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Citations de Sharlene Teo (29)


Mon échec oscille entre nous comme du linge étendu sur un fil.
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N'est-ce pas complétement dingue que nous soyons coincés sur terre, alors que nous n'en sortirons pas vivants ?
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- Ton débile de père et moi ne sommes pas comme les autres parents, dit-elle. Nous n'avons jamais eu ni besoin ni envie d'un enfant. (…) Donc, tu n' étais pas vraiment prévue au programme, et pourtant regarde jusqu'où tu es arrivée. C'est super, Petit Lapin. Joyeux treizième accident ! lança-t-elle avant de découper le gâteau.
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C'est marrant, le temps qu'il faut pour s'adapter à la diminution des privilèges et la vitesse à laquelle on s'habitue au confort.
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Je ne rêve jamais de mon ex- mari. Je suis heureuse que nous nous soyons quittés à temps. Nous avions fait le tour de notre laideur ; nous n'avions plus rien à nous infliger.
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Au début, nous avons prétendu pouvoir continuer à être amies comme dans les premiers mois, de manière rassurante. Mais dés la fin de l'année, je portais mon amitié avec [ …] comme un seau d'eau rempli à ras bord, impossible à soulever et éclaboussant tout sur son passage.
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Chaque fois qu'il prononçait les mots " aime" et " nous", je me tortillais. Comment dire à cet humain en costume de mari que j'avais essayé toute ma vie, et qu'à seulement trente et un ans j'en avais ma claque ?
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Certains jours, elle emmenait sa fille au parc du coin le matin. Elle souriait aux autres femmes qui poussaient leurs landaus en pantoufles marrons. Amisa était une femme qui poussait un problème. Le problème gazouillait durant les deux tours de parc.
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Tout change toujours, répond ma tante de sa voix de sage charismatique. C' est le lot de la lune, de la lumière et des courants. Le changement est la seule chose qui ne change pas.
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[ jeune fille de 16 ans ]
Je voudrais pouvoir m'enfuir et devenir quelqu'un d'autre, encore et encore. Mais j'en ai pour au moins deux ans d'école encore et nous ne sommes que mardi.
(p. 20)
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Nous étions coincées ensemble, ma mère et moi, et cependant, pour la première fois de ma vie, je me sentais profondément seule. D'une solitude qui me semblait plus grande et plus adulte que mon propre corps, plus grande même que le pays tout entier. Oh, c'était un continent de solitude. Je suis allée dans la cuisine et je me suis préparée un bol de chocolat chaud.
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Amisa 1987
Fin janvier 1987, le bébé était né. C'était une petite fille, Wei Loong aimait le prénom Szu Min ; celui de sa grand-mère. Amisa donna son accord, trop épuisée d'avoir trimbalé partout, puis expulsé dans la douleur ce petit paquet rouge et remuant.
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Aujourd’hui s’achève ma quinzième année dur cette horrible et brûlante planète. Je suis coincée à l’école, les paumes appuyées contre un mur vert. J’appuie tellement fort que mes doigts me font mal. Je suis clouée à ce mur par ma propre honte…

… Qu’est-ce qu’on peut bien y faire quand on est né avec une sale tête?
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Avant même que je réagisse, [elle] hausse les épaules, puis elle me lance un sourire. Avec cet air-là, on lui donnerait aussi bien douze ans que la vingtaine désinvolte. Je la reconnais tout de suite comme appartenant à ces 7 % de la population naturellement gratifiés de ce que l'on appelle communément un Vrai Sourire de Gagnant. La sincérité de son sourire me soulève le coeur, c'est la sensation que provoque un dos-d'âne sur la banquette arrière d'une voiture.
(p. 53-54)
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Notre école est une institution religieuse, celle du Couvent Whampoa de l'Eternelle Bénédiction, pourtant il n'y a rien de pieux dans ce que les adolescentes s'infligent les unes aux autres. Ici ce n'est pas des filles étranges d'un abord un peu angoissant dont on fait de la chair à pâté, celles qui se font hacher menu sont celles qui n'ont pas assez d'argent pour se payer les sacs de marque, les baskets, ou bien les faibles, celles qui ont la larme facile et l'âme servile. J'en ai vu se faire tailler en pièces pour avoir dit qu'elles étaient d'accord quand il aurait fallu dire le contraire.
(p. 10)
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Tandis que j'avance, le ciel passe d'un brun laiteux à un bleu-gris épais en une fraction de seconde. Il y a tellement de néons en ville, ils jaillissent des fenêtres des immeubles de logements sociaux, et des bureaux au sommet des gratte-ciel. On ne voit pas les étoiles, il y a trop de lumière. Je n'ai jamais vu de nuit véritable, je n'ai jamais quitté le pays. L'idée de vacances m'est étrangère. Je n'ai vu de vrai ciel que dans les banques d'images : des étoiles dispersées en constellations vertigineuses. Rien de tel ici. Trop de lumière artificielle.
[ Singapour, 2003 ]
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[ Singapour, 2003, chaleur & pollution ]
L'animatrice radio est une jeune femme à la voix prétentieuse, mielleuse.
« Aujourd'hui, la pollution de l'air atteint un niveau de 164. Pour des raisons de santé, il est recommandé à la population de rester à l'intérieur. Si vous devez sortir, veuillez vous munir d'un masque. (...) »
(...)
Derrière notre école, le gouvernement a fait pousser une forêt secondaire pour assainir l'air. Cela n'a pas marché. Déstabilisés par la chaleur, les sapins ont atteint leur taille adulte deux fois trop vite. Les conifères sont vert foncé, avec des faîtes pointus et élevés comme des brosses de mascara. Il y a une clôture bleue tout autour de la forêt à cause de la meute de chiens sauvages qui erre parmi les herbes hautes [et attaque les élèves].
(p. 48-50)
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Les magazines, avec leur plaidoyer bidon pour l’estime de soi, prétendent que l’on apprend à s’aimer en vieillissant. Malgré la décrépitude, la dévaluation de soi. Devenez une femme détériorée en paix; continuez de désirer et acceptez votre lot. Croyez à la promesse de préservation des produits cosmétiques. Vous êtes censée célébrer, pas vous plaindre; vieillir comme une bouteille de vin et non comme une banane; éclore et non pourrir. Brandir une brosse à cheveux et chanter sur les paroles d’Abba ou de Beyoncé avec nos soeurs, nos amies. Acheter des places de cinéma pour aller voir des films qui montrent précisément ces mêmes scènes. Donner son argent pour aller se lover dans la camisole de son sort, de son vieillissement.
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J’ai seize ans et demi et je commence à comprendre que parfois la vie se déroule ainsi : vite, sans compensations. On croit qu’on a des décennies devant nous et tout à coup on n’a plus le temps.
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Plus tôt cette année, juste après mon anniversaire en janvier, je me suis fait une meilleure amie, elle est très bavarde. Circé peut se montrer autoritaire et franchement agaçante mais je suis contente de l'avoir rencontrée. Tante Yunxi a perdu deux clients à cause d'un reporter du New Paper qui est venu la voir et l'a accusée d'être une fausse médium. Une nouvelle saison de Star Search a commencé et je ne l'ai pas regardée. Un nouveau centre commercial est sorti de terre sur Orchard Road, cela s'appelle le Hive. Un incendie s'est déclaré dans une boutique à trois rues de chez nous et un mois plus tard, les autorités du développement urbain sont venues terminer le travail.
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