Citations de Sarah Kane (80)
Ils m'aimeront pour ce qui me détruit
le glaive dans mes rêves
la poussière de mes pensées
la maladie qui se propage dans les plis de mon esprit
J'ai peur de perdre celle que jamais je n'ai touchée, l'amour me tient en esclavage dans une cage de larmes, je me mords la langue qui jamais ne peut lui parler, une femme me manque qui n'est jamais née, j'embrasse une femme par-delà les ans qui disent que jamais on ne se rencontrera. Tout passe. Tout périt. Tout pâlit. Ma pensée s'éloigne avec un sourire meurtrier et laisse la discordante anxiété rugir dans mon âme. Pas d'espoir. Pas d'espoir. Pas d'espoir. Pas d'espoir. Pas d'espoir. Pas d'espoir. Pas d'espoir. Une chanson pour mon aimée, touchant à son absence, aux marées de son cœur, l'éclat de son sourire. Dans dix ans elle sera toujours morte. Pendant que je vivrai avec, que je me débrouillerai avec, pendant que des jours passeront où je n'y penserai même pas, elle sera toujours morte. Pendant que je serai une vieille dame sans abri en train d'oublier mon nom elle sera toujours morte, elle sera toujours morte, c'est terminé, putain, c'est tout, et je dois tenir toute seule. Mon amour, mon amour, pourquoi m'as-tu abandonnée? Elle est la couche où jamais je ne m'étendrai, et la vie n'a aucun sens à la lumière de ma perte. Bâtie pour la solitude, pour aimer l'absente. Trouve-moi. Libère-moi du doute corrosif, désespoir futile, horreur du repos. Je peux remplir ma place, remplir mon temps, mais rien ne peut remplir ce vide-là dans mon cœur. Ce besoin vital pour lequel je mourrais. Dépression.
Je ne me suis jamais tuée avant ne cherchez donc pas de précédent
Ce qui s'est passé avant c'était juste le commencement
Ils s'étreignent lentement. Ils font l'amour, lentement d'abord, puis fort, vite, dans l'urgence, et chacun découvre que le rythme de l'autre est le même que le sien. Ils jouissent en même temps, et restent allongés, enlacés, lui toujours en elle. Un tournesol jaillit à côté de leurs têtes et entame sa croissance. Quand sa croissance est terminée, Graham l'incline et le hume. Il sourit.
HIPPOLYTE.
Je sais ce que vous vouliez dire. Vous avez raison.
Les femmes me trouvent plus séduisant depuis
que j'ai engraissé. Elles pensent que je dois avoir
un secret.
Il se mouche dans sa chaussette et la balance.
Je suis gras. Je suis dégoûtant. Je suis lamentable.
Mais on me baise beaucoup. Donc... ?
PHEDRE ne bronche pas.
Allez, Mère; creusez-vous la tête
PHEDRE.
Ne m'apelle pas comme ça.
HIPPOLYTE.
Donc. C'est que j'assure comme une bête. Oui ?
PHEDRE ne bronche pas.
Pourquoi ne devrais-je pas vous appeler mère, Mère ?
Je croyais que c'était la formule obligée. Une grande
et heureuse famille. La seule famile royale qui ait
jamais eu du succès. Ou trouvez-vous que ça vous vieillit.
PHEDRE ne bronche pas.
Me détestze maintenant ?
PHEDRE.
Pourquoi veux-tu que je te déteste ?
HIPPOLYTE.
Je ne veux rien. Mais ça finira. Par arriver.
PHEDRE.
Jamais.
M Pourquoi tu bois autant ?
B Les clopes ne me tuent pas assez vite.
Je n'ai jamais compris
ce que je ne suis pas censée ressentir
comme un oiseau en vol dans un ciel gonflé
mon esprit est déchiré par l'éclair
qui s'élance de derrière le tonnerre
Elle est la couche où jamais je ne m'étendrai
et la vie n'a aucun sens à la lumière de ma perte
Bâtie pour la solitude
pour aimer l'absente
Trouve-moi
libère-moi
du
doute corrosif
désespoir futile
horreur au repos
Je peux remplir ma place
remplir mon temps
mais rien ne peut remplir ce vide-là dans mon coeur
ce besoin vital pour lequel je mourrai
Dépression
J'ai peur de perdre celle que je n'ai jamais touchée l'amour me tient en esclavage dans une cage de larmes
je me mords la langue qui jamais ne peut lui parler
Une femme me manque qui n'est jamais née
J'embrasse une femme par-delà les ans qui disent que jamais on ne se rencontrera
La honte la honte la honte.
Noie-toi dans ta putain de honte.
Phèdre : Envie de me glisser en lui de le cerner.
Strophe : Ce n'est pas sain.
Phèdre : Ce n'est pas mon fils.
Strophe : Vous avez épousé son père.
Phèdre : Il ne reviendra pas, trop occupé à ne servir à rien.
B:tu me remplis la tête comme le savent le faire que des absents.
altération du jugement, M:dysfonctionnement sexuel, anxiété, céphalée, nervosité, trouble du sommeil, surexcitation à l'état de veille, nausées, diarrhée, démangeaisons, agitation, transpiration, contractions.
C: c'est ce dont je souffre en ce moment.
Tes inconséquences sexuelles n’intéressent personne. Mais que la nation ait une solide moralité intéresse tout le monde. Tu es le gardien de cette moralité. Tu répondras devant Dieu de l’effondrement du pays sur lequel vous régnez toi et ta famille.
Nous sommes anathèmes
les parias de la raison
Pourquoi suis-je frappée ? j'ai eu des visions de Dieu
et cela adviendra
Ceignez-vous : car vous serez brisés
cela adviendra
Contemplez la lumière du désespoir
l'éblouissant éclat de l'angoisse
et vous serez menés aux ténèbres
Si anéantissement il y a
(anéantissement il y aura)
le nom des offenseurs sera proclamé du haut des toits
Craignez Dieu et la malignité de son appel
Dans dix ans elle sera toujours morte. Pendant que je vivrai avec, que je me débrouillerai avec, pendant que des jours passeront où je n'y penserai même pas, elle sera toujours morte. Pendant que je serai une vieille dame sans abri en train d'oublier mon nom, elle sera toujours morte, elle sera toujours morte, c'est terminé
putain
c'est tout
et je dois tenir toute seule
Mon amour, mon amour, pourquoi m'as-tu abandonnée ?
Ma pensée s'éloigne avec un sourire meurtrier
et laisse la discordante anxiété
rugir dans mon âme
Je hais ces mots …
Je hais ces mots qui me gardent en vie,
je hais ces mots qui m’empêchent de mourir.
C'est moi-même que je n'ai jamais rencontrée, dont le visage est scotché au verso de mon esprit
My laughter is a bubble of despair.
TINKER
Tu la baises ?
Tu la baises tellement fort qu'elle en saigne du nez ?
Je suis peut-être con mais je suis pas taré.