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Critiques de Sergi Pàmies (16)
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L'art de porter l'imperméable

Qui n'a pas encore lu une seule nouvelle du catalan Sergi Pamiés devrait au moins une fois en goûter. Je n'en garantis pas le résultat, mais une chose est sûre, vous n'y resteriez pas indifférent . Pamiés parle de choses sérieuses qu'il ne prend nullement au sérieux. Il mélange réalités, imagination et souvenirs, qu’il soumet au procédé littéraire de mise en abyme, qui partant d’une idée, d’un objet, offre à l’ensemble une perspective surprenante et amusante.

Dans ce recueil éclectique, en treize courts récits,

Nous bluffe dés la première nouvelle avec la piscine de Gatsby Le Magnifique,

Devient le "Justin" pour la rédaction d'un discours funéraire, le temps d'un saut à l'aéroport où il se rend comme au parc,

D'un faux billet en fait " l'anecdote vue comme la métaphore d'un tout, telle l'analyse de sang qui, à partir d'un petit échantillon, explique le passé, le présent et éventuellement le futur d'un organisme débordant de vitalité ou moribond",

De l’idée des enfants d’offrir un chien à leurs mères, remède à une situation de crise en famille, « l’heure du chien était arrivée....on ne va pas vivre toujours avec vous. » en fait une vision du futur proche,

D'un imperméable Burberry ayant appartenu à son géniteur dont la corpulence ne lui permet pas de le porter avec la désinvolture et l'élégance de son père, arrive à sa propre histoire de famille, dont la mère Teresa Pàmies était une célèbre écrivaine engagée, et son père Gregorio López Raimundo, commissaire politique pendant la guerre d’Espagne, exilé, clandestin, arrêté, torturé, dirigeant du Parti communiste unifié de Catalogne, élu député après le retour de la démocratie. Un père avec qui il eut des relations difficiles.

Né à Paris en 1960, de parents communistes militants ayant fui l’Espagne franquiste, Sergi Pàmies rejoint la Catalogne et la langue catalane dés ses onze ans.Mais ce retour et la fin du franquisme sera l'amère constatation que " nous préférions la période de la clandestinité à la liberté ".



Un Sergi Pamiés , dont celui-ci, pourrait être l'occasion à jamais de vous initier aux nouvelles si vous n'êtes pas encore un amateur du genre. Entre souvenirs de famille et anecdotes évoquant relations parents -enfants, l’éphémère saveur de l’amour et son délitement , où le narrateur est un écrivain, si non lui-même, son alter-ego, un recueil délicieux qui vous amusera tout en vous faisant réfléchir. Sacré Sergi !





"....l’avantage d’être écrivain, c’est que tout ce que l’on vit est susceptible, tôt ou tard, de se transformer en littérature."

Teresa Pamiés



"Vous sentez-vous proche d'un quelconque courant littéraire ?

-*L'unique courant que j'aime, est le courant d'air."

*Sergi Pamiés
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Aux confins du fricandeau

Selon l’auteur catalan, Sergi Pamies i Lopez, pour réaliser ce livre sont intervenus : une rame de papier Din A4 Galgo, un stylo Sheaffer bon marché, une machine à écrire Optima et un dictionnaire Alcover-Moll. Moais, si l’auteur le dit, ou sa maison d’édition… Selon le Bison, pour lire ce court recueil de nouvelles, il a fallu un décapsuleur, une bouteille de bière, un billet de train. Pas plus. 16 nouvelles, courtes pour la plupart dépassant difficilement la quinzaine de pages par nouvelle… Je ne sais pas si l’auteur a du « potentiel », par contre je sais que cette bière, oui, elle en a eu. Je ne sais pas si je m’aventurerais encore dans les confins du fricandeau – que je n’ai pas encore compris ce que faisait le fricandeau dans une nouvelle catalane – mais mes lèvres, oui, s’aventureraient encore dans la mousse si blanche de ma bière si blonde. Un plaisir, des yeux, un régal parfumé, une invitation aux voyages loin des terres catalanes.



