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Critiques de Sandra Martineau (175)
Dernière escale

J’ai fait connaissance avec Sandra Martineau l’an dernier lors de la première édition de Polar sur Loire, un salon du polar regroupant des auteurs de la région, organisé par trois sympathiques romanciers Claudine Chollet, Nicole Parlange et Denis Soubieux.



Son roman Dernière escale m’a tapé dans l’œil. Et je l’ai pris pour l’offrir à Fred (sachant que je lui chiperai un peu plus tard). A l’approche de la deuxième édition de Polar sur Loire, samedi 25 novembre, je me suis dit que je pourrai vous présenter des auteurs qui seraient présents à Tours ce jour-là.



Dans Dernière escale, le lecteur fait connaissance avec Richard, un ancien footballeur dont la carrière a été écourtée suite à quelques scandales. Il accepte de partir en croisière en famille pour tenter de recoller les morceaux de son couple, très fragilisé par ses incartades. Alors, il embarque avec sa femme qu’il aime toujours mais qu’il ne peut s’empêcher de tromper, son fils ado grincheux et sa petite fille qu’il couve d’un regard fiévreux, traumatisé par l’enlèvement de sa propre soeur quand il était gamin.



Dernière escale est un huis clos en pleine mer, des vacances sans repos pour l’ex-star du foot. Quelqu’un semble avoir ressurgi du passé pour venir le tourmenter et quant à ses tentatives pour ressouder sa famille…



J’ai passé un très bon moment avec Dernière escale et je dois avouer que je me suis complètement laissée piéger, je n’ai pas dû tout deviné où l’auteure voulait l’amener et c’est tant mieux. Une jolie découverte et il est tout à fait possible que je craque pour un autre de ses romans à Polar sur Loire.



La Bretonne installée aujourd’hui dans la Sarthe en a, en effet, écrit plusieurs qui me font de l’œil.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Dernière escale

Richard Dorval, ex-footballeur professionnel, renvoyé pour ses frasques tente de sauver son mariage.

Pour cela, il embarque pour une croisière avec femme et enfants.

Obnubilé par la disparition de sa soeur dans sa jeunesse, il couve sa petite fille à la limite de la paranoïa., la croisière ne s'amuse plus........



Sandra Martineau nous embringue dans un voyage pour le moins mouvementé avec une famille qui n'est pas de tout repos.

Vous allez faire la connaissance de Richard, tourmenté par son passé, qui s'y prend très mal pour renouer les liens avec son épouse Suzanne, qui elle est glaciale mais a des circonstances atténuantes vu la vie dissolue de son cher et tendre et Mathieu, ado rebelle qui jalouse sa soeur au point d'être infect avec elle.

Tout ce petit monde, dans un même périmètre, va faire des étincelles.

Avec une écriture fluide et prenante, l'auteure fait monter la pression petit-à-petit et vous aurez la sensation d'un drame imminent, sans savoir d'où il va provenir.

N'escomptez pas de l'hémoglobine ni de violence gratuite, Sandra Martineau mise sur la subtilité en installant une tension palpable jusqu'au dénouement.

Préparez vos bagages et bon vent.......
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Dernière escale

J'ai emprunté ce livre a ma femme , et je dois dire que j'ai eu un tout petit peu de mal à me plonger dans les péripéties de Richard. L'histoire est très riche en descriptions et je pense que c'est cet élément qui a fait que, parfois, j'ai un peu décroché. Mais j'ai persisté car je voulais absolument connaître le coupable. Et alors là… Wow!! Mais quelle claque! Je vous mets au défi de deviner cette fin aussi étonnante que magistralement bien menée .
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Dernière escale

Bienvenue à bord du Cruise Constantino !!

Première rencontre avec Sandra Martineau.

Un huit-clos machiavélique. Une tension et un suspense qui monte crescendo. Une croisière qui ne laisse pas de répit à cette famille. Une écriture directe et percutante pour nous emmener vers un final inattendu.

Embarquez sur ce paquebot et découvrez ce polar psychologique.

La croisière ne s’amuse pas forcément !!

J’ai passé un agréable moment au milieu des flots !! Une auteure à suivre.
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Glisse ta main dans la mienne

Hello,



Mon retour sur Glisse ta man dans la mienne de Sandra Martineau.

Ceux et celles qui me connaissent savent que les romances ne sont pas du tout mon truc et que je lis encore moins du young adult.

Depuis que je voyais passer ce titre ce roman me faisait de l’œil et comme je fonctionne uniquement au feeling, je me suis lancée. Et j’ai aimé cette jolie lecture.

La rencontre entre Alexandra et Grégory m’a rappelé mon face à face avec celui qui me supporte depuis 19 ans. Disons que nous aussi avons connu des soubresauts au début, les coups en moins quand-même.

J’ai finalement trouvé cette romance, alternant les deux points de vue, vraiment adulte. Le roman met en scène des personnages qui sonnent « normaux ». Le roman, grâce à des personnages bien travaillés, est très touchant. Il comporte une dose de tendresse, mais aussi des pointes de remise en question, de pardon. Il aborde des thèmes très actuels qui peuvent sensibiliser les jeunes adultes. Tout est fait très intelligemment.

