Voici un album documentaire qui n'usurpe pas son nom. Il s'agit d'un véritable album, avec des illustrations de type " album ", avec un volume et une répartition du texte qui eux aussi correspondent aux codes de l'album jeunesse.
Et le contenu, très pertinent, très accessible et néanmoins riche d'informations le classe dans le haut du panier des documentaires destinés aux 3-6 ans. (Cette fourchette est fournie par l'éditeur et se réfère manifestement à un usage en tant que livre lu par l'adulte mais on pourrait, il me semble, tout à fait étendre cette fourchette aux 6-8 ans en tant que premières lectures tant le propos est à la fois accessible et non périmé pour cet âge.)
Cet album aborde donc la place du loup dans la littérature jeunesse et les croyances populaires et ce qu'elle est en réalité. Il est montré comment les scientifiques les étudient mais, principalement, ce sont certains éléments du comportement des loups (notamment quant à la chasse, la reproduction ou l'élevage des jeunes) qui sont le fer de lance de l'album.
Donc, une fois n'est pas coutume, je suis heureuse de constater qu'on arrive à trouver des documentaires jeunesse réellement faits et pensés pour la jeunesse qui allient à la fois les qualités de l'album et l'objectif des documentaires, dans un format convivial et une réalisation robuste qui résiste aux petites mains dévoreuses. Un grand bravo aux auteurs. Mais bien évidemment, ceci n'est que mon avis et je vous déconseille de le suivre en meute car il ne représente à lui seul pas grand-chose.
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Il a beau être un prédateur mythique aux longues dents pointues, Loup-Gris s'ennuie. Il faut dire qu'il est figé sur la couverture d'un album de la bibliothèque, un dimanche, jour de fermeture - un album dans lequel il n'y a rien à chasser, rien à manger, personne à effrayer. Alors Loup-Gris s'échappe et va tailler le bout de gras avec quelques loups célèbres de la littérature...
Déçue ! Parce que la couverture était prometteuse, parce que le début ressemble au subtil et inventif 'Le loup tombé du livre' (Robberecht & Mabire) et parce que l'intrigue fait allusion à des contes classiques, j'attendais beaucoup mieux, plus original.
Le récit semble construit pour un public très jeune (répétition de situations avec rencontres successives), mais l'histoire n'est pas si simple à suivre, j'ai réussi à décrocher.
A mi-parcours, le discours se veut bobo/écolo, genre 'Faites l'amour, pas la guerre', ou plus exactement 'Plantez des arbres, ne mangez pas les plus petits que vous', et puis virage en épingle à cheveux avec le dénouement.
On peut trouver ça drôle, ou malvenu, ça dépend de l'état d'esprit. Pas sûr que le public concerné (3-5 ans) saisisse ces 3 nuances de Loup-Gris ?
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J'aime bien découvrir les livres de Susie Morgenstern, celui-ci m'a intriguée par son titre et la photo de couverture. Voci une jeune princesse, Pivoine, accro aux taches ménagères. Elle adore, mais vraiment adore cela. Rien ne lui résiste, tout lui plait dans ses tâches. J'aimerai bien avoir son enthousiasme et sa facilité à tout ranger...
Les parents de haut-rang évidemment voit tout ceci d'un très mauvais œil. Quoi leur fille ne veut pas faire l'ENA mais une école ( supérieure certes) des arts ménagers... ? Impossible pour eux et interdiction de continuer à nettoyer.
Un livre jubilatoire sont on voit bien le message. Laissons les enfants choisir leur passion. Et puis ne jugeons pas les gens à leur métier...
Belle morale sans doute. Le livre est tonique, l'écriture vive pour faire passer ce beau message. Et les enfants se sentiront sans doute très proche de Pivoine.
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Il y a des albums pour enfants si fins, subtils et intelligents qu'ils prennent le risque de passer inaperçu dans le flot de la production éditoriale ! Avec cette histoire d'un cactus & d'un chat, vous trouverez une merveilleuse fable poétique sur le bonheur.
La réflexion est posé par de multiples petites choses à associer à chaque paragraphe. La philosophie de l'album est autour du rapport au temps de notre societe.
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Le Petit Bossu est un conte des Mille et Une Nuits. Couronné par le prix Versele, ce livre le mérite amplement.
Un Bossu est invité à déguster un bon repas chez un tailleur, lorsqu'il tombe sur une arrête. L'histoire nous conduit vers de nombreux rebondissements.
