plus attachants et mieux définis que d'autres et je pense que l'action fort présente et le suspense ont de quoi retenir l'attention de lecteurs adolescents n'aimant pas tellement la lecture et donc peu habitués au genre.
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La Cache, tome 1 : L'effet jus d'orange

J'ai beaucoup aimé ce livre de science fiction. J'ai trouvé que le début est difficile à comprendre, mais au quart du roman on comprend l'histoire.
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Le Programme

" Le programme " nous plonge dans un monde inquiétant où Victor, tente de fuire la police et trouve refuge dans une communauté étrange d'adolescents. L'intrigue, originale et pleine de mystères, tient le lecteur en haleine à chaque chapitre, suscitant un désir irrésistible de découvrir la suite. Un véritable page turner.



Cependant, deux éléments ont tempéré mon enthousiasme. Tout d'abord, la qualité du langage, marquée par un usage excessif du langage parlé, notamment avec des expressions comme "toute" au lieu de "tout" ou "Y sont" au lieu de "Ils sont", a parfois altéré l'immersion dans l'histoire. De plus, la richesse du vocabulaire semble parfois en deçà de l'intrigue complexe et innovante présentée. Ce sont des jeunes qui parlent, certes, mais on peut quand même écrire correctement...Alors oui, l'autrice est québécoise mais cela ne justifie pas tout, à mon sens.



Un autre point de friction réside dans la représentation de la violence. Bien que la violence soit présente chez les humains de manière générale, la manière dont elle est dépeinte dans le récit est perçue comme exagérée et peu réaliste. La critique se focalise sur le fait que la majorité des adolescents, en situation de peur, cherchent la coopération plutôt que la violence gratuite.



Cela dit, l'auteure réussit à créer un univers inquiétant, en explorant des thèmes tels que la jeunesse en perdition, les secrets, et les mystères liés à la nature luxuriante au cœur de la forêt. La narration, portée par le personnage de Bleu (Victor), et le suspense maintenu tout au long de l'histoire, font de ce roman une lecture prenante.



En somme, malgré quelques réserves sur le langage et la représentation de la violence, "Le programme" offre une expérience de lecture immersive, mêlant habilement une narration captivante et du suspense, et mérite d'être exploré pour son originalité narrative.



Gros bémol avec la couverture, qui n'est absolument pas à la hauteur de cette dystopie.



Merci à babélio pour cette masse critique
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Le Programme

Croyant à un roman de science-fiction jeunesse dans la même veine que James Dashner: Le Labyrinthe en fin de compte j'étais loin du compte. Ce n'est pas la première fois que je lis de la science-fiction Québécoise, la dernière fois c'était avec l'écrivaine Magali Laurent et son livre B.O.A. loterie funeste. J'ai essayé d'endurer ça le plus longtemps possible mais rendu à la moitié du livre, j'ai décidé de le fermer. Je trouvais qu'il ne se passait pas grand chose d'intéressant dans l'histoire. On mentionne ici et là le fameux programme mais rien de plus. De plus, j'ai trouvé qu'il manque d'action à part aller chercher de la bouffe, les jeunes ne font absolument rien. Tout semble vide, rien qui les rend attachant ou intéressant afin de nous motiver à continuer l'intrigue. Tout reste d'un plat digne d'un route qui tourne en rond. Comme on ne connaît à quelle année nous sommes, on est bien avancée, nous pauvre lecteur. Malgré que ce livre soit fait pour les adolescents donc je ne suis pas vraiment le public cible. Si je l'aurais lu à cet âge, j'aurais pensé une autre façon de mon convaincre d'arrêté de lire des romans d'ici.
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Le Programme

Tout d’abord merci à Babelio de m’avoir fait découvrir ce livre

J’ai bien aimé cette histoire dystopique québécoise

Les personnages sont attachants malgré une histoire quelque peu intrigante

Un vrai page Turner qui a su alimenter mon envie de le dévorer

La couverture ne lui rend vraiment pas hommage mais n’hésitez pas à le commencer si vous avez le cœur bien accroché

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Le Programme

En 2073, un futur proche, les villes sont terriblement polluées et les forêts meurent inéluctablement, attaquées par des insectes mutants et des maladies foudroyantes.