Grégory est aussi énervant qu’attachant. D’habitude le loup qui devient agneau a tendance à m’énerver considérablement. Là le gars il évolue sans changer du tout au tout. Il accepte juste de faire de concessions pour garder sa belle qui ose l’affronter avec naturel et franc-parler. Le tout se lit très vite grâce au dialogue nombreux, et l’emploi de la première personne.

Bref, une bonne lecture que je recommande entre deux thrillers.



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Glisse ta main dans la mienne

Une très belle découverte pour ma part.

Dévorée en une journée.

Une très belle histoire captivante, touchante et émouvante jusqu'à la fin.

Depuis leurs premières rencontres Gregory ne peut plus sortir Alexandra de son esprit. Il culpabilise de lui avoir mis son poing au visage. Depuis il cherche à tout prix à s'excuser...alexandra elle, n'a toujours pas compris ce qu'il s'est passé ce soir là.

Mais un jour elle se retrouve nez à nez face à sont agresseur...comment va t-elle réagir face à gregory?

On se retrouve immergé dans leurs pensées les plus intimes, L'auteure à très bien construit son histoire et ses personnages.

Bravo et merci pour ce bon moment
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Glisse ta main dans la mienne

Alexandra rentre d'une soirée salsa, seule.

Elle se retrouve malgré elle au milieu d'une agression.

5 contre 1. La victime déjà au sol.

Elle ne peut fermer les yeux, s'avance et est agressée à son tour.

Elle n'en parle pas. Ment à son grand frère Jonas, joueur pro de hockey et très protecteur, pour éviter les représailles.

Son agresseur s'appelle Grégory.

Il vit dans un foyer de la ville et a des fréquentations plus que douteuses. Il participe à des combats de rue clandestins contre des migrants qui ne porteront jamais plainte vue leur situation...

Il ne se sent plus à sa place dans cette bande et regrette beaucoup son geste, ce coup porter à Alexandra.

Bientôt, ils se verront à nouveau...



C'est un roman très touchant que j'ai beaucoup aimé. Il est rempli de tendresse, de changements, de pardon, de renouveau. C'est des personnages totalement différents, à des années lumières l'un de l'autre que la vie, comme elle sait si bien le faire, fait se rencontrer, se rapprocher.



Grégory, qui sous ses airs de durs est plutôt tendre, m'a touché, pas forcément au début, c'est sûr. Parce qu'il est assez intrusif de prime abord ce jeune homme dit donc ! Et pas forcément très sympathique au vue de ses agissements au départ... Il est touchant à partir du moment où l'on découvre celui qu'il est vraiment, lorsque ses fêlures apparaissent à la surface. Il se met à apprendre de lui-même et d'elle surtout. Et c'est beau. Quant à Alexandra, que dire ? Elle est sensible, entière, pure. C'est une très belle personne.



En bref, "Glisse ta main dans la mienne" est un roman que j'ai aimé découvrir. Un roman avec de belles citations inspirantes, bien détaillé avec un sujet fort, important et nécessaire, que l'écriture à la première personne ne renforce que plus. C'est un roman que je vous conseille.
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Glisse ta main dans la mienne

✨ Un récit juste et plein d'espoir ✨

L'auteure nous conte ici l'histoire et la rencontre de deux êtres que pourtant tout opposait...

Alexandra jeune métisse est une adolescente modèle, douce, altruiste.

Gregory est un jeune homme un peu complexe, tendance bad boy qui s'attire des problèmes, rebelle et qui traîne avec une bande d'extrémistes violents.



Ce fameux soir lors duquel Alexandra sera au mauvais endroit au mauvais moment et sera confrontée à la violence de Gregory va changer beaucoup de choses pour eux.



Ce livre est une bulle d'air frais. J'ai beaucoup aimé même si lorsque je lis des livres parlant de la différence j'ai plutôt l'habitude de drames assez durs.



Malgré les thèmes difficiles abordés tels le racisme, les préjugés, la difficulté du monde du travail, la tolérance, l'auteure a su trouver un juste milieu.

On ne tombe pas dans un mélodrame sur le racisme et malgré un certain engagement on n'est pas non plus dans un roman moralisateur sur la tolérance.



C'est un roman qui parle de destin, des choix de vie, du droit à la deuxième chance. Qui montre que certains événements peuvent chambouler nos êtres et nos valeurs, en bien comme en mal.



Bien que dans ce genre d'histoires on puisse s'attendre à certaines choses car il n'y a pas 36000 options, j'ai été touchée par cette lecture embellie par de belles citations et j'ai eu quelques surprises, l'auteure écrit aussi du noir et ça se ressent parfois bien que la lumière domine ici.

L'ensemble est bien porté et amené grâce à la plume fluide et juste de Sandra Martineau.

Les personnages sont bien développés et même si j'aime les formats courts, j'aurais pu rester un peu plus longtemps avec ces protagonistes.



