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Citations de Silvia Baron Supervielle (101)


Silvia Baron Supervielle
Je sors



Je sors
autant que
le trait
incise

de ceci à
mesure je
sors
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Silvia Baron Supervielle
Tout s’en va



tout s’en va

même l’absence

aucune fleur
ou pensée
qui ne soit
dans le vide
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Silvia Baron Supervielle
longtemps



longtemps
fixés
sur la route

les yeux
sans
l’entrevoir
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Il n’est pas conscient d’être un prisonnier, mais plutôt une forme enfermée dans une ombre
qu’il porte sur les épaules et dont il voudrait se libérer. Or, en raison d’une erreur, il a été condamné à une peine d’emprisonnement à vie. Un jour on lui a volé son argent, ses livres, ses photographies, ses papiers d’identité, et il a été mis en prison à la place du voleur. Il a été incarcéré parce qu’il était une victime. Il pense que sa capture n’est pas récente, qu’elle se poursuit et se renouvelle depuis sa naissance.
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Toute histoire racontable appartient à des mots qui ignorent ce que veut dire le rêve de la distance. On déambule dans les rues sans elle puis on revient entre les murs pour répondre à la convocation de la fenêtre qui sauvegarde le fleuve et le paysage déserté.
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Après mon départ, la plaine se mit à vivre en moi avec, ici et là, des chemins de terre, des allées d’eucalyptus, les manades de chevaux qui les peuplent. Un sujet sans sujet. Un langage sans langue, une histoire de visions. Ayant grandi dans un pays fait de ciel et de terre, j’ai attrapé la maladie de l’espace jusqu’à l’horizon. Et l’horizon m’appelle.
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Il vaut mieux ne rien espérer de cette cime de laquelle il est impossible de se défaire même si on retraversait l’océan pour regagner le rivage perdu. Seul le vide a la possibilité la peupler. Sans relâche je tente de m’évader, de m’envoler, de rejoindre cet espace qui appelle et dont les ailes dessinent des circuits dans les nuages.
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Lorsque j’ai traversé l’Atlantique, j’ai cru avoir changé de langue et de destin. Or nul départ ne change l’âme, ni la perception, ni l’instinct, que l’on soit en éveil ou en sommeil. Rien ne change, malgré des semblants contraires et des couleurs inédites, que l’on reste à l’intérieur ou que l’on sorte et marche loin des pas.


 
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Pour en prendre conscience, il n’a pas besoin d’action, de gestes ou de décors. La scène s’organise sans coupures entre les ombres et les lumières. Pas d’intervalles ni de reprises. Un langage s’exprime à travers le silence qui s’intensifie puis s’affaiblit. Il ressemble à la vérité bien que ne réside que dans les rivages inaccessibles.
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L’acteur est aucune langue ne lui est utile ; au contraire, s’il en employait une elle ne ferait que dénaturer ses propos. Il essaie de dévoiler un langage. Il faudrait que le spectateur le comprenne. Il faudrait qu’il arrive à se cacher de l’amour.
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Par ailleurs, depuis que la voix connaît son nom, il se sent animé d’une apparence qui l’incite à se méfier des autres. Il est menacé, il voudrait se déprendre du nom qui l’expose. Son espoir se nourrit de son anonymat originel. Or, lorsqu’on reçoit un nom, on est obligé d’être au monde.
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Il n’a jamais été influencé par un acteur invisible et, à force de le guider, il craint
d’être entraîné dans une direction de laquelle on ne revient pas. Il n’a pas peur
de ne pas revenir mais d’oublier le visage auquel il rêve, qu’il a aimé pour toujours
sans le voir. Il a été accepté par ce visage qui résiste à une situation où les signes
et les formes se prédisposent à mourir
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Toute activité étant appelée à se développer, il ne peut pas s’opposer aux épisodes qui s’abîment et se recouvrent de poussière. S’il ne l’a pas déjà fait, il est sur le point de renoncer à sa tâche de metteur en scène.
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Il se demande quel âge il peut avoir. Il se demande s’il est un homme ou une femme, s’il possède un passé, s’il a une aspiration hors celle de revenir à la même place comme si elle pouvait contenir ce qu’il attend.
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Ceux qui le savent se ressemblent. Certains se plient à des consignes, d’autres, selon ce qui survient à la fenêtre, bénéficient de quelques avantages. Une transaction s’élabore des deux côtés des vitres au long des heures et des jours.
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Les cartes sont les éléments dont le spectacle est composé. Celui qui a été ému devant le spectacle c’est parce qu’il a modifié pour lui la disposition de ces cartes. Sans les abolir, sans les changer, il leur a donné un nouvel assemblage. Il a mélangé les cartes et les a présentées d’une façon nouvelle. »
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Nostalgie du passé ou du présent ? La forme survient d’un pays qui reprend sa pérégrination sur les arbres des quais proches et au ras des champs reculés de la plaine. Elle entend une voix qui reste suspendue à ce mirage qui s’éloigne. À force de résider dans une ombre, elle ne reçoit pas les jours de son enfance, ni les visages de ses parents, ni ses amours heureux et malheureux, ni cette ville de naguère sur un autre fleuve,ni la parole de sa langue inoubliable.
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Il est préférable de se rendre au sommeil afin de ne plus ressentir cette face ténébreuse qui revient sur elle-même au crépuscule. Au réveil, quoique différente, on la reconnaît autour du lit et sur la table, les livres, les tableaux.
Elle annonce le jour sur des choses semblables et dissemblables alors qu’elle se libère des nuages et se sépare des murs.
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La rue est une distraction qui n’apporte aucun changement ; dedans ou dehors c’est pareil, le temps ne circule pas, il est où il séjourne habituellement.
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Devant les livres, dont elle ne discerne pas les titres ni les noms, elle se sent protégée, presque en sûreté.
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