De quoi est-il question dans ces courtes nouvelles ? Ma foi, je crois que j’en ai oublié presque l’essentiel. Juste que quand tu fermes la dernière page et bois le fond de ton verre, que tu regardes là-haut, que tu vois la trace blanche d’un long courrier dans le ciel azuré, tu te mets à prier pour qu’un un étron ne tombe pas des chiottes de cet avion. Juste que quand tu croises les mémoires d’un vieux, tu l’écoutes attentivement une bière à la main et tu te crées un souvenir tant sa mémoire est empreinte de couleurs et de parfums. Juste que quand tu vois une fille aux longues jambes au comptoir d’un bar commandant un irish-coffee, tu essayes de lui balancer ton plus beau sourire – pas le mien, sinon tu vas rentrer bredouille – avec une putain d’envie de lui relever sa jupe, Sonny Rollins au saxo.



En attendant, moi, je me décapsule une nouvelle bière. Chouffe toujours…
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Le grand roman de Barcelone

Lu dans le cadre du Club-lecture auquel j'appartiens et dont la prochaine rencontre se déroulera sur le thème de la littérature espagnole, j'ai choisi ce livre un peu au hasard, ne sachant pas du tout à quoi je m'attendais.

Il s'agit d'un recueil de quinze nouvelles sans aucun rapport apparent les unes avec les autres.Certaines sont déroutantes, d'autres cocasses et enfin les autres (heureusement -pour moi-, elles sont rares) assez portées sur le sexe. Eh oui, je sais, je suis toujours aussi sensible sur le sujet...



Mais bon, cela ne m'a néanmoins pas empêché d'apprécier ce recueil, peut-être pas à sa juste valeur mais toujours est-il qu'il s'agit d'un ouvrage très vite lu, avec des phrases bien construites et agréable à lire. Et là où je tire un grand coup de chapeau à l'auteur (mais pour cela, il faut que vous lisiez le livre), c'est qu'il y a quelque chose qui se passe et qui m'a totalement bluffée entre la dernière nouvelle intitulée "Le grand roman de Barcelone", titre éponyme du recueil et la première "Conte de Noël" mais je ne vous dirai pas de quoi il s'agit. A découvrir !
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Si tu manges un citron sans faire de grimaces

Un recueil de vingt nouvelles, lu dans le cadre du club-lecture auquel j'appartiens et dont la prochaine séance aura pour thème les auteurs de littérature espagnole, j'ai donc découvert cet ouvrage tout à fait par hasard. Je tiens à marquer mes impressions tout de suite car ce qui est certain, c'est que je ne garderai pas de cette lecture un souvenir inoubliable.



Les nouvelles n'ont aucun rapport entre elles et même si certaines ont pour thème des sujets qui ^prêtent à réfléchir tels que la mort ou alors l'impression que nous laisserons sur terre après notre disparition, d'autres, n'ont, pour moi du moins, pas de véritable accroche.



Celle que j'ai préférée néanmoins est celle sur l'histoire d'une enfant d'une dizaine d'années qui a tout pour elle et qui pourtant, est malheureuse car elle se sent différente de ses camarades d'école. La raison ? Ses parents sont toujours mariés et s'aiment !



L'auteur sait parfois être drôle mais j'avoue que la plupart du temps, je me suis ennuyée !
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Le Dernier Livre de Sergi Pàmies

"Le roman est mort" déclare un vilain jour une romancière à succés. C'est autour de ce genre de petite phrase assassine, de sentence, d'autosuggestion, d'idée obsédante,de mise en place de traditions, de rumeur naissante....que Sergi Pamies (auteur catalan dont l'oeuvre est traduite en plusieurs langues) campe le décor des ses 9 (sublimes!) nouvelles Le dernier Livre de Sergi Pamies qui n'a de mort que son titre!

On pense bien sûr à l'essai Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long de Philippe Delerm paru dernièrement.

Mais les petites histoires distillées sont plutôt des leçons de vie, mais des leçons de vie romancées, du romancé qui sonne juste, agréable à lire, fort bien écrit, pétillant d'humour et né d'une imagination fertile.

"Nous avons tous un prix", oui, mais parfois nous ne valons pas cher.

Il est mort par ma faute:ne pas en faire une idée fixe.

"L'homme qui ne ressemble à personne" veut absolument ressembler à quelqu'un: et si le fait justement qu'on veuille vous ressembler était un indice de popularité?

Il a envie de changer de vie:entre doute et convictions, que choisir?

Quelles influences ont nos propres interprêtations,la personne qui nous offre le livre,l'avis des médias,la photo de l'auteur en 4° de couverture,les recommandations amies sur nos jugements littéraires ou par extension sur l'écriture d'un auteur?

Envisager son avenir ne dépend-il pas de nos cognitions optimistes ou non?

Comment un simple objet associé à la demande d'un être cher devient-il un objet culte?