En bref, un beau moment de lecture pour moi qui m'a fait du bien.
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Irradié

IRRADIÉ

13 auteurs du noir Franck Thilliez, Karine Giebel, Barbara Abel, Claire Favan, Sandra Martineau, Elena Piacentini, Marie Vindy, Gaëlle Perrin-Guillet, Lucienne Cluytens, Delphine Clapiès, Christelle Mercier, Laura Sadowski et Marie-Sophie Villard se sont mobilisés pour l’association Tchnernobyl Nord-Pas-de-Calais, afin d’aider des jeunes enfants ukrainiens, victimes des conséquences de ce terrible accident le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire de Tchernobyl.

Laissez-vous tenter par ce recueil de nouvelles toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Merci à tous les auteurs.
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Irradié

J'ai gagné ce recueil lors d'un concours et je le lis enfin, après des mois d'attente. Nous voici en présence de 13 nouvelles de 13 auteurs différents, tous mobilisés pour une bonne cause : les victimes de Tchernobyl. Voici mon ressenti sur toutes ces œuvres.



1- J'aime beaucoup Franck Thilliez généralement mais là, je dois avouer que je n'ai pas beaucoup apprécié cette nouvelle qui se veut effrayante mais qui ne l'est pas du tout. Je suis très déçue.



2- Cette nouvelle est magistrale, une histoire dont on ne soupçonne pas du tout la fin, j'adore! Bravo à Karine Giébel!



3 - Barbara Abel réussit avec brio à nous servir une nouvelle drôle et tragique à la fois, j'ai adoré la fin.



4- Claire Favan est machiavélique!



5- Sandra Martineau nous montre le monde comme il est réellement : tragique, cruel et difficile...



6- Je ne connais pas du tout Elena Piacentini mais je dois avouer que c'est sa nouvelle que j'ai le moins aimée, elle manque de suspense et est pour moi complètement inintéressante.



7- L'intrigue de Marie Vindy est vraiment sympa mais elle manque de fin, dommage.



8- Gaëlle Perrin nous livre une histoire très angoissante et horrible mais je suis déçue par la fin un peu trop abrupte.



9- La nouvelle de Lucienne Cluytens est sympa mais sans plus, j'en attendais autre chose.



10- Celle de Delphine Clapiès est une magnifique histoire très émouvante, j'ai adoré!



11- Christelle Mercier nous partage une jolie histoire, assez émouvante elle aussi.



12- Une histoire tirée de faits divers donne souvent une belle intrigue, celle de Laura Sadowski est terrible...



13- Pour finir, Marie-Sophie Villard nous manipule mentalement, j'ai adoré la fin de cette nouvelle.



Comme vous pouvez le constater, j'ai adoré certaines lectures alors que d'autres ne m'ont pas plu. C'est le problème avec un recueil, il y a souvent du bon et du moins bon. Mais ce qu'il en ressort en général, c'est que des auteurs se mobilisent pour une grande cause, c'est surtout ça qu'il faut retenir. On ne peut pas toujours tout aimer. Le thème de la radiation n'est pas un thème si facile et ils ont chacun fait avec leurs moyens. Bravo pour ce regroupement, bravo aux auteurs du noir! Un recueil intéressant à lire tout de même!
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Irradié

Ce recueil de nouvelles c'est une histoire à lui tout seul, tout simplement parce que il en ressort un projet, un beau projet.



L'atelier Mosésu s'est associé à Fabien Hérisson, directeur de collection et aux auteurs du noir, il s'agit d'un collectif qui écrit pour des causes associatives.



Quand vous achetez un livre des auteurs du noir, les droits d'auteur sont reversés à l'association choisie.

Avec "Irradié" c'est l'association Nord Pas de Calais Tchernobyl qui est à l'honneur.

Elle accueille de jeunes Ukrainiens, victimes de la Centrale nucléaire de Tchernobyl, en France dans un univers plus sein.



Franck THILLIEZ, Karine GIEBEL, Barbara ABEL, Claire FAVAN, Sandra MARTINEAU, Elena PIACENTINI, Marie VINDY, Gaëlle PERRIN, Lucienne CLUYTENS, Delphine CLAPIES, Christelle MERCIER, Laura SADOWSKI et Marie-Sophie VILLARD nous entraînent sur le sujet de la radiation.



Je ne compte pas détailler chaque nouvelle car en toutes on peut trouver de la passion, de l'horreur, de la peur, de la révolte, de la compassion, du désespoir et mille et un plaisir pour les amateurs du genre.

J'ai retrouvé des auteurs que j'aime lire mais j'en ai aussi découvert d'autres, un recueil de nouvelles c'est carrément bien pour trouver de nouveaux auteurs à suivre.

Perso j'aime énormément ce style de lecture car étant court il faut percuter le lecteur et vite, j'ai pris beaucoup de plaisir dans ce livre et je sais que je prendrai la prochaine édition.



Sans parler de la leçon de vie que j'ai prise, les auteurs ont été doués dans leurs recherches sur le sujet, bravo ça fais réfléchir sur la vie.


Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
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Irradié

Irradié par un collectif d'auteurs.



13 nouvelles à partir du terme "irradié" dont 12 écrites par des femmes. De quoi faire la part belle à l'imaginaire de nos auteures. Et là, elles ont assuré en jouant avec le mot. Certaines de ces nouvelles sont flippantes, oppressantes, bouleversantes, à fleur de peau (merci Sandra Martineau) ou proches d'une réalité cachée mais récente.

