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Citations de Sandra Kalniete (12)


Les héritiers de Staline n'ont toujours pas compris que les mots communisme et terreur forment un tout indissociable.
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Je suis née au goulag le 22 décembre 1952 au village de Togour, district de Kolpachevo, région de Tomsk
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La Finlande paya d'un lourd tribut la sauvegarde de son indépendance: 23 000 Finlandais moururent au combat et 10% du territoire dut être cédé à l'Union soviétique. Le grand nombre de victimes et l'issue de cette guerre confortèrent d'autant plus la Lettonie dans sa conviction qu'elle avait fait le bon choix en acceptant les exigences soviétiques, et qu'elle pourrait ainsi sauver la nation de l'anéantissement. Cette consolation était un leurre, mais à l'époque personne ne pouvait imaginer qu'il faudrait survivre à trois occupations consécutives - soviétique, allemande, puis à nouveau soviétique -, et qu'inexorablement la rançon de sang exigée devrait être payée. Avant la guerre, la Finlande et la Lettonie étaient assez comparables, avec néanmoins un niveau de vie plus élevé en Lettonie. En 1991, quand la Lettonie réintégra l'Europe après la restauration de son indépendance, la croissance de la Finlande correspondait aux cinquante années d'occupation que nous avions subies.
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La cour martiale siégeait à huis clos, comme il se doit pour un tribunal soviétique, avec des juges, un procureur et, à ma grande surprise, un avocat. En tout, trente et un témoins avaient fait des dépositions. Le procès se déroulait en russe, alors que la plupart des accusés étaient incapables de le comprendre. Les serviteurs de Thémis -  le major Ragoulov, le lieutenant Oleinikov et le lieutenant Levan - devaient certainement s'ennuyer ferme. Ce n'était pas la première fois qu'ils devaient incarner des juges intègres. Les rôles étaient distribués à l'avance, il n'y aurait donc aucune surprise. 
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Les opinions des soviétiques et des nazis divergent uniquement sur « la solution
finale ». La plus grande préoccupation du Reich était de savoir de quels moyens se doter pour
accroître l’efficacité de la machine à tuer, afin d’exterminer le plus de personnes possible dans un
délai très court. Les tchékistes soviétiques, eux, pouvaient se permettre le luxe d’expérimenter
combien de temps un ennemi de classe arrivait à survivre dans des conditions extrêmes ! Et quelle
aubaine, un tel essai ne coûtait pratiquement pas un sou à l’État ! Au contraire ! Car tant que
le « contingent » était vivant, il travaillait. Les uns étaient donc occupés à vider une Europe
« surpeuplée », tandis que les autres pouvaient opportunément, sans entraves et en catimini,
investir les immensités infinies de la Sibérie. Seul problème pour le pouvoir soviétique : en dépit
des conditions inhumaines qu’ils avaient imaginées avec tant de « générosité », une partie des
relégués spéciaux réussissaient quand même à survivre. Il fallait donc reléguer à vie.
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- Je suis née au Goulag
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Mes parents se sont rencontrés en Sibérie et se sont mariés le 25 mai 1951. Je suis née le 22 décembre 1952 au village de Togour, district de Kolpachevo, région de Tomsk. Deux fois par mois, mes parents devaient obligatoirement se rendre à la "komendatoura" pour pointer. Les instances de surveillance soviétiques s'assuraient ainsi que les déportés n'avaient pas quitté arbitrairement le lieu de résidence qui leur était assigné. Un mois après ma naissance, mon père dut m'enregistrer pour la première fois _ j étais destinée à la captivité, moi aussi. Mes parents n'ont pas souhaité offrir d'autres esclaves au pouvoir soviétique. Je n'ai eu ni frère ni soeur. Nous sommes rentrés en Lettonie le 30 mai 1957.
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Mais entre promettre et tenir, il y a un gouffre.
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Si la tristesse de la séparation est visible dans leurs regards, la photo est surtout impitoyable de réalisme, tant les traces des souffrances endurées par la déportation sont marquées.
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Aujourd'hui, le Führer appelait les Allemands à quitter le pays auquel des liens personnels et solides les attachaient. La Lettonie était pour beaucoup d'entre eux leur pays natal et le Reich, l'Étranger, une partie mythique. Et il est difficile d'aimer un mythe.
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Aux tréfonds de mon âme, je garde une image - le profil de mon père, éclairé par une lampe, penché sur ses livres, étudiant des années durant afin de réaliser son rêve. Chaque fois que j'ai été confrontée à des grandes décisions, des tâches difficiles ou des responsabilités, cette image m'a donné la force de me déterminer. Et il en sera toujours ainsi. Même quand l'éternité nous séparera un court instant.
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Il aurait été beaucoup plus simple de ne pas faire semblant et de massacrer les gens que d'accumuler ces montagnes de paperasserie. Cependant, on ne sait pour quelles raisons, le Code de procédure pénale soviétique a été scrupuleusement respecté. Cela donne aux évènements un côté tragiquement grotesque. Arraches illégalement à leurs foyers, séparés de force de leurs familles, réduits à la famine, les déportés devaient de surcroît se prêter à une parodie de justice.
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