Victor a commis un geste terrible et doit s'enfuir. Il atterrit par hasard dans une communauté d'ados au coeur d'une forêt. Génial un lieu sans adulte ! Non ? Pas sûr…

En réalité c'est un lieu étrange, où rien n'est comme ailleurs, à part les jeunes, violents comme tous les humains, où personne ne porte son vrai nom : Bleu, Big, Torpille, Olive, Henri Quatre, Jujube, où il faut se méfier de tout le monde. C'est un panier de crabes, une humanité à l'échelle réduite. Et on se demande ce que tous ces gamins ont fait pour se retrouver là. Mais plus on apprend à les connaître plus on craint le pire.

Et pourquoi la nature est luxuriante alors que le reste du monde s'étiole ?...



J'ai beaucoup aimé Bleu (Victor) qui se pose énormément de questions, tout comme je m'en suis posé d'ailleurs, d'autant qu'il fait des rêves très étranges. Tout le monde a des secrets, il y a du suspense et des mystères. On se demande si le monde des adultes ne joue pas un jeu cruel avec ces enfants ou si ce n'est pas une sorte de démission face à une jeunesse devenue de plus en plus incontrôlable, voire une expérience malsaine.

Ce roman est un page turner, on est tenu en haleine du début à la fin, une angoisse de plus en plus prégnante nous étreint à mesure qu'on avance dans l'histoire.

Et le parler québécois est délectable pour quelqu'un qui, comme moi, rêve d'aller là-bas.



J'ai beaucoup aimé cette dystopie québécoise qui nous parle d'ados en perdition. Elle m'a terrifiée par moments. Je l'ai trouvée très imaginative mais aussi glaçante parfois, tellement le monde semble aller, depuis un certain temps, vers un modèle peu scrupuleux et sans éthique où seuls comptent la technologie et l'argent.

J'ai aimé de bout en bout, et la fin m'a cueillie même si je pressentais certaines choses.



Reçu dans le cadre de Babelio_ Masse Critique jeunesse, merci beaucoup pour la découverte de cette autrice québécoise.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Le Programme

Un grand merci à Babelio pour ce livre gagné dans le cadre de cette masse critique ! L'histoire m'avait beaucoup intriguée et je souhaitais changer de style de lecture !



J'ai bien aimé ce livre de Sandra Dussault, qui est une première pour moi ! On suit Victor, un jeune adolescent, dans un futur plus ou moins proche, qui atterri dans une forêt un peu spéciale, où vivent déjà des dizaines d'autres adolescents et où il ne peut se fier à personne. Bien vite, il découvrira, à ses dépens, qui sont ses amis et surtout qui sont ses ennemis. Les personnages sont attachants malgré l'ambiance glauque et morbide. J'ai adoré suivre Victor dans son périple plus que surprenant et mystérieux... L'histoire est vraiment bien amenée et le suspens et à son comble jusque dans les dernières pages!



Ce que j'ai vraiment aimé dans cette histoire, c'est le fait qu'on ne s'attend vraiment pas à la fin et je dois avouer que j'ai été agréablement surprise, malgré l'ambiance très étrange et bien souvent sanglante.



Ce qui m'a surpris en revanche c'est l'écriture québécoise qui m'a laissé perplexe par moments mais on s'y habitue très vite :)



Je recommande ce livre aux amateurs de science

fiction québécoise mais surtout pleine de rebondissements et d'un peu d'effroi !



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Cyndi et moi

Incontournable Mars 2022





Version Courte:





Un roman adorable sur les thèmes du Camp de Jour, de l'amitié et du Drag Queen, avec des accents de musique des années 80, où personnages colorés jeunes comme adultes se côtoient et s'influencent. Un livre pétillant comme j'en souhaiterais plus, bien écrit et même doté d'une trame sonore.

À découvrir.





Version exhaustive ( Parce que les bons romans méritent qu'on en jase):





J'ai vraiment craqué pour ce roman intermédiaire, dont la couverture nous met d'emblée dans le sujet - et c'est tant mieux! Surtout que je viens d'achever "Boy Queen", roman jeune adulte sur le même thème. C'est également mon premier roman de la Maison Luzerne Rousse.