Un mot au parrain de ce recueil, votre nouvelle m'a vraiment fait baliser. Et bravo pour le clin d'œil.



Un tel recueil a le mérite de nous faire découvrir des auteures connues, des auteures en devenir, de toucher un large public de par son prix, 10€, tout en soutenant l'action de l'association Tchernobyl.

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Irradié

Irradié est un recueil de nouvelles doublement intéressant. D'une part, il se compose de 13 histoires avec de grands noms du polar et thriller français et francophone. D'autre part, c'est dans un très bel objectif que ce recueil est né : offrir les gains de vente à une association du Pas-de-Calais qui reçoit chaque année pendant un mois des enfants ukrainiens proches de Tchernobyl. Le temps de quelques semaines, ils voient et vivent autre chose. Christelle Mercier rend un très bel hommage à cette association avec "Le nuage rose".



Tantôt émouvantes, tantôt inquiétantes, voire carrément flippantes, ces histoires abordent l'irradiation. La catastrophe de Tchernobyl évidemment et ses nombreuses et dramatiques conséquences , mais également Fukushima, les essais nucléaires en Polynésie française, ...



Franck Thilliez, en tant que parrain, ouvre le bal avant de céder galamment la place à douze de ses consoeurs. Parmi elles, je connaissais Claire Favan, Barbara Abel et Karine Giébel. J'ai été heureuse de découvrir la plume des autres auteures dont le nom ne me disait rien.



Subjectivité de lectrice oblige, j'ai apprécié certaines nouvelles plus que d'autres. Mais toutes possèdent de belles qualités, narratives et/ou stylistiques.

J'ai aimé l'humour noir sous-jacent dans "Au bout du monde, au bout de la ligne" de Barbara Abel. Le récit de Franck Thilliez distille une atmosphère terriblement oppressante et angoissante, chapeau!



Mais ma préférence va à "Pozoj" (dragon en russe) de Gaëlle Perrin. On suit une jeune infirmière en place dans un hôpital d'Ukraine depuis seulement six mois, quelques années après la catastrophe. La nouvelle est écrite dans un style simple, presque clinique (mauvais jeu de mots fortuit). Elle montre, comme d'autres auteures du recueil, que les nouvelles générations restent touchées par le fléau des radiations atomiques. De surcroît, elle manie le suspense avec une redoutable efficacité. Ce récit m'a glacée.



Un recueil à découvrir, des histoires à savourer.

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Irradié



Le 26 avril 1986, il y a déjà trente ans, l'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait et libérait des éléments radioactifs, irradiant et contaminant l'environnement humain, animal et végétal.



L'association Nord-Pas-de-Calais Tchernobyl et des familles de cette même région ( devenue Hauts-de-France depuis la fusion avec la Picardie ) offrent chaque été à de jeunes enfants ukrainiens la possibilité d'être accueillis et hébergés un mois, pour enfin respirer et pouvoir espérer.



Les treize auteurs de ce recueil Irradié ont donc écrit une nouvelle bénévolement pour aider cette initiative à se poursuivre, à la façon dont 13 à table ! soutient les restaus du coeur. Deux auteurs ( Franck Thilliez et Karine Giébel ) figurent d'ailleurs dans chacun de ces deux projets à vocation humanitaire.



Davantage que mon grand coeur, je dois bien avouer que ce sont leurs deux noms ainsi que ceux de Claire Favan et Barbara Abel qui ont attisé mon intérêt. Douze femmes et un seul homme composent la liste des écrivains de ce recueil.



Tous les textes portent sur le thème de la radiation, à l'exception de celui de Giébel, »L'homme en noir », qui est le récit d'une vengeance malsaine à la chute mémorable. Seule la phrase « La douleur explosa dans son ventre avant d'irradier chacun de ses membres » semble être une pirouette permettant de respecter le sujet proposé.



Je n'ai que peu apprécié la nouvelle de Thilliez - pourtant auteur d'Atom[ka] - inaugurant le recueil, »Mon vrai visage », dans laquelle un quadragénaire part à Pripiat en Ukraine, à dix kilomètres de Tchernobyl, considérée encore aujourd'hui comme une ville fantôme. L'auteur a choisi de développer cette atmosphère surnaturelle en donnant notamment un visage à la radioactivité.



Dans la nouvelle « Les yeux du passé » de Delphine Clapiès ( directrice éditoriale des éditions l'atelier Mosésu ), il est également question d'un voyage en Ukraine. le narrateur y rencontrera la superbe Maryna et son fils. Tous deux le rejoindront en France quelques mois plus tard. C'est une très belle ( et très triste ) histoire d'amour, un texte qui m'a beaucoup touché, dans lequel il sera aussi question d'une naissance.



Les problèmes de santé liés à l'exposition aux retombées radioactives étant souvent héréditaires, l'éventuelle condamnation du foetus avant même sa venue au monde est un sujet qui a beaucoup inspiré les auteurs.