Comment une rumeur prend de dangereuses proportions?

Comment l'angoisse s'amplifie-t-elle au détour d'une phrase somme toute banale.

C'est le pouvoir des mots qu'étudie ici avec brio (et traits de génie) Sergi Pamies qui possède une rare connaissance psychologique des êtres et des choses.

Un régal! Et en fait plein de conseils cachés, tels que: se voir tel qu'on est,surmonter ses peurs,s'accepter,savoir faire les bons choix,parler en son nom propre,rester positif,ne pas écouter les racontars....

A lire..............6 ETOILES!

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L'art de porter l'imperméable

Ils savaient porter l’imperméable avec une élégance incontestable



Sergi Pàmies développe un art particulier de la conversation, « Je ne fais plus semblant de tenir une conversation : je la tiens », un enchantement de partager, avec une douceur acidulée qui lui permet de brosser des situations coquasse comme un hypothétique congrès de divorcés ou de manipuler des codes de la fiction…



L’auteur écrit et décrit cette urgence d’écrire, « sans autre but que de me souvenir ». Il multiplie les situations qui de banales deviennent signifiantes, des histoires, des regrets et des inventions pour mieux vivre. En un sens il témoigne de sa connaissance de témoins – « un vieil homme qui utilise la mémoire comme un miroir où se retrouver face à face avec ce qu’il a été » -, des chemins d’exploration des placards familiaux, des traces de cinéma ou de musique, de lieux réels colorés par l’imagination, des souvenirs et des écarts aux faits vécus, le magnétisme insolite et l’adrénaline de la panique, le poids des angoisses…



Des textes courts comme autant de nouvelles, entre éclairage et nostalgie, « La nostalgie est une archéologie : elle examine des vestiges et elle les interprète ». Des brèches comme ouvertes dans les versions malintentionnées de vérités énoncées, « toutes les petites fissures ouvertes dans le marbre de la vérité laissaient passer une hémorragie irrémédiable », une poétique musicale…



Le titre de cette note est emprunté à l’auteur et à son texte : « Ce n’est pas à moi de te donner des conseils »


Lien : https://entreleslignesentrel..
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Chansons d'amour et de pluie

Sans vraiment défrayer les chroniques et le monde de la critique littéraire, il se pourrait bien que Sergi Pàmies soit un des auteurs catalans et catalophones les plus traduits en France : 10 titres publiés en catalan, 10 titres traduits ! Mais il n’est pas vraiment connu des lecteurs français. Il faut dire qu’il accumule les freins à une notoriété hexagonale : il écrit dans une langue qui ne provoque pas forcément l’intérêt. de la critique, plus portée à rendre compte des traductions de l’anglais, de l’américain, de l’anglo-américain ou, à la rigueur, de l’américano-anglais ; il est traduit chez un petit éditeur que les médias les plus lus, écoutés, regardés ont quand même tendance à négliger ou à oublier, voire à ignorer ; par dessus tout, il persiste à écrire des nouvelles, genre majeur dans d’autres pays mais très peu vendeur en France. Le fait d’être né à Gennevilliers et de parfaitement maîtriser le français (il traduit en catalan Guillaume Appolinaire, Daniel Pennac, Jean Echenoz, Amélie Nothomb et quelques autres) ne suffit apparemment pas à compenser tout cela (avouons qu’il a rejoint la Catalogne et la langue catalane dès ses 11 ans). Et pourtant…



Et pourtant, il maîtrise l’art de la nouvelle, du récit bref, voire de la micro-fiction, comme l’on dit, avec une indéniable maestria. Le dernier recueil paru, Chansons d’amour et de pluie, est un vrai bonheur pour les amateurs du genre, et peut offrir aux autre l’occasion de s’y initier. Si ses personnages (qui semblent parfois beaucoup lui ressembler) font souvent l’expérience d’un échec, ou à tout le moins de quelque chose qui ne va pas, mais pas du tout, dans leur vie, ils savent comme l’auteur/narrateur rebondir et ne pas désespérer. Ils jonglent avec l’absurde, l’ironie et l’autodérision avec une justesse et une imagination qui peut emporter l’adhésion des plus rétifs, des dépressifs les plus rationalistes. Mais n’allez pas croire que tout n’est que fantaisie, dérision, sous les mots, transparaissent les inquiétudes, les grandes interrogations, la biographie inquiète et les enjeux de société.