Alors qu'avons-nous? Nous sommes quelque part au Québec, dans l'une de ces petites municipalités en périphérie des grandes villes, pas très riches et souvent liée à un secteur ouvrier quelconque. Notre jeune protagoniste, Thomas, 11 ans, vit dans un "quartier de maisons mobiles", ces bâtiments rectangulaires pas très chers qui n'ont qu'un étage et sont tous faits sur le même modèle, comme des Legos. Il vit avec sa mère, son père ayant refait sa vie avec une autre femme après avoir trompé la mère de Thomas. La fin de l'année scolaire est imminente, c'est le temps des au revoir pour Madame Valérie, qui voit ses 6e année [Primaire] bientôt entrer en Secondaire. Elle leur offre à chacun un cadeau personnel et pour Thomas c'est une "cassette" sur laquelle se trouve une piste sonore des années 80 ( Elle vous sera fournie au début du roman, bonne écoute!). Thomas n'est pas particulièrement enthousiaste à l'idée de faire une dernière année au Camp de Jour, mais au moins, il sera avec son meilleur ami Derick. Il est de tradition que le 25 Juillet se tienne le Noël des Campeurs et pour cette occasion, un spectacle de talent est offert. Entre autres péripéties, Thomas se retrouvera seul pour faire un numéro et après avoir découvert les chanteurs des années 80, notamment Cyndi Lauper, Thomas pense alors qu'il serait intéressant se faire un Lip Sync en l'incarnant. Comble de hasard, son mystérieux voisin qui ne sort qu'en soirée, se révèle être un Drag Queen et en matière d'art de la scène en incarnant une chanteuse, il en sait forcément beaucoup! Entre son moniteur qui est un couillon de première, ses amitiés mouvantes, son anxiété à gérer, son père maladroit qui va se marier et son numéro on ne peut plus original, Thomas vivra un été mémorable au son de la musique des années 80.





Vraiment, c'était super ce roman, à pleins de niveaux. Bon, je ne crois pas divulgâcher quoique ce soit en parlant du thème du Drag, parce que franchement, la couverture est on ne peut plus claire à ce sujet! Thomas est super "cute" sur celle-ci. Sa pose n'est pas anodine, d'ailleurs, c'est la pose de départ de Cyndi Lauper lors de ses spectacles.[ Voir lien-Photo plus bas]. Ce n'est pas exactement du "Drag" dans le cas de Thomas, mais on est vraiment dans le même axe, le temps d'un spectacle. C'est le premier personnage de cet âge que je croise qui s'y essai, ça me fait tellement plaisir. On a le personnage de Sébastien, son voisin, dont on ignorera la carrière jusqu'au milieu du livre, mais honnêtement, quand Thomas pense voir une femme entrer chez lui, avec une énorme chevelure et une robe en strass, franchement, ça a cliqué tout-de-suite dans ma tête. Ce ne sera peut-être pas le cas de mes jeunes lecteurs, ça reste à voir. Bref. L'idée de mettre de l'avant un préado qui a le guts de se travestir pour faire un numéro de lip sync, ça faire une différence quand aux stéréotypes de genre qui ont encore un peu trop de place en littérature jeunesse, merci Sandra!





Je voudrais aussi souligner un aspect que j'estime intéressant par rapport au Drag, qui n'a pas été aussi développé que j'aurais voulu dans le roman "Boy Queen", mais qui est plus clair ici: la dimension "Personnage". Comme l'explique Sébastien, faire place à son alter ago Drag, c’est un peu s'immerger dans une seconde peau, une seconde nature. On fait parler une autre dimension de soi et pour Sébastien, Lady Sprinkle est plus fonceuse, plus affirmée. Il lui arrive de se remettre dans sa tête pour voir les choses autrement. D'une certaine manière, ce fut le cas de Thomas, qui puisait dans la "force" de Cindy, qui échappait aux dictats sociétaires et aux conventions. On oublie souvent, malheureusement, que nous sommes à la fois notre plus féroce critique et en même temps notre meilleur allié. Faire émerger une autre facette de soi, que ce soit le théâtre, le Drag ou toute forme d'art de scène, peut aider à prendre conscience de cette "voix" positive qui nous pousse en avant et fait taire les gens qui tentent de briser notre estime - souvent parce que le leur est carencé. Et en plus, en jouant ainsi sur l'apparence, en prenant vie à travers un personnage, on sort de ce sérieux qui nous paralyse trop souvent. Enfin, si ça peut combattre les idées préconçues quand aux vêtements que peuvent porter les gens en fonction de leur âge, bah tient! Ça ne peut faire que du bien!