Le narrateur est d'ailleurs un bébé qui parle à sa mère Sophia dans « Pas un jour sans elle » de Sandra Martineau. Toxicomane et prostituée, elle le condamnera à mort sans même le laisser naître. L'irradiation provient cette fois des drogues ingérées pendant sa grossesse.



Dans sa nouvelle que j'aurais souhaité voir plus développée, Marie Vindy nous raconte en parallèle dans « La nausée » l'histoire d'un procès mettant en accusation un pédophile et celle d'une avocate enceinte. Les grands-parents paternels de son futur enfant vivaient à Kiev et ont été victimes des retombées radioactives de Tchernobyl. L'enfant à venir sera-t-il sain ou, deux générations plus tard, déjà condamné ?



Dans l'histoire inspirée d'un fait réel de Laura Sadowski, « Destins irradiés », trois marginaux vivant de rapines finiront par voler un camion.

« Revenez ! Ce que vous volez est dangereux, extrêmement dangereux ! « 

Le chargement radiaoctif les intriguera et les condamnera. Leur brève et douloureuse fin de vie nous sera relatée, avec une petite lueur d'espoir. Adèle, la femme du groupe, a été moins exposée et survivra suffisamment longtemps pour accoucher d'un prématuré.



Dans « Pozoj », Gaëlle Perrin nous entraîne quant à elle dans un hôpital de campagne de la banlieue de Kiev disposant d'une porte bleue que nulle secrétaire médicale n'est autorisée à franchir. le rapport avec les jolis bébés ? Ceui-ci : »Assise sur le carrelage froid, elle ne pouvait détacher les yeux de cette horreur : un foetus difforme aux membres atrophiés ondulait dans le formol, sa petite tête cognait contre le verre du bocal. »



En restant dans le milieu hospitalier cette fois, vous ferez connaissance dans « Atom'hic » de Claire Favan de l'ignoble Jérémie, un garçon élitiste à qui tout réussit et qui est aussi prêt à tout pour être le meilleur quitte à écraser la concurrence. Sa dernière victoire lui permettra de l'emporter contre une victime de la radioactivité ayant besoin d'une greffe de poumons dans des circonstances que je vous laisse découvrir. Aussi géniale que malsaine, aussi atroce que fabuleuse, Claire Favan a concocté une perle d'humour très très noir.



Il est également question de greffe dans « Le nuage rose » de Christelle Mercier. Victimes des radiations de génération en génération, une mère se sacrifiera pour permettre à son enfant de vivre dans cette émouvante nouvelle.



Barbara Abel a concocté « Au bout du monde, au bout de la ligne », une petite histoire dont elle seule a le secret. C'est Fukushima qui l'a inspirée, et sa plus récente catastrophe ( 2011 ). Une famille abîmée, un père diabétique, un quiproquo et hop, un nouveau petit bijou d'humour noir à la chute savoureuse.



Ce sont les essais nucléaires français à Mururoa qui ont inspiré à Elena Piacentini et Marie-Sophie Villard, les titres respectifs « Tureia » et « Silence radio ».

La première décrit un long parcours vengeur condamnant toutes les personnes au courant des conséquences radioactives pour la population polynésienne locale ( et persistant à nier toute responsabilité ), la seconde nous parle d'un ancien militaire atteint d'un lymphome et d'une expérience sociologique : comment réagiraient les gens en huis clos face à l'annonce d'une fausse alerte nucléaire ?



Si je n'ai oublié personne il ne me reste plus qu'à évoquer la nouvelle absurde et décalée de Lucienne Cluytens, « O.R.G.E.» ( cherchez l'anagramme ), une sorte de conte inclassable et néanmoins réussi dans lequel une femme sans diplôme trouve un emploi étrangement bien rémunéré pour servir le café à quatre informaticiens surdoués et effectuer quelques autres tâches ingrates. Et progressivement, elle se demandera ce à quoi elle sert, ce que font ses patrons exactement comme activité professionnelle, et se sentira de plus en plus « ridée de l'intérieur ».



En résumé j'ai lu avec plaisir les inédits d'Abel, Giébel, Favan et j'ai découvert des auteurs comme Cluytens, Perrin ou Martineau que je relirai avec intérêt.

Comme dans la majorité des recueils, les histoires alternent entre le moyen et le très bon. Mais qu'il s'agisse de fables amenant à réfléchir, de textes très noirs, sensibles, émouvants, historiques ou amusants, la qualité domine dans Irradié.

Donc que ce soit pour l'action humanitaire, pour le plaisir de lire des inédits de vos auteurs favoris ou parce que le thème de la radioactivité vous intéresse, ce recueil vous permettra de voyager … sans risque de contamination.





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Irradié

IRRADIÉ



Résumé :



Les auteurs du noir se mobilisent pour les enfants de Tchernobyl le 26 avril 1986 à 1 h 23, la fusion du réacteur provoque la catastrophe nucléaire du XXème siècle... Cette explosion a propagé dans l'atmosphère l'équivalent radioactif de 400 fois la bombe d'Hiroshima. Pas loin de 30 ans après la radioactivité est toujours présente en quantité trop élevée, la zone est toujours contaminée, et des enfants vivent non loin de là. C'est pour eux, et pour que vive l'association Tchernobyl-Nord-Pas-de-Calais que le collectif des auteurs du noir s'est mobilisé cette année.