C’est que l’auteur, qui écrit aujourd’hui régulièrement dans les colonnes de La Vanguardia, le grand quotidien catalan après avoir écrit pour El Pais durant 10 années, est tout sauf un écrivain retiré du monde dans une tour solitaire pour grand auteur. En toute simplicité, sans se départir d’une solide et revigorante dose d’humour, il nous fait part de ses interrogations d’écrivain, qu’il s’agisse du trac et de la timidité qui le saisit lorsqu’il rencontre le grand Paul Auster, de ses envies de dédicaces et de remerciements pour finir un livre, sur la façon de conduire un récit et de construire des personnages qui lui échappent, de l’angoissante question de la notoriété et de celle de l’oubli (faut-il figurer dans le top 10 dont on veut connaître le top 50 ?)… De la même façon, toujours empreinte d’ironie, il interroge la façon dont la mémoire se transmet, dont l’histoire aléatoire transforment des vies ordinaires en grands destins héroïques, vite oubliés passé l’heure des funérailles, nous ouvrant alors à une histoire familiale où le personnage de la mère, écrivaine militante qui connu l’exil autant que la célébrité, s’affirme, sans panégyrique ni rancœur (27 œuvres publiées en catalan, aucune traduite en français).



Tuer le temps, négocier l’amour et la mort, être mouillé, sous la pluie et/ou amoureux, donner son corps à la littérature, remercier… autant de question plus essentielles qu’il n’y paraît et auxquelles Sergi Pàmies tente de trouver des réponses, avec un sérieux qui ne se prend pas au sérieux. L’équilibre entre gravité et légèreté est érigé ici en style littéraire et même en style de vie. Pour nous lecteurs, c’est le sentiment de tenir entre les mains un de ces livres qui nous apprend à vivre, à savoir vivre, à porter sur le monde un regard qui le rend les choses plus “supportables”, à commencer par nous-mêmes.



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Toute l’œuvre de Sergi Pàmies est publiée chez Jacqueline Chambon (diffusion Actes Sud). Les textes en catalan sont publiés par Quaderns Crema, (et les traductions en castillan chez Anagrama).


Lien : http://filsdelectures.fr/blo..
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Si tu manges un citron sans faire de grimaces

Un titre et une couverture qui font sourire. Pourtant, les nouvelles de Sergi Pàmies ne sont pas marrantes. Un citron, c’est acide, ça pique.

Dans ce petit recueil, il raconte vingt histoires d’inégales longueurs. Brèves ou un peu plus denses, elles n’ont de lien commun que les maux de notre époque. Pris dans un étau, les personnages survivent et expriment leurs anxiétés et leurs désamours. Poétiques ou très concrètes mais proches de la démesure, donnant une vision abstraites et fantasmée, les histoires s’implantent dans les familles et effilochent les liens.



Il y a cet homme qui abandonne sa vie en se suicidant et qui contemple sa famille de son « autre vie ». Le constat est amer car après les larmes de circonstance, tous paraissent plus libres, plus joyeux. Étrangement, il en éprouve du bonheur pour eux. Il n’y a aucune rancœur dans cette nouvelle.

Il y a cet écrivain qui mêle à sa fiction de carnages, des affaires personnelles. Des écrits plein de digressions ; il intègre son père dans « Notre guerre ».

Puis les gouttes d’eau… un joint mal mis, érodé, un robinet qui fuit… symbolique d’une famille ou du temps qui passe.

Le monospace. Le regard des voisins, l’envie, le jugement, l’amour propre et l’absurde. Lorsque les relations humaines passent par la représentation, le matériel.



Chaque nouvelle distille ses métaphores, au lecteur de les reconnaître et de les chercher dans sa propre vie. Certaines font mouche, d’autres sont plus languissantes… Il est dit sur la quatrième de couverture que ce livre regroupe les nouvelles les plus noires du registre de l’auteur. Les « héros » sont désabusés, la « vanité » est égratignée.



Sergi Pàmies est journaliste à El Pais, écrivain et traducteur. Pour ce huitième livre écrit en catalan, il a reçu le prix Premi Setenil en 2007. Sur mon chevet j’ai également « Le dernier livre », un recueil de nouvelles plus drôles mais toutes aussi cruelles…

A suivre !
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Le grand roman de Barcelone

Des nouvelles drôles, parfois trash ou absurdes ! Il n'y a pas de tabou dans ce recueil. La ville de Barcelone se devine en fond de scène pour ces histoires citadines. Le thème aurait pu être on essaye tout : les personnages font des expériences sexuelles, l'auteur fait des tentatives textuelles, et le lecteur va de surprises en surprises. Ainsi on apprend ce que c'est que d'être "abstème", on découvre l'orthographe de "gymkhana", et on reste sur sa faim avec l'agrypnie (je n'ai même pas ce mot dans mon dictionnaire !)