Un autre élément que j'ai trouvé sympathique se trouve dans les relations entre les personnages, à commencer par Thomas et sa mère, très complices. Le personnage de Derick était aussi mignon, il a d'ailleurs fait aucun commentaire désobligeant quand Thomas lui a présenté son projet secret ( meilleure réaction possible). Il est présent aux bons moments et compense le côté anxieux de Thomas. Rainbow, le nouveau moniteur super éclaté et habillé comme un petit frère de Harley Queen m'aura aussi fait sourire. C'est le genre de personnage hyper coloré qui s'en fout royalement de l'avis des autres et ne se prend pas au sérieux. Un moniteur très investi et joyeux comme je les ai moi-même apprécié quand j'ai fais les camps de jour. Kalliyah, dépeinte comme une fille colérique au début, va peu à peu gagné à être connue par Thomas. C'est une fille volcanique, détestant l'injustice, elle a donné une raclée à Killer quand il a volontairement plaqué ce dernier ( et causé une commotion cérébrale, quand même!). Kalliyah est une fille censée, authentique et ne se laisse pas impressionner...c'est même plutôt l'inverse en fait. C'est super que Thomas ait gagné à la connaître et ait changé d'avis à son sujet, ça démontre qu'on ne peut pas se baser sur peu pour juger les gens, il faut apprendre à les connaître.





"Killer", c'est un moniteur, un connard ( Appelons un chat un "chat"). Pas brillant, feignasse et sans personnalité. Pour vous faire une allégorie: Si son estime était une maison, il serait du genre à raser toutes les maisons autours juste pour ensuite prétendre que celle-ci est un gratte-ciel. Démolir l'estime des autres parce qu'il n'arrive pas à élever la sienne. Accessoirement, ce qu'il a fait à Thomas aurait pu être classé "Agression physique". C'est dommage qu'il n'ait jamais payé pour ça.





Les années 80 est le thème qui relie les actions, que ce soit les cadeaux de Madame Valérie, le spectacle de Thomas, le thème du Camp de Jour, le casse-tête de Monsieur Roland et même le spectacle de Lady Sprinkle. Pas besoin d'être calé en histoire, tout est fourni par l'autrice. Ce qui est amusant est le fait que les jeunes lecteurs ne connaitrons sans doute pas ce thème, mais les adultes sans doute un peu plus. J'aime le fait que le roman place de jeunes milléniaux avec la musique d'il y a 40 ans. Pour les personnages adultes, d'ailleurs, c'est la grande nostalgie.





Le "Camp de Jour", pour mes amis européens, n'est pas une "colo", c'est uniquement de semaine et de jour. Chansons, jeux, sorties et piscine sont généralement du lot, et certains plus spécialisés offrent des activités, de sports et des formations artistiques. Au Québec, c'est généralement là que finissent les 5 à 12 ans l'été, parce que les parents travaillent. les nombreuses chansons qu'on retrouvent dans le roman sont réelles et malheureusement, elles sont désuètes. Certaines sont même sexistes et racistes, on les évite maintenant. Bref, les camp de jours n'ont guère changé depuis les dernières décennies, c'est un fait. Et par expérience, oui, des couillons de moniteurs, il y en a et plus le bassin de population d'une zone donnée est bas, plus haut est le risque qu'ils soient pas très compétents, comme Killer. Donc, ce qui est mentionné à propos des camps de jour est généralement crédible. Reste que les moniteurs sont souvent très motivés, investis et créatifs, largement sous-payés pour une job aux si nombreuses responsabilités.





Entre autres éléments notables, j'ai apprécié ce passage où les jeunes du Camp ont passé un moment avec des aînés d'une résidence. C'est toujours touchant de voir le contact des générations. On aura aussi quelques pages en calligraphie attaché qui donne au personnage de Derick l'occasion de donner son avis et d'apporter un angle différent. En outre, on a une belle représentativité ethnique avec Kalliyah et Derick qui sont noirs, les frères Haddaoui qui sont probablement magrébins ou arabes et Giang, qui est Vietnamien ( et qui a un trouble du langage). J'apprécie que les romans reflète la diversité de notre province ( et même du pays). Enfin, j'apprécie qu'on ait abordé la pauvreté. Elle n'est pas extrême et n'est pas dans un contexte de violence, mais il est bon de représenter ces jeunes qui vivent à la limite du confortable et qui savent ce qu'est de se priver. Thomas connait d'ailleurs bien la notion d'argent et apprécie les plaisirs les plus simples, précisément parce qu'ils sont plus rares. Et les parcs à maison mobiles sont rarement employés par les auteurs comme décor.





Dernier détail que j'ai apprécié: le niveau du langage, propre et claire. J'ai horreur de ces romans où les personnages sont mal engueulé et jargottent pour le simple fait d'être "jeunes". C'est âgiste de prétendre cela. Donc ici, ils sont parfaitement compréhensibles, avec quelques expressions d'ici, et Derick qui passe son temps à dire "Baaaaaaateau!" pour éviter de dire un gros mot. Le roman est écrit au "Je".