Treize auteurs ont répondu présent et se sont mobilisés pour cette association. Franck Thilliez, Karine Giebel, Barbara Abel, Claire Favan, Laura Sadowski, Elena Piacentini, Sandra Martineau, Marie Vindy, Gaëlle Perrin, Christelle Mercier, Lucienne Cluytens, Delphine Clapiès et Marie-Sophie Villard ont écrit chacun une nouvelle qui ne vous laissera pas indifférent, j’en suis certaine…



Mon avis :



Je ne vais pas détailler là tous les textes mais deux ont vraiment marqué ma mémoire. Celle de Franck Thilliez, « Mon vrai visage ». Une nouvelle qui nous montre combien un jeu d’enfant peut déraper. Bas les masques, c’est un aller simple vers l’enfer ! Et il y a ensuite la nouvelle de Barbara Abel, « Au bout du monde, au bout de la ligne ». Tout bascule, une vie entière totalement anéantie. Mais pour quelle raison ? À l’origine, un simple coup de fils et une mauvaise réception.



Toutes les autres nouvelles sont bien évidemment elles aussi excellentes et je recommande vivement d’acheter ce recueil. Vous passerez un très bon moment de lecture et en plus vous aurez l’occasion de faire une bonne action pour l’association Tchernobyl-Nord-Pas-de-Calais.

C’est un très bel ouvrage avec des textes de grande qualité. Merci à tous les auteurs.

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La beauté du diable

En entretenant l’ambiguïté des sentiments de son héroïne et l’empathie du fait que la narratrice est la victime de Stanilas, ce Don Juan moderne, l’auteure aspire le lecteur dans la chute de Emélia. Leur histoire a commencé comme un conte de fées, un vrai coup de foudre entre cette petite fleuriste et cet homme politique, Pygmalion option libertinage. A quoi pense réellement Stanislas ? Voit-il en en cette jeune femme une proie facile ? Tout dans la relation toxique avec un pervers narcissique n’est d’abord que déni de la part de la victime, puis quand vient la « révélation » tout n’est que honte d’y avoir succombé.

Sandra Martineau manie les émotions avec tact, même si quelques scènes sont plutôt dures, crues et torrides, les lecteurs souhaitent que l’héroïne ait la révélation de la réalité. Non seulement victime de son amour pour Stanislas, elle est tout autant victime de son entourage, complice ou aveugle, victime d’un phénomène bien actuel malheureusement, jusqu’au dénouement sinon inattendu, du moins surprenant.

Ce qui n’est pas une romance apparait davantage comme un thriller, un roman psychologique. Notons qu’il s’agit d’une réédition de Même le diable a la peau douce paru en 2018 et disparu des ventes. Cette fois dans une collection du nom de « New romance », romance certes mais noire assurément !

Il me restera cependant de cette lecture un énorme malaise du fait du sujet, très bien traité comme je l’ai dit plus haut, par l’auteure qui révèle toute la trahison mise au service de la perversité, tout le mensonge qui dénature un amour somme toute assez juvénile même si l’héroïne a quelque expérience de la vie de couple. Lecture passionnante, très documentée qui vaut pour son histoire comme pour l’alerte qu’elle produit sur le lecteur.

A celles et ceux intéressés par ce sujet, d’autres auteurs vous le savez ont déjà abordé ce thème notamment récemment Simone Gélin dans Adieu Lola et Niko Takian avec Celle qui pleurait sous l’eau.


Lien : https://collectifpolar.wordp..
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La beauté du diable

Alors quand j’ai vu la couverture ainsi que le titre de ce livre j’ai tout de suite eu envie d’en connaitre plus sur le fameux diable. Et c’est bien en lisant le résumé que j’ai été complètement convaincue pour lire cette plume encore inconnue pour moi.



On va découvrir Émélia une jeune femme qui n’a pas eu de chance dans la vie, orpheline, elle vit avec son amie Astrid qui n’est pas souvent présente au vu de son travail qui l’envoie souvent en déplacement. Travaillant dans une boutique de fleur, elle a, comment dire, une vie simple, calme presque banale. Encore une fois célibataire après une énième relation chaotique, elle s’est un peu réfugiée dans la nourriture pour compenser son mal-être, mais un mal-être qui s’accentue à chaque prise de kilo en plus. Il est vrai qu’elle n’a pas les mensurations qui sont dictées par les magazines mais elle n’est pas non plus dans l’excès pour elle.

Lorsque son ami Antoine lui demande de l’accompagner à une exposition, elle ne pensait pas taper dans l’œil du séduisant Stanislas Delcourt, député et président du parti politique pour lequel travaille son ami. Il est énigmatique, beau et si charismatique que la jeune femme ne comprend pas la raison qui a fait qu’elle se soit retrouvée dans son viseur.

En sa présence elle est comme hypnotisée par ses prunelles, elle devient de plus e plus gauche ce qui l’a met dans une situation des plus embarrassantes. Une situation dont le député la sortira et dont Émélia ressentira un sentiment de sérénité, un sentiment de réconfort en voyant cet homme lui venir en aide.