Bref un bon moment de lecture et un peu de culture en plus !!! La dernière nouvelle est construite de manière originale : on revient tout simplement au début du recueil à la première histoire.
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La bicyclette statique

L'indétermination prit les dimensions d'une dette non soldée



« les livres ne sont pas comme les trains... on peut les laisser partir et les reprendre (ou non) plus tard »

De livre en livre, Sergi Pàmies construit un univers très particulier, au charme fort.

Tantôt nouvelle, tantôt texte, ses histoires nous montrent des femmes et des hommes aux prises avec le quotidien, quelquefois absurde. Les gestes sont souvent inattendus « On lui a recommandé si souvent de chercher les réponses à l'intérieur de lui-même qu'un beau jour il organise une expédition ».

Une lecture plus qu'agréable, pour cette lucidité ironique, révélant ou masquant un regard acéré sur nos relations « quand on vous dit qu'une histoire est finie, il est important de ne pas insister, de ne pas se battre et d'y mettre, de la façon la plus digne et la plus rapide possible, un point final ».
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L'art de porter l'imperméable

Ces nouvelles sont à l’image des phrases de l’auteur : une pensée en mouvement dont les tergiversations, les évolutions et les doutes ponctuent l’enchaînement. Le narrateur de ces nouvelles, un homme, souvent écrivain, semble nous raconter son quotidien et ses questionnements sur l’amour. Il met en scène son observation d’un attachement affectueux au cœur de chaque relation, notant le compromis à faire parfois, les changements indicibles qui amenuisent ou renforcent l’amour. Ces évolutions sont, sous la plume de Sergi Pamiès, assez joyeuses et très loin des tragédies habituelles. L’auteur n’enferme pas ces personnages dans un quotidien mais en saisit les tournants. C’est ainsi treize moments qui, par son écriture, reflètent une autre manière de vivre et d’assumer l’amour. C’est drôle parfois, tendre souvent, et toujours intime. Le narrateur semble être unique, traversant chaque texte, dévoilant des moments précis de sa vie et celle de sa famille. Une mélancolie lumineuse se dégage de ce recueil.
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Si tu manges un citron sans faire de grimaces

20 nouvelles :

L’autre vie – Notre guerre – Comme deux gouttes d’eau – Monospace – Le sang de notre sang – Toast – Le puits – Convalescence – Le jeu – Expérience – Fiction – La vie douce – Une photographie - Destinataires – Mon beau sapin – Escabèche – Le voyage – Le dénouement – L’exclusion – Justement, nous parlions de toi.



Ce petit livre de nouvelles très courtes raconte des instants fugaces de la vie quotidienne comme les conseils d'un voisin, la séparation, le plaisir, le jeu ... La lecture d'aspect facile est en fait un mélange de raffinement, de gravité et d'ironie.



J'ai bien aimé les nouvelles les plus courtes qui révèlent dans la dernière phrase une chute délicate.

Un auteur talentueux à découvrir.
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L'art de porter l'imperméable

Dans chacun de ces courts récits (une dizaine de page chacun), Sergi Pamies entraîne le lecteur dans des situations rendues désopilantes à travers des observations lucides et décalés. Il est probable que les introverti·es se retrouvent dans les réflexions du personnage...

Malgré des sujets légers et une écriture fluide, un peu de concentration est nécessaire à la lecture pour en apprécier toute la subtilité et les nombreux traits d'humour.
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Le grand roman de Barcelone

Très jolies nouvelles très bien écrites, plutôt poétiques avec un côté triste mais assez doux. En revanche je suis un peu déçue que l'auteur ne parle pas de la ville... On sent qu'elle est importante pour les personnages mais j'aurai aimé en savoir plus sur les lieux des histoires...
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Si tu manges un citron sans faire de grimaces

un cadeau excellent pour Noël que je vais faire à tous mes catalans que je connais :D
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Le grand roman de Barcelone

offert à ma soeur pour son anniv !

Excellent, comme son dernier.

Je m'offrirai bien son intégrale... mais elle n'existe pas !
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