C'est donc assez convaincu que je sors de ce roman, qui m'aura fait sourire presque tout le long, avec des chapitres qui portent des noms de chansons, pleins de personnages charmants ( ou pas) et plusieurs thèmes généralement peu exploités.





Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans.



Liens Photos:



https://tadmgmt.com/wp-content/uploads/2020/11/Nellie-as-Cyndi-1.jpg [ Tenue vestimentaire]



https://static-musique.qub.ca/images/covers/51/96/0886444329651_max.jpg

[ Pose de Cyndi]



Lien Vidéo [ Change of Heart]:



https://www.youtube.com/watch?v=svHeFdSvPL0
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La Cache, tome 1 : L'effet jus d'orange

La cache tome 1 Sandra dussault

C’est le livre « La cache tome 1 » qui résume l’histoire d’une catastrophe qui oblige des jeunes à se réfugier dans un abri inconnu qui se trouve en dessous de leur école, une sorte de bunker équipé pour toute situation désastreuse. Les jours s'accumulent et les problèmes s'alourdissent le temps passe et certains élèves développent des pouvoirs surprenants comme le don de guérison, le transfert d'énergie et la télékinésie. Est-ce que tout cela était prévu ? Comment se termine l’histoire ? Voilà i mon résumé!



J’ai été emporté par ce roman qui est un livre de science-fiction, car premièrement j'aime les romans avec beaucoup d’action et de suspens. Deuxièmement, j’ai vraiment aimé ce livre parce que c’est une jeune génération comme la nôtre. De plus, j’ai apprécié le développement de certain de leur pouvoir, car ce ne sont pas des pouvoirs normaux, mais plutôt des pouvoirs spéciaux pour la survie par exemple le transfert d’énergie que détient Ariel : « Je ne sais pas comment je les développer, mais la chance ma souris. » Aussi, j’ai beaucoup aimé le suspens dans le roman, car on ne s’attend pas à ce qui va se passer dans le futur et comment ils vont s’en sortir. Comme ce roman est captivant! Je vous conseille vraiment ce livre comme passe-temps il n'est pas du tout ennuyant et surtout pendant ce confinement vous n’allez pas le regretter ! Voilà mon appréciation littéraire de ce trépidant roman! Lisez ce livre !

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Le Manoir Hillcrest

Une intrigue bien ficelée au dénouement surprenant.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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Chroniques de Molochville

« Je sais maintenant que personne ne survit à Molochville. Même pas moi. »



Oh que j’aime ce concept ! Quatre récits d’horreur, rapides, punchés, efficaces, dégueulasses, quatre plumes habiles pour susciter l’angoisse… un réel bonheur, d’autant que le cadre, avec cette ville sombre qui semble être le théâtre de nombreux phénomènes étranges, est idéal et que les auteur.rices ont tous fait des choix forts différents dans leur mise en scène.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Le Manoir Hillcrest

Finnigan ne sait rien des « Évènements ». Mais depuis ceux-ci, il vit enfermé dans un manoir avec ses parents et son frère, coupé du monde extérieur et des créatures sauvages qui y rôdent. Entre deux tâches ménagères et des soupers austères, il doit se plier comme son frère à d’étranges exercices de mémoire. Jusqu’à ce que, isolé dans la cave, il trouve la clé qui mène à une pièce secrète…



Publié dans la Collection noire de la courte échelle, ce bref récit d’horreur parle de famille, de mensonge et de manipulation dans une mise en page complètement immersive. Pour tous et toutes !



Oui, c’est un « deux lunes », soit un roman à destination des 9 ans et plus, mais j’ai appris au fil des ans que toutes les oeuvres de la Collection noire peuvent être intéressantes pour les lecteur.rices plus âgé.es tant les intrigues sont bien construites. Je me suis donc lancée avec joie avec ce récit et… je n’ai pas été déçue !



En effet, l’ambiance est tout de suite oppressante et malaisante. Quels sont les « Évènements » ? Pourquoi la famille s’est-elle coupée du monde, vivant selon un mode de vie austère et archaïque ? Et pourquoi une telle froideur entre les protagonistes ? Parce que ça ne sent pas l’amour familial, dans cette demeure, loin de là. Et ces tests aléatoires avec des formes et des chiffres, où cela nous mène-t-il ?