Les jours qui suivront une relation s’installera entre ces deux personnes que tout oppose mais on remarquera vite que cette relation est loin d’être des plus romanesque, en effet, Stanislas va jouer avec la jeune femme, il va la manipuler, la réconforter puis l’accabler, il passera d’un extrême à l’autre en un claquement de doigt, il fera en sorte de la faire douter, de la pousser à l’isolement, a ce qu’elle pense est la source de tous les conflits et surtout à être la seule responsable de son sort. Pour moi Stanislas est le parfait exemple du pervers narcissique qui ne prend du plaisir au détriment du malheur de sa victime.



« Je dois être disponible, belle, discrète, obéissante, voire très docile. Une montagne de sacrifices et de souffrances que j’endure pour plaire à un seul homme. »



J’ai été subjuguée par ce livre, il est pour moi parfaitement bien mené, l’auteure dont je ne connaissais pas la plume a su rendre u mieux la manière qu’un pervers narcissique prend l’ascendant sur une personne de nature faible, car oui on ne peut contrôler que ceux dans l’esprit est faible, une personne influençable, une en manque d’affection, une personne n’ayant pas confiance en elle.

Par moment je me suis dit mais comment fait Émélia pour tomber dans la panneau, comment supporte-t-elle la froideur de cet homme mais ensuite je me suis mise à sa place et dans l’état fragile qu’elle était au moment de leur rencontre et les jours qui ont suivi, j’ai compris que les petites graines d’idées et de suggestions que le député avait implanté dans l’esprit de la jeune femme ont pris racine si rapidement que toutes femmes seraient tombées dans le piège. Il a réussi à faire ressentir de l’amour, de la dépendance, de l’envie et surtout ce besoin irrépressible de le satisfaire sur tous les plans.



« Je l’aime, en bloc, sans prudence ni calcul et je veux à nouveau goûter à cette sensation enivrante qui me procurait l’impression d’être en permanence au bord d’un gouffre. Mon cœur bat la chamade dès lors qu’il est près de moi. Tout ce qui émane de lui agit comme une drogue sur moi et je suis en manque. »



On aura que le point de vue d’Émélia, j’aurais aimé avoir quelques chapitres avec le point de vue de Stanislas pour encore plus rentrer dans son esprit tordu, mais les analyses que fait la jeune femme par moment sont si complètes qu’on a l’impression d’y être. Les passages entre présent et futur nous déstabilisent un peu mais ils apportent l’envie d’en savoir plus. L’auteure a su concevoir un livre très complet, une histoire qui nous happe et nous fait hurler de l’intérieur et c’est limite si nous n’avons pas là un guide sur la manipulation. J’ai quand même eu un goût de trop peu car la souffrance est un carburant grisant, non pas parce qu’on s’en nourrit mais parce qu’il nous pousse à analyser les autres pour découvrir leurs vraies natures. Je ne sais pas si elle souhaite faire une suite (sachant que la fin est à mon sens très bien, aucune frustration), mais j’aimerais en savoir plus sur l’avenir de ces deux êtres dont le malin a fait croiser leurs chemins.


Lien : https://leslecturesdemariaet..
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La beauté du diable

La beauté du diable est une histoire dérangeante, troublante et bouleversante.

Une relation passionnelle qui va s’avérer toxique, malsaine et perverse.

Petit à petit, Stanilas va tisser sa toile pour asseoir son autorité sur Émélia.

Entre dépendance affective et manipulation, il va faire d’elle sa chose.

La vie d’Émélia va basculer…

J’ai apprécié cette lecture et vous le recommande.

Si intéressé : https://www.leslibraires.fr/livre/17944880-la-beaute-du-diable-sandra-martineau-city-edition
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La beauté du diable

Pour une fois, je ne mettrai pas de note, car elle serait bien basse. Mais comme ce roman ne correspondait pas à mes attentes, je ne trouve pas que ma note puisse apporter quelque chose. Mon avis parle de lui-même.



Voilà bien un roman qui ne m’a pas du tout convenu ! Quand on lit le résumé, on comprend bien que la relation entre les personnages va être toxique mais je ne m’attendais pas du tout à ne pas adhérer à cette proposition d’histoire. Alors peut-être est-ce que parce que je m’attendais à lire quelque chose de plus romancé, où le connard narcissique change, mais non ce n’est pas une romance, du coup je pense que je suis tombée de haut et que je n’étais pas préparée à lire cette histoire. Je ne ferai donc pas une longue chronique qui ne ferait qu’énumérer ce que je n’ai pas aimé de ma lecture. Ce n’est pas le but en partant du principe que ce livre n’était tout simplement pas pour moi, et que ce que j’ai pu y trouver de négatif ne le sera pas forcément pour des adeptes de ce type d’histoires.