Pur bonheur, ce conte est l'équivalent pour les petits de "Qui a tué Harry" d'Alfred Hitchcock. Suspens et surprise compose cette histoire farfelue.
L'ambiance décrite dans "Le Petit Bossu" est parfaitement représentée grâce aux illustrations pleines de chaleur.
Le Petit Bossu, Un conte intemporel pour petit et grand.
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Découvert en librairie hier, j'ai eu une lecture en demi-teinte, en me disant que tout de même, ce livre était bien culpabilisant. Ce petit garçon se retrouve en effet devant le tribunal des animaux où il est accusé d'avoir mangé tant de tranches de jambon, tant de hamburger, tant de bâtonnets de poissons etc... Personnellement, j'ai trouvé cela angoissant. Même si il y a quelques petites touches d'humour puisque il y a des animaux étranges qui apparaissent, et que le petit garçon est persuadé de n'avoir jamais mangé. Le ton est tout de même assez stressant.
Chacun doit être libre de manger ou non de la viande. Pour moi, le gros problème vient surtout de la façon dont les animaux sont traités, élevés etc...et là, oui, on fait face à un vrai problème !
Et puis, on arrive à la fin...et là...J'ai bien rigolé ! Cette fin sauve tout ! Non, je ne dirais rien de plus :) Il faut la découvrir par soi même !
Les dessins ont un style plutôt rétro, avec des couleurs dans les teintes rouges/marrons ce qui donne une certaine ambiance à cette histoire.
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Un conte des Mille et Une Nuits pour notre grand bonheur . Invité à manger chez un tailleur , un bossu s'étrangle avec une arête de poisson et meurt ; c'est à ce moment que l'histoire commence ......
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Oh mais j'ai bien aimé cet album jeunesse estival ! Les couleurs pop sont joyeuses et font penser à la mer, la plage et le sable chaud. L'histoire de ce flamant rose gonflable est mignonne et touchante avec sa jolie fin. Pas de prise de tête, juste du bon sentiment.
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Proposer l'Odyssée aux enfants, c'est très louable. La meilleure manière de le faire, c'est de manière ludique, imagée. Pourquoi pas avec des effets pop-up, des fenêtres qui s'ouvrent, des rabats qui s'écartent et font découvrir les aventures d'Ulysse et de ses compagnons?
C'est ce que propose cet ouvrage.
Le retour d'Ulysse est divisé en tableaux relativement déconnectés. Chaque double page est richement illustrée, avec de nombreuses choses à faire. Le cyclope qui se déploie en 3D est un grand moment. Par contre, je n'ai pas bien compris le besion de faire un pop-up gigantesque pour le happy end... Les sirènes ou d'autres épisodes sont également fort bien traités. On appréciera les infos historiques qui viennent apporter une connaissance et un éclairage bienvenus. Ainsi que les commentaires divers qui éclairent les situations et tentent de connecter l'album au récit d'Homère (qui n'est pas le mari de Marge...). Ce sont autant de "plus".
Au rayon des "moins", on perd rapidement la notion d'odyssée. de voyage. Et il y a vraiment trop à lire (sans compter un vocabulaire parfois complexe), trop de digressions, de diversions. Sans même mentionner le fait qu'on peut louper un texte caché. Cela empêche l'enfant de s'immerger complètement et de profiter d'une belle histoire.
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Voici un conte de Grimm que je ne connaissais pas !
Il s'agit de l'histoire d'un jeune soldat qui n'a plus de métier maintenant que la guerre s'est arrêtée. Pensant mourir de froid et de faim, le diable apparaît et lui propose un marché : Revêtir une peau d'ours pendant sept ans, ne jamais se laver, se coiffer, ni se couper un seul ongle et à ces conditions seulement il sera riche pour le restant de son existence. Qu'adviendra-t-il de lui ?
Les illustrations sont magnifiques, le texte est à la portée des pré-ados/ados. Et la morale de cette histoire me laisse perplexe, mais dans le fond tellement véridique le bonheur des uns fait souvent le malheur des autres
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Je découvre Bigoudi avec cet album aux tons pastels. Il en existe un autre racontant sa vie de vieille dame, paru en 2016.
Ici, c'est de son enfance qu'il est question. Enfance perturbée par un déménagement.