Lire la suite sur le site !
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Chroniques de Molochville

Incontournable Septembre 2023





Version courte:





Petite ville québécoise où le sinistre côtoie la pauvreté, Molochville n'a pas volé son nom. La nuit y est terrifiante, mais le jour y est traitre. Il s'y passe des évènements étranges, certains issu d'heureux mariages entre comportement à risques et forces maléfiques latentes, d'autres à la frontière de la psyché et du "monde en dessous" (#bienvenuauxenfers). On ne sait pas très bien où se situe le cauchemar du véritable crime, où le surnaturel et le réel s'amusent à se chevaucher. Certains évènements trouveront des réponses, mais pas tous. Bienvenue à Morlochville, là où les adolescents ont une espérance de vie en chute libre et une santé mentale en péril! Un roman terrifiant en quatre temps par huit mains habiles de la plume du registre épouvante de la littérature jeunesse adolescent québécoise. De quoi intriguer nos amateurs de sinistre, de frissons et de récits sanglants.





Version exhaustive:





Dans un premier temps, je mentionne que pour une fois, j'aime beaucoup la couverture de l'un des livres de la maison Les Malins. En matière de couvertures pour les romans Horreur, c'est une de leur force. Par contre, je déplore une faiblesse notable sur l'objet: Le roman est très mou et sa couverture a une texture fragile sans le moindre vernis ou renforcement cartonné, deux points faibles qui me rappellent les romans de Parc d'En Face, leurs plus récentes éditions pour les jeunes adultes, elles aussi molles et fragiles. Disons que je m'inquiète quand à leur durabilité.





Récit en quatre temps, donc, pour ce recueil de nouvelles. Elles prennent toutes place dans la même petite ville paumée et défigurée par une zone inachevée ( Oh, sympa comme idée!). Et aucun personnage ne s'en sort indemne. Du moins, indemne physiquement ET mentalement, si ce n'est pas carrément mort. Tous des adolescents et des adolescentes. Certains détails reviennent dans les autres histoires, ce qui implique un degré minimal de sinistre collaboration entre ces quatre plumes horrifiantes. Certaines histoires sont plus ou moins explicables, mais certaines comportent des éléments sans réponses (Oh, petits frissons!). À travers les éléments gores et les entités machiavéliques, on a un peu de tranche-de-vie, nos ados ne sont donc pas juste des agneaux à abattre dans un gros jeu sanglant, il y a de la substance chez eux.





Plus en détails, mais sans divulgâches:





INVASION ( Patrick Isabelle):

Lennox a seize ans et depuis près de trois ans, lui, sa sœur aînée et leur mère vivent dans cette ville glauque de Molochville, dans son centre-ville. À comprendre: ils habitent les quartiers pauvres. Shelby, ladite grande sœur, a échoué sa cinquième secondaire par un malheureux cours de math, et la maman se remet de son divorce. C'est donc pas trop la joie entre leurs murs restreints, disons. Halloween approche et en principe, Lennox doit le passer avec sa meilleure amie et complice meilleure amie Kayla, même si le plutôt-con-mais-plutôt-cute Étienne Dubé l'a invité à un party qui se compose du gratin de la population ado ( Pas difficile: Tout le monde y est présent). Seulement, quand Lennox rejoint son appartement, où sa soeur vit une petite déprime et où sa meilleure amie le félicite ensuite d'avoir bien réagit. C'est alors que Shelby pousse un cri: Dehors, cinq personnes en chienne de travail orange, portant des masques de clowns et des outils contondants, les regadent à travers la fenêtre. Et pour ne rien aider, Etienne Dubé, dans son costume de Thor, sonne à la porte, en disant à travers elle: "Ouvre moi s'il te plait. 'Y a du monde bizarre dans ton coin".





Avec cette nouvelle là, impossible de dire si on nage dans un délire particulièrement sadique ou dans un jeu particulièrement sadique d'entités malveillantes, mais c'est glaçant, quand même. Ça sort de nul part, sans raisons particulières, sans autre finalité que celle de faire du mal. Beaucoup de mal. Le côté horrifiant me semble venir du fait que c'est de la pure cruauté gratuite ou une psychose troublante, même si je penche pour la première option, et que peut importe ce qui est "vrai", le fait est que des gens sont morts et qu'ils ne seront jamais vengés ou même commémorés.