Je tiens déjà à préciser que la plume de l’auteure n’est aucunement en cause dans mon avis qui va suivre. Elle a une écriture fluide et entrainante, et elle a une façon bien marquante de définir les émotions que ressent son personnage féminin, qui reste l’unique narratrice de ce roman. Nous sommes alors happés par ce roman, même si je n’ai pas été à l’aise ou en accord avec les réactions des personnages, je l’ai toutefois fini. Alors je l’ai fini pour deux raisons, la première étant que l’on se laisse emporter par l’écriture de l’auteure, loin d’être mauvaise, puisqu’elle arrive parfaitement bien à décrire la situation d’une relation malsaine et vénéneuse ! La deuxième raison qui m’a poussé à le lire jusqu’au bout, c’est cette espérance que cette histoire tourne au bon, et en cela, je n’ai pas été exaucée, mais ce n’était certainement pas le but de l’auteure en écrivant ce roman.



Qu’en est-il de l’histoire de ce roman, La beauté du diable !? Comme je le disais ci-dessus, ce roman est en narration unique, celle de l’héroïne. Émélia, c’est une jeune femme assez seule, et plutôt mal accompagnée quand on constate rapidement l’attitude de ses proches. Elle sort juste d’une relation désastreuse, ce qui semble être son leit-motiv depuis un moment, et elle n’a pas de réelles ambitions, ni d’envies. Émélia est assez discrète, plutôt éteinte par moments et elle se sait pas attirante, elle a plutôt une image d’elle peu reluisante et cela se ressent dans sa façon d’être vis à vis des autres. C’est donc une jeune femme qui peut être facilement influençable, et qu’il sera facile de manipuler. C’est à partir de cette constatation que le personnage masculin qui apparait dans sa vie, va se jouer d’elle, et profiter de ses faiblesses pour faire d’elle ce qu’il souhaite.



La beauté du diable, c’est Stanislas, un personnage masculin sulfureux, ténébreux, d’un abord très froid et distant. C’est un pervers narcissique, un connard qui se joue des autres pour arriver à ses fins. On le sait dès le départ, il joue avec Émélia et se délecte de la manipuler, il va faire d’elle sa chose. Tantôt proche et attentif, pour la minute d’après la rabaisser plus bas que terre, son comportement met les émotions de la jeune femme à rudes épreuves. Nous, lecteurs et lectrices constatons que son attitude avec elle est inacceptable et c’est là que personnellement, je n’ai pas supporté qu’elle puisse se laisser manipuler ainsi. Mais il existe en effet des êtres facilement influençables et manipulables qui font le bonheur des dominants narcissiques comme ce fut le cas ici. Certes Stanislas a clairement tout pour plaire, physiquement en tout cas, il en impose et il attire, sa description ne nous le rend que plus délectable encore ! Mais sa personnalité ne laisse rien cacher de ses intentions…



Émélia, va petit à petit vouer sa vie à cet homme qui pourra disposer d’elle comme bon lui semble. Tout tourne pour elle autour de ce qu’il veut bien lui donner ! La jeune femme dépérit petit à petit, se laissant aller jusqu’à ne plus s’alimenter correctement. La jeune femme qui était ronde et qui assumait mal ses rondeurs, se métamorphose en une autre personne, comme Stanislas l’aura voulu. On la voit s’enliser dans une relation qui n’en est pas une, dans une relation sans possibilités de lendemains heureux et c’est très dérangeant, ça l’a été pour moi en tout cas lors de ma lecture. L’auteure arrive toutefois à nous conter ce type de relation malsaine qui existe et qui peut détruire quelqu’un, jusqu’à des points de non retour qui peuvent être tragiques selon les scénarios possibles.



Ce livre trouvera son public, il l’a déjà d’ailleurs car c’est une ré édition et il avait reçu un plutôt bon accueil. De mon côté, ce n’est pas un roman pour moi, si j’avais eu idée du contenant, je ne l’aurai pas lu. Donc je n’irai pas me permettre de dire qu’il est mauvais, non ce n’est pas cela, mais si vous souhaitez une romance, passez votre tour !
Lien : http://www.livresavie.com/la..
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Les blessures du silence

Meurtres de femmes, disparitions, séquestrations, pratiques perverses, secrets de famille...Sandra Martineau déploie ici toute la gamme du polar/thriller bien noir, et entraîne ses lecteurs sur des chemins parsemés d'angoisse.



Un brin stressante cette lecture, car rien n'est clairement défini et le doute s'installe. Qui? Pourquoi? Des lumières clignotent puis s'éteignent dans notre petite tête de lecteur avide de savoir. L'auteure joue avec nos nerfs et ça n'est pas si déplaisant.



Les deux personnages principaux ne sont pourtant pas attachants, ils seraient même plutôt irritants dans leur trop grande fragilité ou leur ego surdimensionné.... Antonia, flic homosexuelle désabusée et aux amours plein de désillusion, un tantinet agressive. Yohann, jeune journaliste collectionnant les conquêtes féminines, à la recherche du scoop. Les deux ne font pas la paires mais s'imbriquent chacun à sa façon dans cette histoire violente et glauque.



Voilà un moment que j'avais ce livre dans ma réserve et je suis bien contente d'avoir enfin découvert l'auteure, Sandra Matineau. J'ai le suivant qui patiente, et je pense que je ne vais pas attendre aussi longtemps pour le lire.

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