Nous rencontrons Louise heureuse, vivant dans une maison en pleine campagne. Mais un jour, elle est contrainte de quitter sa maison et de s'installer à New York. Des raisons de ce déménagement, nous ne saurons rien. En revanche il perturbe suffisamment Louise pour qu'elle se mette à multiplier les provocations et à fatiguer toute la maison. L'adaptation est difficile, et on la comprend tellement. Jusqu'au jour où elle rencontre Ella, et où l'on découvre l'origine de son surnom.
Cet album fait partie de la sélection pour le prix UNICEF 2021 sur le thème des émotions.
Et, en effet, si les émotions qui traversent Louise ne sont pas nommées, elles sont explicites et invitent à la discussion. Discussion qu'une nouvelle fois j'ai hâte d'avoir avec mes élèves pour entendre leur avis !
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Mon avis est assez mitigé sur cet album car j'ai aimé la manière de raconter l'histoire (traduction d'un conte de Joseph Jacobs "Jack and the Beanstalk" par Christian Poslaniec), la texture des pages, les couleurs, le format et la représentation du personnage principal; mais j'étais plutôt déçue par les illustrations. Lu avec ma fille (7 ans) qui, elle, a adoré!
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Bigoudi que me dit ma mémoire ?
Un bigoudi est un ustensile de coiffure constitué d'un petit tube qu'on enroule dans les cheveux afin de les faire boucler ou friser.
Bigoudi, je me rappelle ces engins de torture qui jamais n'ont réussi à dompter ma tignasse si raide plus de quelques heures.
Bigoudi, un livre, de quoi s'agit il ?
Bigoudi est le nom d'une charmante petite bonne femme, plus toute jeune, avec une chevelure que je qualifierai de choucroute ou pièce montée ... choisissez le terme que vous préférez.
Bigoudi vit avec son chien Alphonse, compagnon à quatre pattes qui l'accompagne dans ses périples quotidiens bien remplis de rencontres organisées.
Bigoudi et Alphonse ... une vie de couple.
Et un jour Bigoudi se retrouve seule ... que l'apprentissage de la solitude est difficile ... comment vivre sans ?
Un album plein de délicatesse réalisé à quatre mains ...
Un graphisme épuré, des traits de crayon souples, une mise en couleurs harmonieuse et sobre ...
Un texte étudié à virgule prêt, juste les mots qu'il faut pour saisir l'importance du moment ...
Une très belle réussite pour nous aider à remonter la pente après le départ de l'autre.
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Merci à Babelio et aux éditions hélium pour l’envoi de ce livre en échange d’une chronique honnête.
J’ai un avis très mitigé sur cet album ; Paul est accusé par des animaux de toutes sorties (cochons, vaches, poussins, dindes, etc.) d’avoir mangé tant de tranches de jambon, tant de steaks, tant d’œufs et la liste est longue malgré ses neuf ans ! Il est donc à son procès, mais finit par être sauvé par un hamster qu’il avait eu puis libéré dans la forêt. À son retour, toute la famille devient végétarienne, mais un jour, ce sont deux carottes qui viennent le convoquer à un autre procès…
Pour moi cela donne un message très culpabilisant, et si je ne doute pas que ça marche et que ça doit être utilisé sur des adultes, ça me semble très dangereux de jouer avec la culpabilité sur des enfants qui ne sont pas forcément au courant de la réalité de ceux qu’iels mangent et qui souvent n’ont pas tellement le choix face à des parents qui consomment des produits d’origine animale.
Un petit détail aussi : j’étais agréablement surprise de voir la mention des animaux marins, qui sont souvent oubliés de l’équation, mais je n’ai pas compris pourquoi iels étaient représentés par un bâtonnet de poisson pané et pas par un poisson particulier, une crevette ou une moule, au même titre que les animaux terrestres l’ont été. Autre détail, je ne suis pas sûre qu’il soit prudent de montrer à des enfants un hamster relâché dans la nature qui s’en sort très bien, c’est risquer d’avoir des enfants qui « libèrent » leur animal dans un environnement pour lequel iel n’est pas prêt ou apte à survivre.
La famille devient végétarienne, ce qui est positif bien sûr même si amené assez brusquement. Et je comprends que les auteurs aient voulu faire un trait d’humour avec les carottes qui viennent chercher Paul pour un autre procès mais je trouve ça facile, l’argument du « cri de la carotte » étant brandi dès qu’on parle de végéta*isme et surtout j’ai l’impression que ça invalide tout le propos de départ…
Bref, je sais pas trop quoi en penser et j’ai l’impression que les auteurs voulaient bien faire mais finalement le sujet me semble être abordé de manière maladroite.
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