AUTOURS DU GOUFFRE ( Véronique Drouin)

Rosalie chancelle au bord de sa vie. Sa mains tremble, son coeur se noie, la pression l'asphyxie. Enfant unique poussée toujours plus loin sur le long et dur chemin de la gloire musicale, Rosalie ne vit pas comme les autres ados. Il faut que l'investissement paie, après tout. Le seul rayon de lumière dans sa vie est son chien, Macadam ( comme la noix!). Elle habite le secteur inachevé de Molochville, autant dire que sa famille est isolée du reste du monde. Dans ce secteur fantôme, elle trouve refuge souvent dans la forêt, pour promener son chien. Dans cette forêt se rassemble aussi son ancien ami proche, le grand Jacob, et ses deux "amis" plus décoratifs que réellement fraternels, dont le pas très fréquentable et stable Liam. Mais il y a aussi une drôle de brèche nauséabonde et très...organique? Qui, comme par hasard, semble de trouver non loin de l'endroit où Rosalie a vu son précieux chien, avant de le perdre subitement en jouant à la balle. Dans ces bois, Rosalie va côtoyer la monstruosité, peu importe sa forme...







L'enfant piégé par des parents ambitieux et hélicoptères, au point de devenir transparent et sans gout, ça m'a toujours semblé d'une grande cruauté. Traiter son enfant comme une compagnie, ça ne devrait même pas exister, mais ça existe. Rosalie se désincarne, ni plus ni moins, à travers un instrument de musique, devenu aussi lourd qu'un boulet. Ça c'est le volet psycho noire de la nouvelle. Pour le second, on est dans les bois, avec ce trio dépareillé et cette brèche avide de vie. Un parallèle à faire, s'il en est, entre l'avidité sans limites des humains et celle de cette chose sans nom qui draine tout ce qui vit dans la forêt? Je veux bien le croire. Il existe aussi un certain degré de corruption dans cette histoire, avec le personnage de Liam, lui aussi désincarné, mais qui le manifeste d'une manière totalement différente de Rosalie et pour qui, le rem;de à sa souffrance semble trouver réponse dans plus de souffrance... chez autrui.





DEMAIN LES TÉNÈBRES ( Jocelyn Boisvert)





Eli est trainé de force ( façon de parlé) par son meilleur chum, Danyck, au party du "gars populaire auto-proclamé" Louis-Simon Durocher ( qui est d'ailleurs cité dans les autres nouvelles, ouvrez l'oeil). Ce dernier leur propose des macarons fait maisons assaisonné de "champignons magiques" ( champignons qu'on a entraperçu dans "Autour du gouffre", juste sur le bord de la brèche vorace et maléfique, ça vous sonne une cloche?). Éli, Danyck et deux filles, Jeanne, plus jolie fille du coin à ce qu'on dit, et son amie Marie, sont les quatre ados choisi par L-S.D pour essayer les macarons, mais Éli en a prit un sans savoir au préalable qu'ils étaient "enrichies". Le quatuor quitte pour flâner dans les rues et le trip commence. Délires transcendants, hallucinations miraculeuses, émotions et béatitude, c'est la totale! Sauf que la contre-partie est dure sur le système. Éli a du mal à rester éveillé, c'est la dérape à l'école et son corps proteste ouvertement contre le traitement que la drogue lui inflige. Sauf que ça, ce n'est que le début. La suite est pour sa part l'exact opposé de la première partie ultra-trippante. Durant les prochaines heures, ce n'est pas que ses yeux qui lui envoient des images de plus en plus morbides, mais les quatre autres sens aussi. Comment se repérer quand le monde autours devient littéralement "l'enfer sur terre"?





C"est un "lendemain de veille" difficile pour nos ados intoxiqués, mais qui prend la tournure contraire du premier "trip". On vit la psychose de l'intérieur, au final. Y a d'ailleurs pas de hasard dans le nom du gars responsable de la distribution des macarons aux champignons, "L-S.D", la drogue hallucinogène qui porte la même forme contractée ("diéthyllysergamide" de son petit nom), un psychédélique hallucinogène et psychostimulant. On oublie de dire que les hallucinations ne sont pas que visuelles, elles sont aussi sonores, olfactives, gustatives et tactiles. Ça fout quand même la chienne de savoir que les cinq piliers qui nous permettent de se repérer dans notre environnement sont rendu détraqués. Ici, Eli a même des hallucinations dans son sommeil, son répit n'est nul part, tout est une menace en permanence et tout le monde est une menace potentielle. Ce vaste délire au psychédélique démoniaque a de quoi remuer, surtout quand, pendant ce temps, dans la vie réelle, il y a des répercutions directes à leur comportements à eux trois. Je dis "trois" parce que l'un.e d'entre eux n'est pas intoxiqué...et ça lui coutera cher...





"UN MILIEU OU IL FAIT BON VIVRE" ( Sandra Dussault)





À une époque, Molochville devait accueillir un tout nouveau quartier pour combler les besoins d'un essor économique dans la région. Cela dit, c'est sans compter les prédispositions nébuleuses et maléfiques qui semblent gangréner la ville de toute part, dont les nouvelles antérieures sont des exemples probants. Le contracteur a disparu, le projet est tombé à l'eau, les maisons, qui ont la beauté très relatives des projets médiocres mais accessibles, ne sont même pas toutes terminées. Il y a donc un quartier fantôme dans la ville réputé pour ses manifestations sinistres, pas de quoi fouetter un chat! Non?

On se réveille avec Romy, elle même réveillée par des coups. La mémoire lui revient par bribes et elle saigne de la tête. On l'a enfermée quelque part. Dans les séquences temporelles, on apprend par fragments que Romy est de ces ados blasé qui font des niaiseries un peu parce qu'il n'y a rien de mieux à faire. Leur plan foireux? Passer une nuit dans chaque maison inachevé du quartier inachevé, pour un total de 17 nuits. Il n'en reste qu'une, après des nuits tranquilles passées dans les autres maisons. Romy n'est pas spécialement enthousiaste, mais il y aura la présence d'une certaine jeune fille qui lui plait alors...Une dernière maison. Une dernière maison qui s'avère meublée. De meubles. Et de gens. Des gens plus très "frais", si vous voyez ce que je veux dire.





Attention, divulgâche repéré!!





Je l'avais vu venir celle-là et l'habituée des romans d'horreur espérait quelque chose de plus novateur. Pour le coup, des "tueurs en série fous", ça ne m'atteint plus beaucoup, d'abord parce que c,est très surfait, mais aussi parce que la folie a le dos large, surtout en matière de meurtres en série. La réalité, en revanche, est bien plus perturbante que ça. N'empêche, c'est Sandra Dussault, sa plume est efficace, la structure en fragment fait travailler le thriller bien mieux qu'une structure classique et continue, et reste que c'est une bonne idée de départ que de dormir dans ce très sinistre quartier délaissé et à moins terminé. Je dis juste que ça aurait pu être beaucoup d'autres choses qu'un repaire de tueur fou.









Honnêtement, on pourrait continuer les chroniques de cette ville où tout ce qui est malveillant converge commodément, telle la cours arrière du Diable. Avec de nouveaux auteurs peut-être? Avec des rappels des 4 histoires présentées ici? C'est chouette, les rappels, ça donne un filon de continuité et de cohérence entre les nouvelles, c'est plus important comme détail qu'on veut bien le croire.

À la maison Les Malins: Bon travail pour la couverture!





Comme il s'agit de nouvelles québécoises, ne vous étonnez pas d'y trouver des expressions et des termes courants propres à la province, autrement, ce ne serait pas très crédible, surtout avec la charge émotive des personnages. J'aime beaucoup le traitement du papier, qui semble veillit et parcouru de fines rainures de papier plissé, ainsi que les pages de garde noires, ça confère au recueil un air plus sinistre.





Alors, avez-vous envie de vous glissez entre ces quatre histoires lugubres au risque de compromettre la sérénité de vos nuits?









Pour un lectorat initié aux romans d'horreur de 12-15 ans, sinon aux 15-17 ans et +.





Pour les bibliothécaires et profs: On a la présence de termes injurieux, de scènes graphiques sordides et de diverses formes de violences ( sexuelle explicite exclue).
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Le Programme

Avec ses expressions québécoises et son timing tendu, le roman tient ses promesses de page-turner glaçant à défaut de se prétendre grande littérature.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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Oser pour soi

Ce roman jeune adulte est très bien fait, l’écriture est fluide et le tempo est juste parfait pour nous garder accrocher. On peut voir l’évolution des personnages tous au long de notre lecture et voir tranquillement une belle petite morale derrière tout ça.
Lien : https://readeuse.com/2021/06..
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Lucy Wolvérène, tome 2 : Le vol de la couronne

Les événements s’enchaînent à la vitesse grand V et je tournais les pages de plus en plus fébriles. Je ressentais clairement le stress et les émotions des protagonistes. Je me suis rongé les ongles durant une bonne partie de ma lecture. Plusieurs rebondissements m’ont surprise, mais c’est la fin qui m’a le plus impressionnée, je dois dire que je ne m’attendais pas du tout à cela. J’ai beaucoup aimé, quelle belle idée.
Lien : https://readeuse.com/2021/05..
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